Fiabilité des services des forces de l’ordre
La disproportion d’intervention des forces de l’ordre est caractéristique dans la région Atsinanana. La présence des gendarmes et des militaires est moins observée tandis que celle de la police et des quartiers mobiles est plus remarquable. Le taux d’intervention de la police est de l’ordre de 75,3% contre 4.9% chez les militaires ; celui des gendarmes et des quartiers mobiles étant de 21% et 87.70%. La fréquence de vol est très remarquable dans la région Atsinanana. Le taux moyen des bœufs retrouvés par rapport aux bœufs volés est de 42.86%. Cette situation montre que les forces de l’ordre ont du mal à poursuivre et à stopper les actes de vol.
A – Capacité des services pénitentiaires : Les maisons de détention existantes dans la Région sont surpeuplées (capacité d’accueil : 450, détenus : 1 582) et en grande partie vétuste. L’insuffisance des moyens humains est nettement remarquable (70 personnels pour 1 582 détenus)1. A noter que trois districts de la région (Toamasina II, Brickaville et Antanambao Manampotsy) sont dépourvus de prison.
B – Service de sécurité : La gendarmerie assure la sécurité au niveau des Circonscriptions. Elle est représentée dans les Chefs-lieux de district et fournit les renseignements généraux. Tous les chefs lieux de district et quelques localités (Foulpointe, Ambalarondra, Ilaka – Est, Ambinanindrano) disposent de brigade de gendarmerie. La région compte au total 12 brigades et 2 postes avancés.
Qualité du système d’éducation
Les grandes écoles de Tamatave I ont un accès à l’Internet, y compris l’université de Toamasina. Mais la majorité des écoles se trouvant dans les autres districts n’en bénéficient pas. Pour les enseignements spécialisés; la région ne dispose pas suffisamment d’établissements spécialisés. Il n’y a que 6 écoles professionnelles dans la région. Ce sont des écoles d’Agriculture (publiques et privées), des collèges et des Lycées techniques et écoles ménagères. Concernant l’enseignement spécialisé, quatre districts de la Région à savoir Toamasina I, Antanambao Manampotsy, Marolambo et Vatomandry sont dotés d’établissements techniques et de formation professionnelle. Cependant, les infrastructures existantes (bâtiments scolaires, logements, ateliers,…) sont très vétustes et insuffisantes par rapport aux besoins locaux. La plupart de ces établissements sont spécialisés dans: l’ouvrage métallique, l’ouvrage bois, le Bâtiment et Travaux Publics, la Technique – Gestion, la Broderie et la Culture. L’EASTA (Ecole d’Application des Sciences et Techniques Agricoles). Ils sont toujours fonctionnels. Enfin, on note la présence de l’enseignement supérieur dans le chef lieu de la Région (Université de Toamasina). Les filières suivantes sont enseignées: littérature, gestion, économie, développement social et gestion de l’environnement (GRENE). 3.326 étudiants y sont inscrits pour l’année universitaire 2005. Bref le nombre d’établissements spécialisés est insuffisant. La région dispose 6 en tout.
EFFICIENCE DU MARCHE DE BIENS ET SERVICES
Un marché est dit « efficient » lorsque le prix sur ce marché se résulte de la rencontre entre l’offre et de la demande. En d’autre terme, l’efficience d’un marché est conditionnée par l’absence de toute intervention extérieure. L’efficience du marché de biens et services est appréciée à travers les éléments suivants :
– l’ampleur des taxes fixées par l’Etat ;
– l’application des règles régissant le marché ;
– la demande des consommateurs en terme de qualité et de quantité.
