La Fréquence du VIH SIDA en milieu chirurgical

Le sida est dû à un rétrovirus, le VIH ou virus de l’immunodéficience humaine, qui infecte certaines cellules du système immunitaire, les lymphocytes T-CD4 (ou T4), responsables de la coordination des différents acteurs cellulaires et moléculaires de la réponse immunitaire [1] A l’échelle mondiale, 34 millions [31,4-35,9 millions] de personnes vivaient avec le VIH à la fin de l’année 2011. Selon les estimations, 0,8% des adultes jeunes âgés entre 15 et 49 ans dans le monde entier vit avec le VIH bien que les circonstances de l’épidémie qui pèsent sur les pays et les régions continuent de varier considérablement. [1] L’Afrique subsaharienne reste l’une des régions les plus gravement touchées avec près d’un adulte sur 20 (4,9%) vivant avec le VIH [1] Au Mali, la prévalence du VIH/sida a été estimée, en 2012-2013 à 1,1 % dans la population adulte, ce qui représente 76 000 personnes vivant avec le VIH/sida [2]. L’incidence de la séropositivité chez les malades opérés est en augmentation constante [3]. La qualité de vie de la population infectée par le VIH s’est sensiblement améliorée au cours des dernières années. En conséquence les limites cliniques dans le traitement chirurgical des patients infectés par le VIH subissant tout type d’intervention chirurgicale est en augmentation. Toutes fois les données disponibles sur l’incidence et les facteurs de risque pour complications post chirurgicales sont encore limitées et souvent controversées [3]. Le moyen diagnostique en milieu chirurgical repose sur la positivité d’un test de dépistage, sur la base de suspicions ou des signes qui accompagnent la maladie et d’autre part de l’apparition de maladies dites opportunistes et des complications postopératoires qui se manifestent par des suppurations du site opératoire chez les patients séropositifs[9]. Les indications chirurgicales sont multiples témoignant des hétérogénéités des pathologies opérées [9], le nombre de CD4 et la virémie.

Le traitement repose sur l’utilisation des ARV (trithérapie) et la prise en charge des maladies opportunistes. SECK M .N en Côte d’Ivoire sur une étude prospective effectuée en 2001 sur l’impact du VIH positif sur l’évolution post opératoire dans les services de chirurgie de la polyclinique des II Plateaux et des CHU d’Abidjan, sur 2678 patients opérés ; l’étude a relevé un taux important de complications postopératoires chez les patients séropositifs soit 93,33%. Ces complications apparaissent surtout chez les patients opérés pour syndrome abdominal soit 43,33%. Le taux de mortalité postopératoire était de 86,67%. [4]. DOUMGBA AD.et al. Ont effectué de septembre 2001 à octobre 2002 à Bangui en Centrafrique une étude qui consistait à mesurer l’existence du VIH en milieu chirurgical ainsi que l’impact de l’infection chez les malades opérés. Sur 207 malades opérés, les infections du site opératoire (51 cas) et le choc septique (4 cas) étaient les complications relevées avec une nette différence chez les séropositifs. La mortalité était élevée (7,8%) parmi les séropositifs [5]. SPALLANZANI et coll. en Italie ont effectué une étude multicentrique en 2011sur les infections du site opératoire en matière de VIH chez les patients infectés. Sur 305 patients opérés, 29 patients ont présenté une infection du site opératoire, dont 17 (58,6%) sont survenue pendant le séjour hospitalier, et 12 (41,4%) sont survenus pendant la période après sortie. Les infections du site opératoire des 29 patients ont été classées comme superficielle dans 21cas (72,4%), profond dans 4 cas (13,8%), organe/espace 1 cas (3,4%), et la septicémie dans 3 cas (10,3) [6]. Depuis la découverte du VIH, de nombreuses publications sont parues sur le sujet mais celles traitant de sa relation avec la chirurgie sont les moins nombreuses. En Afrique, peu de publications ont été faites dans ce domaine. Au Mali aucune étude portant sur le sida en milieu chirurgical n’est disponible. Cette présente étude préliminaire, descriptive et analytique se propose d’identifier l’impact du VIH/SIDA en milieu chirurgical au Service de Chirurgie Générale de l’Hôpital Gabriel TOURE.

GENERALITES : 

La pandémie de SIDA est sans conteste le problème sanitaire majeur de la fin du XXème siècle et du début du XXIème siècle. C’est une maladie singulière par ses modes de transmission, les différentes populations exposées, son retentissement social et politique et surtout par sa constante et rapide évolution. L’ensemble des données épidémiologiques collectées concernant le VIH, qu’elles soient mondiales ou nationales et malgré leurs limites et leurs contraintes, sont d’une qualité bien supérieure à celles de nombreuses autres maladies. Elles permettent d’avoir un état des lieux détaillé relativement proche de la réalité et de suivre les tendances en temps réel, tant au niveau mondial qu’au mali. Elles permettent également de mesurer l’importance du réservoir de virus dans la population, de prévoir et planifier les ressources nécessaires à la prise en charge des patients, d’évaluer l’importance socioéconomique de cette infection et enfin d’évaluer et d’ajuster en conséquence les politiques de prévention. Des premiers cas sont décrits en 1981 au sein de la communauté homo/bisexuelle de la Côte Ouest Américaine, puis rapidement d’autres cas sont découverts chez des toxicomanes, des hémophiles et des patients hétérosexuels. Le virus est isolé pour la première fois en 1983 par l’équipe du Pr Montagnier [1] à l’Institut Pasteur à Paris (prix Nobel de médecine en 2008 avec Mme Françoise Barré-Sinoussi) puis les modes de contamination par voie sanguine et sexuelle sont alors précisés. La première molécule active (zidovudine) est utilisée à partir de 1986, puis les inhibiteurs de protéase (IP) font leur apparition à partir de 1996, révolutionnant complètement la prise en charge et le pronostic des patients. Depuis l’utilisation des trithérapies avec les IP en 1996, l’arsenal thérapeutique ne cesse de se développer, avec la découverte de nouvelles classes thérapeutiques (inhibiteur de fusion, inhibiteur d’intégration, inhibiteur d’adhésion). Le pronostic et la qualité de vie des patients ont radicalement changé, et le Sida est devenu aujourd’hui une maladie chronique, en tous cas dans les pays où l’accès au traitement est possible.

