L’éduction est une préoccupation majeure partout dans le monde car pour un pays sans l’éducation, il n’y a pas de développement. Madagascar, en particulier, se propose comme défi de transformer son système éducatif de l’école fondamentale 1 et 2 en une nouvelle école pour le monde de demain.
Selon les projets d’engagement contenus dans MAP, plus précisément, Madagascar a dans l’Engagement 3 qui stipule que pour la transformation de l’éducation d’ici l’an 2015: <<Nous aurons un système éducatif de norme internationale en terme de qualité et d’efficacité, qui stimule la créativité et aide nos apprenants à transformer leurs rêves en réalité, et qui fournit à Madagascar les ressources humaines nécessaires pour devenir une nation compétitive et un acteur performant de l’économie mondiale>>. Pour ce, le commencement sera la formation des enseignants et l’amélioration de l’approche éducative.
En premier lieu, l’Etat a fait un recrutement en masse d’élèves conseillers pédagogiques depuis 2006, au nombre de 240 par an. Ces conseillers ont comme fonctions telles que : Formateurs – encadreur – coordonnateur et évaluateur. Outre ces élèves conseillers, des enseignants semi spécialisés (ESS) ont été formés durant deux années successives et, dernièrement, la formation des enseignants des collèges (EC). Cette année 2011, l’état Malgache a décidé de recruter 3910 enseignants du primaire vu l’augmentation sans cesse de taux des ENF car ils touchent actuellement plus de 65% des enseignants. Ces ENF sont des enseignants recrutés localement où de proximité selon les besoins locaux d’enseignants. Certains d’entre eux n’ont même pas les qualifications requises. Ils ne sont non plus des fonctionnaires car ils sont payés par les parents d’élèves. Soulignons que le recrutement massif des ENF est dû à l’incapacité de l’Etat à satisfaire les besoins en enseignants depuis la deuxième République ; époque où le projet de construction des EPP par Fokontany a été lancé.
D’autre part, l’année 2011, la Direction de l’Encadrement et de l’Inspection du MEN a mis en place un projet dénommé « contrat programme pédagogique de l’établissement » dans les 22 DREN pour les enseignants en activités afin de réduire le taux élevé de redoublement et d’abandon scolaire. Ce projet est conçu après le constat fait sur le taux de redoublement, de l’abandon scolaire qui persiste toujours. Pour ce projet, les cibles sont les enseignants du primaire là où nous constatons plus d’enseignants FRAM, alors que c’est la base ou pilier même de l’éducation. Tandis que nous savons que la non professionnalisation de ces enseignants affecte l’apprentissage et l’acquisition des savoirs des apprenants et peut être source de l’augmentation du taux de redoublement et d’abandon scolaire.
De ce fait, nous choisissons de traiter le thème suivant : « la déperdition scolaire », un sujet qui mérite d’être étudié à Madagascar car il constitue une source de blocage au développement du pays. Il est environ 400 000 élèves par an taux de 10% d’élèves scolarisés actuellement.
Nous avons choisi particulièrement le cas de la CISCO d’AMBOVOMBE ANDROY pour cette recherche là où la déperdition est très importante. Ainsi, le problématique de cette recherche est l’éradication de la déperdition scolaire dans cette CISCO.
LA COMMUNE D’AMBOVOMBE ANDROY
SITUATION GEOGRAPHIQUE DE l’ANDROY
(Source principale : Monographie de la Région Androy – 2005) La Région de l’Androy, géographiquement est localisée dans l’Extrême Sud de Madagascar, elle s’étend sur 19 540 km2. La Région compte quatre Districts : Ambovombe-Androy, Bekily, Beloha-Androy et Tsihombe avec 51 communes et 881 fokontany.
LA POPULATION DE LA REGION D’ANDROY
La population totale est estimée, en 2011, à 600 000 habitants, caractérisée par une population jeune majoritairement rurale. Le taux d’accroissement démographique est de 2,7 %. La population doublera dans 25 ans si aucune mesure de planification familiale adéquate ne sera prise. Dans cette population les Antandroy sont majoritaires mais il y a aussi la présence non négligeable d’autres groupes ethniques : Antanosy, Mahafaly, Merina et Betsileo.
Les citadins qui sont pour la plupart des ouvriers, des fonctionnaires, des commerçants, des démarcheurs ou des sans-emploi, se sont concentrés dans quelques agglomérations plus ou moins peuplées.
