LA FIÈVRE Q
Vie dans l’individu hôte
Variations de phase C. burnetii présente une variation antigénique similaire aux variations « smooth/rough » (lisse/rugueuse) que l’on observe au sein de la famille des Enterobacteriaceae. Cette variation de phase est liée à des modifications du LPS, facteur de virulence majeur de la bactérie. (11, 113) On observe la phase I, qui correspond à la phase « smooth », en infection naturelle, chez l’homme et l’animal infecté (arthropodes compris). Le LPS est complet et possède une structure empêchant l’action du complément par impossibilité de fixation de la fraction C3b. Cette conformation permet en outre de bloquer stériquement la fixation des anticorps (Ac) sur les protéines de surface, ce qui explique la virulence de la bactérie et possiblement sa persistance dans l’organisme après un épisode aigu (alors que le patient reste séropositif toute sa vie). Les antigènes phase I sont peu immunogènes et leur titre diminue rapidement chez les patients en convalescence de fièvre Q aiguë. Lors d’une fièvre Q chronique, les titres restent élevés du fait d’une stimulation antigénique continue. (113, 220, 290, 306) La phase II, qui correspond à la phase « rough », est moins virulente et n’est obtenue en laboratoire qu’après passages sur systèmes vivants non immunocompétents (cultures cellulaires ou œufs embryonnés). Elle se multiplie rapidement in vitro alors qu’in vivo elle est sensible à l’action du complément et est rapidement éliminée. Le LPS est incomplet, certaines protéines de la membrane externe sont absentes et on observe une délétion chromosomique expliquant l’impossibilité de réversion vers la phase I. Les antigènes de phase II sont plus immunogènes que les antigènes de phase I. (220, 260, 290, 306) La réponse sérologique aux antigènes de phase I et II n’est pas la même, et est utile pour différencier chez l’homme les cas aigus (production d’anticorps majoritairement dirigés contre les antigènes de phase II, la réponse humorale en anticorps anti phase I étant lors d’une phase aiguë paradoxalement faible ou nulle) des cas chroniques (anticorps dirigés contre les antigènes de phase I). (96, 246)
Vie intracellulaire
C. burnetii est intracellulaire stricte. Son cycle de multiplication dans la cellule eucaryote commence par l’attachement puis la pénétration passive des SCV dans la cellule cible par phagocytose. Les récepteurs cellulaires impliqués varient selon la phase antigénique, ce qui explique que seules les bactéries en phase I soient infectieuses, alors que celles en phase II sont vite détruites. Chez l’homme et l’animal, les seules cellules cibles connues sont celles du système monocyte-macrophage dit système des phagocytes mononucléés. Lorsque la voie d’infection est respiratoire, les macrophages alvéolaires des poumons sont vraisemblablement les premières cellules à être infectées. (201) Après pénétration, les SCV produiraient des facteurs capables de retarder la fusion du phagosome avec les lysosomes. Les phagosomes s’acidifient (pH=5.5), ce qui active les SCV qui se transforment en LCV. Le phagosome fusionne alors avec des lysosomes pour former un phagolysosome, puis les différents phagolysosomes fusionnent en une vacuole unique grâce à la synthèse de protéines de C. burnetii encore inconnues. (122, 123) Les SCV activés et LCV se multiplient par division binaire, et à la fin du cycle, les LCV se condensent en SCV ou initient une sporogénèse aboutissant à la formation de SDC (202, 203). Les nouveaux organismes sont relâchés par lyse cellulaire, ou possible exocytose (201). Le temps de multiplication est long (environ 20 heures) et similaire à celui des cellules eucaryotes, ce qui pourrait expliquer l’existence d’infections chroniques, les bactéries n’endommageant pas les cellules infectées. (201) C. burnetii a un métabolisme optimal en milieu acide (pH compris entre 4.7 et 5.2). La nécessité d’un tel milieu a également été observée pour des formes amastigotes de Leishmania sp., mais n’a été décrite que chez deux espèces bactériennes : Coxiella burnetii et Francisella tularensis.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie L’agent pathogène : Coxiella burnetii |
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Table des matières
TABLE DES ANNEXES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
RÉCAPITULATIF DES ABRÉVIATIONS UTILISÉES
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE DE LA FIÈVRE Q
I. Historique
II. L’agent pathogène : Coxiella burnetii
A. Caractéristiques du germe
1) Taxonomie
2) Morphologie et type de multiplication
3) Coloration
4) Génomique
5) Résistance
B. Vie dans l’individu hôte
1) Variations de phase
2) Vie intracellulaire
3) Propriétés immunologiques
III. La maladie : la fièvre Q
A. La fièvre Q chez l’homme
1) Pathogénie
2) Expression clinique
a) Fièvre Q aiguë
b) Fièvre Q chronique
3) Méthodes de diagnostic
a) Diagnostic non spécifique
b) Diagnostic direct
c) Diagnostic indirect
4) Pronostic
5) Traitement
a) Antibiotiques efficaces