Il faut signaler l’imperfectionnement du marché de biens et services à Madagascar touchant ainsi la région Atsinanana. Ce marché est caractérisé par l’existence de monopole qui a le pouvoir de contrôler les prix (price-maker). En outre, l’Etat octroie des subventions pour certaines branches, par exemple dans le cadre de sa politique agricole alors que toute forme de subvention provoque une distorsion du marché. Ces différentes raisons induisent l’inefficacité du marché de biens et services. La demande des produits bien conditionnés et subissant une bonne finition n’occasionne pas l’efficience du marché avec une charge fiscale élevée. Pourtant, la compétitivité d’une région, voire de la nation en dépend. Le rapport sur la compétitivité mondiale montre le classement de Madagascar dans le monde en ce qui concerne cette efficience du marché de biens et services. D’après ce tableau, Madagascar se trouve toujours parmi les pays classés en dernier rang. Concernant la distorsion encouragée par le gouvernement, notre politique agricole, par le biais des subventions, entraîne sûrement une petite perturbation sur le marché de biens et services. C’est pourquoi le pays est classé 42ème sur 104 nations. Du point de vuejuridique, Madagascar, qui se situe à la 76ème place, essaye d’intervenir sur l’émergence des monopoles par la régularisation du marché pour atteindre l’efficience du marché. L’ampleur de l’effet de taxation est moyenne dans la grande île et Madagascar se place à la 56ème concernant ce facteur. L’intensification ce cette taxation décourage le marché. A remarquer que Madagascar a connu une détaxation durant les années 2003 et 2004 justement pour assurer l’efficience du marché de biens et services. En somme, la distorsion provoquée par le gouvernement est moyenne à Madagascar. Le pays est très en retard du point de vue de la concurrence. Sur le marché local, l’intensité de la concurrence est encore faible par rapport aux autres pays, Madagascar reste à la 82ème place. De plus l’ampleur de la dominance du marché est négligeable, l’absence de lois sur la concurrence en est la raison. Sur le plan international, notre marché reste peu compétitif par rapport aux autres pays. Madagascar applique un coût d’importation d’équipement étranger très élevé. En effet, ce coût est un des facteurs déterminant l’efficience du marché de biens et services. Ainsi, notre pays est classé au 92ème en ce qui concerne ce facteur de compétitivité. Une telle situation a un impact négatif du commerce local. Quant aux clients qui constituent un élément essentiel du marché, leur pouvoir d’achat est encore faible. C’est la raison pour laquelle le pays tient la 101è place en matière de sophistication d’acheteur. Mais l’effort effectué par le gouvernement sur l’offre des produits de technologies de pointe est très remarqué actuellement. Une telle initiative permet à notre pays d’être plus compétitif.En somme, le marché de biens et services n’est efficient à Madagascar. Le score qu’on peut accorder à ce sixième pilier est donc « mauvais ». Mais pour le rendre efficient, la réduction du coût d’équipement étranger s’avère nécessaire. La création de l’emploi décent est également préconisée pour assurer la sophistication des acheteurs.
La diminution des ressources mellifères
La forêt est une ressource dont dépendent de nombreuses populations rurales de la région Atsinanana. Les paysans exploitent malheureusement la forêt de diverses façons :
– Cultures sur brûlis ;
– Cueillette de tubercules ;
– Fabrication de charbon et exploitation des bois précieux et bois d’œuvre (Mahambo);
– Collecte de matières vertes pour la fabrication d’huiles essentielles et pour les plantes médicinales ;
– Feu de brousse.
Les couvertures forestiers de la région sont actuellement victimes de ces fléau : prenons comme exemple, la forêt d’Ambatomalama, dans la Commune Rurale de Mahambo (District de Fénérive/Est), qui presque la totalité (95%) est détruite, ou encore celle de Firariana (District de Vavatenina) où le degré d’avancement de la destruction est à peu près le même. Les actions de reboisement entreprises n’arrivent pas, loin de là, à combler ces pertes. Les essences mellifères qui sont souvent dans ces forêts sont donc menacées. Les ressources mellifères sont donc en diminution engendrant des conséquences néfastes pour l’apiculture :
– Faible rendement ;
– Désertion répétitive des essaims ;
– Diminution du nombre des essaims.
