LA FORMATION DES MOTS COMPLEXES EN RUSSE ET EN WOLOF

Structure du mot. Les types de morphèmes

    On ne peut pas définir le mot sans pour autant intervenir aux morphèmes car chaque morphème àson tour peut être caractérisé par la place qu‟il occupe dans le mot et qui est toujours la même. Il existe des mots amorphes composés d‟un seul morphème, par exemple : [Й] «et » ; под « sous » ; вот « voila » ; бух « plouf » Mais la plupart des mots sont complexes : formés de plusieurs morphèmes. Nous pouvons dire que dans tout mot complexe on distingue au moins deux morphèmes. Une désinence (акончание) placé à la fin ou presque à la fin de mot, et indiquant entres autres choses son rapport avec le reste de l‟énoncé (valeur grammaticale). Exemple, газет-а, горит « le journal brule » Dans le mot газета la désinence « a » indique ce mot est sujet et en même temps qu‟il s‟agit d‟un substantif féminin singulier. Dans le mot горит, la désinence « ит » indique que ce mot est prédicat (et en même temps qu‟il s‟agit d‟un verbe à la troisième personne du singulier.) Comme on le voit, la désinence donne à la fois plusieurs informations, qui sont les indications grammaticales les plus générales (cas, genre, nombre, temps, personne, etc.) Une racine (корень) placée au commencement du mot, et se référant directement aux réalités de l‟expérience (valeur lexicale) : « Journal » dans Газета, qui signifie « le journal », « гор » dans горит, qui signifie « brûler » Cependant nous pouvons dire qu‟il existe en nombre illimité de racine, et s‟accroît sans cesse, notamment par les emprunts aux langues étrangères. Outre ces éléments obligatoires dans le mot complexe, il existe aussi des éléments qui sont facultatifs. Les suffixes (суффисы) : ce sont tous les morphèmes placés entre la racine et la désinence. Il peut n‟y en avoir aucun, comme il peut y en avoir un ou plusieurs. Ils peuvent avoir une valeur lexicale ou grammaticale : лампочка горела « une petite lampe brûle » Dans le mot лампочка, le suffixe « очк » a une valeur diminutive ou familière (valeur lexicale). Dans le mot горела, les suffixes « e » et « л » indiquent que ce verbe est au passé (valeur grammaticale). Les suffixes existent en nombre limité, mais beaucoup plus nombreux que les désinences. L‟ensemble racine (+ suffixes) + désinence forme ce qu‟on appelle le mot structuré. Hors du mot structuré, le mot peut comprendre encore d‟autres éléments : Les préfixes (префиксы ou приставки) placés avant la racine : подходить « approcher », nous avons le préfixe « под », за-раза « contamination » ici nous avons le préfixe « за ». Les préfixes existent en nombre très limité (vingt à trente seulement) Des post fixes (посфиксы) placés après la désinence : Бриться « se raser » ( post fixe « s, a », indiquant que le verbe est réfléchi) , молчите « taisez-vous » ( post fixe « t, e » marquant la deuxième personne du pluriel de l‟impératif). Nous pouvons noter que dans la langue russe, il existe cinq à six post fixes. Dans tous les mots sans préfixes, qui sont nombreux, la désinence est le dernier morphème du mot. Un autre mot structuré, placé avant la racine, et formant avec celui qui le suit un mot composé bi radical. Dans la plupart des cas, le mot structuré, qui constitue le premier terme du composé, se termine par une désinence particulière, réservée spécialement à cet usage est appelée inter fixe, qui est « o » (écrit ou é). Le rôle de l‟inter fixe est de marquer la fonction du premier terme du composé. Par exemple : Вод-о-пад « chute-d ‟eau » стих-отворец « versificateur » Каш-е-вар « cuistot » во-е-вода « chef de guerre » Пут-е-водитель « put+o » « guide » etc. Si le premier terme du composé est un numéral, au lieu de « o » il y a une désinence ordinaire