La dimension socio-juridique du developpement

Dans la société contemporaine où l’atmosphère chaotique déclenche un mécanisme destructeur de toute notion de valeur, nos compatriotes se lancent dans une quête désespérée d’identité. Devant cette réalité, nous devrions réfléchir consciencieusement en vue de la mise en œuvre de nouvelles idées de développement. En effet, il se trouve que des responsabilités nous incombent du fait même que nous appartenons à une communauté de vie.

Quel que soit le contexte social ou politique actuel, il est sûr que chaque pays, rattaché à son identité de base, possède naturellement certains caractères distinctifs sur les organisations politiques internes à savoir la prise de décision, le fondement et l’exercice du pouvoir. Logiquement, ce mode d’organisation se différencie d’un pays à un autre tant au niveau des structures sociales que dans l’ensemble des lois qui régissent les rapports des hommes vivant en société.

D’emblée, les sociétés qu’on appelle traditionnelles se distinguent davantage sur les manières d’être et d’agir reconnues comme étant idéales. Ce monde idéal est l’ensemble des croyances supérieures qui détermine le devoir de l’homme dans la conduite de la vie. En ce sens, ce qui est important à la vie collective, c’est le fait de vivre ensemble qui identifie les dynamiques et les structures communautaires. En effet, dans les sociétés de tradition, ce sont les communautés villageoises qui produisent les coutumes, les mœurs et tous les usages traditionnels ; elles construisent aussi les cultures et vivent les religions. C’est le cas de la plupart des sociétés des pays en voie de développement, le phénomène de tradition domine la mentalité et toutes les manières de faire.

LES REALITES ANTHROPOSOCIOLOGIQUES ET LE DEVELOPPEMENT 

Dans l’étude des faits sociaux, la sociologie prend ses racines dans l’Anthropologie. Celle-ci embrasse un domaine beaucoup plus vaste que la Sociologie car elle est considérée comme l’étude scientifique de l’homme sur tous les plans physique, physiologique, mental, social et culturel. A cet égard, il convient de souligner que l’Anthropologie et la Sociologie sont deux disciplines complémentaires en vue d’expliquer pleinement la réalité sociale. Si les Anthropologues sont généralement engagés à étudier les sociétés traditionnelles, les Sociologues, quant à eux, vont étudier les sociétés modernes.

L’étude de l’anthropologie sociale montre que le Fihavanana et la vie sociale tiennent des places considérables dans la vie des collectivités. Par là, le pouvoir politique, l’économie et la loi se rattachent très souvent au Fihavanana. L’Anthropologue qui étudie la société dite traditionnelle va opérer sur tous les plans de la vie en société. En effet, l’homme et le groupe ont chacun leurs statuts et rôles  à jouer auxquels se manifestent les modes de vie sur le social, l’économie, les rites, la religion et la structure sociale. Cela veut dire qu’avant de considérer les sens des autres modes de vie en société comme l’économie, le pouvoir politique, il faut bien connaitre la loi qui régit le Fihavanana , c’est-à-dire, la prédominance dudit Fihavanana dans la vie profonde des sociétés qu’on appelle traditionnelles.

Dans la société moderne et industrialisée, le Sociologue n’étudie que les faits sociaux sous leurs aspects extérieurement observables. La vie en société dite moderne est très complexe. Face à cette complexité, l’économie et le pouvoir politique deviennent de plus en plus indépendants. Il n’existe plus, en général, de relations entre l’économie et le Fihavanana, entre le pouvoir politique et le Fihavanana. Dans la société moderne, il n’y a que la prédominance des efforts individuels. Dans ce cas là, l’étude sociologique est possible sans aucun rapport avec le Fihavanana.

LA DESCRIPTION DES PHENOMENES DE POUVOIR DANS LES SOCIETES DE TRADITION 

Nous avons vu que la Sociologie représente une discipline nécessaire aux modes des organisations du monde contemporain. L’étude anthropologique s’intéresse aux mœurs et à la coutume des gens ainsi qu’à l’organisation sociale. L’organisation sociale traditionnelle constitue des vestiges des sociétés originelles. Elle est constituée selon l’ordre de l’institution traditionnelle, ce qui fait qu’il est naturel à l’homme de vivre ensemble. Donc, les sociétés de la tradition semblent tournées vers le passé. Elles se perçoivent comme telles, mêmes dans l’occasion où elles innovent. Elles valorisent ce qui a été transmis par les Anciens.

En effet, la plupart de la société des pays du tiers- monde comme les pays d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Afrique souffrent de l’héritage traditionnel. Malgré la modernisation de la société, la mentalité des ces pays se rattache toujours à la tradition ; c’est en fonction de la vie ancienne qu’ils vont s’adapter effectivement à l’innovation. En particulier, la société malgache, elle aussi, est dominée par le phénomène de pouvoir traditionnel, ceci est prouvé par l’existence des coutumes, des mœurs et du culte des ancêtres à Madagascar.

