Soutenance mémoire
La filière crevettière
Production
La production de pêche n’a cessé d’augmenter en 1996 jusqu’en 2009, respectivement, elle était de 118 877 tonnes et de 134 544 tonnes. En 2011, on note une baisse de la production halieutique, la production a été de 119 006 tonnes .
Les crevettes pénéides
Classification
Les crevettes pénéides sont dénommées en anglais ‘’shrimps’’ ou ‘’prawns’’, en espagnol ‘’camaron’’ ou ‘’gamba’’ ou ‘’langostino’’ et en portuguais ‘’camarão’’. Elles sont classées comme suit :
Règne : Animal
Embranchement : Arthropoda
Super-classe : Crustacea
Classe : Malacostraca
Ordre : Decapoda
Sous-ordre : Dendrobranchiata
Super-Famille : Penaeoidea
Famille : Penaeidae
Genre : Penaues sp .
Cycle de vie des pénéides
La plupart des Pénéides ont un cycle amphibiotique avec une phase estuarienne. De nombreuses études ont été faites sur les cycles biologiques des crevettes pénéides côtières : sur les côtes Ouest Américaines (GROSS, 1973 ; EDWARDS, 1978), sur les côtes Est américaines (PEREZ, 1969), aux Indes (JONES, 1969), au Japon (OTA, 1949), sur la côte Nord-Ouest de Madagascar (MARCILLE, 1978), sur la côte Ouest Africaine (GARCIA et LHOMME, 1977). Les différents stades du cycle biologique des crevettes pénéides des plateaux continentaux se schématisent de la façon suivante : Les femelles pondent au large des oeufs démersaux. De ces oeufs éclosent des larves planctoniques au stade ‘’nauplius’’. Le développement larvaire s’effectue à travers plusieurs stades successifs : 5 stades ‘’nauplius’’, 3 stades ‘’protozoe’’ et 3 stades ‘’mysis’’. La dernière ‘’mysis’’ subit une mue qui la transforme en postlarve. Les premiers stades postlarves sont encore planctoniques, mais les suivants sont semibenthiques. Les postlarves pénètrent dans les estuaires ou se rapprochent de la côte. Lorsque les crevettes ont acquis leur formule rostrale définitive, elles sont qualifiées de ‘’juvéniles’’. A ce stade, les crevettes quittent le milieu estuarien et migrent vers les zones intertidales. Elles sont appelées ‘’subadultes’’ lorsque les organes sexuels externes (petasma chez les mâles et thelycum chez les femelles) sont entièrement formés. Les crevettes retournent en mer lorsqu’elles atteignent une dizaine de cm. Le stade adulte est atteint lorsque les crevettes sont capables de se reproduire .
Penaeus indicus
Classification
Le genre Penaeus appartient à la famille des pénéides, Penaeus indicus (EDWARDS, 1837) est l’une des espèces de pénéides rencontrées dans l’océan Indien.
Description
La carapace est plutôt lisse et ne présente pas des crêtes gastrofrontale et hépatiques. La crête Adrostrale s’étend jusqu’à juste avant les dents épigastriques; la rostre est légèrement incurvée au bout et sigmoïde, portant généralement 7 à 9 dents supérieures (y compris celles sur la carapace) et 3 à 6 dents inférieures; crête rostrale généralement légèrement plus élevée chez les femelles adultes que chez les mâles.
Couleur: corps semi-translucide blanc, un peu jaunâtre (petits spécimens) ou grisâtre vert et couvert de nombreux petits points bruns foncés; yeux bruns lumière et couverts de quelques bandes de maille comme brun foncé; crêtes dorsales et abdominales rostraux bruns rougeâtre à bruns foncé; flagelles antennaires jaunâtre; flagelles antennulaires de même couleur que le corps et couvertes de nombreuses taches sombres.
Les pattes : translucides et un peu blanchâtres, pléopodes jaunâtres à rosâtre. La partie distale des uropodes est de couleur jaunâtres avec des marges rouges.
Taille: Longueur maximale du corps 23 cm (femelles) et 18,4 cm (mâles), habituellement moins de 17 cm. (FAO 2015).
La pêche crevettière à Madagascar
La pêche industrielle
La pêche industrielle de crevette a commencé à Madagascar depuis l’année 1967 sur la côte Nord-Ouest et dans la région de Morondava. Entre 1970 et 1973, l’exploitation des zones Sud a commencé. Tandis que, la pêche sur la côte Est n’a démarré qu’en 1981. La pêche industrielle est réalisée avec 9 armements et 53 navires (MISSION ECONOMIQUE DE TANANARIVE, 2008). En 2013, on a recensé 43 navires (MPRH, 2013). La pêche industrielle est pratiquée à partir de 7 m à 25 m de profondeur et les espèces capturées sont constituées en majorité de Penaeus indicus (67%) et Metapenaeus monoceros (24%). La crevette géante tigrée (Penaeus. monodon) ne se retrouve pas dans les captures industrielles. La pêche industrielle qualifie la pêche utilisant des bateaux dont la puissance dépasse les 50 CV.
La pêche artisanale
A la fin des années 60, des essais de pêche par des mini-chalutiers dits « catchers » ont été entrepris par la Division des Pêches maritime de Mahajanga. La pêche artisanale concerne la pêche à la crevette utilisant des bateaux dont les puissances sont en dessous de 50 CV et les captures oscillent autour de 1 000 tonnes par an.