de génitif de numérale (cf. 361 sq.) : Трѐ-х-летний « âge de trois ans » (désinence « x ») Шест-и-летка « plan de six ans » ( désinence « и ») Пол-у-автомат « appareil semi-automatique » ( désinence « и ») Ici le premier terme du composé est sans désinence quand il est fait d‟un mot tronqué (сложно сокращѐнное слово), procédé très répandu dans la langue contemporaine : Соц-реализм pour социалистический реализм « réalisme socialiste » Ком-партия pour коммунистическая партия « parti communiste » Хоз-расчѐт pour хозайсвенный расчѐт « calcul des frais réels » Кол-хоз pour коллективное хозяйство « entreprise collective » Об-ком pour областной комитет « commitérégional ». Une telle explication de la structure du mot nous permettra d‟aller à une autre forme d‟ structure du mot : il s‟agit de la flexion et la dérivation. Flexion : Dans cette partie, la plupart des mots russes sont fléchis. Nous entendons par là que, connaissant une certaine forme de mot (словоформа), nous pouvons en déduire par des règles assez simples toute une série d‟autres formes qui ne différent les unes des autres :
– Formellement, que par la substitution régulière à la fin du mot d‟un ou plusieurs morphèmes à un ou plusieurs autres, le commencement du mot inchangé ;
– Du point de vue du sens, que par l‟expression d‟une catégorie grammaticale plutôt que d‟une autre, la valeur lexicale restant inchangée.
La partie du mot qui reste inchangée dans la flexion est le thème (основа) et celle qui change est la terminaison.
Par exemple de formes de mots suivantes :
Комнат-а (nominatif singulier) читаю « je lis »
Комнат-е (datif singulier) читаешь « tu lis »
Комнат-ы (nominatif pluriel) читать « lire »
Комнат-ам (datif pluriel) читала « elle lisait »
Constituent des formes fléchies des mots :
Комната « tête » читать « lire »
(Thème « комтат») (Thème « читать »)
Désigné conventionnellement désigné conventionnellement Par son nominatif singulier. Par son infinitif. La terminaison (partie du mot qui ne change pas dans la flexion) se réduit dans beaucoup de mots (surtout des noms) à un seul morphème, et se confond donc avec la désinence (dernier morphème du mot, compte non tenu des post fixes éventuels). Exemple : комната : la désinence « a » sert de terminaison. Mais parfois aussi (surtout dans les verbes) la terminaison est complexe : outre la désinence, elle comprend aussi certains suffixes qu‟on appelle suffixes flexionnels : par exemple, читала « elle lisait » : la terminaison « a+l+a » comprend la désinence « a » du féminin et les suffixes flexionnels « a » et « l » marquant que le verbe est au passé. En fait, nous pouvons affirmer que l‟étude de la flexion est donc l‟étude de la combinaison des thèmes avec les morphèmes de la terminaison (désinence et suffixe flexionnels) permettant de former les diverses formes fléchies d‟un même mot. Le thème, est un mot qui peut correspond à un ou plusieurs morphèmes. Il peut être :
 Simple : c’est-à-dire comprenant un seul morphème, la racine. Exemple : комната « la chambre » читать « lire »
 Suffixé, comprenant un ou plusieurs suffixes. Les suffixes faisant partie du thème sont des suffixes dérivationnels : голв-ушк-а « petite tête » говор-ен-и-е « action de parler »
 Composé préfixal : dans cette structure, la racine est précédée d‟un ou plusieurs préfixes. Par exemple, из-голов-ь-е « chevet » за-говорить « se mettre à parler »
 Composé bi radical : la racine est précédée d‟un autre mot structuré. Par exemple, голов-о-рез : « coupeur de tête »
Cependant, dans l‟étude de la flexion, le thème du mot est considéré globalement, et des subdivisions morphologiques ne sont pas prises en considération. Dont elles sont l‟objet d‟une autre partie de la morphologie, l‟étude de la dérivation.
