La flore, la faune et l’hydrographie, dans l’ espace géographique

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Une île corallienne :

Par son caractère ancien , l’île d’Anjouan possède un beau récif corallien de type frangeant, développé sur une grande partie du littoral bordant, sur plus des 2/3 du pourtour.

Les caractéristiques de ces récifs coralliens :

Ce sont des récifs de type frangeant de faible largeur , 300 à 400 m en moyenne. A cens endroits , ils atteignent plus de 1000 m,surtout sur la pointe de la presqu’île de Sima.Ce relief corallien tend à décoller du rivage, avec formation d’un petit lagon . Cet indice montre déjà une tendance générale à la subsidence de l’île . D’une manière générale, ces reliefs coralliens sont très complexes et discontinus . Contrairement aux autres îles de l’archipel, Ngazidja, l’île la plus jeune porte un relief corallien frangeant bien développé , Mwali , un relief frangeant continu, et seule l’île de Maoré bénéficie d’un récif barrière.

La répartition des récifs coralliens : (Croquis N°1)

Les côtes récifales anjouanaises mesurent 110 km , soit 84 % de la côte totale de l’île . La presqu’île de Sima est la zone la plus importante de toutes . A elle seule, elle possède 59 %du récif total de l’île . Le platier dépasse 1000 m de large . Le sud-ouest , sur 31 km de large , seule 1,26 km n’est pas encore récifale. Mais les récifs de cette zone sont de faible largeur. Ces deux premières zones (Presqu’île de Sima et côte sud–ouest) présentent à elles seules 80 % des récifs coralliens existants sur le littoral de l’île et 45 % de la côte . La côte nord – ouest, correspondant des zones de terrain récent, ne dispose pas suffisamment de zones récifales . La côte est, n’a qu’ un petit récif frangeant bien étroit de 5 km , de plus de 120 ha et d’une largeur de 220 m de Jejé à Bambao M’tsanga. Dans la presqu’île de Jimilimé , il apparaît un petit récif embryonnaire discontinu, de plus de 7 km de côte.

L’ origine des récifs coralliens :

Sur les terrains anciens, l’existence des récifs coralliens s’explique par le ruissellement des eaux de pluies, qui font disparaître vers les côtes, les matériaux, en provenance de l’altération des roches volcaniques . Sur les embouchures des rivières à débit important, comme le M’rO Tratringa et le M’ro Pomoni ,il y a interruption du platier. Là, où il n’y a pas interruption , le platier est de faible largeur. Les eaux fluviales apportent beaucoup d’écoulement boueux, qui handicapent la croissance des récifs coralliens.
La vie de ces coraux dépend du caractère pluviométrique ,des rivières et de la circulation des eaux de mer. Suite au déboisement ,le réseau hydrographique très dense et permanent, se charge des apports pendant la pluie, ce qui étouffent les coraux, par une diminution de la lumière, due à l’accroissement de la turbidité.

L’importance des coraux :

Patrimoine spécifique de la zone intertropicale , les coraux sont des milieux écologiques très importants, pour la vie de certaines espèces de poissons. Des centaines et des centaines d’espèces poissonneuses s’y abritent comme la pieuvre. C’est pour cette raison que les côtes récifales sont très poissonneuses. De plus , la présence de sable blanc dans toute la zone sud, sud-ouest de l’île provient de l’altération des coraux , c’est pourquoi la côte nord-ouest et la côte est de l’île n’en possède pas.
Malgré tout , les coraux handicapent souvent la navigation maritime sur le littoral anjounais.
De plus, le sable blanc qui provient de l’altération des coraux,donne de belles plages par rapport aux plages de sable noir. Les gens sont plus attirés aux plages de sable blanc de Chiroroni,de Moya etc….qu’aux plages de sable noir de la côte orientale ( Papani -plage à Domoni, Hajoho- Plage etc.…).
Encore,les coraux servaient autrefois un des matériaux de construction des maisons en dur. On produisait le ciment à partir des coraux,les bétons étaient supportés par des coraux et des chevrons.
Des maisons pareilles sont actuellement présentes dans les villes côtières comme Mutsamudu, Mirontsy, Ouani, Domoni,Sima et Moya. La plupart d’entre elles sont réhabilitées à des matériaux de type moderne.

