LA FILIERE « PANGASIUS » AU VIETNAM
Physiologie de la reproduction chez les Téléostéens.
Endocrinologie de la reproduction chez les téléostéens.
Les di verses étapes de la reproduction chez les vertébrés sont coordonnées par les systèmes nerveux et endocrinien agissant de concert. La figure 4 représente à l’aide d’un diagramme la suite des événements qui se produisent depuis la perception de stimuli ambiants jusqu’à la libération des gamètes. On y constate que l’action neurale prédomine au début. pour être remplacée par la suite par l’action hormonale.La réception de stimuli de l’environnement. tels que la longueur du jour (photopériode), température et précipitation, relève du système nerveux et comporte le passage de l’information des récepteurs sensoriels au cerveau. Cette information, au moment où elle atteint (‘hypothalamus, détermine l’activité hypophysaire par le biais de messagers chimiques appelés hormones libérantes. Ce sont les gonadotropin-releasing hormon ou GnRH. Ces dernières stimulent positivement l’hypophyse qui libèrent dans l’appareil circulatoire générale une hormone dont l’organe cible est la gonade. Cette hormone porte le nom de gonadotropine ou GtH. Elle a pour effet de stimuler la production de stéroïdes sexuels sur la gonade: ces derniers sont responsables de la maturation des gamètes. Comme dans beaucoup de systèmes biologiques, il existe un système inhibiteur à la libération de la gonadotropinc. Une neurohormone, la dopamine, présente en grande concentration dans les terminaisons nerveuses de !’hypothalamus inhibe la libération de gonadotropine.
De la spermatogenèse jusqu’à la spermiation.
Le testicule de poisson a une forme de sac et est tapissé par une couche de cellules germinales spcnnatogénétiques, les spermatocytes qui produisent des spermatozoïdes matures durant la spermatogenèse. Les spermatocytes sont enveloppés dans des cellules de Sertoli jusqu’à la libération des spermatozoïdes dans la lumière du testicule: c’est la spermiation. La dernière étape avant la libération des spermatozoïdes est l’hydratation de ces gamètes par le liquide séminal synthétisé au niveau des parois du spermiducte. Lors de l’éjaculation, la laitance est libérée dans le milieu extérieur.
Dans le contrôle de la gamétogénèse, l’action de la gonadotrophine est en grande partie indirecte, par le biais d’hormones sexuelles stéroïdes, et c’est ce dernier maillon de la chaîne qui serait responsable de l’interruption de la maturation en captivité. La figure 5 résume les actions des différentes hormones. On observe dans de nombreuses espèces une élévation de la gonadotropine à la fois dans l’hypophyse et le plasma lors de l’initiation de la spermatogenèse. pendant la spermatogenèse, les teneurs restent faibles dans l’hypophyse et augmentent dans le plasma où elles diminuent lors de la spermiation, alors que le taux d’androgènes augmente. La disparition des stéroïdes coïncident avec la fin de la spermiation.Les mâles sont considérés comme mature dés que la spermiation a commencé. Les phénomènes de sperrniation et d’hydratation s’accélèrent avec l’apparition de stimuli adéquats et sont souvent synchronisés avec la maturation finale des femelles. Bien que les mâles sont facilement mâtures en captivité, des injections d’hormones sont parfois nécessaires pour induire ou accélérer la spermiation. Le moment du stripping reste très important car une fois induit, l’hydratation continues jusqu’à ce que le sperme soit expulsé. Ainsi, si la laitance est prélevée pour une manipulation de reproduction artificielle, le pisciculteurs doit avoir une idée du moment où Je volume est le plus élevé. Dans de nombreuses espèces, les mâles peuvent être induits plusieurs fois par saison.
Stimulation de la spermiation chez Pangasius bocourti.
Problématique.
La quantité de sperme récoltée manuellement par massage de la paroi ·abdominale de mâles matures non induits demeure très faible (moins de l ml). Après stimulation hormonale, les volumes recueillis n’étaient pas toujours probants et les collègues vietnamiens n’hésitaient pas à sacrifier les géniteurs mâles afin de récupérer les testicules qui, une fois broyés et pressés, fournissent le sperme nécessaire aux fécondations. Dernièrement, les collègues ont tenté de pallier au sacrifice des mâles en pratiquant une laparotomie et en prélevant une partie du testicule. Nous n’avons pas pu évaluer la mortalité chez ces animaux opérés, mais il est clair que cette méthode présente aussi d’autres inconvénients: animal utilisé une seule fois par campagne de reproduction, conséquences sur la physiologie testiculaire non évaluée. Pourtant dans un contexte d’optimisation de la reproduction artificielle de ce poisson, le sacrifice systématique des géniteurs mâles ne peut pas toujours être économiquement envisagé. En effet, l’âge moyen des mâles géniteurs doit être de l’ordre de 3 à 4 ans, ce qui représente un coût de production et une immobilisation importante. L’utilisation potentielle des géniteurs est de plusieurs années; de ce fait la mise au point d’une méthode fiable d’induction de la spermiation afin de préserver les géniteurs se justifie _pleinement.