La dérivation : On entend par dérivation lorsque deux mots ont la même racine, mais ne peuvent être considérés comme deux formes fléchies d‟un même mot, on dit qu‟ils sont dérivés l‟un de l‟autre. Par exemple, голов-ушк-а est dérivé de голова, за говорить est dérivé de говорить. En effet, la dérivation est aussi l‟étude de la combinaison entre eux des divers morphèmes composant le thème des mots, permettant de former un mot à partir d‟un autre. La dérivation peut se faire par suffixation, préfixation ou composition. Cette définition nous permettra de centrer dans la partie suivante sur la dérivation proprement dit. Dans la présente grammaire, la morphologie est réduite à l‟étude de la flexion, permettant de fléchir chaque mot tel qu‟il est donné dans le dictionnaire. L‟étude de la dérivation, dont les résultats sont déjà consignés dans les dictionnaires, n‟est pas incluse dans le présent livre, sauf pour ce qui concerne certains principes généreux (par exemple les principes d‟accentuation des dérivés ; cf. 164 sq.) ou certaines questions étroitement liées à l‟étude de la flexion (comme la dérivation imperfectifs, cf.579 sq.).
Le substantif : Point de vue sémantique. Auparavant, on considérait que les substantifs ne pouvaient désigner qu‟une « substance » (influence de la philosophie aristotélicienne). Exemple : дворь : « la porte » ; школа : « l‟école ». Cependant, ils peuvent désigner également des notions abstraites (qualité, action, etc.). Exemple, деятельность : « activité » ; решительность : « résolution ». Ainsi, la notion de « qualité » concerne également les adjectifs, et la notion d‟ « action » également celle des verbes, on évitera de définir les substantifs par leur signalé.
Point de vue syntaxique (en terminologie traditionnelle) : Du point de vue syntaxique, le substantif est un mot qui peut remplir seul dans la phrase les fonctions de sujet ou d‟objet ; il peut aussi, seul ou accompagné d‟une préposition, remplir les fonctions de circonstants. Exemple, Голова дрожит : « la tête tremble » ( sujet) Жму тебя голву : « je te serre la tête » ( objet) Он нашет голокой : « il fait des signes de la tête » ( circonstant) У него чемодан в голове : « il a une valise à la tête » ( circonstant) Point de vue syntagmatique (combinatoire) Sur le plan syntagmatique ( c’est-à-dire sur l‟axe horizontal des combinaisons) les substantifs du russe se caractérisent par les traits suivants : possibilité de former avec des propositions des syntagmes dans lesquels les prépositions sont les éléments régissant, et les substantifs les éléments régis ; avec les adjectifs au contraire les éléments régissant ; possibilité de former avec les verbes des énoncés complets dans lesquels les substantifs sont soit les éléments régissant « sujet » et les verbes les éléments régis ( prédicats) ; soit au contraire les éléments régis « objet » et les verbes les éléments régissant.
Point de vue morphologique : Du point de vue morphologique on peut dire que chaque forme de substantif est considérée par son appartenance à quatre catégories grammaticales : Deux catégories variables, opposant chaque forme d‟un même mot à tous lesautres : le nombre et le cas. L‟ensemble des formes d‟un substantif, exprimant les divers nombres et cas, constitue la déclinaison de ce substantif. Il est impératif de savoir qu‟il existe un certain nombre de substantifs indéclinables, il est clair que ce seul trait est insuffisant pour caractériser les substantifs. Deux catégories invariables, communes à toutes les formes d‟un même substantif : le genre et le sous genre, qui sont les caractéristiques du mot dans son ensemble.
