La durée d’un signal sismique

La durée d’un signal sismique

La durée de mouvements forts du sol peut avoir une forte influence sur les dégâts du séisme. De nombreux processus physiques, tels que la dégradation de la rigidité, la résistance de certains types de structures et l’accumulation de pressions de l’eau interstitielle dans les sables lâches et saturés, sont sensibles au nombre de changement de signe de charges ou de contraintes qui se produisent lors d’un tremblement de terre. Un mouvement de courte durée ne produira pas des changements de signe de charge suffisants pour causer des dommages importants dans une structure, même si l’amplitude du mouvement est élevée. D’autre part, un mouvement d’amplitude modérée mais de longue durée peut produire des changements de signe de charges suffisants pour causer des dommages importants. La durée d’un mouvement du sol est fortement liée au temps nécessaire pour la libération de l’énergie de déformation accumulée par la rupture le long de la faille. Quand la longueur ou la surface de rupture de la faille croit, le temps requis pour la rupture augmente. En conséquence, la durée du mouvement fort croit avec l’augmentation de la magnitude du séisme.

Les types d’ondes sismique

Il existe plusieurs types d’ondes sismiques et elles se déplacent toutes de différentes manières. Les deux principaux types d’ondes sont les ondes corporelles et les ondes de surface. Les ondes corporelles peuvent traverser les couches internes de la terre, mais les ondes de surface ne peuvent se propager que le long de la surface de la planète comme des ondulations sur l’eau. Les tremblements de terre émettent de l’énergie sismique sous forme d’ondes corporelles et d’ondes de surface. Les enregistrements sismiques des tremblements de terre ont conduit à la découverte du cœur de la terre et des cartes possibles des différentes couches à l’intérieur de la terre. Les ondes sismiques se plient, réfléchissent et changent de vitesse à la limite entre différents matériaux sous la surface de la terre.

Les ondes de volume

Voyageant à travers l’intérieur de la terre, les ondes corporelles ou les ondes de volume arrivent avant les ondes de surface émises par un tremblement de terre. Ces ondes sont plus fréquentes que les ondes de surface.

Ondes Pouondes primaires

Le premier type d’onde corporelle est l’onde P ou onde primaire(Figure 1-3). C’est le type d’onde sismique le plus rapide et, par conséquent, le premier à arriver à une station sismique. L’onde P peut se déplacer à travers la roche solide et les fluides, comme l’eau ou les couches liquides de la terre. Elle pousse et tire la roche qu’elle traverse, tout comme les ondes sonores poussent et tirent l’air.

Les ondes P sont également connues sous le nom d’ondes de compression, en raison de la poussée et de la traction qu’elles exercent. Soumises à une onde P, les particules se déplacent dans la même direction que l’onde, qui est la direction dans laquelle l’énergie voyage, et est parfois appelée la direction de propagation de l’onde[5].Figure 1-3 1.5.1.2 Ondes Souondes secondaires La deuxième onde corporelle est l’onde S ou onde auxiliaire, qui est la deuxième onde que l’onrencontre lors d’un tremblement de terre. L’onde S (Figure 1-3)est plus lente que l’onde P et ne peut se déplacer que dans les roches solides, mais pas dans les milieux liquides. C’est cette caractéristique des ondes S qui a incité les sismologues à conclure que le noyau externe de la terre est liquide. Les ondes S déplacent les particules de roche vers le haut ou vers le bas, ou perpendiculairement à la direction de propagation des ondes [5].

Les ondes de surface

La fréquence des ondes de surface se propageant uniquement à travers la croûte terrestre et est inférieure à celle des ondes de volume. Il est donc facile de les distinguer sur les cartes sismiques. Bien qu’elles soient émises après les ondes de volume, les ondes de surface sont presque entièrement responsables des dommages et destructions liés aux tremblements de terre. Lorsque le séisme est plus profond, ces dommages ainsi que l’intensité des ondes de surface diminueront.