La première partie de ce travail a consiste a répertorier les différentes stimulations hormonales (nature, dose, combinaison) qui avaient été alors pratiqués sur ce poisson. Ces résultats. sont répertoriés dans le tableau X (annexe). Le stripping des mâles étaient jusqu’alors effectué juste avant le stripping des femelles: en effet le facteur limitant des reproductions artificielles était l’obtention d’ovules car on savait que l’on pouvait avoir des mâles spermiants facilement en captivité après induction. Néanmoins, on constate de grande différence dans les résultats en fonction de la nature de l’hormone employée, de l’intervalle de temps entre la dernière injection et le stripping. des combinaisons d’hormones injectées. Nous avons donc décidé d’évaluer la dynamique de la réponse de P. bocuurri après une seule injection, d’HCG ou de LHRH+DOM, en mesurant le volume recueilli après stripping et la concentration en spermatozoïdes.
Stimulation de la spermiation après une injection d’HCG.
Le but de cette expérience est de mesurer la dynamique de la spermiation après stimulation hormonale par de l’HCG. Le volume recueilli et la concentration en spermatozoïdes du sperme sont mesurés
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LA FILIERE « PANGASIUS » AU VIETNAM
1- Présentation du Vietnam.
-l l.1- Généralités
1.2- Situation économique
1.3- Le secteur agricole
2. Le secteur aquacole au Vietnam
2. 1- Production et potentiel
2.2- La pisciculture au Viet Nam
2.2.1- La rizipiscicultu re
2.2.2- La pisciculture en étangs
2.2.3- La pisciculture en cages flottantes
3- La filière « l’a11gasi11.1· »
3.1- Aperçu global de la filière
3.2- Point faible de la filière
CHAPITRE Il: LE PROGRAMME DE COOPERATION FRANCO-VIETNAMIEN
1- Historique du programme de coopération
2- Bilan du programme » Pa11gasi11s » en 1996
2.1- Partenaires et infrastructures
2.2- Bilan scientifique
3- La compagnie AGIFISH
3.1- Activités de la Compagnie AGIFISH
3.2- Les infrastructures de recherche dans la Compagnie AGIFISH
CHAPITRE Ill :.INTRODUCTION A L’EXPERIMENTATION
1- Quelques aspects de la biologie de P. bocourti et hypophtalmus
1.1- Caractéristiques biologiques
1.2- Cycle biologique
2- Reproduction artificielle de Pangasius bocourti et hypophtalmu
3- Objectifs du travail de stage
CHAPITRE IV: STIMULATION HORMONALE DE LA SPERMIATION CHEZ PANGASIUS BOCOURTI ET HYPOPHTALMUS
1- Physiologie de la reproduction chez les Téléostéens
1.1- Endocrinologie de la reproduction chez les téléostéens
l.2- De la spermatogenèse jusqu’à la spermiation
2- Stimulation de la spermiation chez Pangasius bocourti
2.1- Problématique
2.2- Stimulation de la spermiation après une injection d’HCG
2.3- Stimulation de la spermiation après une injection de LHRH+Dompàidone
3-Stimulation de la spermiation chez Parrgasius hypuphtalmtu
3.1- Probkmatique
3.2- Induction par l’HCG. -l-L’induction de la spermiation chez d’autres espèces de téléostéeens. CHAPITREV: COLLECTE ET CONSERVATION A COURT TERME DU SPERME DE P. BOCOURTI ET HYPOPHTALMUS
1-Problématique
1. 1- Rappel sur l’activation du sperme.
1.2- Pollution du sperme par l’urine
2-Motilité du sperme de Pangasius bocourti et hypophtalmus
3-Mise au point d’une solution de conservation pour/’. hypophtalmus
3.1- Di.:tcrmination d’un dilueur de conscrvation du spermc: effet de l »osmol.irité
3.2- Ellct <.lu taux de dilution <.lu sperme dans le liquide de conservation
4-Conservation ;1 court terme du sperme de/’. bocourti
5-Les solutions de conservation i1 court terme chez d’autres espèces
CHAPITRE VI : OPTIMISATION DE LA REPRODUCTION ARTIFICIELLE
1-Définition de la dilution optimale de la laitance lors de l’insémination artificielle
1.1- Problématique
1.2- Chez P. hypophtalmus
1.3- Chez P. bocourti
1.4- Discussion. et comparaison avec d’autres espèces
1.5- Suite de la recherche
2-Mise au point d’un dilueur d’activation pour le sperme de P. hypophtalmus et bocourti
2.1- Problématique
2.2- Influence de l’osmolarité du di lueur d’activation sur la motilité du sperme de P. hypophtalamus
2.3- Définition d’un dilueur d’insémination pour P. hypophtalmus: effet de la pression osmotique et du pH
2.4- Comparaison de deux solutions d’activation chez P. bocourti
2.5- Comparaison des compositions des dilueurs d’activation avec d’autres espèces
CONCLUSION
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
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