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Table des matières
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
METHODOLOGIE
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION ATSINANANA
CHAPITRE I – PRESENTATION SOCIOECONOMIQUE GENERALE
SECTION I – Contexte physique et environnemental
I- Caractéristiques physiques
II- Ressources naturelles exploitables
SECTION II – Contexte social
I – Démographie
II – Autres contextes sociaux
SECTION III – Contexte économique et organisationnel
I – Contexte économique national
II – Contexte économique régional
A– Activités de la population (secteurs d’activité)
B– Niveau de revenu (pauvreté)
C– Financement
D– Structures d’emplois
E –Indicateurs Clés du Marché de Travail
III – Organismes et programmes d’appui au développement
IV – Identification des filières potentiellement porteuses
CHAPITRE II : ANALYSE DE COMPETITIVITE DE LA REGION PAR LA COMPETENCE DES PILIERS DE BASE
SECTION I– INSTITUTIONS
I – Droit de propriété
A – Propriété foncière
B – Propriété intellectuelle et industrielle
II – Sécurité
III – Bonne gouvernance
A – Au niveau de la région
B – Au niveau de la Nation
IV – Analyse SWOT du pilier « Institutions »
SECTION II – INFRASTRUCTURES PHYSIQUES
I – Infrastructure économique
A – Transport :
a – Infrastructure routière
b – Infrastructure fluviale et/ou maritime
c – Infrastructure ferroviaire : Trafics ferroviaires
d – Infrastructure aérienne
B – Energie :
a – Electricité
b – Eau
II – Infrastructures sociale
A – Infrastructure sanitaire
c – Personnel médical
B – Education
a – Enseignement général
b – Enseignement spécialisé
c – Enseignement supérieur
III – Infrastructure de communication
A – Télécommunication
B – Information et communication
IV – Analyse SWOT du pilier « Infrastructures physiques »
SECTION III – STABILITE MACROECONOMIQUE
I – Inflation
II – Taux d’épargne
III – Déficit budgétaire du gouvernement
IV – Taux d’intérêt
V – Endettement
VI – Analyse SWOT du pilier « stabilité macroéconomique »
SECTION IV – SECURITE
I – Conditions générales de sécurité
II – Fiabilité des services des forces de l’ordre
III – Crime organisé
IV – Analyse SWOT du pilier « Sécurité »
SECTION V – CAPITAL HUMAIN
I – Santé
II – Capital humain avancé : EDUCATION
A – Scolarisation
B – Qualité du système d’éducation
C – Enseignement universitaire
III – Analyse SWOT du pilier « Capital humain »
CHAPITRE III : ANALYSE DE COMPETITIVITE DE LA REGION PAR L’EFFICIENCE DES MARCHES ET INTEGRATION DE LA NOUVELLE TECHNOLOGIE
DEUXIEME PARTIE : PROMOTION DE LA FILIÈRE MIEL & DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
SECTION I : – EFFICIENCE DES MARCHES
I – EFFICIENCE DU MARCHE DE BIENS ET SERVICES
II – EFFICIENCE DU MARCHE DE TRAVAIL
A – Indice de rigidité de l’emploi ou IRE
a – Indice de difficulté de recrutement
b – Indice de rigidité de la durée de travail
c . Indice de difficulté de licenciement
B – Coûts de recrutement
C – Coûts de licenciement
D – Autres indicateurs d’efficience du marché de travail
a – Déséquilibre permanent sur le marché de travail
b – La rémunération
E – Analyse SWOT du pilier « Efficience du marché de travail »
III – EFFICIENCE DU MARCHE FINANCIER
A – L’investissement et l’accès au crédit
B – Institutions financières dans la région Atsinanana
C – Analyse SWOT du système financier
SECTION II : – INTEGRATION DE LA NOUVELLE TECHNOLOGIE
I – EFFICACITE DE L’ECHANGE TECHNOLOGIQUE