LE RESULTAT D’UNE RECENTE HISTOIRE GEOLOGIQUE :

L’organisation et les caractères d’ensemble du relief de Ndzouani ne se comprennent bien qu’en faisant référence à l’histoire géologique de l’île au cours de laquelle les différentes pièces se sont mises en place .

Une histoire géologique qui date de la fin de l’ère tertiaire :

Vers – 200 millions d’années , le continent de Gondwana se disloque et les continents se détachent. Les plaques provoquent des fissures qui entaillent profondément le manteau terrestre. Dans cette région de l’Océan indien , le fossé d’effondrement qui sépare Madagascar et le continent africain , vers – 65 millions d’années, et au début l’ère tertiaire s’agrandit davantage . A la fin de l’ère tertiaire, une migration du volcanisme commença de l’est vers l’ouest .Une poussée de magma se fraya un passage dans le Manteau jusqu’à la surface, formant le premier grand volcan bouclier basaltique, qui a mis en place l’île de Maoré (Mayotte) vers –15 millions d’années. A la fin de cette même époque ( fin miocène ou début pliocène ), l’île de Ndzouani ( Anjouan ) et Mwali (Mohéli) se sont formées . Et au quaternaire, Ngazidja ( Grande-Comore) a été aussi à son tour bâtie .

Une île édifiée selon trois phases d’activités volcaniques différentes :

Ndzouani , la seconde île de l’archipel, s’édifie par trois phases d’activités volcaniques : la phase volcanique inférieure , la phase volcanique intermédiaire et la phase volcanique supérieure.

La phase volcanique inférieure :

A la fin du miocène ou début pliocène , un volcan d’origine fissurale plus ponctuel a mis en place l’île de Ndzouani . Cette phase à lave de faciès basaltique, correspond aux terres anciennes ( surface S I ) qui ont aujourd’hui presque disparu et qui ne laissent qu’une charpente fortement découpée en crête généralement aiguë . Celle-ci est reconnue le long des côtes Handongo , Moya , Pajé , Mwamwa et dans quelques zones centrales : Cirque de Bambao M’trouni , Bazimini et Coni . La côte est n’en possède pas.
Ces volcans fissuraux émettent des grands volumes de matériaux très fluides, qui s’épanchent sur de vastes surfaces .Ce type de volcans est surtout présent le long de la dorsale océanique, mais il existe également sur les continents .Sur les continents ,les éruptions successives peuvent construire de grandes plaines ou plateaux .C’est ce qui s’est produit à Anjouan, où les successions de ces éruptions fissurales construisent des grands cirques, qui débouchent sur des petites plaines côtières .

La phase volcanique intermédiaire :

Cette phase est d’âge fin miocène , début quaternaire . A cette époque , les matériaux sont aussi de nature basaltique, mais avec peu de coulée . C’est la phase de l’édification des trois péninsules : Nyumaklé , Jimilimé et Sima .Ces seconds édifices volcaniques se sont aussi manifestés à l’intérieur de la charpente ancienne et donne des cratères au bord de Bambao M’trouni : Hamourio, fossé Dzialaoutsounga , Dzialandzé , Bandrakouni et Habouzi .

La phase volcanique supérieure

Du quaternaire moyen à supérieur, s’est produite la dernière phase volcanique mettant en place l’édifice final de l’île. C’est cette dernière phase, qui est à l’origine de nombreux cratères et de cônes stromboliens encore bien conservés dans l’île . Ces petites éruptions volcaniques se repartissent en trois directions,reprenant sans doute des fractures anciennes, à l’origine de la forme triangulaire de l’île . Ce sont ces manifestations récentes, qui ont donné naissance à ces nombreux cratères et les quelques cônes au fond des cirques de Bambao M’trouni et Bazimini surtout ,et qui fond du relief anjouanais , un relief volcanique.

L’évolution de la géomorphologie anjouanaise :

Ces trois édifices volcaniques nous ramènent à distinguer trois stades érosifs :
– Le premier stade est un volcan actif ,avec émission de coulée de basalte très fluide , allant de la caldeira sommitale aux long des fissures latérales : c’est un cône strombolien adventice ( Croquis N°2 ) .
– Le second stade est un volcan hawaïen. L’érosion attaque profondément la partie centrale de l’île, qui marque le début des cirques. Entre les grandes entailles érosives apparaît des planèzes qui sont des témoins de la topographie originale, volcanique (Croquis N°2 ).
– Le troisième stade de cette attaque érosive , est un volcan bouclier comme le premier . Les planèzes disparaissent par le recoupement des versants.
Les surfaces anciennes disparaissent aussi presque en totalité. C’est la forme actuelle de la géomorphologie anjouanaise ( Croquis n° 2 ).