Ondes de Love

Le premier type d’onde de surface est appelé onde de Love (Figure 1-4). Monsieur Love est un mathématicien britannique qui a développé un modèle mathématique de ce type d’ondes en 1911. C’est l’onde de surface la plus rapide et peut déplacer le sol de gauche à droite. L’onde de Love est limitée à la surface de la croûte terrestre et produit un mouvement complètement horizontal.

Ondes de Rayleigh

Un autre type d’onde de surface est l’onde de Rayleigh,(Figure 1-4), du nom de John Lord Rayleigh, qui a prédit mathématiquement l’existence de ce type d’onde en 1885. La plupart des tremblements de terre sont causés par les ondes de Rayleigh, qui peuvent être beaucoup plus importantes que les autres ondes.

Réglementations parasismiques

Après tous les tremblements de terre qui se sont produits, au part avant il devrait y avoir des codes réglementaire pour aider les ingénieurs dans la conception et la construction des structure antisismiques, et puisque l’intensité du tremblement de terre varie d’un pays à un autre et d’une région à une autre, chaque pays doit fournir son propre code qui dépend principalement de la région dans laquelle il est situé ,aussi les lois et les règles qui doivent être suivies pour obtenir des constructions antisismiques. Dans le monde il existe plusieurs codes et règlements parasismiques, dans cette étude on s’intéresse à trois codes différents : le règlement parasismique algérien (RPA), le règlement européen appelé euro code (EC8) et le règlement américain (ASCE07-16). L’objectif principal de cette étude est de comparer l’impact de l’effet de site sur la réponse dynamique entre les différents règlements cités ci avant.

Règle parasismique algérien 99 version 2003 (RPA99 version 2003)

Historique

La première application de la loi nationale algérienne relative à la conception parasismique des bâtiments était en 1983 après le tremblement de terre d’El Asnam de magnitude égale à 7,3 sur l’échelle de Richter. Avant cette date, le code du bâtiment français était appliqué en Algérie. Une loi a été adoptée en 1980, qui a ensuite été révisé en 1988, 1999 et 2003 après le séisme de Boumerdes 21 mai 2003.

Objectif duRPA99 version 2003

Ces règles visent à assurer une protection acceptable de la vie humaine et des constructions en ce qui concerne les effets des actions sismiques par une conception et un dimensionnement parasismique pour des ouvrages courants. Les objectifs ainsi visés consistent à doter la structure :
 D’une rigidité et d’une résistance suffisante pour limiter les dommages non structuraux et éviter les dommages structuraux par un comportement essentiellement élastique de la structure face à un séisme modéré, relativement fréquent.
 D’une ductilité et d’une capacité de dissipation d’énergie adéquate pour permettre à la structure de subir des déplacements inélastiques avec des dommages limités et sans effondrement, ni perte de stabilité, face à un séisme majeur, plus rare.

Domaine d’application

Ces règles sont applicables à toutes les constructions courantes. Cependant, ils ne sont pas directement applicables aux constructions telles que :
 Constructions et installations pour lesquelles les conséquences d’un dommage même léger peuvent être d’une exceptionnelle gravité: centrales nucléaires, installations GNL, installations de fabrication et de stockage des produits inflammables, explosifs, toxiques, ou polluants.
 Ouvrages d’art (barrages, ouvrages maritimes, ponts, tunnels,…)
 Réseaux et ouvrages enterrés [7].

Condition d’application

Les constructions auxquelles s’appliquent les présentes règles doivent satisfaire concomitamment aux règles de conception, de calcul et d’exécution applicables. Par ailleurs, au cas où les sollicitations issues d’un calcul aux effets du vent sont plus défavorables, ce sont ces dernières qu’il y a lieu de prendre en considération pour la vérification de la résistance et de la stabilité de l’ouvrage, mais, en même temps, les dispositions constructives des règles RPA doivent être respectées.