b) Traitement de la forme aiguë
c) Traitement de la forme chronique
d) Traitement des patients présentant un terrain favorisant
6) Prophylaxie
a) Réglementation
b) Prophylaxie sanitaire
c) Prophylaxie médicale
B. La fièvre Q chez les ruminants domestiques
1) Expression clinique en infection expérimentale
2) Expression clinique en infection naturelle
a) Chez les petits ruminants
b) Chez les bovins
3) Diagnostic
a) Diagnostic non spécifique
b) Diagnostic direct
c) Diagnostic indirect
d) Diagnostic de troupeau
4) Prophylaxie
a) Prophylaxie sanitaire
b) Prophylaxie médicale
5) Réglementation française
C. La fièvre Q chez les autres animaux
1) En infection expérimentale
2) En infection naturelle
IV. Epidémiologie
A. Epidémiologie descriptive chez l’homme
1) Incidence de la fièvre Q
2) Séroprévalence de C. burnetii
3) Caractéristiques des patients
4) Formes épidémiologiques et répartition temporelle
B. Epidémiologie descriptive chez l’animal
1) Incidence de la fièvre Q
2) Prévalence de l’infection à C. burnetii
3) Séroprévalence de C. burnetii
a) Chez les espèces domestiques
b) Chez les espèces sauvages
4) Formes épidémiologiques et répartition temporelle
C. Epidémiologie analytique
1) Etude de la transmission
a) Réservoirs et animaux à l’origine des contaminations
b) Matières virulentes
c) Modes de contamination
3 d) Populations à risque
2) Facteurs de réceptivité et de sensibilité
a) Chez l’homme
b) Chez l’animal
3) Schéma épidémiologique
D. Situation en Guyane française
1) Présentation de la Guyane française
a) Géographie et biodiversité
b) Démographie
c) Maladies dominantes
d) Caractéristiques de l’élevage
2) Epidémiologie descriptive chez l’homme
a) De 1992 à 1996
b) De 1996 à 2000
3) Epidémiologie descriptive chez l’animal
a) Résultats des enquêtes de séroprévalence
b) Discussion
4) Epidémiologie analytique
a) Répartition spatiale des cas
b) Répartition temporelle des cas
c) Etude cas-témoins
5) Bilan
V. Discussion
A. Absence d’exhaustivité des données
B. Absence de comparabilité des données
C. Evolution constante des connaissances
D. Incertitudes
SECONDE PARTIE : ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
I. Présentation du programme de recherche et des résultats des autres domaines de recherche
A. Le projet fièvre Q
B. Recherche de l’agent pathogène
1) Présentation de l’étude
2) Matériels et méthodes
a) Sélection des patients
b) Recherche PCR de l’agent pathogène
c) Amplification par clonage
d) Séquençage
3) Résultats
a) PCR en temps réel
b) PCR semi-universelle
c) PCR universelle
4) Discussion
C. Etude rétrospective
1) Présentation de l’étude
2) Résultats
3) Discussion
D. Recherche d’un réservoir animal sauvage de la fièvre Q en Guyane française
1) Objectif
2) Choix des espèces
a) Petits mammifères
b) Grands mammifères
d) Chauves-souris
e) Arthropodes
f) Amphibiens
g) Autres espèces
3) Protocoles
a) Petits mammifères
b) Grands mammifères
6 c) Avifaune.
d) Chauves-souris
e) Arthropodes
4) Résultats
a) Petits mammifères
b) Grands mammifères
c) Arthropodes
5) Discussion
a) Petits mammifères.
b) Grands mammifères
c) Avifaune, chauves-souris, arthropodes, amphibiens
6) Conclusion
II. Recherche d’un réservoir animal domestique de la fièvre Q en Guyane française
A. Introduction
B. Objectifs
C. Matériels et méthodes
1) Sélection des espèces prises en compte
a) Volailles
b) Nouveaux animaux de compagnie
c) Ruminants domestiques
d) Porcs
e) Chevaux
f) Chiens et chats
2) Protocoles
a) Ruminants domestiques
b) Porcs
c) Chevaux
d) Chiens et chats
D. Résultats
1) Ruminants domestiques
a) Constitution de l’échantillon
b) Résultats des tests
c) Interprétation des résultats
2) Porcs
a) Constitution de l’échantillon
b) Résultats des tests
c) Interprétation des résultats
3) Chevaux
a) Constitution de l’échantillon
b) Résultats des tests
c) Interprétation des résultats
4) Chien
a) Constitution de l’échantillon
b) Résultats des tests
c) Interprétation des résultats
5) Bilan
E. Discussion
1) Validité des résultats
a) Démarche
b) Echantillonnage
c) TesT
d) Interprétation
2) Difficultés rencontrées
a) Structure d’accueil
b) Département
c) Maladie étudiée
III. Perspectives
A. Hypothèses sur l’épidémiologie de la maladie en Guyane
1) Hypothèse d’une espèce de Coxiella différente, ou d’une souche de C. burnetii très éloignée de Nine Mile
2) Hypothèse d’un agent pathogène différent, dont les animaux seraient réservoirs
3) Hypothèse d’inexactitude de l’étude
4) Hypothèse d’imprécision de l’étude ou d’effet du hasard
5) Hypothèse d’un réservoir strictement sauvage
6) Hypothèse d’un agent pathogène différent, dont les animaux ne seraient pas réservoirs
7) Récapitulatif et propositions pour investigues ces hypothèses
B. Perspectives et pistes de recherche
1) Recherche de l’agent pathogène
2) Evaluation des réactions croisées
3) Recherche de C. burnetii dans l’environnement
4) Recherche de C. burnetii chez l’animal
5) Recherche de maladies entraînant des tableaux cliniques comparables
CONCLUSION
ANNEXES
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