LE CLIMAT ET RELIEF DE LA COMMUNE D’AMBOVOMBE ANDROY
En général Madagascar a un climat tropical divisé en saison sèche (avril – septembre) et saison de pluie (octobre – mars). Alors que la région Androy, dans l’Extrême Sud de Madagascar, connaît un climat semi-aride marqué par une faible pluviométrie (350 à 600 mm/an) et une forte irrégularité interannuelle. Des épisodes récurrents de « kéré » (disette, famine) surviennent dans la région dès que la pluviométrie baisse par rapport à la moyenne, déjà faible. Le « kéré » de juin 2006 à février 2007 a été particulièrement désastreux. De nombreuses sources et divers indicateurs citent la Région Androy comme étant la plus pauvre de Madagascar. En cause, notamment, son climat semi-aride avec une précipitation moyenne de 400 mm mal répartie dans l’année. On observe une diminution significative de l’intensité des précipitations de la zone Nord vers l’extrême Sud de la zone littorale. La sécheresse présente une variation périodique tous les huit à dix ans. L’irrégularité pluviométrique, combinée avec les variations et l’importance des amplitudes thermiques, favorise souvent la dégradation du sol. La Région est soumise à une présence quasi permanente de vent fort et desséchant du Sud «Tiokatimo ».
L’ELEVAGE DANS LA COMMUNE d’AMBOVOMBE ANDROY
En héritage traditionnel de leurs ancêtres, ils élèvent des bovidés et des ovins/caprins qui sont adaptés à la réalité climatique et aussi destinés aux marchés locaux pour la consommation courante. La vente des poils des chèvres dites « angora » et des brebis « mérinos » est l’une des activités des éleveurs ravitaillant ainsi les artisans locaux d’Ampanihy-Ouest. Une partie de la population du littoral Sud, de l’embouchure de la Menarandra au Cap Sainte-Marie, s’adonne à la pêche maritime. Les produits sont destinés à la consommation locale.
L’AGRICULTURE DANS LA COMMUNE d’AMBOVOMBE ANDROY
Cette situation fait que l’Androy connaît un problème chronique et sévère de disponibilité et d’accessibilité en eau : source de maladies, d’insécurité alimentaire chronique, de migration, de dégradation de la capacité de production agricole – en somme une source d’aggravation de la pauvreté.
Les capacités de production agricole dépendent du régime de précipitation de l’année. Des épisodes récurrents de « kéré » surviennent dans la région dès que la pluviométrie baisse. Les moyens disponibles ne réussissant pas à être à la hauteur des besoins même si diverses institutions et structures s’investissent dans la zone. Pendant le kéré de 2006 – 2007, SoaMad a établi des contacts dans l’Androy pour identifier des actions de solidarité à entreprendre. Les propositions reçues des acteurs de développement et autorités ont convergé vers la construction de puits dans les communes de Beloha et Kopoky. Aucune institution extérieure ne travaillait pour l’approvisionnement en eau des populations dans ces deux communes alors que Le sous-sol sablonneux renferme des nappes d’eau douce selon des évaluations réalisées en 2003. Les cultures dominantes sont manioc, patate douce, niébé (voanemba=légumes secs entre les haricots et les pois de bambara), antsoroky ou mahafaly (lentilles) pastèque, melon, potiron, maïs, konoke (variété de légumiers de la même famille que le pois de Cap cultivé principalement dans le littoral : Marolinta et Tranovaho) Depuis des années, la production de maïs est mauvaise, la population cultive le petit mil et le sorgho. Les autres variétés de pois de Cap et haricots se trouvent uniquement à Marol Par ailleurs, la région pousse des produits exotiques les raketa (cactus), goyaves, mangues, lamoty (jujubier), baobab Une Forêt de Superficies boisées s’étend sur 344 km2.C’est une forêt composée en général d’arbustes.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I :1- LA COMMUNE D’AMBOVOMBE ANDROY
2- LA CISCO D’AMBOVOMBE-ANDROY ET LA DEPERDITION SCOLAIRE
LA DEPERDITION SCOLAIRE DANS LA CISCO D’AMBOVOMBE ANDROY
3- LES ACTIVITES ENTREPRISES PAR L’ETAT POUR LA LUTTE CONTRE LA DEPERDITION SCOLAIRE ET SES LIMITES
DEUXIEME PARTIE
PROPOSITION D’ ACTIVITES RELATIVES A LA REDUCTION DU TAUX DE DEPERDITION SCOLAIRE DANS LA CISCO D’AMBOVOMBE ANDROY
CHAPITRE 2 :1- IDENTIFICATION DES BESOINS EN FORMATION DES ENSEIGNANTS
2-PROPOSITION D’ ACTIVITES DE FORMATIONS SUR LES DIFFERENTES TECHNIQUES D’ANIMATION CAS DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS (EXPRESSION ORALE /LECTURE EXPRESSIVE EN CP)
CONCLUSION