La dimension de la prostate sur le plan chirurgical

LA PROSTATE

Rapport prostate et loge prostatique :

Fixité de la prostate : La prostate est un organe fixe adhérant à l’urètre et à la vessie contenue dans une loge cellulofibreuse épaisse constituée par : -En avant une lamelle pré prostatique, -En arrière par l’aponévrose prostato-péritonéale de DENONVILLIERS, -Latéralement par l’aponévrose latérale de la prostate, -En bas le feuillet supérieur de l’aponévrose moyenne du périnée ou diaphragme-urogénital sur lequel repose la prostate -En haut par la vessie. II-4-2- Rapport interne de la prostate : La prostate entre en rapport à l’intérieur avec : -L’urètre prostatique qui la traverse de haut en bas de façon verticale. Le veru montanum qui est une saillie longitudinale dans la paroi urétrale. Il présente au sommet l’ouverture de l’utricule prostatique et les canaux éjaculateurs. -Le sphincter lisse qui est en continuité avec le détrusor – l’utricule prostatique qui est un conduit médian postérieur à l’urètre. -Les voies spermatiques qui sont formées par les ampoules des canaux déférents et les vésicules séminales qui s’unissent dans la prostate pour former les canaux éjaculateurs [28]. La vascularisation artérielle de la prostate : La prostate est essentiellement vascularisée par les artères vésicales inférieures, issues des artères iliaques internes, et les artères vésicales antérieures, issues des artères pudendales internes. Les artères vésicales inférieures donnent des branches prostatiques et vésicoprostatiques qui vascularisent la majeure partie de la glande. Lors d’hypertrophie ou de cancer de prostate, la néo vascularisation peut entrainer une vascularisation par l’artère mésentérique inférieure par sa branche rectale supérieure – vascularisation veineuse : Le drainage veineux de la prostate est assuré par les veines iliaques internes par l’intermédiaire du plexus de SANTORINI La prostate est drainée par les plexus veineux prostatiques qui se jettent dans les veines vésicales, et par le plexus veineux rétro pubien qui se jette dans les veines pudendales internes. Le plexus entoure les faces antérieures et latérales de la capsule prostatique. Ces veines reçoivent les branches de la veine dorsale de la verge et communiquent avec le plexus honteux et vésical et se drainent dans la veine iliaque interne [27,28]. II-6- L’innervation de la prostate : La prostate est un organe richement innervé par des fibres issues du plexus hypogastrique inférieur. Il reçoit son innervation du système autonome à la fois parasympathique (cholinergique) et sympathique (non adrénergique). a. Le parasympathique S2-S4 innerve le muscle lisse de la capsule et le stroma vasculaire. Cette innervation joue un rôle important dans la fonction sécrétoire de l’épithélium prostatique. b. Le système sympathique L2-L3 contrôle le muscle prostatique qui est responsable de l’occlusion du col vésical (fermeture du sphincter supramontanal) au cours de l’orgasme et de l’éjaculation par contraction des muscles lisses parenchyme + capsule et les muscles bulbospongieux [29]. Cette innervation se fait à partir du plexus pelvien issu des racines sacrées S2, S3 et S4 [28,29]. c. Les lames vasculo-nerveuses : longent les parois antérolatérales du rectum et distribuent à la prostate sur ses angles postéro-latéraux sa vascularisation et son innervation : – la partie fibreuse plus ou moins fibreuse, donne sa solidité à la lame, issue elle-même du fascia du releveur. – la partie interne intrafasciale qui est un élément vasculo-nerveux dans un tissu fibroconjonctif et adipeux avec les vaisseaux et nerfs prostatiques et les nerfs caverneux qui sont des branches efférentes du plexus hypogastrique et les nerfs de l’érection [29]. Les nerfs caverneux sont des branches de division du plexus pelvien et cheminent dans les bandelettes vasculo-nerveuses