Les traits caractéristiques de la société traditionnelle malgache

Il est à remarquer que la plupart des sociétés des pays en voie de développement sont des sociétés typiquement traditionnelles y compris la société malgache. Mais cette dernière a son caractère distinctif. Pour le Malgache, la solidarité et la sagesse font parties des valeurs sociales fondamentales. En effet, certains auteurs comme le R.P Antoine de Padoue Rahajarizafy , qui a déjà fait la synthèse sur la littérature sapientielle de la société malgache. Cet auteur estime la position de la philosophie malagasy mais il faut remarquer que le sens strict du mot philosophie est le suivant : « Etude ayant pour objet la compréhension de l’homme et du monde, et tendant à en fournir l’explication dernière. C’est cette tendance vers l’explication dernière qui constitue le caractère par lequel la philosophie se différencie essentiellement de la science, au sens ordinaire du mot » . Selon cette définition de la philosophie, on peut dire que le Malgache n’a pas encore sa philosophie suivant le sens strict mais ce que le Malgache a, c’est justement sa sagesse qui est représentée par les proverbes.

Quoi qu’il en soit, la société malgache a pour origine du pouvoir traditionnel et elle se trouve effectivement au cœur de la communauté villageoise.

La société au cœur de la communauté villageoise

La société traditionnelle malgache a son fondement sur la communauté de vie. Cette communauté désigne le groupement d’hommes unis par la solidarité. Par exemple, la famille, la communauté religieuse, la nation… La communauté villageoise est l’ensemble de petits villages solidaires et commandés naturellement par la présence d’un chef. C’est plus précisément l’ensemble de la communauté familiale. En ce sens, ce n’est pas une organisation sous l’accord des hommes mais c’est un ordre tout à fait naturel. C’est-à-dire, le chef n’est pas élu sous l’accord des membres de la famille mais c’est une désignation naturelle.

Nous avons vu que la vie communautaire malgache se distingue aussi par l’idéal des relations sociales(le fihavanana). C’est une corde qui relie les relations des hommes entre eux. Nous allons analyser le fondement de la communauté villageoise avant de voir cette idéologie du Fihavanana.

Le fondement de la communauté villageoise 

La communauté est une parfaite union ou fusion pour former un tout comme la famille, la communauté religieuse et la communauté villageoise. C’est que la fusion de l’âme entraîne la fusion d’intérêt. C’est-à-dire, celui qui profite à l’un, aux membres de la communauté, profite à tous.

La communauté villageoise malgache a sa propre nature. Psychologiquement, le Malagasy croit à l’existence de l’âme qui fait l’homme. C’est une croyance à la lésion psychique d’origine divine, par exemple : selon la croyance sur une expression de la colère et de malédiction des ancêtres, ici on parle de Tody et de Tsiny  qui expriment une sanction due à la transgression d’interdit ou des Fady . Devant ce problème de vie, il est nécessaire de revenir à la tradition notamment à la religion malgache traditionnelle telle que l’importance accordée aux tombeaux familials, aux rites et aux coutumes funéraires. D’autant plus, la mort semble toujours au centre des préoccupations des Malagasy ; elle est ce qui vient après la vie et personne ne peut y échapper. Toute religion aura pour but de répondre à cette angoisse de l’homme.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LES DREALITES ANTHROPOLOGQUES ET LE DEVELOPPEMENT
CHAP I : LA DESCRIPTION DES PHENOMENES DE POUVOIR DANS LA SOCIETE DE TRADITION
Section1- Les traits caractéristiques de la société traditionnelle malgaches
Section2- La particularité de la société Betsimisaraka
CHAP II- L’APPROCHE DU DEVELOPPEMENT DANS LES SOCIETES TRADITIONNELLES
Section 1- les forces socioculturelles et économiques du développement
Sections 2- Les concepts de développement politique
DEUXIEMME PARTIE- LE DEVELOPPEMENT DES MECANISMES CONTRUCTEURS DE TOUTE NOTION DE VALEUR ET DE TRADITIONNEL DANS LE DROIT POSITIF
CHAP 1- LA CONNAISSANCE DES ELEMENTS PRINCIPAUX DE LA VALEUR DU DROIT TRADITIONNEL ET LA NECESSITE DE LA FORMALISATION PRECISE
Section 1- Les composantes des systèmes fondamentaux de la valeur traditionnelle
Section 2- L’application des systèmes de droit traditionnel dans le droit positif
CHAP 2- L’EFFECTIVITE DES POINTS CONVERGENTS SUR TOUS LES SYSTEMES DE DROIT
Section 1- La retrouvaille du système politique traditionnel dans le système d’organisation actuel de pouvoir
Section 2- l’exercice du pouvoir dans le régime démocratique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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