La formation des instituteurs sous Vichy

Le régime de Vichy

               La période du régime de Vichy (juin 1940 – août 1944) a longtemps été considérée comme une parenthèse dans l’histoire de France. L’ouvrage de l’historien Robert Paxton de 1972 marque un tournant dans la vision de l’Etat de Vichy et de sa collaboration avec l’Allemagne nazie. Il met en évidence la collaboration du régime avec les autorités allemandes et le rôle qu’il a pu avoir dans la déportation et l’extermination des juifs. De nombreux ouvrages portent sur l’histoire factuelle de Vichy. On sait ainsi qu’après la défaite de juin 1940, la IIIe République appelle le Maréchal Pétain au pouvoir. Cet évènement estvécu pour beaucoup comme un soulagement car cet homme, l’homme de Verdun, est symbole de la restauration et de l’ordre. Les pleins pouvoirs lui sont votés le 10 juillet 1940, ce qui met fin à la IIIe République, qualifiée de « judéo-maçonnique » et jugée responsable de la défaite. Pétain devient alors le chef de l’Etat français et la mise en place d’un régime autoritaire est alors en marche. La figure du Maréchal est omniprésente et la propagande visuelle et auditive est partout (discours, portraits, statues à son effigie…). Il confisque les libertés, épure l’administration (exemple de l’épuration du corps enseignant), censure les médias et interdit les partis et syndicats. La devise de la patrie est transformée. « Liberté, Egalité, Fraternité » devient « Travail, Famille, Patrie ». La politique intérieure de Pétain est appelée Révolution Nationale. Elle est caractérisée par un pouvoir fort, un régime xénophobe, antisémite et la volonté de restaurer une société traditionnelle (retour à la terre, artisanat…). Le Maréchal Pétain rencontre Hitler à Montoire en octobre 1940 et prend la voie de la collaboration. Cette collaboration est administrative, économique et policière. En 1944, le régime se radicalise avec l’investissement de l’Etat dans une formation paramilitaire pronazie, la Milice française (police politique traquant, torturant et exécutant les résistants et les juifs). Les Français sous l’Occupation doivent faire face aux restrictions, à l’absence d’un million de soldats prisonniers en Allemagne. L’éducation des jeunes français est une des priorités du régime mis en place. Déjà, le 3 décembre 1934, Pétain demande une « éducation nationale » et propose son projet d’éducation nationale.

La formation des enseignants pendant la période (1940-1944)

