La dépendance économique éxterieure

La dépendance économique extérieure ! C’est un thème qui dénote déjà d’une problématique à résoudre. C’est un thème plutôt banal pour les uns ; plutôt préoccupant pour les autres. Il concerne les relations économiques des pays riches et des pays pauvres du monde.

En matière économique, l’objectif est le développement et la croissance économique. Le développement pouvant se définir comme la transformation des structures démographiques, économiques et sociales en vue d’un mieux être, qui, généralement, accompagnent la croissance; et celle-ci à son tour comme une augmentation soutenue de la production pendant une période longue. Notons qu’au niveau national, les indicateurs de développement et de croissance sont des paramètres très importants (produit intérieur brut, produit national brut, seuil de pauvreté, taux de natalité, Indicateur de développement humain, empreinte écologique, taux de déforestation, etc.). Ils servent à mesurer le niveau de développement d’un pays et sont également établis pour un objectif de comparaison ou d’appréhension des différences entre nations. C’est d’eux que se sont donc découlés les rangs et classements mondiaux: pays du G9, pays émergents, pays en développement.

FORMES DE LA DEPENDANCE

Pour analyser un problème ou un phénomène, déterminer son mécanisme est nécessaire. Il s’agit de voir ses causes, ses caractéristiques et ses conséquences. Dans ce chapitre, nous allons voir les formes de la dépendance à travers les faits historiques et théoriques que sont l’impérialisme, le néo-colonialisme et la mondialisation.

L’impérialisme

A la fin du 19è siècle et au début du 20è siècle, le capitalisme s’est engagé dans un nouveau stade. L’impérialisme. Voyons clairement la définition et les traits caractéristiques de ce terme.

Définition

L’impérialisme est la politique d’un pays qui cherche à conserver ou à étendre sa domination sur d’autres peuples ou d’autres territoires. D’après Lénine, « l’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes .». On note alors que l’impérialisme se base sur toutes les lois économiques du capitalisme (propriété capitaliste des moyens de production, production de la plus-value que s’approprient les capitalistes, exploitation du travail salarié par le capital) et s’effectue au niveau des pays du monde mais pas dans un seul pays ou un territoire donné. Lénine a encore dit : « Nous l’avons vu, la principale base économique de l’impérialisme est le monopole. Ce monopole est capitaliste, c’est à-dire né du capitalisme; et, dans les conditions générales du capitalisme, de la production marchande, de la concurrence, il est en contradiction permanente et sans issue avec ces conditions générales. ».

Les traits caractéristiques de l’impérialisme

La concentration de la production et du capital

Vers le milieu du 19è siècle, on assistait à un essor considérable de la science et de la technique. Il y avait eu développement impétueux de la production matérielle (existence de nouveaux types de moteurs, de nouveaux procédés dans la sidérurgie, apparition de nouveaux types de transports et de télécommunications, etc.). C’était l’époque de la révolution industrielle européenne. Le capitalisme a pris un nouveau degré de développement. D’importantes mutations techniques et structurelles se produisent dans l’industrie, ce qui détermine l’importance croissante des grandes entreprises. Les conditions de la concurrence entre entreprises capitalistes se modifient au profit des gros industriels, au détriment des petits et moyens industriels qui se ruinent. Les crises économiques de surproduction sont de plus en plus fréquentes, le chômage augmente. La concurrence acharnée débouche nécessairement sur une concentration toujours plus poussée de la production : les moyens de production, la maind’œuvre, la production sont concentrés dans des proportions croissantes dans des entreprises monopoles capitalistes, par des géants de l’industrie. Les monopoles prennent des formes différentes dont les principales sont : cartel, syndicat, trust, konzern. Selon Lénine, « les étapes principales de l’histoire des monopoles peuvent se résumer comme suit : 1) Années 1860-1880 : point culminant du développement de la libre concurrence. Les monopoles ne sont que des embryons à peine perceptibles. 2) Après la crise de 1873, période de large développement des cartels; cependant ils ne sont encore que l’exception. Ils manquent encore de stabilité. Ils ont encore un caractère passager. 3) Essor de la fin du XIXè siècle et crise de 1900-1903 : les cartels deviennent une des bases de la vie économique tout entière. Le capitalisme s’est transformé en impérialisme. ».

