La définition de l’entrepreneuriat

La définition de l’entrepreneuriat

L’entrepreneuriat est « un processus de recherche, de poursuite, et d’exploitation d’opportunités, effectuées par un entrepreneur ou une équipe entrepreneuriat qui, dans le cadre d’ une création, d’une reprise ou d’ un développement d’activités, développent une organisation mettant en oeuvre une vision stratégique et contribuant à créer de [a valeur» (Messeghem et Sam mut, 20 [ 1). Cette définition rejoint celle du GEM, qui considère [‘entrepreneuriat comme « toute tentative d’une nouvel[e affaire ou de la création d’une nouvelle entreprise, tel que l’auto emploi, ou l’expansion d’ une entreprise existante, par un individu, un groupe d’individus ou une entreprise existante ». Aussi voit-on émerger quatre types d’activités à savoir : la petite entreprise, les entreprises à forte croissance, l’entrepreneuriat et l’entrepreneuriat social.

Elle prend en compte toutes les activités humaines produisant de la valeur ajoutée et contribuant à la croissance économique. Dans la même veine, l’OCDE (2011) définit l’entrepreneuriat comme « le phénomène associé à l’activité entrepreneuriale, action humaine consistant à entreprendre pour générer de la valeur en créant ou en développant des activités économiques grâce à l’ identification et à l’ex ploitation de nouveaux produits, processus ou marchés. » Pour Fayolle (2005) l’entrepreneuriat est une « initiative portée par un individu (ou plusieurs individus s’associant pour l’occas ion) construisant ou saisissant une opportunité d’affaires (du moins ce qui est apprécié ou évalué comme tel) dont le profit n’est pas forcément d’ordre pécuniaire, par l’ impulsion d’une organisation pouvant faire naître une ou plusieurs entités, et créant de la valeur nouvelle (plus forte dans le cas d’une innovation) pour des parties prenantes auxquelles le projet s’adresse ». Il est souvent considéré comme apporteur de la richesse et d’emploi pour la nation et globalement de la valeur pour l’économie (Fayolle, 2005).

Ainsi, ressort-il comme un phénomène indispensable pour le dynamisme et le développement économique. Selon Scott et Venkataraman (2000), l’entrepreneuriat se résurrie aux moyens et à la façon d’évaluer et d’exploiter des opportunités d’affaires. Sharma et Chrisman (1999) le considère comme étant des individus ou groupes d’ individus travaillant de manière indépendante ou au sein d’une organisation créant une nouvelle organisation ou innovant dans une organisation existante. Par contre, l’entrepreneuriat pourrait aussi être présenté comme relevant du comportement menant à la création d’une nouvelle organisation dont l’efficacité dépend des aspirations du promoteur (Hermans et al., 2013; Hessels et al., 2008). De ce qui précède, il s’avère que l’entrepreneuriat est relié à la notion économique de production dans le cadre de la présentation de la théorie de l’entreprise (Demsetz, 1988). Ce qui le distingue de la notion économique de production, c’est le rôle central de l’entrepreneur et particulièrement sa motivation à la création de valeurs et ses aspirations. Dans le cadre de ce travail de recherche, l’entrepreneuriat est retenu comme étant un phénomène qui aboutit à la création d’une entreprise (Fayolle, 2004, 2005; Omrane, Fayolle et Zeribi-Benslimane, 20 Il), laquelle entreprise crée des emplois, met de nouveaux produits sur le marché et développe de nouveaux modèles d’organisation en apportant de la valeur à l’économie et contribuant ainsi à sa croissance. Contribution qui est encore plus importante et plus considérable lorsque l’entrepreneur recherche la performance de son entreprise (Ajzen, 1988, 1991), laquelle dépend des aspirations de l’entrepreneur (Hessels et al., 2008). Nous abordons dans la sous-section suivante la notion d’aspiration, pour une meilleure compréhension du concept d’aspiration entrepreneuriale.

La notion d’aspiration

Le dictionnaire de langue française Robert (1993) définit l’aspiration comme étant « le fait de porter ses désirs vers un idéal, un objet ou un objectif». Tl souligne le fait qu’aspirer à un titre ou à quelque chose revient à avoir une ambition. Ambition qui est définie comme étant « le fait d’avoir un désir ardent d’obtenir quelque chose ou d’atteindre un objectif». On retient dans le cadre de cette étude qu’un entrepreneur qui aspire à un idéal est un individu qui a le désir ardent d’atteindre un but. Cela rejoint l’intention qui est le fait de se proposer un but à atteindre (Ajzen, 1991) avec une performance souhaitée. Il faut croire que l’aspiration de l’entrepreneur s’apparente en fait à la performance souhaitée de son intention de créer une entreprise, telle que proposée par Ajzen (1991). Dans ce sens, l’entrepreneur fournira plus ou moins d’efforts selon ses objectifs de performance. Des définitions de l ‘entrepreneuriat et de l’aspiration présentées plus haut, nous retenons dans le cadre de cette étude que l’aspiration entrepreneuriale est le désir ardent de l’entrepreneur de fixer ou de donner une orientation à ses activités afin d’atteindre la performance souhaitée pour son entreprise. Il s’agit ici des ambitions que l’entrepreneur souhaite atteindre. Ambitions qui peuvent aller des plus modestes aux plus performantes. Dans ce dernier cas, nous parlerons d’aspirations entrepreneuriales de haute performance.