                   Aucun ouvrage ne traite exclusivement de la question. Ainsi, pour retracer les évolutions de la formation sur cette période, il faut regrouper des éléments provenant des ouvrages cités ci-dessus ainsi des articles comme celui du professeur Marcel Grandière sur la formation des instituteurs avant 1940. Il s’intitule « Les élèves instituteurs et institutrices au lycée. Un projet de l’entre-deux-guerres », dans la revue Histoire de l’Education (2012). L’auteur retrace les différents projets de réformes de la IIIe République. L’ouvrage de l’historien Gérard Noiriel de 1999, Les origines républicaines de Vichy21 complète l’article de Marcel Grandière sur ce point (Vichy n’est pas totalement en rupture avec les projets de la IIIe République). Le régime continue la ligne réformatrice déjà tracée par les gouvernements précédents. Ce constat marque un tournant dans l’historiographie de ce sujet. En effet, cette vision des réformes vient compléter celle des schémas plus classiques présentant les réformes scolaires de Vichy comme le fruit d’un contexte particulier : la révolution nationale. Les ouvrages plus généraux ne font souvent référence qu’à cette analyse incomplète de la situation. Il est donc indispensable de relier ces deux visions pour cerner toute la complexité des politiques scolaires de l’époque. Nous pouvons ajouter le livre de Jean-François Condette, Histoire de la formation des enseignants en France22(2007). Le chapitre sur la suppression des Ecoles Normales est très intéressant et il apporte, comme Pierre Giolitto (cité ci-dessus), une ouverture sur les héritages du régime de Vichy sur la formation des enseignants. La politique scolaire de Vichy touche l’école et la formation des enseignants. En effet, pour le nouveau régime il faut trouver des responsables de la défaite de 1940 et les instituteurs forment un groupe tout désigné. On leur reproche leur pacifisme, leurs idées politiques mais aussi de s’être mal battus, d’avoir déserté. Ainsi débute une campagne « d’épuration » du corps enseignant, de réformes de leur formation et des idéologies à faire véhiculer par l’école. Le 17 juillet 1940, le pouvoir institutionnel décide de démettre de ses fonctions « tout fonctionnaire qui serait un élément de désordre, un politicien invétéré ou un incapable ». Les renvois pour des motifs politiques (socialisme) ou idéologiques (francs-maçons) se multiplient. Les instituteurs sont surveillés et les juifs sont interdits d’enseigner. En effet, à partir de la loi du 3 octobre 1940 dite, « premier statut des juifs », ils sont exclus du corps enseignant ainsi que de l’ensemble des postes de la fonction publique. Son prolongement du 2 juin 1941 dit, « second statut des juifs », leur retire une citoyenneté à part entière. Il est aussi interdit aux étudiants juifs d’apprendre. Un nombre limité de places leur est attribué dans les universités. Les Ecoles Normales sont supprimées par la loi de Georges Ripert du 18 septembre 1940. Cette loi fixe les conditions transitoires pour les élèves déjà en formation. La loi du 28 novembre 1940 organise les études des futurs élèves-instituteurs et vise à faire disparaître « l’esprit primaire » formé dans les Ecoles Normales. Georges Ripert reproche aux Ecoles Normales d’avoir été « un mélange de scientisme simplifié et d’idéal démocratique»24. La suppression des Ecoles Normales est saluée par Charles Maurras : « Rousseau et Hugo ne sont plus les modèles des nouvelles formations, ce sont maintenant les figures de Maistre, Bonald et Maurice Barrès ». Les Ecoles normales sont souvent qualifiées de « séminaires laïques » (en référence aux séminaires religieux), véhiculant des idées rationalistes et scientistes. Ces écoles étaient déjà détestées avant que le régime ne se mette en place par la droite nationale (repaires de socialistes et d’athées). Il est important de préciser que les débats sur la formation des enseignants sont antérieurs au régime de Vichy. Depuis le début du XXe siècle, l’idée de supprimer ou de transformer les Ecoles Normales en instituts de formation pédagogique est de nombreuses fois émise25. Cela dans un