La fonction commerciale des TIC

La communication, ce n’est pas formuler des mots mais échanger des significations. Elle consiste à établir une relation ou un contact avec quelqu’un. Dès l’enfance, l’être humain commence à communiquer et il utilise des cris, des mimiques et du regard. Au fur et à mesure que cet être humain grandit, il apprend à connaître le langage de son environnement social. Alors, il nous faut maîtriser cette communication qui s’apprend tout au long de la vie.

La communication se traduit donc par un transfert d’information entre un émetteur et un récepteur sous forme d’un message circulant à travers un canal. L’émetteur est celui qui parle. Il a une « intention», une certaine idée qu’il veut transmettre au récepteur qui reçoit le message et réagit à son tour afin de produire l’effet feed- back. Autrement dit, le récepteur ayant capté le message va répondre pour maintenir la communication. Il devient donc le nouvel émetteur et son interlocuteur sera à son tour le récepteur. Ainsi, le cycle recommence.

La fonction commerciale des TIC

La relation innovation / concurrence est au centre des luttes économiques de cette nouvelle ère. Dans ce contexte, l’information et la télécommunication constituent l’enjeu des TIC. Dans un premier temps où chaque pays pose ses jalons afin d’infléchir sur les règles du jeu à son profit, la concurrence dans le domaine de la télécommunication peut contribuer positivement au développement économique, à l’innovation technologique et à l’efficacité des services fournis.

« Les changements qui touchent les marchés et les politiques des télécommunications rendent impérative l’existence au niveau national et international d’une coopération et d’un dialogue accrus portant sur les questions de concepts, de politique, de principe commun, de contrôle de performances et des indicateurs structurels ».

A ce titre, certains pays attestent de l’importance que revêtent les infrastructures et les services de télécommunication pour la fonction de la nouvelle structure économique. En effet, pour ces pays, l’information, sa création, sa transmission et son traitement sont devenus essentiels pour les activités commerciales afin de tenir compte de la règle de la compétitivité sur le marché.

La fonction génératrice de dépendance 

L’interdépendance des Etats constitue le point de départ de toute action visant à renforcer et à protéger l’intégrité du système mondial de l’environnement et du développement. Dans ce contexte, l’échange des informations revêt une importance capitale pour la gestion durable de ce système. Renforcer les moyens de communications par l’intermédiaire des TIC signifie promouvoir une nouvelle approche basée sur la satisfaction des besoins réels de la population mondiale et sur l’intégration de leurs connaissances dans le but d’établir le concept de la mondialisation /globalisation.

Dans cette perspective, les TIC ont trois fonctions : primo économique, au service des entreprises (publiques ou privées) ; secondo, sociale et culturel, participant ou renforcement des liens sociaux, et tertio politique, informant à tout moment les évènements dans le monde. A l’heure actuelle, on parle de la société de l’information, d’autoroute de l’information, du multimédia et d’autres projets de télécommunication.

De ce fait, les pays du Nord imposent leur stratégie aux pays du Sud. Ce qui implique un progrès vertigineux des TIC parce qu’elles apportent des implications sociales, culturelles et économiques multiples. Les conséquences les plus inquiétantes de ce foisonnement des moyens de communications résident dans le rétrécissement de l’espace politique nationale, l’exclusion sociale, la globalisation et l’agrandissement du fossé qui sépare le Nord du Sud .

Au niveau économique 

A l’instar de l’indépendance de la plupart des pays du Tiers monde, la technologie a été perçue comme un facteur déterminant dans le décollage économique, un des moyens pour accélérer le rythme de reformes indispensables pour le développement. Aujourd’hui, les habitants des pays sous développés vivent le but de rattraper les nations plus développées mais le cauchemar des famines et de la misère sévissent en permanence. Le doute s’est alors installé sur le bien-fondé d’une politique économique basée sur une croissance tous azimuts sans perspective réelle de développement rapide et durable. Dans le secteur de la télécommunication, deux dynamiques ont bouleversé le monde. L’accès aux TIC par les pays du Sud semble flou, tandis que les pays du Nord préparent la mise en place du village planétaire. La mondialisation accentue l’écart entre les pays industrialisés et ceux du Tiers monde. Au Nord, la convergence de l’informatique et de la télécommunication a favorisé l’émergence de nouvelles applications télématiques. Désormais, il devient possible de transmettre simultanément et sur un même support des données, de la voix et de l’image. Certes, les équipements de la technologie moderne sont mis en vente sur le marché. En effet, ces instruments des TIC sont indispensables à cause de leur fonction commerciale, d’où la puissance économique des pays du Nord. Mais quant aux pays du Sud, l’endettement les empêche de se positionner en tant que clients potentiels. La banque mondiale et le FMI (Fonds Monétaire International) n’ont fait que renforcer les structures de dépendance et l’écart Nord/ Sud a travers les programmes d’ajustement structurel.

Ces programmes comprennent la privatisation des sociétés d’Etat, la dévaluation de la monnaie nationale et la libéralisation des marchés, dans l’intérêt unilatéral du Nord. En somme, toutes les économies des pays du Tiers monde ont été orientées vers un objectif rendu prioritaire : le remboursement de la dette extérieure. La modernisation des réseaux de télécommunication figurée dans le projet de développement semble être un projet secondaire.

