Soutenance mémoire
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LA POPULATION
Effectif
Fortement dominés par les Sakalava qui abritent plus de 40% de la population, les 543.200 habitants de la Région représentent 28,65 % de la population de la Province de Mahajanga et seulement 3,15% de celle de Madagascar. La densité moyenne de l’ensemble de la région est de 18,76 habitants au kilomètre carré et traduit un sous-peuplement de la Région: cette population est inégalement répartie dans les six sous-préfectures.
Les cinq sous-prefecturers ont chacun presque les mêmes densités avoisinant de 20 habitants au kilomètre carré à part la ville de Mahajanga I qui est le Chef lieu de la Région, possède la plus forte concentration et cette densité s’élève à 2798,6 habitants au kilomètre carré.
Marovoay et Ambato-Boeni comptent parmi la plus fine fleur de l’agriculture malgache grâce à leurs immenses richesses pédologiques et à des traditions de cultures intensives héritées de la colonisation.
Age
Au vu de ce qui est trouvé dans le tableau ci-dessus, on constate que ce sont les individus de 15 à 59 ans qui sont les plus dominant en terme d’effectif parce qu’ils sont plus de la moitié de la population totale de la Région, par contre ce sont les vieux c’est-à-dire les plus de 59 ans qui prennent la place des petits nombres car ils ne représentent que 4,82 % de la population totale de la Région .On peut dire donc que la population est une population jeune.
Sexe
A propos du sexe, les proportion des hommes et femmes sont à peu près égales parce q’elles sont toutes les deux au voisinage de 50 % c’est-à-dire moitié chacune, dans toute la Région. De même, on assiste toujours à une telle disparité si on raisonne en terme de sexe par âge car les effectifs masculins et féminins sont toujours à peu près proportionnels en se référant aux catégories d’âges pourvues dans le tableau ci-dessus. De même aussi si on se réfère au niveau de chaque district ou sous-préfecture, les proportions des hommes et des femmes sont toujours à peu près égales au niveau de chacun d’eux.
Autres caractéristiques
Dans l’étude de la Région de Boina, on peut avancer quelques points pouvant caractériser la population autre l’effectif, l’âge et le sexe.
Classification par milieu
Dans ce paragraphe, on assiste à une classification de la population selon leurs lieux d’habitation et d’exploitation; autrement dit leur appartenance au monde rural ou urbain.
Avant tout, on définit le milieu rural comme étant l’ensemble des Fokontany dont la proportion de la population exerçant des activités agricoles (c’est-à-dire agriculture, élevage, pêche) dépasse 50%. Et inversement pour la définition du milieu urbain mais les activités les plus dominantes doivent être situées au niveau des industries et du secteur des services.
Selon les informations tires à partir de l’estimation de la population pour 2004, si on se réfère au niveau de la province, l’effectif de la population rurale de Mahajanga s’élève à 1.766.541 face à la totalité de celle de Madagascar avoisinant le 13.947.017; ce qui fait que 12,66% de la population rurale de Madagascar vivent à Mahajanga avec une taille moyenne des ménages ruraux de 5,15 personnes. Cette population est compose majoritairement d’agriculteurs avec une proportion de 95%.
Mais si on se réfère plutôt à la Région de Boina elle-même, on constate selon la même source que l’effectif de la population rurale atteint 383.564; soit 2.75% de la totalité de celui du monde rural malgache avec une taille moyenne des ménages ruraux de 5,02 personnes, ou en d’autres termes 21,71% de la population rurale de la province de Mahajanga.
La scolarisation
Ce paragraphe consiste à mettre en relief le niveau d’alphabétisation et de scolarisation de la population de la Région. Mahajanga est la seconde province la plus défavorisée après Toliara en terme de niveau d’instruction, en d’autres termes la proportion des illettrés la plus élevé est observée à Toliara avec 52,5% de la population agricole de plus de cinq ans suivis de Mahajanga avec 28,2%.