souci d’augmenter le niveau de formation des maîtres : étudier dans les lycées, avoir le Baccalauréat… Marcel Grandière le souligne dans son article « Les élèves instituteurs et institutrices au lycée. Un projet de l’entre-deux-guerres » (cité ci-dessus). Dès la fin de la Première Guerre mondiale, le niveau d’instruction des instituteurs est jugé trop bas. Déjà, l’idée d’insérer un passage dans l’enseignement secondaire est mise en avant. L’inspecteur primaire Pierre Dufrenne propose dans La Réforme de l’école primaire de 1919, un schéma qui ressemble à celui des IFP. Le 30 octobre 1935, un décret-loi propose la réorganisation de l’ensemble de la formation des instituteurs : concours au niveau bac et brevet supérieur ; élargissement des recrutements et grande part accordée à la formation professionnelle. Cette proposition entraine de nombreuses polémiques et protestations. Une seconde tentative est faite par Jean Zay26 en 1937, il propose de définir le bac comme niveau minimal de présentation au concours, de faire des Ecoles Normales des écoles professionnelles et d’octroyer un certificat d’aptitude à leur sortie. Les propositions avant les transformations du régime de Vichy sont donc multiples ; la volonté de faire évoluer la formation est bien réelle dans les différentes factions politiques. Le régime de Vichy n’est pas en rupture avec les idées émises avant la guerre mais, sur certains points, se situe plutôt dans la continuité d’une volonté de réformer la formation et le système scolaire afin de former les futurs citoyens aux valeurs du régime. Après de multiples réflexions sur la façon dont les élèves-instituteurs pourraient être formés à leur métier, Jérôme Carcopino crée par le décret du 15 août 1941 de nouvelles structures de formation : les Instituts de Formation Professionnelle. Le but de ces instituts est d’intégrer de nouvelles valeurs dans la formation. Idéalement, Jérôme Carcopino voit la formation professionnelle comme une libération des esprits et non comme un endoctrinement aux thèses de la Révolution Nationale27, d’où la formation par les stages. Il y a un institut par académie, parfois plus comme dans les grandes villes (au total 66 IFP : 33 pour garçons et 33 pour filles)28. Ces instituts se veulent être des structures plus « légères » et tournées vers l’extérieur par rapport aux « cloîtres » qu’étaient les Ecoles Normales. Le programme unique disparaît au profit d’un programme différencié ville/campagne et garçons/filles. On met en avant le côté pratique et manuel enseigné dans les IFP. Les élèves instituteurs sont recrutés par concours après la classe de 3e (comme auparavant). Les élèves reçus entrent au lycée comme boursiers pour passer le baccalauréat. Une fois ce diplôme acquis, ils sont pris en charge dans les IFP : six mois d’apprentissage pédagogique au sein même de ces établissements, puis trois stages de formation technique. Un premier dans une « classe d’application », un second dans une école technique (d’agriculture pour les garçons et ménagère pour les filles) et enfin un troisième dans un centre régional d’éducation générale et sportive où ils obtiennent le diplôme élémentaire d’éducation générale. À la fin de leur formation, un examen écrit est organisé portant sur un sujet de morale professionnelle, ou de psychologie de l’enfant ou de pédagogie. La note obtenue est ajoutée à celles de conduite et de travail. Cela permet ou non l’obtention du certificat de stage ayant pour objectif de remplacer le certificat d’aptitudes pédagogiques créé en 1887. L’arrêté du 16 août 1941 détaille les modalités de stage dans les établissements techniques. Le but étant de « leur [les instituteurs] donner le goût et le sens des travaux manuels» et ramener ainsi « l’école primaire à ses vraies traditions françaises ». Par exemple, les institutrices ont pour objectif de « susciter la vocation de bonnes ménagères ». L’école doit valoriser l’homme simple. On reproche alors aux instituteurs de vouloir former des intellectuels et de s’éloigner de leur rôle premier : former les individus à leur vie future. L’école doit avoir une vocation professionnelle.