UNE MER SOUVENT PEU AVANTAGEUSE :

Même si la mer présente un atout certain , celle de Ndzouani est souvent peu avantageuse.

La profondeur marine : 

L’archipel des Comores émerge dans des fosses supérieures à 3500 m ,isolant les Comores de Madagascar et de l’Afrique. Maoré, l’île la plus orientale de l’archipel est séparée de Ndzouani, l’île la plus centrale de l’archipel , par une profondeur dépassant 3000m. Par contre ,celle séparant Ndzouani des deux autres îles, Mwali et Ngazidja est quand même moindre, de l’ordre de 2000 m. Donc, les îles Comores émergent des fonds océaniques moyens. Les plateformes continentales sont moins larges, raison pour laquelle , cette mer est peu poissonneuse. A moins de 500 m de la côte, dans l’île de Ndzouani, on s’enfonce déjà dans un fond océanique moyen de plus de 200 m de profondeur.

Les propriétés de l’eau de mer :

La salinité :

Du fait de la pluviométrie et du réseau hydrographique permanent, la salinité des eaux de mer se modifie en surface au cours de l’année. En été austral, le taux de salinité diminue à cause de l’importance de la quantité de la pluie, qui tombe dans la région. En hiver austral, ce taux augmente, du fait de la faiblesse des précipitations.
Cette salinité varie de 35 à 34,75 %, du mois d’Avril à Juin et 35,75 %, d’octobre à décembre. Elle trouve son origine dans le courant subéquatorial ,caractérisé par une eau relativement dessalée.

La température :

Elle varie également en surface au cours de l’année, mais son amplitude annuelle est relativement faible, de l’ordre de 4°C. Car en été austral, plus particulièrement de janvier à mars, la température des eaux de surfaces atteint son maximum, de l’ordre de 29 à 30°c. En hiver austral, plus particulièrement de juillet à septembre, elle atteint son minimum de 25 à 26°c .Tout ceci montre bien que cette température de l’eau de mer varie peu au cours de l’année, même si les écarts diurnes restent souvent importants.
La mer joue le rôle de régulateur thermique. En saison chaude, elle emmagasine de la chaleur et adoucit le temps en saison fraîche. Et, en saison fraîche, elle emmagasine de la fraîcheur et tempère le temps en saison chaude.

Une mer assez mouvementée : (Croquis N°4)

La circulation des courants marins :

La circulation des eaux de mer est conditionnée par le courant sud équatorial. Ce courant en provenance de l’est de l’Océan indien, d’une vitesse de 22 milles marins
(1852 m / h), se divise en deux branches, assez loin de Madagascar, en branche Nord et en branche sud.
La branche Nord se divise en plusieurs branches . Le contre courant subéquatorial se dirige vers l’est de l’océan. La seconde branche dirigée vers le nord, comprend deux branches, dont le courant de Somalie, l’un des plus violents courants du monde et le courant de l’Afrique du sud. Une troisième branche contourne le cap d’Ambre à Madagascar et forme un mouvement tourbillonnaire au tour de l’archipel, tout en poursuivant vers l’ouest le courant d’Afrique du sud.