Faute de source fiable concernant le niveau d’instruction de toute la population entière de Boina, on va se contenter de faire l’analyse de la population rurale que l’on va confondre avec la population agricole puisque c’est cette dernière qui constitue le plus de 90% de la première dans la Région de Boina ; et en outre, c’est aussi le monde rural qui est la base fondamental du développement de notre pays ayant une vocation agricole. Et donc, la répartition de la population agricole de plus de cinq ans de la Région peut être récapitule par le tableau suivant en tenant compte du caractère sexe.
Selon ce tableau, le tiers de la population rurale n’ont pas encore fréquenté l’école et l’effectif est à peu près proportionnel au niveau des hommes qu’au niveau des femmes. Le chiffre augmente de double au sein de l’instruction primaire mais ce dernier, au fur et à mesure que le niveau d’instruction augmente dans sa dimension supérieure, va diminuer. Les chiffres sont presque doublés voire même triplés pour ceux des hommes par rapport aux femmes depuis l’enseignement secondaire du deuxième cycle. Cela peut s’expliquer par le départ en mariage de la plupart des femmes vers les débuts de leur 16ème ou 17ème années.
Le mouvement de la population
Les fonctions multiples de la ville de Mahajanga et la mise en valeur récente des potentialités agricoles de la région sont surtout à l’origine des mouvements migratoires intenses et permanents; plus de 75 % de la population ont résidé à l’extérieur avant de s’installer dans la zone.
Les courants de migration ont été amorcés dès le début du siècle (vers les années 1910 – 1920) par le mouvement de colonisation rizicole des plaines alluviales de Marovoay plus particulièrement avec les grands travaux de drainage et d’assainissement. Ensuite par la valorisation des zones de baiboho pour les cultures industrielles et de rente à Namakia (pour la canne à sucre) et Ambato-Boéni (arachides, tomates, coton …).
Les mouvements migratoires continuent à intéresser surtout les ethnies du Sud-Est et du Sud attirées par le riche potentiel de l’élevage bovin et les possibilités de diversification des cultures. Mouvement à l’intérieur :
Peu de mouvement mais on enregistre des émigrations à caractère semi définitif de jeunes résidents de chefs-lieux des sous-préfectures vers la ville de Mahajanga. Environ 3 à 5 % des jeunes citadins de Marovoay et Ambato-Boéni sont concernés par cet exode.
Mouvement avec l’extérieur:
Des départs de jeunes des régions de Maevatanàna sont également enregistrés. Ces jeunes partent pour se salarier temporairement dans les riches espaces agricoles d’Ambato-Boéni. De même ceux riverains de la RN 4 qui émigrent vers Mahajanga en quête de travail temporaire ou définitif dans les unités industrielles, plus spécialement dans les pêcheries et le port pendant la morte saison agricole
Les flux migratoires sont alimentés de façon permanente et de plus en plus amplifiés par des groupes, Tsimihety et Antaisaka. Ces quatre principales ethnies représentent environ 85 % des populations migrantes de la zone.
Les migrations de travail, qui ont été un facteur déterminant sur le plan rizicole continuent jusqu’à maintenant de façon plus ou moins organisée avec le développement des cultures industrielles et de rente.
Des courants périodiques alimentés par de contingents de jeunes de 20 à 30 ans essentiellement originaires du Nord-Betsileo pour la cueillette du coton à Ambato-Boeni, et des Antandroy surtout des hommes pour la coupe de la canne à sucre à Namakia de Juillet à Octobre.
Les commerçants ambulants, essentiellement originaires des Hautes terres centrales suivent ce mouvement pendulaire à intervalle annuel pour séjourner dans les chefs-lieux des Sous-préfectures.
La religion
On enregistre différents types de religions et croyances dans la Région de Boina; presque toutes les religions existantes à Madagascar y sont omniprésentes à savoir la religion catholique, protestante, anglicane, le FLM (Fiangonana Loterana Malagasy), la religion musulmane et les adventistes ainsi que les religion traditionnelles; par exemple la religion du « doany ». Avec ses rites et interdits, elle représente encore l’élément fondamental d’identité des raisons essentiellement d’ordre culturel fondées sur le «doany » c’est-à-dire le lieu, la case où repose les reliques sacrées des principaux souverains.