Les catégories variables : Le nombre On appelle nombre toute forme de substantif appartenant à l‟un des nombres existant en russe : le singulier et le pluriel (certaines langues n‟ont pas de nombre, d‟autres en ont trois : exemple, en grec ancien ou en slovène actuel il y a un duel : nombre qui caractérise un groupe de deux objets). On peut dire que la grande majorité des substantifs en russe possèdent à la fois des formes de singulier et du pluriel : машина « une voiture » ; машины « les voitures ». Il existe cependant des substantifs russes défectifs, qui ne possèdent que des formes du pluriel (pluralia tantun). Exemple, ножнищы « ciseaux » ou que des formes du singulier (singularia tantun). Exemple, дружба « amitié » ; население « population ». Le cas Toute forme de substantif appartient à un certain cas. La déclinaison du substantif comporte six cas : Nominatif : cas du mot employé en tant que sujet : он работает « il travail » Accusatif : c‟est la forme des mots employés en tant complément d‟objet : я читаю книгу « je lis un livre » Génitif : qui est la forme des mots en tant que complément de nom : стакан cока « un verre de jus de fruits » Datif : cas du mot employé en tant que complément d‟attribution : я думаю о тебе « je pense à toi » Instrumental : on utilise l‟instrumental pour exprimer un complément de moyen, mais aussi on l‟utilise comme un complément d‟agent à la voix passive ou après certains prépositions : мы возрашаемся « nous rentrons en avion ». Locatif : c‟est une forme des mots employés en tant que complément de lieu : ваза на столе « la vase est sur la table » Bref, le cas est la forme que prend chaque substantif selon sa fonction dans la phrase. On peut dire que la déclinaison est l‟ensemble de ces cas. Les types de déclinaisons : Les terminaisons ne sont pas les mêmes pour tous les substantifs ; ceux-ci se répartissent en divers classes appelées types de déclinaison ou simplement déclinaison, groupant chacune les mots qui ont un jeu de terminaison identique ou quasi identique. On distingue trois déclinaisons principales et quelques catégories marginales. On peut définir les déclinaisons à l‟aide de deux des terminaisons : celles du datif et de l‟instrumental singulier. On obtient alors trois déclinaisons (l‟ordre de ces classes est évidemment arbitraire) : Première déclinaison ; deuxième déclinaison ; troisième déclinaison Книга стол тетрадь Datif singulier : nous avons les terminaisons suivantes pour les trois déclinaisons : Книге столу тетради Pour l’instrumental singulier : nous avons les terminaisons suivantes: Книгой столом тетрадей
Les catégories invariables : Le genre
A la différence du nombre, qui a une certaine base « naturelle », le genre est une notion purement grammaticale : il n‟y pas aucun rapport « naturel » entre le genre d‟un substantif et une quelconque caractéristique de l‟objet qu‟il désigne. L‟arbitraire le plus absolu semble régner. Exemple les noms d‟animaux : zèbre (masculin) = зебра (féminin) ; girafe (féminin) = жираф = masculin. On peut dire que tous les substantifs russes possédant des formes de singulier se répartissent en trois genres : masculin, féminin et neutre. En russe comme en français un substantif ne peut pas avoir de genre. (Il n‟en va pas ainsi dans toutes les langues). Les marques formelles du genre sont : Le substantif lui-même n‟a pas de marque infaillible de son genre (malgré les correspondances assez étroites existant entre le genre et le type de déclinaison). Le genre du substantif se définit par la forme de certains mots accordés avec lui : adjectif épithète :
– Красивая девушка « une jolie fille »
– Красный дом « une maison rouge »
– Белое окно « une fenêtre blanche »
Verbe au passé :
– День кончился « le jour est terminé »
– Сумка кончилась « le sac est fini »
– Лето кончилось « l‟été est fini »
Ce sont donc ces marques extérieurs qui permettent, par exemple de distinguer les substantifs en signe mou (ь) (deuxième déclinaison) et les substantifs féminins en signe mou (ь) (troisième déclinaison).
Exemple : Хороший день « un bon jour » ; большая комната « une grande chambre »
Ce dernier exemple montre que le genre des substantifs en wolof et en russe ne concorde qu‟assez exceptionnellement. Mais on peut donner un certain nombre de régularité :
Tout substantif terminé par une consonne dur est au masculin.
Tout substantif terminé par un o est neutre.
Tout substantif terminé par un e est neutre, sauf dans le cas du suffixe augmentatif ище (masculin).
Tout substantif terminé par un a est au féminin, sauf ceux qui désignent un être de sexe masculin.