Au niveau social et culturel

Le développement de la télécommunication engendre l’accès différencié des populations du Nord et de celles du Sud aux TIC. Effectivement, les gens des pays du Nord arrivent à mettre en place les différentes machines électroniques dans tous les secteurs d’activités. La robotisation couvre les équipements des ménages, les entreprises sont équipées d’appareils électroniques. Par conséquent, les employés ne sont plus des travailleurs de force, ce temps est révolu. Actuellement, ils deviennent à leur tour des contrôleurs des machines. Ils se contentent de vérifier les pannes techniques et les problèmes qui surgissent à l’exploitation.

Compte tenu de ce phénomène, le mouvement de la population dépend de la marche de ces machines. Ce rythme quotidien influe sur les comportements des gens. Il semblerait que tout est possible sans l’aide de qui que ce soit. Grâce à la maîtrise des TIC, les sociétés du Nord voient l’accroissement de l’individualisme. Pour Durkheim « le processus de la modernisation s’articule à travers le concept de différenciation et de mercantilisation » .

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : MADAGASCAR ET TIC DANS LA MONDIALISATION/ GLOBALISATION
Chapitre 1 : Les technologies de l’information et de la communication dans la stratégie Nord / Sud
1-1- La fonction commerciale des TIC
1-2- La fonction génératrice de dépendance
1-3- Le surdéveloppement du secteur tertiaire dans les pays du Sud
Chapitre 2 : L’ environnement des TIC à Madagascar
2-1- L’opérateur du téléphone fixe : Télécom Malagasy (TELMA)
2-1-1- Organigramme
2-1-2-Filière : Ressources et soutien /Responsable : DGA RS
2-1-4-Filière : Gestion financière/Responsable : DGA GF
2-1-5-Filière :Ingénierie réalisation/ Responsable :DGA IR
2-1-6-Filière : Exploitation réseau / Responsable : DGA ER
2-2- Les opérateurs du téléphone mobile : MADACOM – ORANGE
2-2-1- MADACOM (Madagascar communication)
2-2-2- ORANGE
2-3- Les agents économiques : le ménage et l’entreprise
2-3-1- Le ménage
2-3-1-1- Généralité
2-3-1-2- Le mode de vie d’un ménage
2-3-2 – L’entreprise
2-3-2-1- Définitions
2-3-2-2- Objectifs de l’entreprise
2-4- Relations de concurrence et développement de la télécommunication
2-4-1- Politique de produit
2-4-2- Politique de communication
2-4-2-1- La publicité
2-4-2-2- La promotion
2-4-3- Politique de distribution
2-4-4- Politique de prix
2-4-5- Rapport de concurrence
DEUXIEME PARTIE : DE LA TELECOMMUNICATION DOMESTIQUE A LA TELECOMMUNICATION D’ENTREPRISE A ANTANANARIVO VILLE
Chapitre 3 : Mutation sociale et changement de fonction de la télécommunication
3-1- L’époque de la télécommunication comme bien de luxe
3-2- L’utilité du téléphone fixe comme outil de télécommunication d’entreprise
3-2-1- Au niveau des clients ménages
3-2-1-1-La jouissance d’un logement
3-2-1-2- La possession des équipements par ménage
3-2-1-3- La dépense mensuelle de ménage
3-2-1-4- Les dépenses de première nécessité des ménages
3-2-2- Au niveau des clients entreprises
3-3- Le mimétisme malgache dans la pratique d’identité
3-3-1- Pratique de la relation superficielle
3-3-2- l’individualisme véhiculé par les TIC
3-3-3 Logique de délinquance juvénile
3-3-4- L’Inadaptation sociale
Chapitre 4 : Le bond quantitatif et qualitatif en matière de technologie d’éducation et d’apprentissage
4-1- L’usage du téléphone fixe et l’accès à l’Internet dans la vie courante des abonnés de TELMA
4-1-1- l’usage du téléphone fixe
4-1-1-1-Concernant les clients ménages
4-1-1-2-Concernant les clients entreprises
4-1-2- L’accès au réseau Internet
4-1-2-1- Au niveau de ménage
4-1-2-2- Au niveau de l’entreprise
4-2- Les acquis socio-culturel des TIC
4-1-2 -Apprentissage du savoir-faire et du savoir-vivre
4-2-2- Multiplication des échanges culturels et interactions sociales
4-2-3- Le passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique
TROISIEME PARTIE : DEFIS POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA TELECOMMUNICATION A MADAGASCAR
Chapitre 5 : Enjeux de la technologie de l’information et de la communication
5.1. Enjeux économiques
5-1-1- Economie nationale de Madagascar
5-1-2 Economie internationale
3-2- Enjeux politiques
3-2-1- Conquête du pouvoir
3-2-2- Stratégie politique
5-3- Enjeux socio- culturels
5-3-1- Domaine social face aux TIC
5-3-2- Domaine culturel face aux TIC
Chapitre 6 : Prospectives du développement de la télécommunication à Madagascar
6-1- La société TELMA depuis sa privatisation
6-2- La communication à distance
6-2-1 Portées
6-2-1-1 Rapidité
6-2-1-2- Contrôle de la conversation
6-2-1-3- Sensations de liberté
6-2-2- Limites
6-2-2-1- Absence de communication non verbale
6-2-2-2 Problèmes techniques
6-3- Les implications sur la transmission d’informations
6-3-1- Concernant les médias
6-3-2-Concernant les publics
6-3-3- Au niveau des prestations offertes par les services de télécommunication à Madagascar
6-3-3-1- Ressources humaines
6-3-3-2- Prestations de service
6-4-Les implications sur l’éducation, l’enseignement et la recherche
6-4-1- Au niveau de l’éducation
6-4-2-Au niveau de l’enseignement et de la recherche
Conclusion générale

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