L’ASCE07-16

Le Code uniforme de la construction (UBC Uniform Building Code) a été promulgué pour la première fois par la conférence internationale des agents du bâtiment (ICBO) du 18 au 21 octobre 1927. Des éditions révisées de ce code sont publiées environ tous les 3 ans. Le code de construction uniforme (UBC) a fusionné avec le code deconstruction national (BOCA) et le code de construction standard pour former les codes internationaux de construction et publie une famille de codes modèles tels que le code de construction, le code électrique, le code de plomberie et le code de zonage. Le nouveau code national est le code international de construction (IBC), produit pour la première fois en 2000 par le conseil international du code (ICC). Il combine les trois codes modèles de construction publiés par le BOCA (Building Officials Code Administrators), l’ICBO (International Conference of Building Official) et le SBCCI (Southern Building Code Congress International). L’ICC a décidé de publier des éditions révisées tous les 3 ans. Aujourd’hui, la plupart des États suivent uniquement la CCI.

Il existe d’autre normes tels que : l’Applied Technology Council (ATC), la norme de l’American National Standards Institute (ANSI) et la norme ASCE Std 7, les codes ACI et AISC. Ces codes sont utilisés dans des applications spéciales et sont également référencés par les codes IBC. Par exemple, l’IBC se réfère à la norme ASCE 7 (Minimum Design Loads for Buildings and Other Structures) pour toutes les charges de calcul, telles que les charges permanentes, les charges dues au vent, ainsi que pour les dispositions de conception sismique. De même, l’ASTM concerne les essais de matériaux, et l’ACI les structures en béton.

Domaine d’application

Chaque structure et partie de celle-ci, y compris les éléments non structurels, sont conçues et construites de manière à résister aux effets des mouvements sismiques, comme le prescrivent les exigences sismiques de cette norme. Certaines structures non constructives relèvent également du champ d’application et sont conçues et construites conformément aux exigences de conception sismique pour les structures non constructives.

Le Rapport d’enquête géotechnique

Un rapport doit être prévu pour une structure classée dans la catégorie de conception sismique C, D, E ou F conformément à la présente section. Une enquête doit être menée et un rapport doit être soumis, il comprend une évaluation des potentiels géologiques et les risques sismiques :

Classes de sites

Le sol du site doit être classé en fonction des 30 m supérieurs de son profil. Lorsque les données spécifiques au site ne sont pas disponibles à une valeur de 100 pieds,les propriétés appropriées du sol peuvent être estimées par le professionnel qui prépare l’étude du sol en sebasant sur les conditions géologiques connues. Lorsque les propriétés du sol ne sont pas connues avec suffisamment de détails pour déterminer la classe de site, la classe de site D doit être utilisée à moins que l’autorité compétente ou les données géotechniques déterminent la présence de sols de classe E ou F sur le site. Les classes de site A et B ne sont pas attribuées à un site s’il y a plus de 3 mètres de sol entre la surface de la roche et le fond de la semelle d’épandage ou du tapis de fondation.

Généralité sur l’effet de site

Le mouvement du sol qui peut être enregistré sur la surface libre d’un sol est le résultat final d’une série de phénomènes qui peuvent être regroupés en trois typologies fondamentales : le mécanisme source, la propagation des ondes sismiques(Figure 2-2) vers le substrat rocheux de l’interface en dessous de l’étude site et les effets sur le site. Les deux premières caractéristiques définissent le type d’entrée sismique ainsi que la troisième représente toutes les modifications pouvant survenir à la suite de l’interaction entre les ondes sismiques et les caractéristiques locales du site étudié. Les propriétés physiques et mécaniques des sols ainsi que leurs caractéristiques morphologiques et stratigraphiques affectent significativement les caractéristiques du mouvement du sol observé en surface. L’ensemble du processus de modification subi par une entrée sismique donnée en termes d’amplitude, de contenu fréquentiel et de durée, en raison des caractéristiques locales, est généralement appelé « réponse sismique locale ». Il est en effet bien connu que la composition spectrale d’un événement sismique est modifiée d’abord pendant le trajet source-substrat rocheux (fonction d’atténuation), puis, lorsque l’entrée sismique interagit avec le sol mou placé entre le substratum rocheux et la surface libre.