En attendant la réforme, le temps des mesures transitoires

                Georges Ripert supprime les Ecoles Normales par la loi du 18 septembre 1940. Cette loi parue dans le Bulletin officiel de novembre 194031 est constituée de trois articles. Elle stipule la fermeture des Ecoles Normales à partir du 1er octobre 1941. La loi précise ensuite les modalités de formation pour les élèves-instituteurs étudiant en cours de formation dans les Ecoles Normales. La réforme ne se mettant en place qu’à partir de 1941, des mesures transitoires sont donc prises entre septembre 1940 et octobre 1941. Pour les élèves étudiant en 4e année d’Ecole Normale, le déroulement ne change pas. Pour ceux entrant en 3e année, l’obtention du brevet supérieur en janvier 1941 (avec un programme spécial) est nécessaire pour poursuivre la formation et ils doivent par la suite suivre un complément de formation pratique. Pour les 2e année, le brevet supérieur est nécessaire pour passer en 3e année (examen en juillet 1941) et ils doivent avoir un complément de formation pratique pour être nommés stagiaires. Les élèves reçus au concours en 1940, intègrent la nouvelle formation et sont de ce fait répartis dans les lycées et collèges en classe de seconde B. Cette loi est aussi parue dans le Manuel Général de l’instruction primaire32, des détails sont fournis au sujet de sa mise en place. En effet, à partir de ce moment, le recrutement des instituteurs se fait après la classe de 3e ou la dernière année d’Ecole Primaire Supérieure, à la suite d’un concours. Les lauréats au concours entrent en seconde en tant que boursiers, pour suivre la formation, l’obtention du baccalauréat est obligatoire. Les modalités de recrutement dans les espaces ruraux sont beaucoup moins détaillées. Elles précisent simplement que le recrutement se fait comme auparavant : dans les Ecoles Primaires Supérieures où une impulsion est donnée pour l’enseignement des langues (c’est ce qui les différencie du lycée) au vue des concours d’entrée en seconde des futurs instituteurs et dans les Cours Complémentaires. Aucun autre détail n’est ajouté. Cette précision est apportée suite à l’inquiétude des familles rurales face à la certitude ou non d’avoir un emploi d’instituteur après le concours. Dans le Manuel Général, l’arrêté du 19 septembre 194033 fixe les horaires et les programmes des nouveaux élèves-instituteurs. Ils sont dans les mêmes classes au sein des lycées ou, les cas échéants, dans les meilleurs collèges lorsqu’il n’y a pas de lycée. Pour mettre en place ce changement, les recteurs doivent prendre contact avec les établissements concernés. En ce qui concerne la formation professionnelle auprès des maîtres, il n’y a pas de changement de statut. En l’absence de maître, les inspecteurs d’académie doivent nommer des « maîtres éprouvés et d’une valeur morale et professionnelle incontestable ». Enfin l’article se termine par une circulaire ministérielle du 30 septembre 1940, adressée aux recteurs. Elle porte sur les mesures disciplinaires à prendre contre les maîtres qui auraient manqué à leurs devoirs. Un article de la même revue en date du 18 janvier 1941 présente la loi du 21 décembre 1940. Il y est question du déroulement de la formation. Les stages des lauréats du concours de 1940 étaient de quatre mois en école primaire, deux mois dans une école technique ou dans une école de pratiques agricoles ou dans une école d’enseignement ménagé (pour les filles) et enfin, deux mois dans un institut régional d’éducation physique. En ce qui concerne le Brevet Elémentaire, les candidats au concours peuvent bénéficier d’une dispense d’âge pour le passer et ont la possibilité (pour ceux qui n’ont pas eu la moyenne au concours) de se présenter aux épreuves du Brevet Elémentaire la même année.