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Table des matières

-Introduction générale
1° Partie : Les traits physiques du milieu naturel anjouanais
Chapitre I : Les particularités géomorphologiques et marines
I- Des reliefs variés : Des montagnes et des récifs coralliens
1- Une région montagneuse
2- Le relief des cirques
3- Une île Corallienne
II- Le résultat d’une récente histoire géologique
I- Une histoire géologique, qui date de la fin de l’ère tertiaire
1-Une île édifiée selon trois phases d’activités volcaniques
2- L’ évolution de la géomorphologie anjouanaise
III –Une mer souvent peu avantageuse
1- La profondeur marine
2- Les propriétés de l’eau de mer
3- Une mer assez mouvementée
Chapitre II- Les conditions climatiques régionales
I- Les différents centres d’actions météorologiques et les vents dominants
1- Les centres d’action météorologique
2-Les vents dominants
3- Le temps
II- Les Caractères thermiques et pluviométriques
1- Des températures qui varient peu
2- Des précipitations assez abondantes ,mais inégalement reparties dans le temps et dans l’espace
III- Les différents micro-climats locaux
1-Le domaine tropical à longue saison humide
2- Le domaine tropical à longue saison sèche
Chapitre III- La flore, la faune et l’hydrographie, dans l’ espace géographique
I- Une végétation entièrement modifiée et stratifiée
1- La végétation de la zone côtière
2- La végétation des zones de hauteur
II- Une faune en voie de disparition
1- Les espèces animales terrestres
2- La faune marine et ses particularités
-III- Des cours d’eau en voie d’assèchement
1- Les principales rivières
2- Le cas de Tratringa
2è Partie : Peuplement et organisation administrative
Chap IV-La mise en place du peuplement et son évolution
I- Peuple, civilisation et culture
1- La formation du peuplement
2- Une civilisation arabo-musulmane
3- L’unité culturelle
II- Les mouvements de la population
1- Le mouvement démographique
1-1- Une population en pleine évolution
1-2- Le mouvement naturel de la population
2- Structure de la population
2-1- La composition par âge
2-2- Le sexe ratio
2-3- La pyramide des âges
3- Une population sujette à des nombreux mouvements migratoires
3-1- Les migrations intérieures
3-2-Les migrations vers les autres îles de l’archipel
3-3-Les migrations internationales
III-Une distribution contrastée de la population
1- Inégale répartition spatiale de la population
2- La population active
3- Répartition de la population selon les habitations
Chap V- Disparités entre milieux urbains et ruraux
I- Les milieux urbains
1-Les Caractéristiques des villes anjouanaises
2- Un milieu peu étendu mais souvent peuplé
3- Des villes qui se développent de façon anarchique
II- Le milieu rural
1- Les villages anjouanais
2- Structure de la population rurale
3- Des villages qui se développent anarchiquement
– 143 -III- Aménager le territoire rural
1- Les atouts du milieu rural
2- Désenclaver les zones
3- Une nécessaire volonté de l’administration
Chapitre VI – L’organisation administrative
I- L’organisation administrative de la période pré- coloniale
1- La période des sultanats
2- La voie vers le protectorat
II- Pendant la période coloniale
1- L’ère des grandes sociétés coloniales
2- De l’autonomie à l’indépendance
III- L’évolution de la carte administrative après l’indépendance
1- La décentralisation administrative de la première république
2- L’organisation administrative de la deuxième et troisième république
3- L’organisation administrative d’une île autonome au sein de l’union des Comores
3ème Partie : La dynamique régionale de l’île anjouanaise
Chapitre : VII- Une île à économie extravertie
I- La déficience des activités économiques primaires
1-Les activités agricoles
2- L’élevage
3- La pêche
II- L’insuffisance des activités secondaires
1-Les activités artisanales
2- La médiocrité des activités industrielles
III Les activités tertiaires de l’économie
1- Le commerce
1-1 Le commerce intérieur
1-2 Le Commerce inter-île
1-3 Le commerce extérieur
2- Le tourisme
2-1 Les différents sites existants
2-2 Les touristes potentiels
Chapitre : VIII- Les sous-équipements en infrastructures
I –La desserte du territoire anjouanais
1- Le transport routier
2- Le transport maritime
3- Le transport aérien
II- Les moyens de communication et l’énergie électrique
1- Les moyens de communication
2- L’énergie électrique
III- Les équipements institutionnels
1- Les établissements scolaires
2- Les équipements sanitaires
Chapitre IX – Les sous-ensembles régionaux
I- Le Nord et Nord
1- Un milieu naturel à peu près homogène
2- Une zone densément peuplée
3- Un espace animé et dominé par Mutsamudu
4- Un espace au service de l’île
5- Les composantes économiques
II – Le centre Est et le Sud
1- Les éléments naturels
2- La zone la plus densément peuplée
3- Une zone à’activité économique primaire
4- Un espace animé par Domoni et M’rémani
III – L’Ouest et le Sud Ouest
1- Les contrastes naturels
2- Une zone moyennement peuplée
3- Les composantes économiques
4- Cette zone peut – elle être animée et dominée par Sima
Conclusion
Bibliographie

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