Soutenance mémoire
Cycle de vie de la crevette
La plupart des Pénéides ont un cycle amphibiotique avec une phase estuarienne. Les femelles pondent au large des oeufs démersaux. De ces oeufs éclosent des larves planctoniques au stade ‘’nauplius’’. Le développement larvaire s’effectue à travers plusieurs stades successifs : 5 stades ‘’nauplius’’, 3 stades ‘’protozoe’’ et 3 stades ‘’mysis’’. La dernière ‘’mysis’’ subit une mue qui la transforme en post larve. Les premiers stades postlarves sont encore planctoniques, mais les suivants sont semi-benthiques. Les postlarves pénètrent dans les estuaires ou se rapprochent de la côte. Lorsque les crevettes ont acquis leur formule rostrale définitive, elles sont qualifiées de ‘’juvéniles’’. A ce stade, les crevettes quittent le milieu estuarien et migrent vers les zones intertidales. Elles sont appelées ‘’subadultes’’ lorsque les organes sexuels externes sont entièrement formés. Les crevettes retournent en mer lorsqu’elles atteignent une dizaine de cm. Le stade adulte est atteint lorsque les crevettes sont capables de se reproduire. Leur cycle de vie est relativement court, aux environs de 18 mois. Ce sont des espèces à croissance rapide. Des crevettes de grande taille peuvent se rencontrer dans les zones intertidales, mais les très jeunes se trouvent rarement en pleine mer.
La flotte industrielle crevettière
La pêche industrielle comprend 70 chalutiers pour 9 000 tonnes de production en 2003. Le décret portant le numéro 957-2007 d’octobre 2007 limite le nombre de licences de pêche à 65 pour la pêche industrielle. Les chalutiers mesurent entre 15 et 30 mètre et peuvent trainer des filets de 77 m de long. On peut citer deux types de chalutiers. Il y a les chalutiers glaciers, qui ne sont pas équipés de moyen de réfrigération à bord et qui utilisent de la glace pour le stockage des produits ; leur autonomie ne dépasse pas 12 jours. Ensuite, il existe des bateaux congélateurs qui effectuent des marées de 20 à 30 jours, ayant un moteur de puissance plus élevée que celui des glaciers et qui sont équipés de moyen de congélation. Enfin, les captures de la pêche industrielle sont plus importantes en début de saison. En effet, plus de 50% des crevettes sont pêchés dans les trois premiers mois de la campagne, c’est-à-dire de mars à mai. En début de campagne, les chalutiers travailleraient à la limite de leur capacité technique d’exploitation.
Organisation de la pêche artisanale
Les crevettes sont en majorité étêtées à bord, conservées en vrac sous glace puis débarquées dans les usines à terre pour les traitements nécessaires à l’exportation. Généralement, les usines appartiennent à la filière industrielle. Il arrive que les infrastructures portuaires soient insuffisantes et que les armateurs artisanaux soient obligés de collaborer avec les armateurs industriels. Ainsi, certains armateurs de la pêche artisanale sont affiliés aux armateurs de la pêche industrielle, à qui ils livrent leurs produits destinés à l’exportation. A noter également que certaines sociétés exploitant des chalutiers industriels arment en parallèle des unités de type artisanale, notamment pour le cas des sociétés PECHEXPORT et Les Pêcheries du Menabe et du Melaky. La pêche artisanale réalise la plus faible quantité pêchée des trois types de pêche crevettière.
L’Agence Française de Développement
Le groupe AFD finance des projets qui s’insèrent dans les priorités définies par le gouvernement malagasy. Les programmes doivent être axés sur la promotion d’un environnement économique stable et efficace, un développement respectueux de l’environnement et un développement soucieux de la cohésion sociale. D’après le document cadre de partenariat signé entre les gouvernements français et malagasy, le soutien au secteur privé fait partie des secteurs prioritaires. L’AFD avec l’union européenne apporte un appui de 6,8 millions d’euro à la gestion durable de la ressource crevettière, qui repose sur un partenariat public/privé entre l’Etat et la profession représenté par le GAPCM. Dans cette logique, l’AFD finance des appuis :
A l’autorité sanitaire halieutique
Au GAPCM
A l’observatoire économique de la filière crevettière
Au programme National de Recherche Crevettière
A l’Agence portuaire Maritime et fluviale
L’AFD finance également des actions visant à intégrer les pêcheurs traditionnels dans la filière, ainsi que des actions de préservation de l’environnement. L’AFD a déjà financé par ailleurs la création dans les locaux de l’institut Pasteur de Madagascar d’un laboratoire d’épidémio-surveillance de la production crevettière.