La pêche traditionnelle
La pêche traditionnelle est pratiquée par des pêcheurs, à pied ou utilisant différents types d’embarcations non motorisés. Les techniques de capture sont variées, avec des filets divers, à la palangrotte, aux casiers, aux tulles moustiquaires, au harpon ou même à main nue. Plus de 30 000 pêcheurs répartis sur la côte Ouest et la côte Est participent à cette activité (MISSION ECONOMIQUE DE TANANARIVE, 2008). Les captures traditionnelles de crevettes sont destinées en totalité pour la consommation locale.
Situation de l’aquaculture à Madagascar
L’aquaculture de crevettes a été pratiquée depuis plusieurs centaines d’années (PILLAY, 1990). Si l’espèce Penaeus vannamei était la plus en vogue au Panama et en Equateur dans les années 70, l’espèce la plus élevée dans le monde est le Penaeus monodon. Elle représente 75% de la production mondiale qui avoisine 1.000.000 tonnes (AUTRAND, 2003). 75% environ du produit crevetticole sont issus des pays asiatiques tels la Thaïlande, les Philippines, le Japon, l’Indonésie, la Chine et le Vietnam et 25% des pays latino-américains. Des quantités très restreintes (moins de 1%) sont produites par les Etats Unis et l’Afrique (PILLAY, 1990).
L’aquaculture de crevettes à Madagascar fut entreprise suite à des études réalisées par France – Aquaculture. Cette étude a permis de découvrir l’existence de quelques 50 000 ha de sites, des vastes tannes d’arrière mangroves avec des terres argileuses particulièrement favorables à l’établissement des bassins (FRANCE AQUACULTURE et AUTRAND, 1986). Dans le cadre du même projet, a été prévue la réalisation d’un programme destiné à faire des tests d’élevage. Ainsi, fut construite la ferme pilote d’aquaculture de crevettes à Nosy-Be qui comprend une écloserie d’une capacité de 5 millions de post-larves, 7 bassins d’environ 1 ha de chaque et des infrastructures de travail (AVALLE, OLIVIER, et RANDRIATOMPONIONY, 1994). Des essais et des tests d’élevage ont été entrepris de 1989 à 1993 avec des espèces locales, notamment le Penaeus monodon et le Penaeus indicus. Les géniteurs provenaient des pêches en mer. Les tests portaient sur le système d’élevage (intensif, semi-intensif et extensif), et sur l’alimentation. Les résultats encourageants ont amené à la mise en place des projets aquacoles actuels. En 2000, Madagascar occupe la 19è position dans le monde et en pôle position en Afrique, avec une production de 4 804 tonnes (RAZAFITSEHENO, 2003).
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Table des matières
Introduction
Partie I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
I. La filière crevettière
I.1. Production
I.2. Les crevettes à Madagascar
1. Les crevettes pénéides
2. La pêche crevettière à Madagascar
3. Situation de l’aquaculture à Madagascar
4. Contexte économique
II. Les coproduits marins
1. Définition
2.Composition biochimique des coproduits marins
2.1.Composition biochimique des coproduits de poissons
2.2. Composition biochimique des coproduits de Crevette
3. Les différentes voies de valorisation des coproduits marins
3.1. Huiles et farines de poissons
3.2. Les hydrolysats protéiques des coproduits
3.3. Hachis congelé
3.4. Sauce de poisson
3.5. Hydrolysats des coproduits de crevette
4. Les produits à haute valeur ajoutée
4.1. Chitine et chitosan
4.2. Substances aromatiques
4.3. Collagène et gélatine
4.4. Huile riche en acides gras essentiels ω3
III. Les différents types d’hydrolyse de protéine
1. Hydrolyse chimique
2. Hydrolyse enzymatique
2.1. Les autolysats
2.2. Hydrolyse par addition d’enzymes exogènes
IV. Qualité des aliments
Partie II : MATERIELS ET METHODES
1. Matériel biologique
2. Conservation des échantillons
3. Autolyse des têtes de crevette
4. Analyses biochimiques
4.1. Dosage de la teneur en eau
4.2. Dosage des protéines totales
4.3. Profil en acides aminés
4.4. Dosage des lipides totaux
4.5. Dosage des cendres brutes
4.6. Dosage des éléments minéraux : calcium, magnésium, fer et phosphore
4.6.1. Dosage du calcium, magnésium et du fer
4.6.2. Dosage du phosphore
5. Analyse sensorielle
5.1. Définition
5.2. Test hédonique
Partie III : RESULTATS
I. Composition des coproduits de crevette
1. Teneur en eau
2. Analyse des protéines totales
3. Analyse des lipides totaux
4. Analyse des cendres brutes
5. Analyse des éléments minéraux
II. Autolyse des têtes de crevette
1. Degré d’hydrolyse
2. Rendement d’obtention des produits dérivés
3. Composition biochimique des fractions obtenues lors de l’autolyse
4. Rendement de récupération de protéines
III. Test hédonique
Partie IV : DISCUSSION
I. Composition biochimique des têtes de crevette Penaeus indicus
II. Autolyse des têtes de crevette
1. Degré d’hydrolyse
2. Rendement d’obtention des produits dérivés
3. Composition biochimique des fractions d’autolyse
4. Rendement de récupération de protéines
III. Analyse sensorielle
CONCLUSION
