La formation de la biodiversité

le concept de biodiversité

Définition

Pour faciliter la lecture de ce mémoire, le terme biodiversité renverra à la définition suivante. En règle générale, on définit la biodiversité ou diversité génétique comme «la diversité de toute forme de vie sur terre. Elle s’exprime à différents niveaux : la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes. ». Elle est porteuse du potentiel évolutif des espèces qui conditionne la capacité d’adaptation des écosystèmes et du monde vivant face, notamment, au changement climatique (définition du ministère de l’environnement 2004).

Cette définition est réductrice puisqu’elle ne s’applique qu’à la diversité des espèces. En effet, la diversité s’étend aussi au sein de chaque espèce la variété des tailles, des formes, des couleurs, des rythmes de croissance ainsi que des adaptations au milieu environnant et à ses changements en sont la forme visible.

La biodiversité agricole

Maintenant, si on se rapproche du contexte agricole, la biodiversité touche la diversité des cultures puisqu’elle s’exprime à travers des terroirs, des variétés, des races. Le Bureau des ressources génétiques définit les «ressources génétiques » comme :

• Les populations sauvages, les populations traditionnelles ou primaires, les races standardisées, les lignées ou les souches sélectionnées, pour les animaux;
• Les variétés anciennes ou modernes, les populations locales, les formes sauvages apparentées, pour les végétaux;
• Les souches, les isolats, les populations et les communautés, pour les micro organismes.

Dans le cas présent, une race est définie comme l’ensemble des individus d’une espèce ayant en commun une part importante de leur génotype et dont l’expression phénotypique permet de les distinguer d’une autre race. (Dictionnaire de génétique 1991) .

Par ailleurs, la biodiversité est indissociable du développement durable parce que l’essentiel de ce développement est basé sur les biens et services qu’elle fournit à î l’Homme .

La diversité génétique s’illustre par les variétés de fleurs, de fruits, de légumes, de races d’animaux domestiques, qu’ils soient de compagnie ou d’élevage, ainsi que des souches de microorganismes utilisées dans la production alimentaire (fromage par exemple), la fabrication de médicaments ou l’élaboration de procédés de dépollution. Cette diversité génétique créée par l’Homme se perpétue de générations en générations: elle fait partie de notre patrimoine. Ce patrimoine génétique représente de véritables “ressources “puisqu’on en a recours pour toutes ses activités du secteur primaire.

 La formation de la biodiversité

Dans le contexte agricole, la biodiversité se décline sous la forme de races pour les animaux ou de variétés pour les végétaux. En effet, l’agriculture n’utilise que très peu d’espèces différentes. A titre d’illustration, on peut citer que 75 % de l’alimentation de l’homme provient de sept espèces de végétaux (blé, riz, maïs, pomme de terre, orge, patate douce, manioc). Cependant, comme il a été dit en introduction, nous nous intéresserons ici qu’à la biodiversité animale, donc celle constituée par les différentes races de différentes espèces.

La formation des différentes races s’est produite au cours du temps, depuis le début de la phase de domestication à la fin du XIXème siècle. Cette formation est le processus d’évolution et de différenciation. Les races sont le résultat de l’histoire, riche de migrations d’animaux, mutations de gènes, modifications du système socio économique. Ainsi, la « diversité » régionale des hommes, elle-même due aux conquêtes, aux migrations… a elle aussi contribué à la diversité des races. De plus, la France, de part sa situation charnière entre l’Europe du Nord et celle du Sud, sa diversité des conditions pédo-climatiques et ses systèmes agraires, est devenue le réservoir d’une variabilité importante de matériel animal domestique.

Une sélection s’est alors faite de deux façons. La première était la sélection naturelle qui s’exerçait lors des épidémies, des disettes, des guerres. La seconde, en période plus propice, était la sélection de la main de l’homme, lorsque qu’un capital avait été suffisamment accumulé. Elle impliquait des objectifs de production. Les gènes recherchés en vue d’une sélection étaient ceux de l’adaptation aux contraintes d’un côté et ceux de la production de l’autre.

Cette économie vivrière n’accordait que très peu de place à l’élevage comme nous l’entendons aujourd’hui. Les animaux n’étaient utilisés que pour leurs productions: laine, lait, travail, oeufs, fumier… en complément d’une céréaliculture. Le terroir était alors utilisé pour le simple usage des systèmes herbagers. Il n’existait alors pas de races proprement dites, au sens que nous l’entendons actuellement.

La notion moderne de race apparaît en Angleterre à partir du xvIIIème siècle. Elle résulte de l’intensification de l’agriculture, nécessaire pour faire face à une augmentation de la population et du besoin de main d’oeuvre dans les villes devenues industrielles. L’élevage devient alors aussi une source de viande à part entière. Les éleveurs se mobilisent dans diverses régions pour faire reconnaître l’originalité de leur race qui est exposée à partir de caractères descriptifs. La notion de race est alors née et sous-entend:

• Un réseau d’éleveurs organisés;
• Une indentification des animaux à partir d’un « patron» standardisé;
• Une image de marque liée à des aptitudes spécifiques;
• Une valorisation de cette image à travers des produits spécifiques.

Ce phénomène se produisit en France à partir de la fin du xvlllême siècle. Il va s’intensifier car les éleveurs français vont s’organiser à leur tour pour résister à l’importation des races et des produits anglais entre 1830 et 1840.

Dans les deux pays, se créent des Livres Généalogiques attachés à des «sociétés d’élevage » encore présentes actuellement pour la plupart d’entre elles.

La notion actuelle de race est reconnue par l’administration (ministère de l’agriculture) et répond à un standard, c’est-à-dire un certain nombre de critères descriptifs transmissibles à déterminisme génétique simple (coloration du pelage, critères morphologiques, équilibres des formes) sont mis en rapport avec les aptitudes de production.

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Table des matières

Introduction
1. Le concept de biodiversité
1.1. Définition
1.2. La biodiversité agricole
1.3. La formation de la biodiversité
1.4. Effectif de la biodiversité agricole
1.5. Érosion de la biodiversité
1.6. Intérêts généraux de cette biodiversité
1.7. Les modes de conservation de la biodiversité
1.8. La biodiversité et les politiques
1.9. Bilan des actions menées
2. Biodiversité et développement local
2.1. Le développement local : définition
2.2. Territoires ruraux, biodiversité et images
2.3. Races locales, développement touristique
2.3. Races locales, paysage et écologie
2.4. Races locales, développement économique
3. Etudes de cas
3.1. Choix des exemples
3.2. L’âne grand noir du Berry
3.2.1. Présentation de la race
3.2.2. L’âne grand noir du Berry et sa région
3.3. La Géline de Touraine
3.3.1. Présentation de la race
3.3.2. Intérêt de la Géline de Touraine
Conclusion
Table des figures
Bibliographie

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