TENDANCES EPIDEMIOLOGIQUES ACTUELLES 

A l’échelle mondiale 

En 2011, environ 34 millions de personnes vivaient avec le VIH à travers le monde : 30,8 Millions d’adultes dont 15,9 millions de femmes et 2,5 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans. On estime que 1,8 million de personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2011, dont : 1,6 million d’adultes et 260 000 enfants âgés de moins de 15 ans.

Plus de 2.6 millions de personnes nouvellement infectées par le VIH ont été enregistrées en 2011 dont 2.2 millions d’adultes et 370 000 enfants âgés de moins de 15 ans. Afrique subsaharienne : à la fin de 2011 ,69 % des personnes vivant avec le VIH SIDA dans le monde viennent de l’Afrique subsaharienne. Les nouvelles infections à VIH ont baissé de 20 % au cours des dix dernières années dans le monde et de 32 % en Afrique ; celles des enfants de 24 % en 5 ans. On estime que 5,2 millions de personnes sont sous traitement (dont 1,2 en 2011) soit une multiplication par 7,5 par rapport à 2004.

En Europe 

Les derniers rapports disponibles [1] permettent de disposer d’un état des lieux précis de la situation de l’épidémie de VIH/SIDA en Europe. Les épidémies de VIH au Royaume-Uni, en France, en Espagne et en Italie restent les plus importantes d’Europe occidentale et centrale. Au Royaume-Uni, le nombre de nouvelles infections a plus que doublé entre 2001 et 2006, principalement à cause des nouvelles infections chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et des hommes et femmes hétérosexuels qui ont contracté leur infection dans un pays à forte prévalence (Afrique Sub-saharienne et Caraïbes principalement), mais également grâce à l’amélioration de la notification. En Europe occidentale hors Royaume-Uni, le nombre annuel de nouveaux cas a augmenté jusqu’en 2005, puis a marqué une baisse significative en 2006. C’est en France que le plus grand nombre de cas a été notifié en 2006, puis en Allemagne et au Portugal. En Espagne et en Italie, seules quelques régions notifient leurs cas. Actuellement, le VIH est principalement encore transmis par rapports hétérosexuels, mais les contaminations par rapports homosexuels tendent à augmenter. Les transmissions par usage de drogues injectables sont en régression. En Europe centrale, seuls 3 pays sont touchés (la Pologne, la Turquie et la Roumanie). Mais bien plus faiblement que les pays d’Europe occidentale.

Afrique

Soixante neuf pour cent (69%) de la population séropositive vit dans les pays en développement (dont 25 millions en Afrique subsaharienne, qui reste la région la plus touchée, comparativement à 2002 où ce nombre était estimé à 24,4 millions). [« Le point sur l’épidémie de Sida »Décembre 2011]. En Afrique subsaharienne les épidémies semblent se stabiliser de manière générale avec une prévalence proche de 7,4% pour toute la région. Mais cette stabilité cache une réalité beaucoup plus triste car elle signifie que les nombres de nouveaux cas égalisent les décès dus au Sida.

Au Mali 76 000 personnes vivant avec le VIH en 2012 selon le dernier rapport du Haut Conseil National de Lutte Contre le SIDA. Soit 1,1% de la population adulte jeune.

Modes de transmission du VIH : 

L’infection par le VIH est une pandémie inégalement repartie dans le monde. L’épidémiologie et les modes de transmissions sont différents d’une région à une autre du globe. Les principaux modes de transmissions sont :

La transmission sexuelle : c’est la principale voie de contamination par le VIH. Elle se fait par l’intermédiaire des muqueuses buccales, génitales ou rectales, lorsqu’elles sont en contact avec les sécrétions sexuelles ou le sang contaminé par le virus.

La transmission par voie sanguine : elle concerne essentiellement les toxicomanes par voie intra veineuse ; les personnels de santé ; les hémophiles et les transfusés.

La transmission verticale (mère – enfant) : Elle peut se faire pendant la grossesse, au moment de l’accouchement, et même plus tard au cours de l’allaitement maternel.

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Table des matières

1- Introduction
2- Objectifs
3- Généralités
4- Méthodologie
5- Résultats
6- Commentaires et discussion
7- Conclusion et recommandations
8- Bibliographique
9- Annexes
10- Serment d’Hippocrate

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