Le capital financier et l’exportation du capital

La concentration de la production et la formation de monopoles industriels ont abouti à la création de monopoles bancaires, du capital financier, qui est le capital monopoliste industriel ayant fusionné avec le capital monopoliste banquier. Lénine a dit : « concentration de la production avec, comme conséquence, les monopoles; fusion ou interpénétration des banques et de l’industrie, voilà l’histoire de la formation du capital financier et le contenu de cette notion. ». Le capital financier est concentré par l’oligarchie financière, petit groupe privilégié de la bourgeoisie qui domine toutes les branches de l’économie et qui joue, par conséquent, un grand rôle dans la politique également.

La fusion du capital bancaire et du capital industriel a fini par créer des géants qui étaient à l’étroit dans leurs propres pays, ce qui n’a fait qu’exacerber la contradiction entre l’accroissement du capital et les possibilités de placements avantageux sur le marché intérieur. Le capital est exporté à l’étranger, essentiellement vers les pays sous-développés pour y implanter des filiales des groupements monopolistes qui font main basse sur les richesses naturelles de ces pays, exploitent leur main-d’œuvre bon marché. Une précision : « Ce qui caractérisait l’ancien capitalisme, où régnait la libre concurrence, c’était l’exportation des marchandises. Ce qui caractérise le capitalisme actuel, où règnent les monopoles, c’est l’exportation des capitaux. ».