II – DIMENSIONS ET OUVERTURE DU MARCHE
A – Les Céréales
B – Les cultures de rente
C – L’élevage
III – SOPHISTICATION DES TECHNIQUES ET TECHNOLOGIES UTILISEES
IV – INNOVATION
CHAPITRE I : LA SITUATION DE LA FILIÈRE APICOLE DANS LA RÉGION ATSINANANA
Section I : Généralité
Section II : Systèmes de production de miel
A-/ La chasse au miel ou apiculture dite de cueillette
B-/ L’apiculture traditionnelle
C-/ L’apiculture moderne
Section III : les acteurs de la filière
A. L’État
B-/ Les apiculteurs
C-/ Les organismes et programmes privés de développement
D-/ Les collecteurs
E-/ Les commerçants détaillants
Section IV : Système de commercialisation
I . Flux commerciaux
II . Le Centre d’Accès au Marché (CAM)
FIGURE V : SCHEMA DES ACTEURS ET DES FLUX DE PRODUITS DE LA FILIERE MIEL
III . L’offre régionale
Section V : Les forces et faiblesses de la filière apicole dans la Région Atsinanana
I . Les contraintes et faiblesses
A-/ En amont de la production
B-/ Au niveau de la production
C-/ En aval de la production
II . Les forces et atouts
A-/ Des abeilles indemnes de maladies et travailleuses
B-/ Émergence des activités d’appui au développement de l’apiculture
C-/ Un potentiel de production de miel exotique, très apprécié sur les marchés internationaux
D-/ Richesse floristique et étalement des miellées tout au long de l’année (voir annexe)
E-/ La manifestation d’une forte demande sur le marché local
F-/ Plusieurs vertus thérapeutiques et cosmétiques du miel
G-/ L’apiculture encourage la préservation des forêts
H-/ La place tenue par le miel dans les coutumes
CHAPITRE II : ANALYSE ÉCONOMIQUE DE LA FILIÈRE MIEL
Section I : L’apiculture dans le commerce mondiale
I . Le volume de la production mondiale
II . Échanges internationaux
A-/ L’exportation mondiale
B-/ Les pays consommateurs
III . Formation des prix
Section II : Marché de la filière miel à Madagascar
I . La production nationale
II . Exportation
III . L’importation
IV . Demande nationale
A-/ Les volets du marché
B-/ Analyse du prix
Section III : Apport de la filière au développement socio économique
I . Impacts sociaux
A-/. Valeur nutritionnelle du miel
B-/. Les fonctions médicinales du miel
C-/. La beauté par le miel
II . Impacts économiques
A-/ Notions de développement, et de développement local
B-/ Sur le plan macro-économique
C-/. Sur un plan micro-économique
D-/ Sur le plan environnemental
CHAPITRE III : PROMOTION ET PÉRENNISATION DE LA FILIÈRE MIEL
Section I : Promotion de la filière miel dans la région Atsinanana
A-/ Au niveau de la production
B-/ Au niveau de la commercialisation
C-/ Au niveau de l’organisation de la filière
D-/ Au niveau de l’Environnement
E-/ Au niveau institutionnel
Section II : Pérennisation de la filière
A-/ Importance du capital humain
B-/ Les facteurs pour l’efficience de la filière
Section III : Recommandations
I . Objectifs et stratégies
A-/ Objectifs
B-/ Stratégies
II . Grands axes d’actions
A-/ Renforcement de la capacité des acteurs
B-/ Protection de l’environnement
C-/ Préservation de l’espèce
D-/ Organisation de la filière
E-/ Relance d’un programme d’exportation durable
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES GENERAUX
II- DOCUMENTS, PERIODIQUES ET SUPPORTS PEDAGOGIQUES
III- SITES WEB
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CARTES, DES GRAPHIQUES ET DES FIGURES
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