La déforestation : autre facteur déterminant des problèmes environnementaux

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Révolution industrielle et développement

La révolution industrielle a entraîné des ruptures profondes dans les structures économiques et sociales des sociétés, mais aussi dans les conditions de travail et de vie. En effet, pour mieux développer ce trait particulier, force et de faire quelques analyses sur les apports sociaux et économiques de la révolution industrielle.

Apports sociaux de la révolution industrielle

La révolution industrielle a soutenu, d’une part, un changement social particulier tel que l’apparition de deux classes sociales : la bourgeoisie et le prolétariat. C’est même une des premiers apports de la révolution industrielle du point de vue social. Engels confirmait même que « La révolution industrielle a donné naissanceà une classe de puissants industriels capitalistes, mais aussi à une classe ouvrière plus nombreuse. Cette classe grandit en nombre au fur et à mesure que la révolution industrielle mettait la main sur de nouvelles tranches révolution entraîne la perte de la stabilité sociale, de part la mobilité sociale rendue possible, mais également la précarisation car il est possiblede perdre son emploi. Mais bien vite, l’opposition entre entrepreneurs/employeurs et ouvriers s’installe et la mobilité sociale décroît. Ce phénomène, aperçu comme opposition entr les deux classes, est soutenu par l’apport de Karl Marx selon lequel l’apparition des deux classes distinctes marque l’essor du capitalisme et que la crise de ce dernier est inéluctable à travers l’affrontement des deux classes (Marx Karl, 1850). En outre, cette situation mais en évidence la différence de l’ économie d’avant révolution industrielle par rapport à l’économie d’après révolution industrielle.

La révolution industrielle a engendré, d’autre part, l’exode rural qui est sans doute un changement social majeur marquant cette révolution. En fait, jusqu’au XIXème siècle, la population dans l’ensemble du monde était majoritairement rurale et la révolution industrielle coïncide avec une augmentation sans précédent de lapopulation. D’un côté, l’augmentation de la population sous-entend un accroissement du nombre de bouche à nourrir, ce qui implique en général l’augmentation de la productionagricole. En effet, cela a mis fin à l’autosubsistance en agriculture mais aussi la surface de la terre à cultiver sur l’ensemble des continents augmente.

La déforestation : autre facteur déterminant des problèmes environnementaux

Il est largement admis que le réchauffement climatique – un des grands problèmes environnementaux – est provoqué par la combustion d’énergies fossiles. Outre, la réalité montre que 25% à 30 % des GES relâchés chaque année dans l’atmosphère – 1,6 milliard de tonnes – sont causés par la déforestation (FAO, 2006). Ce qui nous amène à montrer d’une manière claire et nette la réalité de la déforestation mondiale.

Historique et aperçu général des réalités

Le bois fut l’un des premiers matériaux utilisés par l’homme. Avec le temps, la spécialisation dans son utilisation selon la qualité des essences 17 apparait. Les approvisionnements ont été multipliés et élargisl’échelleà planétaire suivant la recherche de la qualité des essences adéquates pour satisfaire al demande. Ainsi, Les bois tropicaux (Acajou, Ebène, …) ont d’abord été recherché par l’ébénisterie puis des bois à vocation industrielle (Angélique, Méranti, Okoumé, Azobé, uari,Ta …) ont relayé les premiers dans les flux d’échange. En effet, Le marché des bois tropicaux n’a fait que croître depuis leur découverte et le commerce du bois s’est ainsi complexifié selon des circuits d’exportation et de distribution spécialisés dans lesquels intervienune multitude d’acteurs entre la forêt et le consommateur de produits finis (Fleury Marie-Franço ise, 2000).

