La destruction des ruches et la disparition des colonies par des fortes pluies

Les colonies d’abeilles sauvages

ย  ย Dans le domaine de lโ€™apiculture, les races europรฉennes Apis mellifera sont gรฉnรฉralement utilisรฉes. Ces espรจces dโ€™abeilles proviennent dโ€™Afrique et du Moyen-Orient. ร€ Madagascar, les apiculteurs รฉlรจvent pour la plupart des Apis mellifera var unicolor. Cette espรจce endรฉmique ร  Madagascar a รฉtรฉ introduite aux รฎles Mascareignes au XVIIe siรจcle. Elles colonisent nโ€™importe quel milieu sur la grande รฎle, et ce, quel que soit le climat, sec ou humide, en altitude ou en plaine. Mais les caractรฉristiques de leur lieu dโ€™implantation influence leur comportement. Les abeilles des Hautes Terres sont peu agressives. Elles sont sรฉdentaires et travailleuses. Les abeilles des cรดtes sont quant ร  elles assez agressives et paresseuses. Ces insectes vivent en colonie et en libertรฉ. Une seule reine domine des milliers d’ouvriers et quelques certaines de mรขles. Cette reine est lโ€™unique pondeuse qui assure la multiplication des espรจces. Ce mode de vie sociale qui classifie l’abeille Apis mellifica dans la famille des APIDAE et le genre Apis (Annexe Ia). Dans la forรชt de Manombo, ces types dโ€™abeilles abondent. ร€ lโ€™รฉtat sauvage, elles sont trรจs faciles ร  capturer et ร  mettre en ruche. Ces colonies ont un grand besoin en plantes mellifรจres pour satisfaire leurs besoins vitaux. La forรชt de Manombo est รฉgalement riche en plantes mellifรจres.

L’eau, une ressource indispensable pour les abeilles

ย  ย L’eau est une ressource indispensable pour lโ€™abeille. Elle agit comme un dissolvant pendant les rรฉactions qui se produisent ร  l’intรฉrieur de son organisme. Lโ€™eau fait รฉgalementย office de thermorรฉgulateur ร  lโ€™intรฉrieur de la ruche et rafraรฎchit lโ€™habitat des abeilles pendant les pรฉriodes de forte chaleur. Chaque abeille peut transporter 25 mg d’eau par voyage. Elles doivent par ailleurs apporter 75 % de l’humiditรฉ relative au micro climat du couvain,ย  laquelle est nรฉcessaire pour hydrater des larves chaque jour (Fert, 2009). Les abeilles ne sont pas toujours sรฉlectives lorsquโ€™il sโ€™agit de rรฉcolter de lโ€™eau. Elles peuvent trouver leur besoin ร  la source dโ€™un marigot boueux, dโ€™une riviรจre ou dโ€™une flaque d’eau. La prรฉsence de deux cours d’eau qui traversent la forรชt de Manombo facilite la recherche des abeilles. D’une part, la Takoandra et ses affluents (l’Ankaranifatsy et la Sanalaotra) arrosent la parcelle I et la partie nord-ouest de la forรชt classรฉe au sud du village de Manombo. D’autre part, la Menatsimba et ses tentacules, dont la Sahafia et la Fataka dรฉlimitent la partie sud de la Parcelle II