Mais en terme d’activités sociales, c’est la religion catholiques qui occupe la place importante à savoir les infrastructures sanitaires et scolaires comme les dispensaires et léproserie, écoles primaires, collèges et lycées sans oublier les aides et dons auprès des individus et familles jugés les plus défavorises.
Pour pouvoir mener à bien l’étude d’une localité, la description des secteurs d’activité existants s’avère pertinente et le chapitre suivant consistera à voir les différents secteurs d’activité économiques qui assure le fonctionnement de la machine économique de la Région de Boina.
LES SECTEURS D’ACTIVITES ECONOMIQUES DE LE REGION
Comme toutes les autres Régions de Madagascar, les différents secteurs d’activités qui existent sont omniprésents à Boina à savoir le secteur primaire comme : l’agriculture, l’élevage et la pêche ; le secteur secondaire telles les industries de toutes les sortes ; le secteur tertiaire comprenant le commerce et le tourisme et enfin le secteur quaternaire concernant la NTIC ou la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication. Mais dans notre étude, on va plutôt prendre chaque activité économique par sous-secteur afin de mieux valoriser les potentiels et performances économiques de chaque sous-préfecture.
L’agriculture
Comme on l’a déjà vu ci haut, la majorité de la population rurale de Boina sont des populations agricoles c’est-à-dire ayant comme principale source de revenus les produits de la terre et les considèrent comme garants du déroulement de la vie quotidienne.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I: DESCRIPTION DE LA REGION BOINA
Chapitre 1: LA GEOGRAPHIE
1-1- Superficie
1-2- Relief
1-3-Climat
1-4-Autres
1-4-1-L’hidrographe
1-4-2-Le sol
1-4-3-La végétation
Chapitre 2: LA POPULATION
2-1-Effectif
2-2-Âge et sexe
2-2-1-Age
2-2-2-Sexe
2-3-Autres caractéristiques
2-3-1-Classification par milieu
2-3-2-La scolarisation
2-3-3-Le mouvement de la population
2-3-4-La religion
Chapitre 3: LES SECTEURS D’ACTIVITES ECONOMIQUES DE LA REGION
3-1-L’agriculture
3-2-L’élevage
3-2-1-L’élevage bovin
3-2-2-L’élevage porcin
3-2-3-L’élevage ovins-caprins
3-2-4-L’élevage avicole
3-3-La pêche et les ressources halieutiques
3-3-1-La pêche industrielle
3-3-2-La pêche artisanale
3-3-3-La pêche traditionnelle
3-4-Autres secteurs d’activités
3-4-1-Les industries
3-4-2-Le tourisme
3-4-3-La foret
3-4-4-Les ressources minières
PARTIE II: LES PERFORMANCES ECONOMIQUES ET SOCIALES DE LA FILIERE CREVETTIERE DE LA REGION BOINA
Chapitre 1: LA FILIERE FACE A L’ECONOMIE MALGACHE ET FACE A LA MONDIALISATION
1-1-Les contributions économiques de la filière crevette au niveau régional
1-1-1-Au budget régional
1-1-2-Au niveau de l’emploi
1-1-3-Au niveau des infrastructures
1-2-Les contributions économiques de la filière crevette au niveau national
1-2-1-Au niveau du Produit Intérieur Brut ou PIB
1-2-2-Au niveau de la balance commerciale
1-2-3-Au niveau des recettes de l’Etat
1-3-Les exportations de Madagascar face à la conjoncture mondiale: compétitivité vis-à-vis de la concurrence
1-3-1-La productivité
1-3-2-L’envergure de la filière crevettière
1-3-3-La situation des exportations
Chapitre 2: VISION D’AVENIR POUR LA FILIERE CREVETTIERE DE LA REGION BOINA
2-1- Perspectives d’avenir
2-1-1-Les perspectives à moyen terme
2-1-2-Les perspectives à long terme
2-2-Analyse FFOM et soulèvement des problèmes
2-2-1-Forces
2-2-2-Faiblesses
2-2-3-Opportunités
2-2-4-Menaces
2-2-5-Soulevement des principaux problèmes
2-3-Recommandations
CONCLUSION
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