Particulièrement, ce qui est très inquiétant est ladisparition de plus en plus rapide des forêts tropicales et selon même Simon Pomel et Jean-Noël Salomon en 1998 : « la déforestation se poursuit à vive allure dans les pays tropicaux et en estime qu’au rythme actuelle, la moitié des forêts tropicales aura disparu en l’an 2000. » (Dufumier Marc, Pomel Simon et Salomon Jean-Noël, 2000). La FAO, de son c ôté, estime même que 13,7 millions d’hectares des forêts tropicales disparaissent chaque année (Smouts Marie-Claude, 2000). De ce fait, dans ce qui va suivre, nous mettrons un peu plus d’accent sur la réalité des richesses forestières tropicales.

Les causes de la déforestation

Du point de vue géographique, l’Amérique latine détient 56 % du potentiel forestier tropical mondial, l’Asie 25 % et l’Afrique 19 % (Fl eury Marie-Françoise, 1999). Par ailleurs, au fur et à mesure que le temps passe, ces chiffres déclinent du fait des activités humaines. Selon même le communiqué de presse de la FAO en novembre 2005 : « La déforestation se poursuit à un rythme alarmant et chaque année, la déforestation fait disparaître quelque 13 millions d’hectares de forêts dans le monde ». Ainsi, dans cette sous-partie, nous allons mettre en évidence les causes déterminantes de la déforestation tout an mettant l’accent aux questions environnementales.

L’exploitation des forêts tropicales

L’exploitation forestière est la principale cause de déboisement dans le monde et les ravages qu’elle produit sont énormes. Historiquement, les forêts tropicales humides sont exploitées depuis des siècles. D’abord pour les bois précieux puis de plus en plus pour les bois d’œuvre. Outre, le boom dans le commerce des b ois tropicaux se produit après la deuxième guerre mondiale mais les essences exploitables s’y présentent différemment. Ainsi, En Afrique, l’éventail est large mais la dispersiondes individus est grande ; en Asie, l’éventail est plus resserré mais la forêt est d’une grande homogénéité, tandis qu’en Amérique Latine, la variété est assez semblable à celle de l’Asie maisla forêt est beaucoup plus hétérogène (Fleury Marie-Françoise, 2000).

Par ailleurs, il faut distinguer que la demande de bois est à la fois extérieure et intérieure aux pays exploitants. Alors, d’une part, par rapport à la demande extérieure – évidement au niveau du marché international – l’Afrique ne représente que 7 % des exportations des bois tropicaux, alors que l’Asie en détient 76 %. Quant à l’Amérique latine, malgré son immense réserve, elle ne représente que17 % du marché, dont 6 ou 7 % reviennent au Brésil. Ce pays exporte 46 % des boisen provenance d’Amazonie, dont 80 % sont originaires du seul Etat du Pará, situé dansalrégion Nord. Particulièrement pour le cas du Brésil, le potentiel forestier, il participe faiblement au marché international des bois tropicaux par rapport aux bois asiatiques du fait de la très forte hétérogénéité de la forêt amazonienne qui ne permet pas d’obtenir des rendements élevés mais aussi du fait de la déficience des infrastructures de transports. (Fleury Marie-Françoise, 1999)
Outre, le commerce mondial du bois tropical est soumis à des contraintes : d’une part, 80% des bois proviennent d’Asie du fait de l’homogénéité de sa forêt ; d’autre part, 15% des bois seulement proviennent d’Afrique du fait des difficultés d’extraction des essences dispersées, et ce malgré la richesse variétale et,dernièrement, 5% des bois proviennent d’Amérique Latine dont la forêt hétérogène rend ficiledif l’exploitation qui n’a démarré que récemment (Fleury Marie-Françoise, 2000). D’autre part, la demande intérieure de ces pays exploitant – autrement, les besoins croissants des populations locales – représente aussi un trait distinctif de l’exploitation. Ainsi, sur le total des bois prélevés, 85% fournissent le bois de chauffage et le charbon de bois, 10% sont utilisés localement comme bois d’œuvre et 5% sont donc exportés, ces étonnants chiffres seraientle résultat de la croissance démographique et de la pauvreté (Fleury Marie-Françoise, 2000). L’Organisation des Nations Unies (ONU) ajoute même que « la population d’Asie du Sud devrait atteindre 1,5 milliard, l’Afrique 650 à 900 millions, l’Amérique Latine 540 millions d’iciune quinzaine d’années ». Outre, cette croissance va encore s’étaler au cours du temps, ce qui implique que les forêts sont menacées et plus la population est dense et pauvre, plus il lui faut abattre et brûler du bois assurer la nourriture et la survie.