Ce phénomène (Figure 2-1 et Figure 2-2) est crucial dans la construction de bâtiments antisismiques et chaque site doit être étudié de manière notamment dans cette perspective. Les conditions locales du site peuvent profondément influencer toutes les fonctionnalités importantes : l’amplitude dépend de la géométrie et des propriétés des matériaux du sous-sol, la topographie du site, ainsi que les caractéristiques du signal sismique. La nature des effets locaux du site peut être illustrée de plusieurs manières : par de simples analyses théoriques de la réponse du sol, par des mesures des mouvements de la surface et du sous-sol de ce site, et par des mesures de mouvement de surface dans des sites avec des conditions différentes du sous-sol.

Les effets des conditions locales du site sur le mouvement du sol

Les conditions locales du site peuvent influencer profondément toutes les caractéristiques importantes (amplitude, contenu en fréquence et durée) d’un fort mouvement du sol. L’étendue de leur influence dépend de la géométrie et des propriétés des matériaux du sous-sol, sur le site topographie, et sur les caractéristiques du mouvement d’entrée. La nature des effets du site local peut être illustrée de plusieurs façons : par des analyses simples et théoriques de la réponse du sol, par des mesures des mouvements réels de la surface et du sous-sol sur le même site, et par des mesures des mouvements de la surface du sol à partir de sites présentant des conditions de sous-sol différentes.[2]

L’évidence de l’effet de site

D’autres preuves de l’importance des conditions locales du site peuvent être obtenues en comparant les dégâts observés sur la surface du sol à différents endroits. Par exemple, le séisme de San Francisco 1957, Mexico city 19 septembre 1958 et le séisme duNord-Ouest de l’Inde dans l’Etat du Gujarat du 26 janvier 2001.

Le séisme de Nord-Ouest de l’Inde dans l’Etat du Gujarat 2001

Un important séisme s’est produit au Nord-Ouest de l’Inde dans l’Etat du Gujarat, un des états les plus industriels de l’Inde (Figure 2-3)le 26 janvier 2001.

Échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik

L’échelle MSK est une échelle de mesure de l’intensité de séisme d’une manière quantitatif (Tableau 2-1.), la plus ancienne mesure de la taille et l’intensité des séismes. L’intensité est une description qualitative des effets du séisme à un endroit particulier, comme en témoignent les dommages observés et les réactions humaines, parce que des descriptions qualitatives des effets des séismes sont disponibles tout au long de l’histoire, le concept d’intensité peut être appliqué aux comptes historiques pour estimer l’emplacement et la taille des séismes survenus avant la mise au point des instruments sismiques modernes. Cette application a été très utile pour caractériser les taux de récurrence des séismes de différentes tailles à différents endroits, une étape critique dans l’évaluation de la probabilité de risques sismiques. Les intensités peuvent également être utilisées pour estimer les niveaux de mouvement du sol.

L’effet de site lié à la topographie

Certaines observations à travers le monde ont montré que le mouvement sismique du sol a été perturbé par la présence d’une topographie prononcée. C’est l’hypothèse qui a été avancée pour expliquer les dégâts importants survenus au cours du tremblement de terre à Lambesc (1906) dans le village de Rognes sur un relief saisissant. Quelques exemples ailleurs montrent une plus grande destruction dû auxreliefs: par exemplelors du tremblement de terre de San Fernando (1971), lors du tremblement de terre Whittier Narrows (Californie, 1987) ou lors du tremblement de terre de Northridge (Californie, 1994). Pour ce dernier cas, Spudich, sismologue à US Geological a observé une forte augmentation du mouvement sismique généré par une série de répliques entre le haut et le bas d’une montagne à Los Angeles. Ces effets également révélés par des simulations numériques qui ont montré que l’effet de la topographie se caractérise principalement par une amplification significative du mouvement du sol (30 100%).La présence et l’emplacement de cette amplification sont étroitement liés à la caractéristique de l’onde sismique incidente (longueur d’onde) et de la géométrie pente.