La définition de l’aspiration entrepreneuriale de haute performance « En l’état actuel de la connaissance, la croissance économique et sur le plus long terme le développement économique s’explique par les gains de productivité provoqués par l’accumulation de capital physique, humain et technique, par les conditions climatiques qui, selon qu’elles sont tempérées ou tropicales, favorisent ou nuisent à l’activité et à la bonne santé des travailleurs et par la qualité des institutions » (Facchini, 2007). Ce qui n’explique pas la différence entre les niveaux de croissance économique entre les pays. En effet, l’auteur souligne que les facteurs environnementaux et les institutions ne sont que des préalables à la croissance de la productivité et que ces différences observées dans les niveaux de croissance d’un pays à un autre peuvent s’expliquer essentiellement par l’action humaine. Cela sous-entend que la qualité de la croissance économique dépend de la motivation, des aspirations et de l’activité des individus. Ainsi, plus l’action humaine sera performante, meilleure sera sa contribution à la croissance économique. L’intention étant le moteur de l’action (Ajzen, 1981), une aspiration entrepreneuriale performante conduira à une entreprise de haute performance et plus grande sera la contribution de l’entrepreneur à la croissance économique. Cette performance est essentiellement déterminée, dans le cas des immigrants, par leur capital entrepreneurial et par la stratégie adoptée (A. Ndofor, et Priem, 20 II). Dans une étude menée auprès de 103 projets appartenant à des immigrants de première et de deuxièmes générations aux États-Unis, ces auteurs montrent que le choix de l’adoption d’une stratégie par les immigrants est essentiellement influencé par leur degré d’identification sociale avec leur communauté ethnique et par leur capital économique.

Cela met en évidence le rôle et l’ importance des réseaux et des liens dans l’entrepreneuriat de haute performance. Pour Sequeria et Rasheed (2006), dans une enclave ethnique, des liens fOl1s sont indispensables à l’ immigrant pour la réussite du démarrage de son entreprise, mais peuvent limiter le développement de l’entreprise à l’extérieur de cette enclave. Un entrepreneur immigrant qui aspire donc à une croissance en dehors de son enclave ethnique doit prendre en compte l’ importance des liens faible, en élargissant son réseau professionnel. Le niveau du capital humain, social, et économique est ainsi déterminant pour la performance entrepreneuriale des immigrants. Ce qui rejoint Zelekha (2013) qui montre effectivement que dans un contexte d’intégration difficile pour les immigrants, ceux-ci se tournent pour la plupart vers l’entrepreneuriat. Mais, il précise qu’également face à un environnement ou à un marché existent hautement concurrentiel et peu favorable, les immigrants à la recherche d’avantage concurrentiel sont obligés de créer un nouvel environnement économique, à travers la création d’initiative économique unique. L’unicité de ces initiatives proviennent de la prise en compte du facteur sociale et ethnique dans l’activité économique, à travers des partenariats entrepreneuriaux entre immigrants ou les activités d’exportation avec leur pays d’o rigine. L’auteur suggère au bout de son étude que l’immigrant part son activité entrepreneuriale à un effet positif et significatif sur la croissance économique de son pays d’accueil. Peroni, RiiIIo, et Sarracino (2016) soulève toutefois, qu’il existe un plus grand potentiel entrepreneurial chez les immigrants de première génération et par1iculièrement chez les personnes instruites. Ce qui suggère un lien entre entrepreneurs immigrants, compétences et le démarrage d’entreprises dans les secteurs à forte intensité de connaissance. Ainsi, cette catégorie d’entrepreneurs immigrants contribue dans une forte propor1ion à la croissance économique de son pays d’accueil grâce à l’ innovation (Peroni et al., 2016).