Particulièrement, pour le cas du Brésil, le marchéintérieur et formé de deux marchés que se partagent 95% des exploitants et ce marché absorbe 80% de la production des bois amazoniens : D’une part, il y a le marché national brésilien qui est et sera de plus en plus demandeur de bois amazoniens vu que les sources traditionnelles d’approvisionnement venant des Etats du Sud stagnent et que la demande augmente avec le développement démographique, économique et urbain du Brésil ; d’autre part, il y a le marché local qui écoule toutes les productions de second choix qui ne peuvent trouver place sur le marché international et le marché national brésilien. Ce econds marché permet de fournir aux populations amazoniennes du bois de construction à bas prix et dont la qualité moyenne répond à leur niveau d’exigence (Fleury Marie-Franç oise, 1999). Il est remarqué, en effet, que l’immensité du marché intérieur du Brésil expliqueici sa faible part sur le marché international18.
Par ailleurs, en parlant d’exploitation forestière, la surexploitation ou l’exploitation illégale du bois en est aussi une cause de la déforestation que l’on ne peut pas ignorer . Malgré les règles encadrant l’exploitation des forêts dansla plupart des pays, la surexploitation, surtout dans les pays d’Afrique, n’a pas pu être évitée. En effet, Madagascar a perdu plus des 4/5èmes de sa surface forestière depuis un siècle,notamment à cause de la surexploitation et du commerce illégal du bois de rose et du bois d’ébène19.

Extension des terres agricoles

Les pratiques agricoles sont en partie responsables de la déforestation. Plus précisément, l’agriculture sur brûlis, pratiquée par des millions de paysans répartis sur tous les continents, est souvent accusée d’être à l’origine de déboisements massifs et de représenter une menace grave pour l’équilibre écologique mondial.
Ainsi, les agriculteurs défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres et les cendres libérées par lebrûlis fournissent une quantité importante d’éléments minéraux (phosphore, potassium…) quieronts incorporés au sol par les premières pluies. Mais, dès la deuxième année, ces élémentsntoen partie disparu par suite du lessivage et de la consommation des plantes. L’épuisement dessols en éléments minéraux confirme donc la nécessité absolue de changer de parcelle dès la troisième année (Cochet Hubert, 1993). Ce fait accélère de plus en plus l’activitésur brûlis. De plus, selon Marie-Françoise Fleury en 2000 : « les surfaces déforestées sont, ourp 60%, des brûlis agricoles incontrôlés, pratiqués par des paysans indigènes ou migrants, 30% résulte de grands projets industriels ou agricoles et 10% d’une exploitation (irrationnelle) de la forêt ».

Outre, les petits agriculteurs et l’agriculture itinérante sont les principaux responsables du déboisement et jusque dans les années quatre-vingt, les trois quarts de la déforestation en Amazonie étaient dus à l’expansion des terres de pâ turage (Smouts Marie-Claude, 2000). Des experts de la Banque Mondiale (BM) reprendront même, en 1998, le diagnostic qu’ils formulaient en 1985 : « Dans la forêt tropicale fermée, l’agriculture itinérante représente environ 70% des déboisements en Afrique, 50% en Asie et 35% en Amérique tropicale » (Smouts Marie-Claude, 2000).
Pour illustrer cette analyse, le tableau 5 dans l’annexe nous montrera les surfaces (hectares) consacrées aux usages agricoles autour de São Gabriel au Brésil entre 1988 et 2004, selon les classifications d’images de satellite, pour voir la vitesse de la déforestation par le développement de l’agriculture sur brûlis.