Tout substantif terminé par un ы est soit masculin, soit au féminin. Dans ce cas le genre est imprévisible : день= jour (masculin) ; тетрадь = cahier (féminin).
Le sous-genre : Tous les substantifs russe se répartissent en deux « sous-groupe » animé et inanimé. Cette distinction est conditionnée par le sens (c‟est une distinction **naturelle** ; ou plutôt **quasi naturelle** 🙂 le sous-genre animé comprend des substantifs désignant des personnes ou des animaux, le sous-genre inanimé ceux désignent des choses ou des abstractions. La différence entre animé et inanimé se manifeste seulement à l‟accusatif :
-A l‟accusatif pluriel : pour tous les substantifs (quels que soient leur genre ou leur déclinaison, puis qu‟il n‟y a pas de distinction de genre au pluriel).
– A l‟accusatif singulier pour les seuls substantifs masculins de la deuxième déclinaison. Ces accusatifs n‟ont pas de forme propre : ils sont : pour les animés semblables au génitif. Pour tous les inanimés semblables au nominatif : exemple : nous avons deux déclinaisons (accusatif n‟a pas de forme propre).
Animé inanimé
Singulier : учитель singulier : стол
Nominatif : учитель стол
Accusatif : учителя стол
Génitif : учителя стола
Pluriel : pluriel
Nominatif pluriel : учители столи
Accusatifpluriel : учители столи
Génitifpluriel : учителей столов
Par ailleurs on peut dire qu‟au pluriel il n‟y a pas de genre, mais il y a un sous-genre.
L’adjectif : Point de vue sémantique : L‟adjectif est une partie du discours exprimant une qualité, une manière d‟être comme ajoutée ou rapportée à une personne ou une chose. Les adjectifs simples (non dérivés) expriment des qualités attribuées aux objets : exemple : хороший « bon », синий « bleu ». Ils ne peuvent désigner le rapport à des objets ou des actions que s‟ils sont dérivés : мехавая шапка « un bonnet de fourrure » (de мех) « fourrure », substantif : удивительное событие « un événement étonnant » (de удивить) « étonner ».
Point de vue morphologique : Il faut donc noter que chaque forme d‟adjectif est caractérisée par son appartenance à six catégories grammaticales, dont aucune n‟est commune à toutes les formes de l‟adjectif (pas de catégories invariantes) mais qui toutes les formes opposent l‟une à l‟autre les diverses formes d‟un même adjectif. Pour cela on distingue : Les catégories d‟accord qui sont celles du substantif, mais s‟imposent à l‟adjectif parce que celui-ci s‟accorde avec lui : nombre, cas, genre et sous- genre. Les catégories propres de l‟adjectif : opposition forme longue (forme courte, et degré de comparaison). Opposition forme longue/ forme courte : En effet, la plupart des adjectifs possèdent deux séries de formes, correspondant en gros à leurs deux principales fonctions : Une forme longue :(полная форма), comportant des terminaisons « longue » (au moins deux phonèmes). Elle peut seule employé dans la fonction d‟épithète. Exemple : большая комната « une grande chambre ». Une forme courte :(краткая форма) comportant uniquement des terminaisons « courtes » (un phonème ou zéro) identique aux terminaisons du nominatif des substantifs. Elle peut être employée comme adjectif attribut concurremment avec la forme longue : exemple : одежда была красивая. On peut dire que certains adjectifs n‟ont pas de forme courte ou pas de forme longue. L’adjectif qualificatif L‟adjectif qualificatif exprime la qualité en dehors de tout rapport à un autre objet. Par exemple : красный « rouge » ; красивый « beau » ; старый « vieux ». En plus, il est le seul à avoir la possibilité de présenter des degrés de comparaison. Exemple : краснее « plus rouge » ; такой красный « aussi rouge » ; самый красный « le plus rouge ». En outre, il est également le seul à admettre, pour certaines unités, une forme courte en position attribut du sujet. Exemple : книга была интересна « le livre est intéressant » Par ailleurs seuls des adjectifs qualificatifs peuvent être homonymes d‟adverbes dits « qualificatif » formés sur leur radical à l‟aide du suffixe (o). Exemple : хороший « bon » donne хорошо « bien », он говорит хорошо ; это хорошо (adjectif attribut). En d‟autre terme, beaucoup d‟adjectifs qualificatifs admettent des antonymes, au contraire des autres adjectifs. Exemple : бедный « pauvre » ≠ богатый « riche ». Les paradigmes : L‟adjectif forme longue : on a un système de terminaisons, que le radical soit en consonne dure ou molle.