Dans la mesure ou cette contribution à la croissance économique sera importante, Masurel, Nijkamp, Tastan, et Vindigni (2002) ont tenté à travers une étude qualitative menée auprès de 39 immigrants de trois groupes ethniques différents (Truc, Indiens/Pakistanais et Marocains) des Pays bas, de comprendre les motivations et les conditions de la performance des entreprises détenues par des immigrants. Cette étude montre essentiellement que la performance ou le succès des entrepreneurs ethnique est essentiellement déterminé par les compétences linguistiques, les connaissances commerciales, la connaissance du marché, les contacts du réseau, l’accès au capital risque, les compétences en TIC, etc. Par contre, les auteurs conclurent qu’il existe une variation significativeentre entre ces facteurs de réussite de l’entrepreneuriat ethnique (Masurel et al, 2002) et mettent l’accent sur les difficultés de mise en place de stratégies de diversification par ces entreprises, pour leur accès à des marchés matures.

Aussi, précisent-ils que les entrepreneurs ethniques ne sont pas un groupe homogène, parce qu’il s’agit de personnes différentes par rapport à leur langue, leur pays d’origine, leur milieu culturel et leur contexte socio-économique, et donc la performance entrepreneuriale de l’immigrant dépend de son contexte particulier. Ainsi, l’aspiration à la haute performance de l’entrepreneur immigrant est fonction des facteurs favorables liés à son niveau d’encrage dans sa communauté culturelle et de ses caractéristiques personnelles. Selon Hermans et al. (2013) un entrepreneur qui aspire à la performance de ses activités est un individu déterminé à créer son entreprise, mais également à réussir à atteindre des performances qu’il fixe au-delà de la simple survie de l’activité. Il s’agit donc d’un individu qui met tout en oeuvre dans un premier temps pour mettre en place sa structure, mais qui ne se contentera pas de maintenir cette dernière sur le marché, qui ira au-delà. Pour atteindre son objectif, l’entrepreneur s’engage et oriente son entreprise dans la plupart des cas dans une recherche de croissance. Il s’agit d’un individu dont le comportement répond à une logique de maximisation des revenus contrairement à un entrepreneur qui recherche la pérennité et la stabilité de ses activités, en se contentant d’un niveau de revenu satisfaisant.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

REMERCIEMENTS
DÉDICACE
INTRODUCTION
1. LA FORMULATION DE LA PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE
1.1. LA PROBLÉMATIQUE MANAGÉRIALE
1.2 . LA PROBLÉMATIQUE SCIENTIFIQUE
1.3. L’OBJECTIF DE LA RECHERCHE
l.4. LES INTÉRÊTS DE LA RECHERCHE
2. LA REVUE DE LA LITTÉRATURE
2.1. LES ASPIRATIONS ENTREPRENEURIALES DE HAUTE PERFORMANCE
2.1.1. La définition de L’elltrepreneuriat
2.1.2. La notion d’aspiration
2.1.3. La définition de L’aspiration entrepreneuriale de haute performance
2. J.3. J. L ‘aspiration à l ‘innovation
2. 1. 3.2. L ‘aspiration à laforte exportation
2. 1.3.3. L ‘aspiration à la forte croissance
2.1.4. Les déterminants des aspirations entrepreneuriales performantes
2. J.4. 1. Le statut d’immigrant
2.1.4.2. Les motivations
2. 1.4.3. Les autres facteurs personnels et environnementaux
2.2. LE MODÈLE CONCEPTU EL ET LES HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
3. LA MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3. 1. LA STRATÉGIE DE RECHERCHE
3.2. LA POPULATION VISÉE
3.3. LA SOURCE DES DONNÉES
3.4. LA DESCRIPTION DES VARIABLES
3.4.1. Les variables dépendantes
3.4.1.1. Aspiration à l ‘innovation
3.4.1. 2. Aspiration à la forte exportation
3.4.1.3. Aspiration à laforte croissance
3.4.2. Les variables explicatives
3.4.3. L’analyse descriptive des variables
3.5. LA MÉTHODE D’ESTIMATION
4. LA PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
4.1. L’ANALYSE DES CORRÉLATIONS
4.2. L’ANALYSE HIÉRARCHIQUE DE L’ESTIMATION DU MODÈLE PROBIT
4.2.1. La régression de l’aspiration à l’innovation
4.2.2. La régression probit de l’aspiration à laforte exportation
4.2.3. La régression probit de l’aspiration à laforte croissance
4.2.4. Sommaire des résultats des analyses hiérarchichiques
4.3. LA VALIDATION DES HYPOTHÈSES
5. LA DISCUSSION
5.1. LA DISCUSSION DES DIFFÉRENTES HYPOTHÈSES
5.2. LES LIMITES DE LA RECHERCHE
5.3. LES AVENUES DES RECHERCHES FUTURES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE A: RÉSULTATS DÉTAILLÉS DES ANALYSES EMPIRIQUES
ANNEXE B : DÉTAIL DU PROGRAMME DE CODE EXÉCUTÉ DANS LE LOGICIEL D’ANALYSE STATISTIQUE STATA

La définition de l'entrepreneuriatTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *