Aperçus généraux sur les caméléons malgaches
Les caméléons sont les plus spécialisés des lézards arboricoles. Ils se caractérisent par certaines adaptations morphologiques telles que la zygodactylie des membres, et leur aptitude à faire bouger indépendamment leurs yeux sans que l’animal fasse tourner son cou: ses yeux sont légèrement bombés en une sorte de cônes et au repos, ceux-ci pivotent d’avant en arrière, lui conférant une bonne vue des alentours. Une autre adaptation morphologique remarquable est la préhensilité de la queue qui aide les membres zygodactyles à la locomotion arboricole (cf. P.25). La principale adaptation à l’alimentation concerne surtout celle de la langue, qui peut se projeter en avant avec une distance pouvant dépasser la longueur de son corps, pour capturer les Insectes. Les adaptations physiologiques les plus caractéristiques concernent la variation de couleur et la possibilité de se rendre pâle la nuit (RAXWORTHY, 1988). Les caméléons sont non sociables (PARCHER, 1974). Cependa les variations de couleur participent à la communication intraspécifique (PARCHER, 1974).
ANALYSE DE LA VARIANCE
L’analyse de la variance est une procédure statistique utilisée pour tester l’égalité ou l’homogénéité d’un ensemble des moyennes observées ; c’est un test paramétrique de gnification qui permet d’analyser l’effet d’un ou de plusieurs facteurs. Les résultats sont resumés dans un tableau appelé : Tableau d’analyse de nombre total de caméléons appartenant à ce genre dans chaque transect de cette strate est transformé en proportion par rapport au nombre total d’individus appartenant à ce genre (soit la fréquence relative). Dans certains sites, la valeur des observations au niveau de la plupart de chaque transect est nulle (0).
Richesse spécifique de chaque site
L’assemblage des espèces résulte d’un échantillonnage adéquat de tous les organismes appartenant à une catégorie spécifiée, dans un lieu donné (LAMBSHEAD & al., 1983). Bien que la longueur totale des transects développés dans le site d’Andranomanamponga (2980 m) soit inférieure à celle de certains sites, on pourrait affirmer que ce site détient le nombre maximal d’espèces sympatriques, et par conséquent la richesse spécifique la plus élevée de la région d’étude. En effet, ce site renferme deux types de formations forestières différentes: la forêt primaire et le “savoka” à Harunga madagascariensis. Mais même si les formations forestières primaires constituent souvent l’habitat préférentiel pour la plupart des espèces de caméléons de cette région, il semble que le savoka pourrait en constituer un, qui est favorable à certaines espèces des milieux ouverts telles que C. brevicornis et C. nasuta (cf. BRADY & al.,1996 ; JENKINS & al., 1999). En plus, les Reptiles sont des êtres cyclothermes.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Concernant la structure de la communauté, il paraît que chez les caméléons de grande et de moyenne tailles, une proportion importante de la communauté est composée de jeunes individus tandis que simultanément, la situation est généralement inversée chez les caméléons de petite taille. La proportion d’individus dont le sexe n’est pas déterminé est significativement élevée pour que le sex-ratio de l’ensemble de la communauté ne pourrait pas être estimée avec fiabilité. Selon les types d’emplacements des transects, la densité des deux genres de caméléons étudiés est significativement différente. Toutefois, il semble que les caméléons soient plus abondants pour les transects installés au bord (ou traversant) des petits rivières ou ruisseaux; ce qui suggérerait que les formations forestières ripicoles pourraient constituer l’habitat-type préférentiel de ce groupe, en même temps qu’elles pourraient servir de corridors de dispersion pour les jeunes individus à la