Radical en consonne dure radical en consonne molle
Singulier masculin « молодой » singulier masculin « синий »
Nominatif, accusatif : молодой синий
Génitif : молодого синего
Datif : молодому синему
Instrumental : молодым синим
Locatif : молодом синем
Neutre « молодое » ; « синее »
Nominatif, accusatif : молодое синее
Féminin « молодая » ; « синяя »
Nominatif : молодая синяя
Accusatif : молодую синюю
Génitif : молодой синей
Datif : молодой синей
Instrumental : молодой синей
Locatif : молодой синей
Pluriels « молодые » « синие »
Nominatif, accusatif : молодые синие
Génitif : молодых синих
Datif : молодым синим
Instrumental : молодыми синими
Locatif : молодых синих

Dérivation ou affixation en russe

   La formation des mots complexes dans la langue russe renvoie à beaucoup de définition plus ou moins divergentes les uns des autres le concept mérite d‟être éclairci. Une question à bien égards négligée est celle de l‟analyse de la dérivation d‟un point vue fonctionnel, telle que semble déjà l‟avoir ébauchée Ferdinand de Saussure. Une telle tâche doit tenter tout particulièrement celui qui s‟occupe de la langue slave, ou la dérivation joue un rôle si important dans le processus d‟enrichissement de la langue, notamment de nos jours, ou une rapide évolution technique, économique et scientifique nous oblige, consciemment et inconsciemment, à tirer profit des possibilités de formation de mots nouveaux que nous offre le système de la langue. Mais la dérivation est la plus souvent traitée d‟un point de vue lexicographie, visant notamment à rendre compte du contenu pouvant être relié à certaines expressions dans le domaine des suffixes et des thèmes aussi bien que dans celui des racines. Ce travail est naturellement de la plus grande importance, mais une analyse claire et concise de la dérivation présuppose cependant une mise en évidence des dépendances syntagmatiques et paradigmatiques existantes et, ce qui joue un grand rôle dans la construction du système des dérivations, une subdivision en catégories ainsi qu‟un inventaire des éléments faisant partie de ces différentes catégories. Il est en outre important de constater que, dans le domaine de la dérivation justement, il n‟y a souvent pas dépendance, mais combinaisons ou exclusion. L‟analyse du système des dérivations semble, notamment dans les langues comme les langues slaves, ou ce système occupe une place si importante, pouvoir être d‟une grande unité à l‟analyse du contenu en général, du fait que la dérivation comporte une subdivision en signes minimaux ainsi que la possibilité d‟opérer une division ultérieure du contenu de ces signes minimaux en figures se trouvant en rapport fonctionnel avec des grandeurs correspondantes dans d‟autres signes minimaux syntagmatiquement ou paradigmatiquement présupposés.  Cependant, l‟analyse de la dérivation mène également à une série d‟autres problèmes intéressants. Si l‟on considéré les systèmes de dérivation des langues slaves, on constate tout d‟abord, ainsi que dans d‟autres langues, l‟existence de deux catégories principales, l‟une sélectionnée, les racines étant des signes minimaux pouvant figurer seuls, tandis que les dérivatifs sont des signes minimaux présupposent des racines. Il faut tant noter qu‟il existe des post dérivatifs, qui se manifestent par des suffixes dans l‟acception traditionnelle du mot, forment une sous-catégorie de la catégorie principale des dérivatifs et peuvent être caractérisés d‟une part par le fait qu‟ils présupposent la catégorie des racines, d‟autre part par celui d‟être combinable avec certains autres post dérivatifs et certains morphèmes, mais pas tous. Les post dérivatifs ne se combinent pas librement entre eux, ni avec les morphèmes. Il peut y avoir exclusion ou choix exclusif entre certains post dérivatifs, tel thème contenant certains dérivatifs ne pouvant pas se combiner sans autre, c‟est-à-dire sans connectif, avec certains autres dérivatifs, c‟est le cas en russe, ou les thèmes verbaux ne peuvent pas se combiner avec certains suffixes sans l‟aide de connectif, en l‟occurrence des noms d‟agent. C‟est le cas des adjectifs à suffixe н,мерилнуть,« servant à mesurer », du verbe мерить « mesurer » par exemple dans мерилнуть ou мерителнуть прибор « instrument de musique » tandis qu‟un adjectif à suffixe н ne peut pas être formé à partir du thème verbal мери si ce dernier n‟est pas préalablement augmenté des suffixes tel ou tel, vides dans ce type de combinaison bien que ces suffixes appartiennent dans d‟autres cas aux plus univoque, ayant le contenu de nom d‟agent ou d‟instrument .Nous avons aussi une série de particules combinatoires pouvant servir de base à une subdivision ultérieure des post dérivatifs en souscatégories. Une autre sous-catégorie des dérivatifs comporte les signes que l‟on désigne traditionnellement par le terme de préfixe, d‟après leur placement par rapport à la substance même. Ils peuvent se distinguer des autres dérivatifs par le fait qu‟ils ne peuvent contracter de rapports fonctionnels avec les morphèmes considérés comme catégorie. Par contre, on trouve des rapports très intéressants entre les noms, en particuliers les substantifs, et les verbes, en analysant les fonctions des préfixes et, notamment en Tchèque, en considérant la préfixation des dérivés verbaux et nominaux. Il est en outre intéressant, pour une discussion du rapport entre la préfixation et la dérivation dans un sens restreint d‟une part, et la composition d‟autre part, de prendre note du fait que non seulement une partie des préfixes peuvent être considérés comme identiques à une série de préposition( ou en représentant des variantes fonctionnelles), mais qu‟aussi quelques-uns des préfixes peuvent s‟identifier à des racines comportant un grand nombre de dérivés préfixés et non préfixé. Les possibilités de combinaisons existant entre les préfixes représentent également un intérêt pour subdivision ultérieure. Le fait que les préfixes, en se combinant de diverses manières avec les thèmes verbaux, jouent un rôle prépondérant dans la dérivation aspectuelle des verbes slaves, ne fait que rendre encore plus important et compliqué les problèmes concernant la préfixation. Mais tandis que la partie de la dérivation touchant à la théorie des aspects nécessite un très ample exposé de problèmes spécifiquement slaves, la subdivision des post dérivatifs en souscatégorie nous offre l‟occasion d‟abord des sujets qui nous paraissent être d‟une nature plus générale, plus caractéristiquede la dérivation comme telle, indépendamment du fait que tous nos exemples sont tirés des langues slaves, puisque nous pouvons, dans ce domaine, éviter de discuter des problèmes concernant particulièrement un certain type de langue. Les post dérivatifs sont des signes minimaux sélectionnant des thèmes ou des racines, nous voulons dire que les thèmes peuvent à leur tour se subdiviser en suffixe et thèmes ou racines et ainsi de suite, jusqu‟à ce qu‟en dernière analyse il ne reste plus qu‟une racine, c‟està-dire un signe minimal qui ne peut être analysé à son tour qu‟en sortant des limites du signe et un décomposant l‟expression en syllabes et phonèmes et, éventuellement, le contenu en figure – si toute fois cela est possible hormis dans les cas où une sélection peut être constatée entre un élément du contenu d‟un post dérivatif et un élément du contenu d‟une racine. Une telle subdivision semble par exemple être possible dans le cas de la dérivation pronominale dans les langues slaves, en outre dans certaines autres parties de la dérivation, par exemple dans celle des adjectifs. Cependant avant de soumettre notre analyse aux unités prenant part à la dérivation, il nous faut avant toute autre chose isoler les signes entre lesquels il peut exister des relations hétéro-syntagmatique voir même hétero-nexuelle, à savoir les morphèmes. Il est cependant important de retenir quels sont les morphèmes pouvant se combiner avec des suffixes donnés. Il est ici question de combinaison ou absence de combinaison, autrement dit de relation qu‟il peut être difficile de manier, dans la théorie aussi bien que dans la pratique, mais dont il faut tenir compte à tous les stades de l‟analyse de la dérivation.