Le partage économique et territorial du monde

L’exportation de capitaux engendre la formation de groupements monopolistes internationaux qui fonctionnent à l’échelle de régions entières ou de l’ensemble du monde capitaliste. A l’époque de l’impérialisme, le partage économique et territorial du monde a abouti à la formation d’empires coloniaux, fondés sur une exploitation forcenée, par les métropoles, des pays colonisés et dépendants. Lénine a précisé dans son ouvrage: « Ce qui caractérise notamment le capitalisme actuel, c’est la domination des groupements monopolistes constitués par les plus gros entrepreneurs. Ces monopoles sont surtout solides lorsqu’ils accaparent dans leurs seules mains toutes les sources de matières brutes, et nous avons vu avec quelle ardeur les groupements capitalistes internationaux tendent leurs efforts pour arracher à l’adversaire toute possibilité de concurrence, pour accaparer, par exemple, les gisements de fer ou de pétrole, etc. Seule la possession des colonies donne au monopole de complètes garanties de succès contre tous les aléas de la lutte avec ses rivaux, même au cas où ces derniers s’aviseraient de se défendre par une loi établissant le monopole d’Etat. Plus le capitalisme est développé, plus le manque de matières premières se fait sentir, plus la concurrence et la recherche des sources de matières premières dans le monde entier sont acharnées, et plus est brutale la lutte pour la possession des colonies. ». Le système colonial du capital monopoliste était un système gigantesque d’esclavage colonial s’étendant à une immense partie du globe. Mais dans les années 50 – 60, il y avait eu effondrement du système dû à des révolutions de libération nationale; et c’était au tour du néo-colonialisme de prendre la relève. Les méthodes d’exploitation ont changé d’apparence.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : QUELQUES POINTS DE VUE THEORIQUE DE LA DEPENDANCE
CHAP. I : FORMES DE LA DEPENDANCE
I. L’impérialisme
§1 .Définition
§2 .Les traits caractéristiques de l’impérialisme
§2.1 .La concentration de la production et du capital
§2.2 .Le capital financier et l’exportation du capital
§2.3 .Le partage économique et territorial du monde
II. Le néo-colonialisme
§3. .Définition
§4. .Les traits caractéristiques du néo-colonialisme
§2.4. .La notion de « l’aide »
§2.5. .La réorientation sectorielle des investissements étrangers
§2.6. .Autres formes de néo-colonialisme
III. La mondialisation
§1 .Définition
§2 .Historique de la mondialisation économique
§3 .Les acteurs actuels de la mondialisation
§4 .La contestation altermondialiste
CHAP. II : MANIFESTATIONS DE LA DEPENDANCE
I. Dépendance dans le commerce international
§6. Définition
§7. Les thèses mercantilistes
§8. Les analyses de l’école classique
§3.3. .La théorie des avantages absolus (A.Smith)
§3.4. .La théorie des avantages comparatifs de Ricardo
§9. L’analyse néoclassique du commerce international
§4.5. .Le théorème HOS
§4.6. .Le théorème de Rybczynski
§4.7. .Paradoxe de Leontief
§4.8. .L’approche néo-factorielle
§10. Les théories modernes du commerce international
§5.4. .L’innovation technologique et l’échange international
iii. La théorie de l’écart technologique
iv. La théorie du cycle de vie du produit
§5.5. .Echange international et économies d’échelle
§5.6. .Echange international et différentiation des produits
i. La théorie de la demande représentative de Linder
ii. La concurrence monopolistique et la demande de variété : le modèle de Krugman
iii. La recherche de la variété idéale et l’échange international : le modèle de Lancaster
II. Dépendance en matière de financement extérieur
§1 .Les théories économiques expliquant le sous-développement du Tiers-monde
§1.4. .Le sous-développement comme retard : les théories libérales
i. Analyse de W.Rostow
ii. Analyse basée sur le commerce international
§1.5. .Les structures des PED comme obstacles à leur développement
i. Le dualisme
ii. L’analyse structuraliste
§1.6. .Le sous-développement comme conséquence de l’impérialisme: les analyses néomarxistes
i. L’école de la dépendance
ii. L’échange inégal
§2 .Le programme d’ajustement structurel (PAS) et l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE)
§2.3. .Le programme d’ajustement structurel (PAS)
i. Les types de mesures pouvant avoir une incidence structurelle
ii. Les négociations dans le PAS
§2.4. .L’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE)
III. Dépendance industrielle
§6. Définition de l’investissement direct étranger (IDE)
§7. Les différents types d’IDE
§8. Les différentes stratégies d’IDE
§3.4. .La stratégie d’accès aux ressources naturelles
§3.5. .La stratégie d’accès au marché ou stratégie horizontale
§3.6. .La stratégie de minimisation des coûts ou stratégie verticale
§9. Le modèle théorique de proximité-concentration
§4.5. .Les hypothèses du modèle
§4.6. .Les stratégies d’internationalisation du monopole
§4.7. .Les fonctions de profit selon les trois cas d’internationalisation
§4.8. .Interprétations des résultats du modèle
§10. Les idées de Seven, Lim, Mc Millan, Markusen, Le-Yin Zhang, Chan et Masson sur les déterminants des IDE
PARTIE II : LA DEPENDANCE ECONOMIQUE : Cas de Madagascar
CHAP. I : AMPLEUR DE LA DEPENDANCE ECONOMIQUE MALGACHE DANS LES ANNEES 2000
I. Madagascar face au commerce international
§4. L’état des importations
§5. L’état des exportations
§6. Analyse
II. Madagascar en tant que débiteur
§4. Le PAS et de l’IPPTE
§5. Evolution de la dette malgache
§6. Analyse
III. Madagascar face aux IDE
§4. .Flux des IDE
§5. Stocks des IDE
§6. Analyse
CHAP.II : LES MESURES ECONOMIQUES EXISTANTES FACE A L’AMPLEUR DE LA DEPENDANCE A MADAGASCAR
I. Les possibilités malgaches dans le commerce avec l’extérieur
§1 .Le protectionnisme
§1.1 .Les barrières tarifaires
§1.2 .Les barrières non tarifaires
§1.3 .Le protectionnisme monétaire (ou dumping monétaire)
§2 .Réformes autour des produits primaires malgaches
§3 .L’industrialisation par substitution d’importation (ISI)
II. Les possibilités malgaches face aux problèmes financiers
§4. La bonne gouvernance
§5. La politique d’austérité
§6. Le schéma M,S,E-T-R
III. Les possibilités malgaches face aux problèmes d’IDE
§1 .La protection des intérêts du pays
§2 .L’incitation des investisseurs étrangers
CONCLUSION

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