Le développement rapide et durable d’un pays dépend de la classe dirigeante, de la classe sociale et aussi de la classe professionnelle y compris les enseignants .Aussi, dans le système éducatif ce sont eux qui transmettent directement leurs compétences aux enfants, ce sont eux qui couronnent la finalité d’éducation tracée par le Ministère qui en est chargé. En effet, aux termes de l’article 25 de la Loi n°20 03-0011 du 3 septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires, « L’Administration se charge de la mise en œuvre, au profit des fonctionnaires, d’une politique cohérente de formation professionnelle soit initiale, soit continue en vue de perfectionner leur qualification … ». De même, la Loi n° 2004/004 du 26 juillet 2004, por tant orientation générale du système d’Education, d’Enseignement et de Formation à Madagascar, dans son Article 64, précise que : « Tous membres du personnel éducatif, sont astreints, tout au long de leur carrière, à la formation continue qui est une nécessité dictée par les mutations qui affectent le savoir et la société et par l’évolution des métiers. » Ces deux lois nous montrent l’importance de la formation continue que les enseignants ne devraient pas négliger car le résultat de l’éducation des citoyens dépend de leurs efforts. Et il s’ensuit que si le Ministère de l’Education Nationale a aménagé plusieurs innovations pédagogiques pour le renforcement des compétences des enseignants, voire la mise en place de l’Unité d’Etudes et de Recherches Pédagogiques (UERP) , insérée actuellement à la Direction du Développement des Curricula , service de Recherche et Evaluation puis à la Direction des Examens, Service de Réformes et innovation suivant Décret n°2007- 087,du 12/02/07 fixant les attributions du MENRS et l’organisation de son Ministère .
LE POURQUOI DE L’AUTOFORMATION ASSISTEE
LE CADRE JURIDIQUE DE L’AUTOFO RMATION ASSISTEE
Le système éducatif joue un grand rôle sur la formation des citoyens et que les enseignants en tiennent la base de la finalité tracée par le Ministère de l’Education Nationale, l’Etat précise dans deux Lois distinctes la place de la formation continue et du perfectionnement des fonctionnaires :
LA LOI N° 2003-0011 DU 03 SEPTEMBRE 2003 PORTANT ST ATUT GENERAL DES FONCTIONNAIRES DE L’ETAT MALGACHE
Perfectionnement de la capacité professionnelle
Au terme de l’article 24, sur la formation professionnelle, stipulant que : « Les fonctionnaires ont droit à la formation professionnelle, au perfectionnement et à la spécialisation, selon leur capacité ».Le perfectionnement de la capacité professionnelle n’est pas seulement une nécessité de service pour l’obtention de bons résultats de travail, mais c’est un droit de chaque individu qu’il ne devrait pas négliger. Ce droit demande une stratégie fiable poussant les fonctionnaires à se perfectionner sans cesse.
Prise en charge de l’administration sur le perfectionnement professionnel
Aux termes de l’Article 25, « l’Administration se charge de la mise en œuvre, au profit des fonctionnaires d’une politique cohérente de formation professionnelle, soit initiale, soit continue en vue de perfectionner leur qualification, assurer leur adaptation à l’évolution de la technologie, des structures administratives ainsi qu’à l’évolution culturelle, économique et sociale, favoriser leur promotion sociale ».
Cet extrait de Loi nous montre la raison d’être de l’autoformation assistée car elle indique que c’est un « droit », et celui qui ne l’applique pas dans sa carrière néglige et perd son droit.
Actuellement l’évolution de la technologie se voit dans toutes les branches de service, pour ne pas être dépassé par le temps, chaque fonctionnaire devrait entretenir sa qualification en s’autoformant.
LA LOI N°2004/004 DU 26 JUILLET 2004 PORTANT ORIEN TATION GENERALE DU SYSTEME D’EDUCATION, D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION A MADAGASCAR
La formation continue est un droit du fonctionnaire
Aux termes de l’ Article 3 : « l’Etat s’engage à instaurer un système d’éducation, d’enseignement et formation capable d’assurer l’épanouissement intellectuel, physique, moral, civique et artistique de chaque individu. La formation continue, l’épanouissement intellectuelle ou le perfectionnement de compétences ne restent pas seulement un droit sur texte non appliqué, mais ici la Loi d’orientation en soulève l’engagement de l’Etat pour faciliter à chaque citoyen de bénéficier ce droit de formation continue.
Rôle de l’administration face à la formation continue
Aux termes de l’Article 4, elle confirme que : « L’Education, l’Enseignement et la Formation Malagasy doivent préparer l’individu à une vie active intégrée dans le développement social, économique et culturel du pays : promouvoir et libérer l’initiative individuelle et des communautés de base ; favoriser la créativité, cultiver le goût de l’effort…la recherche de l’excellence dans le résultat ». Cette partie renforce que l’Administration offre à tous fonctionnaires la possibilité de se cultiver et qu’elle s’engage à faciliter l’obtention de ce droit. Il ne suffit pas d’avoir seulement ce droit, mais chaque individu essaierait de se lancer dans l’initiative, dans une créativité promettable, car le développement personnel vient de la bonne volonté de chacun comme on dit « Charité bien ordonnée commence par soi même » .