L’effet de sitelié à la géologie

Les effets de site de nature géologique ont bénéficié d’un grand nombre d’observations systématiques. La plupart des villes exposées aux tremblements de terre dans le monde ont montré des dommages variables en fonction de la nature du sol, d’autant plus qu’ils reposent presque systématiquement sur des obturations alluviales. Coburn et Spence soutiennent qu’entre les sols escarpés ou rocheux et sédiments mous, les intensités macroséismiques peuvent varier selon un niveau de dommage. Pour les constructions plus faibles (par exemple en maçonnerie), il peut correspondre à une augmentation des dégâts d’environ 30%, ce qui est traduit en termes de pertes de vie par une augmentation considérable de victimes. En France, certaines villes ont des effets de site majeurs. Ce sont par exemple les cas de Grenoble, Annecy, Nice ou Lourdes qui pour certains les années font l’objet d’un suivi initié par le réseau accélérométrique permanent. En général, trois observations caractérisent la présence des effets de site: L’amplification du mouvement sismique dans les couches molles généralement situés en surface, la résonance de fréquence au sein de ces couches, et l’allongement du mouvement sismique.

Méthodes usuelles de détermination des effets de site

Modélisations numériques

La modification du signal vibratoire par les dernières quelques dizaines à quelques centaines de mètres de la croûte terrestre a été l’objet de nombreuses études par des sismologues et des géotechniciens. Différents modes de calcul de propagation des ondes ont ainsi été proposés, en une, deux, voire trois dimensions, en faisant l’hypothèse ou non de la linéarité du comportement des sols. La plupart des types de phénomènes peuvent aujourd’hui être modélisés de façon plus ou moins satisfaisante. Cependant, la validité des résultats numériques dépend complètement de la qualité et de la quantité des paramètres géophysiques utilisés ; ce qui implique une bonne connaissance de la géométrie des interfaces souterraines et des caractéristiques mécaniques de chaque formation. La marge d’incertitude liée à ces données, ainsi que les coûts relatifs à leur obtention rendent le plus souvent indispensable la mesure directe de l’effet de site sur le terrain. De plus, les résultats d’une expérimentation sont, de façon générale, mieux accueillis dans la pratique que ceux provenant des calculs.

Méthode classique par enregistrement de la sismicité

L’autre approche pour déterminer les effets de site utilise donc la voie expérimentale. La méthode classique consiste à enregistrer des séismes sur différents sites représentatifs et à comparer les résultats avec une station de référence. Cette dernière station sera choisie, idéalement, sur le substratum horizontal. Les données sismiques exploitées proviennent de l’enregistrement des vibrations du sol, au moyen de capteurs de vitesse de vibration pour les mouvements relativement faibles et de capteurs d’accélération pour les mouvements les plus forts. Chaque événement sismique enregistré sur un site résulte de différents facteurs. Le signal enregistré est traité numériquement par des transformées de Fourier pour obtenir son spectre en fréquence.

Conclusion

Ce chapitre est destiné à des généralités sur l’effet de site, nous avons décrit différentes méthodes expérimentales et numériques d’évaluation des effets de site, nous avons également montrél’évidence de l’effet de site à traversl’exemple du séisme de DE BHUJ (GUJARAT, INDE) du 26 janvier 2001. Dans le chapitre suivant nous allons présenter les spectres de réponses de chaque code parasismique et puis faire la comparaison entreles différents spectres.

