Le service d’urgence est le trait d’union de l’hôpital avec le monde extérieur . Il occupe une place importante voire primordiale dans le circuit des malades. Actuellement, il joue un rôle qu’on ne peut ni négliger ni minimiser. En premier lieu, il reçoit des malades évacués soit directement, soit transférés par d’autre service de l’hôpital à cause de la gravité du cas. En second lieu, il assure le triage des patients qui viennent consulter. Enfin, sa lourde tâche est la prise en charge des malades et l’application de la thérapeutique d’urgence selon l’état du patient et les types de pathologies rencontrées.
La dyspnée aiguë est une urgence médicale au carrefour de nombreuses spécialités : omnipraticien, pneumologue, cardiologue, urgentiste ou réanimateur. En fonction des étiologies, l’évolution dans l’immédiat peut être favorable ou peut engager le pronostic vital des malades lorsque la dyspnée est accompagnée de signes de gravité avec perturbation des fonctions vitales.
DEFINITION ET RAPPELS
La respiration normale chez l’adulte
Définition
La respiration normale est l’ensemble du fonctionnement du système respiratoire composé par :
– les organes des voies respiratoires supérieures : le nez, la cavité nasale, la bouche, le pharynx, le larynx,
– les organes des voies respiratoires inferieures : les poumons, l’arbre bronchique, la trachée, les bronches souches, les bronches, les bronchioles,
– les zones d’échange : les alvéoles,
– les autres organes : diaphragme, plèvre, les muscles de la paroi thoracique .
La fréquence normale de la respiration est de 10 à15 mouvements par minute.
La dyspnée
Définition
La dyspnée est une sensation subjective pénible, une gêne lors de la respiration, ressentie comme un essoufflement, un manque d’air, voire un étouffement . Il s’agit d’une sensation de respiration difficile où le patient se plaint de ne pas pouvoir respirer, déclarant s’asphyxier . Le caractère aigue de la dyspnée est défini arbitrairement par une symptomatologie datant de moins de 2 semaines. La mesure de la fréquence respiratoire est indispensable. Quelques chiffres peuvent être retenus :
– Fréquence respiratoire (FR) normale égale à 15 cycles /mn (chez l’adulte)
– FR = 25 cycles /mn : compensation d’une maladie pulmonaire ou d’un trouble acido-basique.
– FR = 35 cycles / mn : détresse respiratoire en voie de décompensation,
– FR inférieure à 10 cycles/mn : bradypnée.
Mécanisme
Trois grands mécanismes peuvent expliquer une sensation dyspnéique qui sont:
– l’augmentation de la fréquence ventilatoire liée par exemple à une anémie ou à une hypoxémie,
– l’augmentation du travail respiratoire liée à une maladie bronchopulmonaire (obstruction bronchique, restriction)
– et l’inadaptation liée à une hyperinflation pulmonaire, à une faiblesse des muscles respiratoires ou à une impossibilité de réponses adaptées de l’appareil respiratoire face à la demande .
Mais les points communs de tous ces trois grands mécanismes sont l’augmentation de la commande respiratoire.
Les étiologies de la dyspnée
– Affections laryngées et trachéales,
– affections bronchiques : asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives, emphysème, maladies bronchectasiques diffuses, sténose bronchique (intrinsèque, extrinsèque, ganglionnaire),
– pneumopathies aigues : bactériennes (pneumocoque, staphylocoque, bacille à gram négatif), virales (influenzaeA et B, Parainfluenzae …,), tuberculeuse,
– œdèmes pulmonaires lésionnels,
– pneumopathie d’inhalation,
– affections pleurales,
– embolie pulmonaire,
– œdèmes pulmonaires cardiogéniques,
– acidose métabolique,
– insuffisance circulatoire aigue,
– dyspnée psychogène.
Les signes de gravité
Les signes de gravité chez un malade se plaignant de dyspnée aigue sont les suivants :
– une accélération du rythme respiratoire au-delà de 30-40 /mn pouvant préluder à tout moment à un arrêt respiratoire inopiné,
– un ralentissement du rythme respiratoire inférieur à 15/mn avec pause respiratoire,
– la présence d’une cyanose et des sueurs,
– des anomalies cardiaques (tachycardie, à fortiori trouble du rythme) et/ou de la pression artérielle (hypertension artérielle, à fortiori état de choc),
– des troubles neuropsychiques traduisant une encéphalopathie respiratoire (agitation, obnubilation, asterixis, à fortiori coma),
– une respiration abdominale paradoxale : creusement inspiratoire abdominal,
– la mise en jeu des muscles inspiratoires accessoires : tirage sus sternal, sus claviculaire ou intercostal,
– une expiration active : contraction active des muscles abdominaux et des muscles de la ceinture scapulaire, à l’origine d’une élévation importante de la pression intra thoracique avec gène au retour veineux et la turgescence de la veine jugulaire.
Les urgences médicales et dyspnée aigue
Définition
Selon DOMART , l’urgence est l’ensemble des soins médicaux ou chirurgicaux qui doivent être pratiqués sans délai. On peut distinguer suivant le temps qui peut, sans préjudice pour le patient, s’écouler avant l’application des soins : la première, la deuxième et troisième urgence .
La première urgence implique un traitement immédiat dans toutes les premières heures ou même dans les premières minutes dans le cas d’asphyxie ou hémorragie cataclysmique comme l’hémoptysie foudroyante . La deuxième urgence peut attendre quelques heures. La troisième urgence jusqu’à 24 heures. Par ailleurs, il convient de différencier l’urgence médicale, impliquant l’intervention rapide d’un médecin , seul compétant pour administrer les soins ou prescrire sans délai les médicaments nécessaires; et l’urgence chirurgicale réclamant une opération.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE REVUE DE LA LITTERATURE
I.1-DEFINITION ET RAPPELS
I.1.1La respiration normale chez l’adulte
I.1.2 La dyspnée
I.1.3 Les urgences médicales et dyspnée aigue
I.2-LA DETRESSE RESPIRATOIRE
I.2.1 Définition
I.2.2 Diagnostic
I.2.3 Evaluation et appréciation de la gravite de la détresse respiratoire
I.2.4 Les gestes thérapeutiques
I.3 – ETUDE DES DIFFERENTES PATHOLOGIES RESPIRATOIRES D’URGENCE FREQUEMMENT RENCONTREES
I.3.1. L’asthme aigue grave
I.3 2. Les urgences infectieuses (pneumopathie aigue)
I.3.3. Insuffisances respiratoires aigues (IRA) au cours des insuffisances respiratoires chroniques (IRC)
I.3.4 Pneumothorax
I.3.5 : Œdème aigu du poumon(OAP)
DEUXIEME PARTIE DEUXIEME PARTIE NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
II.1-MATERIELS ET METHODES
II.2- RESULTATS
II.3- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
SUGGESTIONS
CONCLUSION
REFERENCES