La formation continue est un droit stricte, une obligation
En contre partie, cette même Loi aux termes de l’article 64, sur le personnel du système d’Education d’Enseignement et de Formation, cette même Loi révèle une obligation d’exécution, un devoir stricte, une nécessité de service qu’on ne peut pas omettre, stipulant que : « Tous les membres du personnel éducatif, sont astreints, tous au long de leur carrière, à la formation continue qui est une nécessité dictée par les mutations qui affectent le savoir et la société et par l’évolution des métiers. » Cet Article 64 trace le temps de la formation continue, que c’est « tout le long de leur carrière », car c’est une nécessité dictée par l’évolution des métiers surtout pour les enseignants qui vivent dans l’amélioration continuelle des techniques et méthodes d’enseignement. Au deuxième paragraphe de ce même Article, alinéa 2, une précision se fait ainsi « selon les exigences dictées par l’évolution des méthodes et moyens d’enseignement et son contenu…» Ici la formation continue suit les exigences ou la nécessité du système éducatif et se transforme en conformation, c’est-à-dire être conforme à la règle, aux textes officiels. Cette situation appelle un encadrement ou une assistance technique, soit par la présence des formateurs, soit par média ou documents programmés, qui est l’AUTOFORMATION ASSISTEE.
Pour la réalisation de l’engagement que couvre l’Etat, il instaure des Services de Recherches Pédagogiques, de Formation et d’Evaluation se chargeant de l’ingénierie de Formation des enseignants sans ne citer que l’Ex Unité d’Etude et de Recherche Pédagogique (UERP), rattachée actuellement à la Direction du Développement et du Curricula, service de Recherches et de l’Evaluation puis à la Direction des Examens, dans le Service de Réformes et d’innovations suivant Décret n° 2007– 087 du 12 Février 2007 fixant les attributions du Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique et l’Organisation de son Ministère .En outre, l’Administration a mis à la portée des enseignants tant d’innovations pédagogiques comme le « Kajy Mampisaina, les Séries Vola, les Nouveaux Manuels, la Pédagogie de Grands Groupes, la Pédagogie par Objectif (P.P.O), l’autoformation assistée (par l’UERP), et tant d’autres puis récemment « l’Approche par les compétences (APC). L’UERP d’antan a constaté que les enseignants assimilent à peine toutes ces innovations et qui l’ont poussée en 1990 de lancer l’autoformation Assistée pour soulager les enseignants aux lacunes qui les empêchent de se livrer à l’autoformation pour les performances de leurs compétences.
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Table des matières
INTRODUCTION
LE POURQUOI DE L’AUTOFORMATION ASSISTEE
CHAPITRE 1 LE CADRE JURIDIQUE DE L’AUTOFORMATION ASSISTEE
SECTION 1 LA LOI N° 2003-0011 DU 03 SEPTEMBRE 2003 PORTANT ST ATUT GENERAL DES FONCTIONNAIRES DE L’ETAT MALGACHE
§1. Perfectionnement de la capacité professionnelle
§2. Prise en charge de l’administration sur le perfectionnement professionnel
SECTION 2 LA LOI N°2004/004 DU 26 JUILLET 2004 PORTANT ORIENT ATION GENERALE DU SYSTEME D’EDUCATION, D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION A MADAGASCAR
§1- La formation continue est un droit du fonctionnaire
§2- Rôle de l’administration face à la formation continue
§3- La formation continue est un droit stricte, une obligation
CHAPITRE 2 VISION DE L’UNITE D’ ETUDES ET RECHERCHES PEDAGOGIQUES (UERP) SUR LES LACUNES ET PROBLEMES COMMUNS DES INSTITUTEURS A MADAGASCAR EN 1990 QUI EMPECHENT L’INFLUENCE DE PERFORMANCES DE COMPETENCES DANS L’AUTOFORMATION
SECTION 1 LES LACUNES DE FORMATION
§ 1 – Les lacunes de formation initiale
§2- Les lacunes de formation en langue française
SECTION 2 L’INSUFFISANCE DE MATERIEL D’INFORMATION, D’EDUCATION ET DE COMMUNICATION (IEC)
§ 1- L’inexistence de bibliothèque de proximité adéquate
§2- Lacunes de communication
§3- Lacunes sur l’insuffisance de motivation
SECTION 3 LES DETERMINANTS SUR LA FORMATION D’ADULTES
§1- Les déterminants intrinsèques
§2- Les déterminants extrinsèques
CHAPITRE 3 LE CONSTAT SUR LES PERFORMANCES DE COMPETENCE PAR L’AUTOFORMATION ASSISTEE DANS LA REGION D’IHOROMBE
SECTION 1 LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE
§ 1 – Champ d’enquête
§2- L’approche
SECTION 2 PERFORMANCES DES RESPONSABLES PEDAGOGIQUES (ETUDES PRISES A PARTIR 2000 – 2006)
§1. Les Adjoint pédagogiques des Circonscriptions Scolaires
§2. Performances de compétences des chefs Zone Administrative et Pédagogique
§.3. Les assistants pédagogiques
§.4 – Performances des Directeurs d’écoles
§.5. Performances des enseignants
SECTION 3 LES MOTIVATIONS PAR RECLASSEMENT
§.1. Le reclassement indiciaire automatique
§.2. Le reclassement par diplôme
SECTION 4 LES INNOVATIONS PEDAGOGIQUES EMANANTES DE L’ADMINISTRATION POUR L’AMELIORATION DE LA TECHNIQUE DE L’ENSEIGNEMENT ET QUI POURRAIENT BIEN STIMULER LES ENSEIGNANTS A SE PERFECTIONNER POUR L’OBTENTION DU CAP/EP/PROF
§.1. La pédagogie de grands groupes et les classes multigrades
§.2. La pédagogie d’éveil
§.3. Les nouveaux manuels et l’approche par les compétences
§.4. Le Journal LA PLUME
CONCLUSION