Anatomie zonale de la prostate

Zone de transition : est la partie glandulaire de la prostate, celle qui est directement au contact et entoure l’urètre dans sa traversée de la glande. Les travaux de MCNEAL ont démontré que l’adénome de la prostate (l’hyperplasie bénigne de la prostate : HBP) naît dans la portion péri-urétrale dans la zone de transition. Il est rare que le cancer de la prostate se développe dans cette zone. (Environ 10 % des cas). 2.8. 2 – Zone centrale : est une portion non glandulaire qui entoure la zone de transition. Elle est composée d’un stroma dense et comme la zone de transition, elle est rarement à l’origine de développement d’un cancer (5 % des cas environ). Par contre, elle joue un rôle important dans le développement de l’hypertrophie bénigne de la prostate car c’est surtout cette portion qui se développe après l’âge de 40 ans chez l’homme. 2.8.3 – Zone périphérique : est la partie postérieure de la prostate au contact du rectum. Elle représente environ 80 % du volume de la glande et c’est également la région où la plupart des cancers de la prostate se développent A ces trois zones principales, on peut également ajouter une zone antérieure qui est la région de la prostate la plus proche de l’abdomen. Elle est composée d’un tissu fibro-musculaire non glandulaire. FONCTION DE PROSTATE La prostate a essentiellement deux rôles importants: Le 1er concerne le rôle génital de la prostate et le 2 éme sa fonction urinaire. Le sperme est constitué des spermatozoïdes d’origine testiculaire et de diverses sécrétions émanant principalement des ampoules déférentielles, des vésicules séminales et de la prostate Les spermatozoïdes, à flux constant, passent par l’épididyme et vont suivre les canaux déférents pour arriver dans les 2 ampoules déférentielles où ils vont être stockés avant chaque éjaculation. Ils emprunteront alors les canaux éjaculateurs avant d’arriver dans l’urètre [32]. Les vésicules séminales, grâce à de petites glandes en leur sein, sécrètent le plasma séminal. Ce plasma contient du fructose (produit à partir du glucose), des prostaglandines et des protéines (lactoferrine et facteurs soit de décapacitation des spermatozoïdes, soit de coagulation du sperme, soit immunodépresseurs) [33]. Les glandes présentes dans l’épaisseur de la paroi des ampoules déférentielles sécrètent un liquide de composition probablement très proche des sécrétions de vésicules séminales [32]. La prostate sécrète environ 10-30 % du liquide séminal qui entre lui-aussi dans la composition du sperme. Le liquide prostatique est un liquide alcalin qui a pour fonction de neutraliser l’acidité vaginale, un élément capable d’empêcher la coagulation du sperme. Les cellules glandulaires de la prostate sécrètent un liquide clair et riche en protéines et en minéraux, qui assure le maintien et la nutrition des spermatozoïdes. Ce liquide est composé de nombreux enzymes dont la phosphatase acide et le PSA (Prostate Specific Antigen = antigène spécifique de la prostate), ce dernier participant à la liquéfaction du sperme, d’électrolytes, de sels minéraux dont le magnésium, de zinc, d’acide citrique, de spermine et de spermidine qui donnent son odeur au sperme ainsi que de phosphorylcholine qui sert la médecine légale [32,33]. Ce liquide est sécrété de façon continue et l’excédent est éliminé de l’organisme par l’urine. Durant la stimulation sexuelle, la prostate produit une plus grande quantité de ce liquide qui se mêle ensuite aux spermatozoïdes pour être éjaculé sous forme de sperme [32,33]. Toutes ces sécrétions vont se mélanger dans l’urètre au niveau de la prostate (= urètre prostatique) pendant la première phase de l’éjaculation (émission), espace fermé à ses deux extrémités par les sphincters lisse en haut et strié en bas, entraînant sa dilatation progressive pendant quelques secondes. La seconde phase de l’éjaculation correspond à l’expulsion en elle-même du sperme [33]. L’urètre masculin a deux fonctions : évacuer l’urine pendant la miction et transporter le sperme pendant l’éjaculation. Le sphincter strié, qui se trouve sous la prostate et autour de l’urètre, aide en se contractant à la vidange des glandes et à expulser le sperme pendant l’éjaculation [https://www.chatpfe.com/]. Les glandes de Cowper sécrètent un liquide de composition voisine du liquide séminal, qui s’écoule en permanence pendant l’érection et en plus grande quantité pendant l’éjaculation. Ce liquide se mélange au sperme lors de son passage dans l’urètre pendant l’expulsion

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Table des matières

VOLET THEORIQUE
INTRODUCTION
I – LA PROSTATE
I. Définition
I.1. Rappel embryologique
I.2. Taille de la prostate et croissance
I.3. Situation de la prostate
II. Anatomie
II.1. Structure externe
II.2. Structure interne
II.3. La dimension de la prostate sur le plan chirurgical
II.4.Rapport prostate et loge prostatique
II.4.1. Fixité de la prostate
II.4.2. Rapport interne de la prostate
II.5.Vascularisation de la prostate
II.5.1. La vascularisation artérielle de la prostate
II.5.2. La vascularisation veineuse
II.6. L’Innervation de la prostate
II.7. Drainage lymphatique
II.8.Anatomie zonale de la prostate
2.8. 1. Zone de transition
2.8. 2. Zone centrale
2.8. 3. Zone périphérique
III. Fonction de la prostate
III.1. Rôle génital
III.1.1. les androgènes
III.1.2. les œstrogènes
III.2. fonction urinaire
IV. Aspect histologique
IV.1. Tissu glandulaire
IV.2. PSA
IV.3. Tissu non glandulaire
V. Exploration :
V.1. Toucher rectal
V.2. Biologie
V.3. Echographie
V.4. Imagerie par résonnance magnétique
VI. Pathologie
VI.1. Hypertrophie bénigne de la prostate
VI.2. Prostatite
VI.3. Cancer de la prostate
II. CANCER DE LA PROSTATE
1. Introduction et définition
2. Epidémiologie
2.1.Morbidité
2.2.Topographie du cancer de la prostate
3. Physiopathologie
4. Causes et éthiopathogénie
4.1.Facteurs génétiques
4.2.Facteurs hormonaux
4.3.Facteurs immunologiques
4.4.Âge
4.5.Facteurs alimentaires et environnementaux
4.6.Facteurs viraux
5. Anatomo-pathologie
5.1 Les variétés histologiques
5.2.Examens anatomo-pathologiques
5.2.1. biopsies prostatiques
5.2.1.1. Indication
5.2.1.2. Voies d’abord
5.2.1.3. Bilan pré-biopsie
5.2.1.4. Schéma des biopsies
5.2.1.4.1. Schéma de la première série de biopsies
5.2.1.4.2. Schéma d’une deuxième série biopsies
5.2.1.5. Conditionnement des prélèvements
5.2.1.6. Complications
5.3.Examen histologique
5.3.1. Adénocarcinomes
5.3.1.1.Les signes majeurs
5.3.1.2.Les signes accessoires
5.3.2. Les lésions précancéreuses
5.3.3. Recommandations en présence d’une PIN isolée sur ponction biopsie
5.3.4. Lésions d’interprétation difficiles ou lésions « limites
5.3.5. Recommandations pour le pathologiste en présence d’une lésion
« limites » sur une biopsie ou un matériel de résection
6. Diagnostic différentiel
6.1.Atrophie
6.2. Hyperplasie post atrophique
6.3.Hyperplasie des cellules basales : HCB
6.4.Adénose
6.5.Adénose sclérosante

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