LES SPECTRES DE REPONSES REGLEMENTAIRES

Introduction

La nécessité d’une recherche sur la relation entre l’action d’un séisme et la structure d’un bâtiment, ou en d’autres termes la réponse du bâtiment face à un tremblement de terre donné est justifiée par les dommages constatés lors des grands séismes historiques. L’analyse de la variabilité géographique des intensités et l’observation des dommages provoqués lors de ces grands séismes historiques ont constitué la base de la prise de conscience de l’influence des sols et ont amené à leurs attributions des effets sur la distribution des dommages. Différents types de sol soumis à la même sollicitation sismique ont des réponses différentes, ce qui explique la variabilité des dommages des constructions et des intensités. Les effets de site ont des conséquences sur l’aggravation du risque sismique, comme c’était le cas lors du séisme de gujarat janvier 2001 [6]. Dans un but de prévention, il est nécessaire de quantifier ces effets de sites, pour mieux prévenir les risques sismiques. Dans ce cadre, les réglementations parasismiques consistent à prendre en compte l’effet de site géologique en multipliant l’accélération spectrale attendue du sol par un coefficient dépendant de la nature des sols. Ainsi le palier des accélérations constantes change en fonction du changement du site.

Dans le présent chapitre nous présentons les spectres de réponses représentant l’action sismique pour un site donné, suivant les trois codes, le RPA 99 VERSION 2003, l’Eurocode 8 et l’IBC (ASCE07-16). On note que dans cette étude on s’intéresse au cas des bâtiments.

Les spectres de réponse

Les spectres de réponse tirent leur origine et leur intérêt de l’assimilation, en première approximation, du comportement sismique d’un bâtiment à la réponse d’un oscillateur simple à un degré de liberté. La représentation en spectre de réponse vise à donner accès directement aux mouvements maximums subis par le centre de gravité de la structure. La représentation graphique d’un spectre de réponse est construite point par point en faisant varier la fréquence d’un oscillateur à un degré de liberté et en reportant cette fréquence en abscisse et le maximum temporel de la réponse à une sollicitation sismique en ordonnée. On obtient ainsi un spectre de réponse pour un amortissement fixé. Les spectres de réponse élastiques sont très utilisés en ingénierie parasismique car, en première approximation, les structures simples peuvent être assimilées à un oscillateur à un degré de liberté dont la fréquence propre et l’amortissement sont à peu près connus. Les mouvements au centre de gravité peuvent alors être raisonnablement estimés dès lors que l’on suppose que la structure se comporte de manière élastique linéaire. Même pour les structures qui ne peuvent pas être modélisées par un système à un seul degré de liberté, la réponse maximale de la structure peut être estimée en superposant les réponses maximales modales.

Spectre de réponse en Eurocode 8

Classification des sites

La première version de l’Eurocode 8 (CEN, 1994) proposait l’utilisation de spectres de réponse élastique dépendant du site pour trois classes de sol A, B et C, qui correspondent approximativement aux sols durs, intermédiaires et mous.

Dans la version actuelle de l’EC8, le paramètre ??30(la vitesse moyenne estimée pour les 30 premiers mètres de sol) est utilisé comme paramètre principal de classification, conformément à la pratique américaine, ainsi que, le NSPT (nombre de coups par essai de pénétration normalisé (SPT)), l’indice de plasticité PI et la résistance au cisaillement du sol non drainé Cu. Pour la définition du type de sol, il est possible d’intégrer des données in situ provenant des mêmes zones ou de zones proches présentant des caractéristiques géologique similaires. La valeur de ?? pour un profil peut être estimée par des corrélations empiriques avec la résistance de pénétration in-situ SPT (Standard pénétration test)et d’autres essais géotechniques et les propriétés du sol. Pour les structures importantes dans les régions à forte «Un examen plus détaillé des effets du site pour tenir compte de la géologie profonde peut être précisé dans les annexes nationales. Malheureusement, ce raffinement a rarement lieu(Trifunac, 2012) [8]. Bien que le code européen (EC8) utilise le terme types de sol, on peut voir à partir de ce qui précède, qu’en fait, ils ne représentent que cinq plages de rigidité du sol près de la surface (Tableau 3-9), sans aucune référence à l’épaisseur des couches de sol ou des dépôts géologiques en contrebas (Trifunac, 2012).