recherche de nouvelles ressources. En plus, il est généralement accepté que les animaux nécessitent de traverser différents paysages ou structures physionomiques pour que les impacts de la stochasticité démographique et de la consanguinité soient minimisés (HOBBS, 1992). Il en est de même pour ceux des dépressions dues à des croisements interspécifiques (”outbreeding depression”) ainsi que des compétitions intra- et inter- spécifiques. La méthodologie adoptée (DISTANCE SAMPLING) est efficace et nous a permis d’échantillonner une grande partie de la région d’étude en un temps relativement court. D’après cette méthode, on a recensé 12 espèces de caméléons. Les valeurs de 1/D (inverse de l’indice D de Simpson) semblent indiquer que la distribution de l’abo des caméléons est plus équitable pour l’ensemble des A qu’elles soient considérées comme des couloirs de passage de la faune sauvage (HARRIS, 1984). Cette étude n’est qu’une étape. L’écologie et la biologie des caméléons, comme celles de l’ensemble de l’herpétofaune malgache, sont encore très mal connues.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE
I. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDES ET DES ANIMAUX ETUDIES
I.A. LE MILIEU D’ETUDES
I.A.1. Le Parc National de Mantadia (PNAM)
I.A.2. Les sites d’Analamazoatra
I.A.3. Les autres sites de la zone périphérique
I.B. QUELQUES APERÇUS SUR LA BIODIVERSITE DE LA REGION
I.C. DESCRIPTION PHYSIQUE
I.C.1. GEOMORPHOLOGIE
I.C.2. GEOLOGIE
I.C.3. HYDROGRAPHIE
I.C.4. CLIMATOLOGIE
I.C.5. VEGETATION
I.D. LES MATERIELS BIOLOGIQUES
I.D.1. GENERALITES SUR LES CAMELEONS
I.D.1.a. Positions systématiques
I.D.1.b. Aperçus généraux sur les caméléons malgaches
I.D.1.b.1. Quelques particularités des “vrais caméléons”
I.D.1.b.2. Quelques particularités des “caméléons nains”
I.D.2. DESCRIPTION DES ESPECES ETUDIEES
I.D.2.a. Genre Calumma
I.D.2.b. Genre Brookesia
I.D.3. BIOGEOGRAPHIE
DEUXIEME PARTIE
II. METHODOLOGIES ET MODES D’ANALYSE DES DONNEES
II.A. METHODE D’ECHANTILLONNAGE “DISTANCE SAMPLING”
II.A.1. PRINCIPE DE “DISTANCE SAMPLING”
II.A.2. LE PROGRAMME “DISTANCE”
II.A.3. APPLICATION DE LA METHODE SUR TERRAIN
II.B. STRUCTURE SPECIFIQUE DE LA COMMUNAUTE
II.B.1. INVENTAIRE QUALITATIF
II.B.1.a. Diversité spécifique de la communauté dans chaque site
II.B.1.b. Structure de la communauté
II.B.1.b.1. Mensurations morphométriques
II.B.1.b.2. Déterminations des âges et sexes
II.B.2. INVENTAIRE QUANTITATIF
II.B.2.a. Densité calculée par DISTANCE
II.B.2.b. Estimation de la densité à partir de la fréquence relative
II.B.3. ANALYSE DE LA VARIANCE
TROISIEME PARTIE
III. RESULTATS, ANALYSES ET COMMENTAIRES
III.A. STRUCTURE SPECIFIQUE DE LA COMMUNAUTE
III.A.1. INVENTAIRE QUALITATIF
III.A.1.a. Diversité spécifique
III.A.1.b. Structure de la communauté
III.A.1.b.1. Mensurations morphométriques
III.A.1.b.2. Structure d’âges de la communauté
III.A.1.b.3. Structure par sexe
III.A.2. INVENTAIRE QUANTITATIF
III.A.2.a. Densité estimée par le programme DISTANCE
III.A.2.b. Estimation de la densité de chaque espèce à partir de la fréquence relative
III.B. STRUCTURE SPATIALE DE LA COMMUNAUTE: ANALYSE DE LA VARIANCE
QUATRIEME PARTIE
IV. DISCUSSIONS
IV.A. “DISTANCE SAMPLING”
IV.A.1. Richesse spécifique
IV.A.2. Habitats préférentiels des espèces
IV.B. STRUCTURE SPECIFIQUE DE LA COMMUNAUTE
IV.B.1. INVENTAIRE QUALITATIF
IV.B.1.a. Diversité spécifique de la communauté
IV.B.1.b. Structure de la communauté
IV.B.2. INVENTAIRE QUANTITATIF: Densité estimée par le programme DISTANCE
IV.C. STRUCTURE SPATIALE DE LA COMMUNAUTE: ABONDANCE DES CAMÉLÉONS À TRAVERS LES DIFFÉRENTS TYPES D’EMPLACEMENT DES TRANSECTS
IV.D. BIOGEOGRAPHIE
IV.E. CONSERVATION
CINQUIEME PARTIE
V. CONCLUSION et RECOMMANDATIONS
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
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