La diversitรฉ des pratiques apicoles locales

ย  ย Dans la rรฉgion de Manombo, il suffit de possรฉder une ruche pour dรฉmarrer lโ€™apiculture. Les habitants ne prennent pas rรฉellement en compte la qualitรฉ ou les normes requises pour son entretien. Seul le miel produit importe. Or, ils sont bien conscients que le taux de rendement et la qualitรฉ du miel dรฉpendent รฉgalement du traitement de la ruche. La plupart des ruches utilisรฉes par les villageois sont des ruches traditionnelles simples (en tronc d’arbre creusรฉ) ou des ruches traditionnelles amรฉliorรฉes (en barrettes ou Top-Bar). Quelques apiculteurs utilisent nรฉanmoins les ruches en caisse proposรฉes par le projet DURRELL. Ainsi, outre la cueillette (api cueillette), trois diffรฉrents types de pratiques apicoles sont distinguรฉs.
L’api cueillette : Cette activitรฉ consiste ร  la recherche dโ€™essaims sauvages et ร  en extraire le miel. Cette pratique est strictement interdite dans la forรชt de Manombo surtout dans la Rรฉserve spรฉciale. Les villageois extraient le miel en projetant de la fumรฉe produite ร  partir de feuilles d’arbre brรปlรฉes ou de vieux tissus pour engourdir ou รฉloigner les abeilles. Ils retirent ensuite le miel ร  la main ou avec un couteau. Cette technique non maรฎtrisรฉe peut provoquer unย incendie.
L’apiculture traditionnelle simple : Cette technique est aussi appelรฉe ยซย Toho-draza ย ยป. Ici, la ruche est nichรฉe dans un tronc d’arbre creusรฉ naturellement ou par la population elle-mรชme. Les arbres les plus utilisรฉs sont le Ravenala madagascariensis ou fontsy et le Pandanus sp ou Tsirika. Ces ruches peuvent รฉgalement รชtre suspendues sur des branches ou placรฉes ร  mรชme le sol ou encore sur un support. Parfois, elles sont placรฉes dans une cavitรฉ rocheuse (Photo 1, 2, 3, 4). Elles sont ensuite laissรฉes ร  lโ€™abandon le temps dโ€™attendre la pรฉriode de rรฉcolte pour en extraire le miel. 43 % des ruches utilisรฉes sont encore traditionnelles et simples. Pour l’apiculture traditionnelle simple, la technique de rรฉcolte est similaire ร  celle de la chasse au miel. Elle consiste รฉgalement ร  enfumer le lieu dโ€™extraction pour รฉloigner les abeilles. L’extraction du miel est aussi effectuรฉe ร  l’aide d’un couteau ou ร  l que mรชme le miel immature soit enlevรฉ, car les villageois ne peuvent pas vรฉrifier son รฉtat. l’apiculture traditionnelle simple, la technique de rรฉcolte est similaire ร  celle de la chasse au miel. Elle consiste รฉgalement ร  enfumer le lieu dโ€™extraction pour รฉloigner les abeilles. L’extraction du miel est aussi effectuรฉe ร  l’aide d’un couteau ou ร  la main. Dans ce cas, il se peut que mรชme le miel immature soit enlevรฉ, car les villageois ne peuvent pas vรฉrifier son รฉtat.
L’apiculture traditionnelle amรฉliorรฉe : Cette technique consiste en lโ€™utilisation barrettes ou aux simples baguettes mobiles. Celles abeilles pour tisser le miel. Les habitants de Manombo ont commencรฉ ร  utiliser cette mรฉthode depuis la sensibilisation octroyรฉe p ndes personnes enquรชtรฉes utilisent cette technique qualifiรฉe de Top Outre Tany Maitso, le projet Durrell a รฉgalement proposรฉ cette technique dโ€™รฉlevage. Les caisses sont constituรฉes de planches en bois fournies par les associations membres du projet.
L’apiculture traditionnelle amรฉliorรฉe : Cette technique consiste en lโ€™utilisation de caisses disposรฉes parallรจlement aux barrettes ou aux simples baguettes mobiles. Celles-ci offrent le support nรฉcessaire aux abeilles pour tisser le miel. Les habitants de Manombo ont commencรฉ ร  utiliser cette mรฉthode depuis la sensibilisation octroyรฉe par Tany Maitso en 2007. Maintenant, on estime que 44 des personnes enquรชtรฉes utilisent cette technique qualifiรฉe de Top-bar (Enquรชtes, 2013). Outre Tany Maitso, le projet Durrell a รฉgalement proposรฉ cette technique dโ€™รฉlevage. Les de planches en bois fournies par les associations membres du projet.