L’installation de l’institut de formation professionnelle à Angers

          Les ouvrages de Marc Bergère, Angers XXes,  et de Michel Lemesle, L’Anjou des années 4046 permettent de rendre compte de la situation de la ville d’Angers pendant laguerre. Le Maine et Loire était situé en « zone Nord » c’est-à-dire en zone occupée par l’armée allemande. Angers fut un haut lieu de commandement pour tout l’ouest de la France : siège de l’administration militaire de l’Ouest. De ce fait beaucoup de bâtiments étaient réquisitionnées. Le contexte de la guerre faisait que les pénuries étaient très nombreuses. La ville fut plusieurs fois bombardées. Par exemple la nuit du 28 au 29 mai 1944 les bombes sont tombées sur la Gare Saint-Laud et les environs, lors d’un des bombardements qui visait à isoler le futur champ de bataille de Normandie. Il faut attendre le 10 août 1944 pour que la ville soit libérée par l’armée américaine. La ville d’Angers a une Ecole Normale d’instituteurs depuis 1831, elle se situait dans l’actuelle 14 rue Anne Franck (ou 14 rue de la Juiverie pendant la guerre) mais change d’endroit à plusieurs reprises pendant la seconde guerre Mondiale comme nous allons le voir dans ce mémoire. Concernant la création de l’Ecole Normale de filles, mes recherches ne m’ont pas permis d’avoir des informations concernant son histoire avant Vichy. Il est important de préciser que dès octobre 194047, les filles et les garçons des Ecoles Normales sont regroupés dans les mêmes locaux, sans pour autant qu’il y ait mixité. Le directeur de l’Ecole Normale de Garçon, Mr Chotard, est mobilisé ainsi que la majorité des enseignants. Les locaux, rue Lebas, sont réquisitionnés par l’armée française pour y installer un hôpital. De ce fait c’est la directrice de l’Ecole Normale de Filles, Mademoiselle Chevillard48, qui dirige les deux établissements, alors réunis rue Dacier. Les cours sont dispensés par les professeurs de l’Ecole Normale de Filles. Après l’armistice avec les Allemands en juillet 1940, l’armée française quitte les locaux rue Lebas et ceux rue Dacier sont occupés par l’armée allemande. A la rentrée 1941, les Ecoles Normales n’existent plus. Les élèves-instituteurs/ institutrices sont répartis dans le lycée Joachim du Bellay pour les filles et David d’Angers pour les garçons afin de préparer le Baccalauréat. L’ancienne Ecole Normale de garçons rue Lebas est occupée par l’école primaire supérieure50. Il est donc décidé que les élèves-institutrices seraient rattachées aux Instituts de Formation Professionnelle de Quimper et de Rennes dirigés par Mademoiselle Chevillard, ancienne directrice de l’Ecole Normale de filles d’Angers. Les élèves-instituteurs doivent fréquenter les IFP de Rennes et de Vannes. Pour les deux promotions des années antérieures, leur fin de formation est transformée en une année de stage51, sans doute afin de ne plus avoir d’élèves fréquentant les Ecoles Normales, tant décriées. La mise en place de l’IFP d’Angers est compliquée car Mr Chotard, ancien directeur de l’Ecole Normale de garçons d’Angers, est mobilisé et fait prisonnier de guerre pendant 14 mois (avant l’armistice de juillet 1940). A son retour, il est nommé directeur de l’IFP de Vannes. Les difficultés se multiplient pour pouvoir ouvrir l’IFP dans la ville de Vannes. En effet, les bâtiments de l’Ecole Normale de Vannes sont occupés par l’armée allemande (y compris le logement du directeur et celui de l’économe). Les Allemands réquisitionnent tous les bâtiments libres. De ce fait, les élèves n’auraient ni de bibliothèque, ni d’atelier, ni de laboratoire à leur disposition. Cela ne permet pas d’exécuter les nouveaux programmes. Dufait des difficultés et des complications dues au ravitaillement, les logeurs habituels des élèves-instituteurs ne souhaitent pas en recevoir. Il apparait donc impossible d’ouvrir l’IFP à Vannes à la date convenue. À Angers, les locaux de l’Ecole Normale sont libérés, Mr Chotard propose donc au Ministère d’établir provisoirement l’IFP à Angers. Au vu de la situation d’urgence, le Ministère répond rapidement positivement. Comme Mr Chotard l’écrit dans ses notes52, Vannes n’était pas son premier choix de mutation et il était très déçu de devoir déménager dans cette ville. Il précise même que d’autres collègues, plus jeunes que lui avaient eu des postes auxquels il avait postulé à son retour. Pour étayer sa proposition, Mr Chotard décrit ce que la ville d’Angers pourrait apporter aux élèvesinstituteurs en faisant la liste des musées, mentionnant le château, la bibliothèque, les archives … Il réussit à faire déplacer l’institut à Angers53 mais ce transfert ne devait être que provisoire. La position stratégique de Vannes faisait qu’elle était régulièrement la cible de bombardements alliés, il était donc préférable de laisser l’institut à Angers pour la sécurité des élèves et du personnel. Lors de sa mise en place (à la rentrée 1941), l’institut est dans un premier temps installé dans l’ancienne école annexe de l’Ecole Normale de Garçons54. Les élèves des départements rattachés à l’IFP d’Angers (le Maine et Loire, le Morbihan, la Loire Inférieure55) passent trois mois à l’institut pendant la dernière année de formation. Le reste de l’année est consacré aux stages. Les départements du Morbihan et de la Loire Inférieure étaient à l’origine rattachés à l’IFP de Vannes avec le Finistère. Le Maine et Loire était lui rattaché à l’IFP de Rennes. Le transfert de l’IFP a donc changé cette organisation : le département du Finistère a pris la place du Maine et Loire auprès de l’IFP de Rennes. Angers regroupant donc les départements du Morbihan, de la Loire Inférieure et du Maine et Loire.

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Table des matières

Introduction
I. Historiographie, sources et méthodologie
A) Historiographie
1) Le régime de Vichy
2) Vichy et l’école: Les réformes scolaires de 1940 à 1944
3) La formation des enseignants pendant la période (1940-1944)
B) Les sources
1) Les sources imprimées
2) Les sources manuscrites
C) Méthodologie
II. De l’Ecole Normale à la création de l’institut de formation professionnelle (automne 1940 – été 41) 
A) En attendant la réforme, le temps des mesures transitoires
B) La création des instituts de formation professionnelle
III. Le fonctionnement de l’IFP (septembre 1941-1943)
A- L’installation de l’institut de formation professionnelle à Angers
B- L’institut en temps de guerre
IV. La fin de la guerre et ses conséquences sur l’IFP (1943-1944)
A- Les faits de résistances des élèves-instituteurs d’Angers et leurs conséquences sur la formation 
B- Un régime à bout de souffle (automne 1943 – 1944)
Conclusion
Bibliographie
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4

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