Les augmentatifs

    Bien moins nombreux, bien moins important que les diminutifs, ils ajoutent le plus souvent à l‟idée augmentative une idée accessoire de défaveur, parfois de malveillance : l‟objet désigné par un augmentatif sera laid ou difforme, marquera de proportion ou de grâce ; s‟il s‟agit d‟un être vivant, il sera trop grand ou trop gros, maladroit ou gauche dans ses mouvement. Ce sens général des augmentatifs les oppose, d‟une manière frappante, aux diminutifs dits diminutifs de tendresse. En effet, nous avons deux principales suffixations qui sont les suivantes : ище (ища) et dans le parler populaire ou familier, ủно (ủна). Ище: pour les masculins et les neutres, ища pour les féminins ( nominatif pluriel en и, au génitif en ей ou à désinence zéro), le dérivé étant de même genre que le simple. Exemple : дворủщи, а (pluriel дворủще, ищ) « grande cour », cour immense et souvent disproportionnée, de двор ; домủще « grande maison », « trop grande maison », de домдéтище « gros enfant », et aussi « enfant » au figuré, de дитя, pluriel дéти ; зверủще « monstrueuse bête » de зверь etc. On peut dire que la suffixation féminine en ища (a final toujours accentué) a réagi sur la flexion de ceux des masculins en ище (e final toujours inaccentué) qui sont noms d‟êtres animés : le meilleur usage les décline au singulier comme s‟ils étaient en ища : зайчủще, зайчủщи, е, у etc. Quant aux neutres et aux masculins inanimés, ils suivent communément la déclinaison neutre, – bien que parfois, aux cas autres que le nominatif accusatif, les masculins inanimés admettent aussi les flexions des féminins en ища : дворủще, au génitif nous avons дворủща et дворủщи, etc. Au reste, les augmentatifs en ище sont peu usités aux cas obliques du singulier et de pluriel. Ủно pour les noms objets (masculin) ; ủна pour les noms d‟êtres animés (presque tous masculin, quelques-uns féminin).Cette suffixation est d‟emploi assez rare : il semble même que la langue ne sache trop comment fléchir les noms en ủно. Exemple : томủно « un gros volume », de том ; домủно, synonyme de домủще ; детủна, « un fort gaillard », « un gars », de дитя, pluriel дéти ; молодчủна, même sens, d‟après молодéц, дца ; мужичủна « un grand paysan mal bâti » de мужủк ; дурачủна « un grand dadais », de дурἁк ; populaire хорόмина, avec suffixe inaccentué, « grande chambre », de хорόмы « grande maison d‟habitation », « manoir » (pluriel seulement).

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Table des matières

0. Introduction
Chapitre 1 Formation des mots complexes en russe
1.1. Structure du mot. Les types de morphèmes
1.2. Dérivation ou affixation en russe
1.3. Composition des mots en russe
Chapitre 2 Formation des mots complexes en wolof
2.1. Procédés de formation des mots en wolof
2.2. Dérivation en wolof ou affixation
2.3. Composition des mots en wolof
Chapitre 3 Etude comparative des mots complexes russes et wolofs
3.1. Spécificité du russe dans la formation des mots complexes
3.2. Spécificité du wolof dans la formation des mots complexes
3.3. Similarité dans la formation des mots complexes russes et wolofs
Conclusion
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