Coefficient d’accélération de zone

Le paramètre retenu pour décrire l’aléa sismique au niveau national est une accélération???, accélération du sol «au rocher », le sol rocheux est pris comme référence,(classe A (voir ci-dessous les classes de sol)), ??? résultant de la situation du bâtiment par rapport à la zone sismique. Les valeurs des accélérations ??? exprimées en mètres par seconde au carré, sont données par le Tableau 3-10,. Ces valeurs sont spécifiques pour les différentes zones de la France (Figure 3-3) mais pour chaque pays européen il existe une carte de zonage spécifique. Dans ce cas le zonage réglementaire définit cinq zones de sismicité croissante basées sur un découpage communal. La zone 5, regroupant les îles antillaises, correspond au niveau d’aléa le plus élevé du territoire national. La métropole et les autres présentent quatre zones sismiques, de la zone 1 de très faible sismicité (bassin aquitain, bassin parisien…) à la zone 4 de sismicité moyenne (fossé rhénan, massifs alpin et pyrénéen).

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 
1.1 Introduction
1.2 Les paramètres temporels d’un signal sismique
1.2.1 L’accélération maximale
1.2.2 La vitesse maximale et le déplacement maximal
1.3 Les paramètres du contenu fréquentiel
1.3.1 Spectre de réponse de sol
1.4 La durée d’un signal sismique
1.5 Les types d’ondes sismique
1.5.1 Les ondes de volume
1.5.2 Les ondes de surface
1.6 Réglementations parasismiques
1.6.1 Règle parasismique algérien 99 version 2003 (RPA99 version 2003)
1.6.2 Eurocode 8
1.6.3 L’ASCE07-16
1.7 Conclusion
Chapitre 2
GENERALITES SUR L’EFFET DE SITE 
2.1 Introduction
2.2 Généralité
2.3 Les effets des conditions locales du site sur le mouvement du sol
2.4 L’évidence de l’effet de site
2.4.1 Le séisme de Nord-Ouest de l’Inde dans l’Etat du Gujarat 2001
2.4.2 Zonage sismique indien (Global Séismique Hazard Assessment Program)
2.4.3 Les effets de site
2.4.4 Échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik
2.5 L’effet de site lié à la topographie
2.6 L’effet de site lié à la géologie
2.7 Méthodes usuelles de détermination des effets de site
2.7.1 Modélisations numériques
2.7.2 Méthode classique par enregistrement de la sismicité
2.8 Conclusion
Chapitre 3 
LES SPECTRES DE REPONSES REGLEMENTAIRES 
3.1 Introduction
3.2 Les spectres de réponse
3.2.1 Spectre de réponse de RPA 99 VERSION 2003
3.2.2 Spectre de réponse en Eurocode 8
3.2.3 Spectre de réponse dans l’IBC (ASCE07-16)
3.2.4 Rapport d’enquête géotechnique supplémentaires et exigences pour les catégories de conception sismique D à F
3.2.5 Conclusion
Chapitre 4 
COMPARAISON DES SPECTRES DE REPONSES ELASTIQUES DE RPA99/V2003, ASCE07-16, EC8 TYPE 1 ET 2 
4.1 Introduction
4.2 Comparaison des classifications des sites
4.3 Etude des spectres élastiques
4.3.1 Comparaison des formules des spectres du RPA avec les spectres élastiques européens (EC 8) et américain (ASCE 07-16)
4.3.2 Comparaisons entre les spectres de réponses relatifs aux règlements RPA 99V2003, EC8 et ASCE07-16
4.3.3 Comparaisons des accélérations spectrales maximales des codes RPA, EC8et ASCE07
4.4 Analyse de la différence entre les spectres de l’RPA et ceux de l’EC8 et l’ASCE07
4.5 Conclusion
Chapitre 5 
ETUDE COMPARATIVE DE L’EFFET DE SITE SUR LA REPONSE SISMIQUE REGLEMENTAIRE DES BATIMENTS 
5.1 Introduction
5.2 Caractéristiques des bâtiments étudiés
5.3 Analyse dynamique modale
5.4 Etude comparative des réponses sismiques réglementaires
5.4.1 Etude comparative du modèle 1
5.4.2 Etude comparative du modèle 2
5.5 Conclusion
Conclusion générale 
Références Bibliographiques
Sites web

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