Toutefois, concernant la déforestation même, l’urbanisation a une liaison forte avec l’agriculture puisque celle-ci, paraît-il, est un a utre facteur de la déforestation. Pas encore longtemps, l’équipe de chercheurs autour deRuth DeFries20, de l’université new-yorkaise de Columbia, apporte une synthèse selon laquelle l’urbanisation est la principale responsable de la déforestation en provoquant une élévation du niveau de vie marquée par une consommation accrue de produits agricoles. Les scientifiques ont comparé des indicateurs économiques et démographiques de 41 pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie avec des données satellitaires sur la déforestation recueillies entre 2000 et 2005, ils ont constaté que le recul des forêts est le plus prononcé là où l’urbanisation progresse vite et où le commerce des produits agricoles par habitant est élevé (Nouvel observateur, 2010).
Plus explicitement, selon leurs recherches, la croissance démographique est plus vite dans la ville plutôt que dans la campagne et cela s ignifie une augmentation de la consommation. En effet, la demande internationale en produits agricoles augmentera, ce qui va pousser la demande d’utilisation des paysages ruraux pour la production agricole commerciale. Par conséquent, les surfaces agricolesvont augmenter et cela va empiéter sur la forêt (Macqueron Grégoire, 2010).

L’exploitation minière

Par rapport aux facteurs de la déforestation citésprécédemment, l’exploitation minière en fait parties. Celle-ci concerne l’extraction des métaux et des minéraux précieux tout comme le pétrole ou le gaz et cela nécessite des infrastructures importantes telles que les bâtiments, les sites de forage, les pipelines et un réseau routier et ferré développé. En effet, leur implantation entraîne évidemment le déboisage des zones considérées et donc représentent une cause non négligeable de la déforestation. Outre, de telles activités, souvent très peu contrôlées, donnent lieu à des pollutions. (Campion Pierre-Yves, Chalon Benjamin, Chhor Monika, Conte Cécile, Coulongeat François, 2005)

Pour illustration, tel est le cas de Chevron Texaco, la deuxième compagnie d’énergie mondiale, en procès le 21 octobre 2003 dont l’une des accusations est la dévastation des forêts tropicales de l’Amazonie où un millions d’hectares déboisés pour 480 kilomètres de routes permettant la colonisation de la forêt par d’autresindustries extractives.

Les conséquences environnementales de la déforestation

Suite aux analyses développées précédemment, la déforestation est très préjudiciable à l’environnement – écosystème mais surtout le climat. Outre, pour une bonne compréhension de la portée des conséquences liées à la déforestation, force est de rappeler tout d’abord l’importance de la forêt. En effet, elle permet deprotéger les sols, d’améliorer la qualité de l’air et de l’eau, et constitue bien sûr un refuge pour la faune et la flore. Mais aussi et surtout, les forêts ont la capacité de séquestrer le CO– un des GES responsables du réchauffement climatique – existant dans l’atmosphère. Par ailleurs, la forêt amazonienne de part sa taille – environ 5,5 millions km2 – nous est donc plus indispensable.

Conséquence géologique : l’érosion du sol

Une des rôles de la forêt est la protection du sol contre l’érosion causée par le vent et l’eau. Généralement, la végétation de part la densité de son feuillage constitue une résistance à l’air et, en effet, elle permet de réduire la vitesse du vent jusqu’à 50%. Par ailleurs, elle protège aussi le sol des précipitations (Campion Pierre-Yves et al, 2005). Ainsi, dès que le sol est nu il devient très sensible à l’eau et le vent du fait de l’intempérie. Voilà pourquoi l’impact des gouttes d’eau et la force du vent provoquent eaux de ruissellement. Or, il est démontré que les sols boisés absorbent et filtrent 10 fois plus d’eau que les pâturages (Cyrill Schwager). En conséquence, l’eau de pluie ruisselle de plus en plus vite sur le sol, l’érode et le rend de moins en moins fertile. Outre, les nappes phréatiques se remplissent plus lentement et le risque d’inondation est plus élevé.
Pour illustrer le cas, le Costa Rica perd environ 860 millions de tonnes d’importante couche arable chaque année du fait du déboisement, tandis que la Grande Ile Rouge, Madagascar, perd tant de sol avec l’érosion (400 tonnes/ha/an) que ses rivières coulent rouge sang, tâchant l’Océan Indien qui l’entoure. Les Astronautes ont trouvé qu’on dirait que Madagascar se vide de son sang, une bonne description pour un pays ayant une importante dégradation environnementale et une économie agricole de plus en plus déclinante qui dépend de ses sols. Aussi, une étude menée en Côte d’Ivoire démontra que les zones pentues perdaient 0,03 tonnes de sol par an et par hectare; les pentes cultivées perdent 90 tonnes par an et par hectare, tandis que les pentes nues perdent 138 tonnes par hectare.21

Conséquence sur la biodiversité

Une recherche fait sortir que les forêts contiennent la moitié de la biodiversité terrestre mondiale et les forêts tropicales abriten probablement plu des quatre cinquièmes des représentants de nombreux groupes de plantes et d’animaux (CIFOR/Gouvernement indonésien/UNESCO, 1999). En effet, la forêt est lemilieu terrestre qui abrite et nourrit le plus d’êtres vivants et il est évident, de ce fait,que la déforestation cause la destruction d’habitats de milliers d’espèces animales et végétales, souvent condamnées à disparaître puisqu’ils sont incapables de s’adapter à de nouvea ux espaces.
D’une part, les espèces végétales disparaissent dufait de la déforestation car nombreuses, surtout dans les forêts tropicales, sont ombrophiles et sont donc dépendantes des grands arbres. En effet, elles disparaissent très rapidement puisqu’elles sont soumises à l’attaque du soleil et des pluies. De plus, la déforestation provoque la perte de nombreuses espèces de plantes encore inconnues et qui pourraient certainement servir à la recherche médicale . En particulier, selon Nick Zagorski, dans son rapport daté de novembre 2004 : les forêts tropicales abritent énormément d’espèces animales et végétales aux propriétés chimiques qui sont utiles pour la médecine (CampionPierre-Yves et al, 2005).

D’autre part, les espèces animales par rapport aux espèces végétales ne disparaissent pas forcément lors du déboisement. Elles peuvent chercher tout de même à s’adapter à de nouveaux espaces lorsque leur habitat naturel est détruit. Cela conduit souvent à la séparation des individus d’une même espèce qui, par conséquent, ne peuvent plus s’auto-perpétuer et maintenir une biodiversité biologique. (Campion Pierre-Yves et al, 2005)
Pour illustrer, la BM affirme dans son rapport, en 1992, que le taux d’extinction des espèces est très largement supérieur de 50 à 1000 oisf à ce que serait un taux naturel en l’absence de toute influence humaine. Or, si nous ne parlons que de déforestation mondiale, ce sont entre 12 et 17 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, soit 1% de la planète, malgré les richesses en biodiversité qu’elles renferment. (Latouche Serge, 1994).

Conséquence climatique

La question climatique est entre autre le cœur du s ujet actuel des problèmes environnementaux et pour ce qui est de la cause, la déforestation ne peut pas s’en passer. Généralement, le changement climatique, entendu souvent par l’appellation « réchauffement climatique », est dû par les émissions de GES au dessus de la normale23. Or, les forêts, de par leur rôle, représentent une grande capacité de captation et séquestration de dioxyde de carbone (CO2)24 qui est un gaz à effet de serre notoire. De ce fai t, la déforestation libère de grandes quantités de CO, ce qui augmenterait la quantité de GES dans l’atmosphère et, en effet, cela engendre le réchauffement climatique.

En quelques chiffres, selon la FAO, en moyenne 6,4 millions d’hectares de forêts disparaît chaque année entre 2000 et 2005 par rapport à 4,1 millions entre 1990 et 2000. Or, un hectare d’arbre peut absorber 6 tonnes de CO 2 en un an (Urgence Amazonie, 2011). Ce qui fait que, si on tient compte des chiffres précédemment, entre 2000 et 2005 seulement à peu près 192 millions de tonnes de CO2 sont libéré renforçant les GES dans l’atmosphère.Voilà pourquoi la déforestation est un important facteur de réchauffement climatique. Outre, pour illustrer, la forêt amazonienne, qui s’étend sur 5millions de km2, a déjà perdu 18% de sa surface, soit deux fois la France, depuis 1970 (Urgence Amazonie, 2011) et selon même le World Wide Fund For Nature (WWF), la moitié de la forêt amazonienne aura disparu d’ici 2030 si rien n’est fait.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : ECONOMIE ET ENVIRONNEMENT : DES REALITES ECONOMIQUES AUX GRANDES DISCUSSIONS SUR LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX
SECTION 1 – La Révolution Industrielle : cause majeure du problème lié à l’environnement
A. Réalité générale de la révolution industrielle
1. De la première révolution industrielle
2. De la deuxième révolution industrielle
B. Révolution industrielle et développement
1. Apports sociaux de la révolution industrielle
2. Apports économiques de la révolution industrielle
C. Révolution industrielle et les conséquences environnementales
SECTION 2 – La déforestation : autre facteur déterminant des problèmes environnementaux
A. Historique et aperçu général des réalités
B. Les causes de la déforestation
1. L’exploitation des forêts tropicales
2. Extension des terres agricoles
3. L’exploitation minière
C. Les conséquences environnementales de la déforestation
1. Conséquence géologique : l’érosion du sol
2. Conséquence sur la biodiversité
3. Conséquence climatique
SECTION 3 – Une prise de conscience : les grandes discussions sur les problèmes environnementaux
A. Rapport Meadows
B. Rapport Bruntland
PARTIE 2 : MARCHE DU CARBONE : TENDANCE ET FAISABILITE A MADAGASCAR
SECTION 1 – Genèse du « marché du carbone » : le protocole de Kyoto
A. Origine et généralité
B. Les objectifs et les mécanismes de réduction
1. Les objectifs de réduction
2. Les mécanismes de réduction de GES
2.1. Les permis d’émission négociables (PEN) : un marché international de
droits d’émissions
2.2. Le mécanisme d’application conjointe ou la Mise en Œuvre Conjointe (MOC)
2.3. Le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP)
SECTION 2 – Mise en œuvre des mécanismes de réduction
A. Mise en œuvre jusqu’en 2007
1. Mise en œuvre prè-2005
1.1.Les transactions à base de projets
a) En quelques chiffres
b) Les acheteurs
c) Les vendeurs
d) Les projets proprement dits
1.2.Les marchés de permis d’émissions de GES
2. Mise en œuvre 2005-2007 : La dynamique européenne à travers le Système Communautaire d’Echange de Quotas d’Emission (SCEQE)
B. Synthèse de la première période d’engagement : 2008-2012
1. La demande de quotas d’émission
2. L’offre de quotas d’émission
SECTION 3 – Etude de faisabilité du marché du carbone à Madagascar
A. Généralité sur le Mécanisme pour un Développement Propre
1. Intérêts du Mécanisme pour un Développement Propre
2. L’ « additionnalité » : principal critère des projets MDP
3. Les secteurs concernés par le MDP
3.1. Secteur de traitement de déchet
3.2. Secteur industriel
3.3. Secteur énergétique
3.4.Secteur résidentiel et tertiaire
3.5. Secteur transport
3.6. Secteur agricole
3.7. Secteur forestier
B. Reducing Emissions from Deforestation and forest Degradation (REDD) : en liaison avec les marchés du carbone
C. Faisabilité du marché du carbone à Madagascar
1. Initiative à travers le secteur forestier
2. Mise en œuvre des es énergies renouvelables
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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