ย  Les techniques restent encore traditionnelles, mais l’utilisation des ruches ร  barrettes ou Top-bar (toho-bar) facilite l’extraction du miel. La mise en place des barrettes facilite la vรฉrification de la maturitรฉ du miel. Les apiculteurs peuvent donc visiter rรฉguliรจrement leurs ruches. Pour extraire le miel, il suffit simplement de soulever la barrette et arracher le miel en brรจches. La qualitรฉ et la quantitรฉ du miel produit dรฉpendent des modes et techniques appliquรฉes. Les techniques traditionnelles simples comportent de nombreuses contraintes par rapport ร ย ceux des techniques amรฉliorรฉes (tableau 3). Concernant les techniques simples, les moyens et les ruches utilisรฉs compliquent la manipulation des colonies, ainsi que la vรฉrification de la maturitรฉ du miel lors de pรฉriode de rรฉcolte. Elles favorisent รฉgalement une difficultรฉ aux abeilles ร  remplir la ruche en raison de sa forme. Ces obstacles perturbent les colonies. Par consรฉquent, les rendements ne sont pas satisfaisants car dโ€™une part, les produits de la ruche sont faibles et dโ€™autre part, la qualitรฉ nโ€™est pas bonne c’est-ร -dire que le miel contient beaucoup dโ€™eau et se conserve difficilement. Par contre, lโ€™adoption des ruches ร  barrettes amรฉliore le rendement et la qualitรฉ du miel.ย En effet, les techniques facilitent la vรฉrification de la maturitรฉ du miel et les paysans de Manombo manipulent aisรฉment les colonies. En outre, par rapport ร  celle de lโ€™apiculture traditionnelle simple, les techniques amรฉliorรฉes demandent un investissement consรฉquent et les apiculteurs sont รฉgalement victimes de vol. De ce fait, beaucoup de paysans prรฉfรจrent pratiquer les ruches simples ne nรฉcessitant aucun investissement. Cโ€™est pourquoi, la pratique locale reste prรฉdominante.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
Premiรจre partie : LA FORET DE MANOMBO : UNE RESSOURCE FAVORABLE POUR LA PRATIQUE APICOLE
Chapitre I : Les ressources apicoles dans la forรชt de Manombo
I. 1. Les disponibilitรฉs en ressources naturelles pour la pratique de l’apiculture
I.2. Les acteurs innovateurs ร  la pratique de l’apiculture
Chapitre II : L’importance des pratiques apicoles traditionnelles
II.1. La diversitรฉ des pratiques apicoles locales
II. 2. Lโ€™apiculture : une activitรฉ secondaire
Deuxiรจme partie : LES APPORTS BENEFIQUES DE LA PRATIQUE DE Lโ€™APICULTURE DANS LA ZONE FORESTIERE DE MANOMBO
Chapitre III: L’apiculture: productrice des produits utiles et source de revenu complรฉmentaire
III.1. Les usages locaux des produits apicoles
III.2. La vente des produits apicoles : source de revenus complรฉmentaires
Chapitre IV : Lโ€™apiculture : facteur de prรฉservation des diversitรฉs biologiques
IV.1. Lโ€™abeille : un agent pollinisateur par excellence
IV-2- Lโ€™enruchement des abeilles maintient la rarรฉfaction des colonies
Troisiรจme partie : LA PRECARITE DE Lโ€™ACTIVITE APICOLE DANS LA FORET DE MANOMBO
Chapitre V : Les contraintes dโ€™ordre รฉcologique et anthropique
V.1. La destruction des ruches et la disparition des colonies par des fortes pluies
V.2. La saisonnalitรฉ de la floraison des essences mellifรจres limite les produits apicoles
V.3. Diminution des espรจces mellifรจres par la dรฉforestation
V.4. Les ennemis et prรฉdateurs des abeilles dans la rรฉgion de Manombo
Chapitre VI : Le contexte local : un facteur limitant le dรฉveloppement de lโ€™activitรฉ apicole
VI.1. Lโ€™insรฉcuritรฉ dรฉcourage la population locale ร  investir dans lโ€™activitรฉ apicole
VII.2. Amรฉlioration technique limitรฉe par lโ€™absence de formations et de matรฉriels
VI.3. La varroase : une maladie des abeilles redoutable
VI.4. Lโ€™apiculture face ร  lโ€™invasion acridienne
VI.5. Perspective pour le dรฉveloppement de lโ€™apiculture dans la zone forestiรจre de Manombo
CONCLUSION GENERALE

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