Historique de la vanille
Le vanillier est une plante dont les gousses contiennent les principes aromatiques « la vanilline ». Cette dernière est utilisée dans l’industrie alimentaire, cosmétique, pharmaceutique…etc. Historiquement, l’expédition de vanille en provenance de Mexique vers l’Espagne s’effectue en 1519 par HERMANDO CORTEZ et une trentaine d’années plus tard, cette culture fut introduite en Europe. Monsieur PISO donnait la première fois le nom vaynilla qui signifie petite gousse en 1703.Plumier transforma ce nom en vanille. En 1808 ANDREWS complète ce nom en vanilla planifolia. Et finalement AOKES AMES changea en vanilla fragrants qu’on maintient jusqu’à présent. Les îles de l’océan indien ont vu la première fois le vanillier en 1820, et ce sont les français qui l’ont amené. Un demi-siècle plus tard, cette culture atterrit à Madagascar, dans les îles Sainte-Marie et Nosy-Be. Le vanillier se répandit très vite tout le long de la côte Est (de Vohemar à Vangaindrano) et en 1959, Madagascar produisait déjà 1091 tonnes. Actuellement, la région de la SAVA qui comprend Sambava, Andapa, Vohemar et Antalaha abrite 60000 familles qui vivent essentiellement de la culture de vanille. Malgré la chute vertigineuse du prix de gousses à l’exportation, par rapport aux autres produits agricoles, le niveau du revenu obtenu à partir de cette activité reste élevé pour un simple paysan. C’est ce qui nous amène à étudier les généralités de cette plante.
Fleurs
Les fleurs de la vanille sont insérées en épi à l’aspect d’une grappe. Leurs couleurs sont verdâtres ou jaunâtres de 4 à 7cm de long. Elles sont constituées de 3(trois) sépales lancéolés. Les 3(trois) pétales dont l’une est plus développée pour former un cornet. Elle est appelée « labelle ». La fleur du vanillier, quoique hermaphrodite, est constituée de telle façon que sa fécondation est impossible sans l’intervention d’un agent extérieur. En effet, les grains de l’unique anthère sont agglutinés entre eux et forment deux masses polliniques qui sont retenues à la partie supérieure de la gymnosperme par une glande visqueuse. Dans ces conditions, le vent ne peut intervenir efficacement pour disséminer le pollen et le transporter sur l’organe femelle. D’autre part, le stigmate est recouvert d’une sorte de lamelle charnue ou la languette, qui est un prolongement de la gymnosperme. Les organes mâle et femelle, quoique très proche l’un de l’autre, sont dont séparés et, dans les conditions normales, toute fécondation directe est impossible. Dans son pays d’origine et à l’état sauvage, les fleurs de vanille ne peuvent être fécondées que grâce à l’intervention de petites abeilles du genre melipona ou encore de certaines oiseaux-mouches.
Catégorie de longueur des gousses nouées
Parmi les gousses nouées nous avons pu observer deux (2) catégories de longueur de gousses. Dans l’étuvage les gousses de vanille qui ont subit un trempage dans l’eau chaud sont emballées dans des couvertures (bodo fotsy) pour arrêter toute sorte végétation. Cette grande caisse ou étuve contenant ces gousses sera hermétiquement formée de telle sorte qu’elles ne puissent plus continuer à vivre.
• Au niveau commercial, les acheteurs intéressent surtout les cultivateurs qui vendent leurs gousses de vanille qui ont une longueur plus de14cm soit gousse préparée ou non.
RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
– Familiariser les agriculteurs à la culture de la vanille.
– Former les agriculteurs à la fécondation artificielle de la vanille, à la préparation des gousses vertes pour obtenir des gousses préparées.
– Faire une étude comparative entre la vanille de l’Est et de l’Ouest (teneur en vanilline, en huile), la période de floraison, des récoltes des gousses,… etc.
– Faire des recherches génétiques pour obtenir une nouvelle variété de vanille améliorée à partir de vanilliers originaire de Madagascar (vahiamalona, madagascariensis) qui ne nécessite pas l’intervention d’être humain pour la fécondation de la fleur.
– Faire aussi les croisements avec des espèces de vanillier qui ont le faible teneur en vanilline avec d’autres espèces meilleures.
CONCLUSION
Madagascar, avec ses énormes possibilités d’extension dans l’espace et avec la maîtrise de cette culture par les populations locales, pourra aisément multiplier par deux ou trois son niveau actuel de production. La vanille, produit agricole d’exportation, occupe une très importante place dans l’économie malgache pourtant les techniques de plantation, d’entretien, fécondation artificielle des fleurs, des préparations des gousses vertes, des conditionnements,…etc. restent encore non maîtrisés par la majeure partie des agriculteurs malgaches. Ces facteurs de blocage sont dus par la méconnaissance et les manques d’informations relatives à cette culture. Ainsi, à l’issu de notre intervention de fécondation artificielle de la vanille dans le trois zones différents (jardin potager, au bord du lac, sous la véranda) nous pouvons affirmer que la culture vanillier se comporte bien dans la Région Boeny car nous avons pu féconder 324 fleurs de vanille. A la fin de notre intervention de stage nous avons obtenu 196 gousses de différentes longueurs. Ainsi nous invitons pour ceux qui veulent planter du vanillier soit sous la véranda soit dans un jardin potager soit au champ à suivre notre information. Plusieurs vanilliers poussent continuellement sans donner des fleurs. Pour remédier à cette situation on pourra procéder aux éclaircis et passe cœur du vanillier qui consiste à provoquer la formation des boutons floraux.
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Table des matières
INTRODUCTION
I- PRESENTATION DU SITE D’ETUDE
I.1- Localisation
I.2- Caractéristique climatique
I.2.1- Saison
I.2.2- Température
I.2.3- Pluviométrie
I.2.4- Vent
I.2.5- Coordonnées des sites d’intervention
I.3- L’organigramme de la FOFIFA
II- RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
II.1- Historique de la vanille
II.2- Généralité sur la vanille
II.2.1- Botanique
II.2.1.1- Origine
II.2.1.2- Etude de la morphologie du vanillier
II.2.1.2.1- Racine
II.2.1.2.2- Liane
II.2.1.2.3- Feuilles
II.2.1.2.4- Inflorescences
II.2.1.2.5- Fleurs
II.2.1.2.6- Gousses
II.2.1.2.7-Eclairci des gousses
II.2.1.2.8- Graines
II.2.1.2.9- Les trois ages du vanillier
II.2.2- Tuteurs du vanillier
II.2.3- Ecologie
II.2.4- Généralités sur la maladie
II.2.4.1- Quelques principales maladies du vanillier à Madagascar
II.2.4.2- Lutte contre les maladies du vanillier
II.2.4.3- Ennemies de la culture des la vanille
II.2.5- Importance de la vanille
III- MATERIELS ET METHODES
III.1- Durée du stage
III.2- Matériels de travail
III.3- Méthode de travail
IV- RESULTATS ET DISCUSSIONS
IV.1- Résultats
IV.1.1- Le nombre des fleurs fécondées ainsi que les gousses . formées
IV.1.2- Longueur des gousses formées
IV.1.3- Catégories des longueurs des gousses des vanilles
IV.2- Discussions
CONCLUSION ET RECOMMANDATION
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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