Les faiblesses de la sous filière aquaculture
L’aquaculture de crevettes fait face à de nombreux points faibles. Les zones aménageables sont souvent enclavées. Les infrastructures de base telle l’électricité ou l’eau potable y sont absente. Le coût de production de crevettes est très élevé à Madagascar. Avec la flambée du prix du carburant, la flambée du prix de la farine de poisson, ce coût est de plus en plus élevé. Les nourritures de crevettes d’élevage sont importées d’Europe ou d’Asie. Non seulement le prix de l’alimentation est déjà élevé mais les coûts ont aussi fortement augmenté à cause du prix de l’or noir. Les crevettes d’aquaculture malagasy sont concurrencées sur le marché international par celles en provenance du Chine, le Vietnam, du Brésil…
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES SUR LA FILIERE CREVETTIERE MALAGASY
Chapitre I : La pêche crevettière
Section1 : Généralité sur les crevettes
1.1 Cycle de vie de la crevette
1.2 Période de pêche
1.3 Zone de pêche
Section 2: La pêche industrielle
2.1 Les opérateurs de la sous filière
2.2 La flotte industrielle crevettière
2.3 L’or rose : un produit d’exportation non traditionnel
Section 3 : La pêche artisanale
3.1 Les opérateurs dans la sous filière pêche artisanale
3.2 Organisation de la pêche artisanale
Section 4 : La pêche traditionnelle
4.1 Historique
4.2 Engins et techniques de pêche
4.3 Production
4.4 Le marché des captures traditionnelles
Chapitre II : L’aquaculture crevettière
Section 1 : Zone d’élevage
Section 2 : Techniques d’élevage
Section 3 : Les opérateurs de la sous filière aquacole
Section 4 : La commercialisation
PARTIE II : LA FILIERE CREVETTIERE ET L’ECONOMIE MALAGASY
Chapitre I : les théories économiques
Section1 : Définition de la croissance
Section 2 : Les théories économiques
2.1 Théories économiques sur la croissance
c) La théorie de la dépendance
d) Théorie de la croissance équilibrée
2.2 Les théories économiques sur le commerce international
d) .la théorie des avantages comparatifs
e) Théorie marxiste de l’échange international
f) Théorie HOS (néo-classique) du commerce international (Heckscher, Ohlin et Samuelson
Chapitre II : le financement de la filière
Section 1 : l’Agence Française de Développement
Section 2 : l’Union Européenne
Chapitre III : impacts économiques de la filière crevettière
Section 1 : les recettes de l’Etat provenant de la filière crevettière
Section 2 : le cas de la sous filière pêche crevettière
2.1 La production de la sous filière pêche
2.2 Les consommations intermédiaires de la sous filière pêche crevettière
Section 3: le cas de la sous filière aquaculture crevettière
3. 3. La production aquacole
3. 4. Consommations intermédiaires de la sous filière aquaculture
PARTIE III : ANALYSES ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : analyses
Section 1 : la filière crevettière et la croissance économique
Section 2 : Analyse du prix
Chapitre 2 : les forces et les faiblesses de la filière crevettière malagasy
Section 1 : Les forces et les faiblesses de la sous-filière pêche
1.1 Les forces et les opportunités de la sous filière pêche
1.2 Points faibles de la sous-filière pêche
Section 2 : Les forces et faiblesses de la sous filière aquaculture
2.1 Les forces et opportunités de l’aquaculture crevettière malagasy
2.2 Les faiblesses de la sous filière aquaculture
Section 3 : Recommandations
CONCLUSION
ANNEXES
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