La déconfessionnalisation et la séparation d’avec l’action catholique 

La méthode de travail utilisée

La bibliothèque : son fonctionnement, son personnel

Avant de commencer toute enquête quelle qu’elle soit auprès du public, j’ai d’abord entrepris un travail d’observation. Les premières observations que j’ai Élites sont celle de la bibliothèque de Linselles mais aussi de plusieurs autres BPT des environs afin d’avoir une petite comparaison. Ce que j’entends par observer la bibliothèque, c’est observer l’environnement dans lequel évoluent les lecteurs, c’est à dire la bibliothèque en tant que lieu et tout ce qu’il contient, et c’est aussi observer celles qui contribuent à son fonctionnement, je veux parler des bibliothécaires.
Cette observation du lieu, consistait à prendre des notes sur le contenu de la bibliothèque que ce soit sur les livres possédés ou sur le mobilier et le matériel utilisés. Je voulais voir ce qui était mis à la disposition du public par exemple en matière de lecture sur place, de fichiers ou encore d’autres supports d’information comme l’ordinateur par exemple. Je voulais également voir comment les différents livres étaient proposés aux lecteurs : s’ils sont rangés par ordre alphabétique, selon la classification Dewey ou encore selon l’âge, voir comment la signalétique se présentait mais aussi voir la diversité faible ou forte du choix proposé. Une dernière chose m’intéressait, c’était de voir l’information transmise au sein de la bibliothèque qu’il s’agisse d’informer sur les derniers achats en cours, sur les modalités d’inscription, sur des articles de journaux sur certains livres ou encore sur des manifestations culturelles internes ou externes à la bibliothèque. Ces différents points d’observation avaient pour but de me faire une idée de l’environnement que côtoient les lecteurs, de mieux comprendre les facilités ou les difficultés qu’ils peuvent rencontrer pour comprendre le fonctionnement de la bibliothèque (pour s’inscrire, trouver un livre, se renseigner).
Une deuxième observation est venue s’ajouter à celle du contenu du local c’est l’observation des bibliothécaires et de leur travail auquel j’ai participé.
J’ai appris à connaître, les 4 bibliothécaires certifiées (c’est à dire qui ont suivie la formation donnée par l’UNCPBT et qui ont eu le diplôme de bibliothécaire pour tous), et les sept aides bibliothécaires et le travail qu’elles effectuent durant les permanences mais aussi durant leur réunion de travail. Je me suis intéressée à toutes les étapes de leur travail : du choix des livres à acheter jusqu’à sa mise en rayon, de l’accueil et de l’accompagnement du public dans sa démarche d’emprunteur.
Cette observation m’a permis tout d’abord de comprendre les efforts qui sont faits pour satisfaire au mieux le public en ce qui concerne le choix des livres et la facilité pour les retrouver dans les rayons, puis, de voir toute l’attention apportée à l’accueil et l’écoute du public. Ces deux éléments d’observation, je les ai menés aussi à la Bibliothèque de Bondues et à celle de Neuville en Ferrain, à la seule différence que pour Linselles l’observation ne s’est pas faite en une fois mais tout au long de mon stage.
En ce qui concerne la BPT de Linselles, il convenait ensuite d’observer comment les personnes qui la fréquentent se comportent face aux livres et aux éléments d’informations qu’elle leur propose.

L’observation du public

Pour observer le public je me suis penchée sur plusieurs points. Le premier était de m’intéresser au comportement des gens vis à vis du local lui-même. Ensuite, j’ai observé leur comportement vis à vis des livres et enfin vis à vis des bibliothécaires. Pour le premier point, je voulais voir comment les gens s’appropriaient « l’espace bi¬ bliothèque » c’est à dire voir si les lecteurs utilisaient la possibilité qui leur était offerte de lire sur place, voir aussi s’ils utilisaient la BPT seulement comme un lieu de passage ou aussi comme un lieu de séjour où l’on peut s’informer en utilisant par exemple l’ordinateur. Je voulais observer le comportement des gens face à ce qui leur était offert et comment ils s’en servaient. Par exemple voir si les lecteurs s’installent à une table juste le temps de lire le résumé d’un livre, lire entièrement un livre ou discuter d’un roman, d’un auteur avec quelqu’un d’autre. Cette observation des gens dans ce lieu m’a amenée à regarder comment ils se comportaient les uns par rapport aux autres, voir s’ils se comportaient dans la bibliothèque comme étant dans un lieu de travail où règne le silence ou s’ils voyaient là un lieu de rencontre et de sociabilité.
Par la suite, j’ai également voulu observer le comportement des lecteurs mais cette fois-ci vis à vis du fonds documentaire. Ce qui m’intéressait, c’était d’essayer de comprendre la démarche qu’une personne réalise pour trouver un livre. Il s’agissait de voir dans un premier temps si la personne se débrouille seule ou si elle demande conseil aux bibliothécaires, puis dans un deuxième temps de voir comment le choix se fait, en fonction de quels critères.
Dans le premier temps je voulais savoir si les gens cherchent directement dans les rayons, s’ils se servent des fichiers ou s’ils ont besoin d’une aide du personnel. Pour le reste, ce qui m’intéressait, était de voir si les lecteurs fouillent dans toute la bibliothèque ou s’ils se dirigent dans un rayon précis comme celui des romans, celui des BD ou plutôt celui des documentaires, mais c’est aussi de voir s’ils ont un auteur ou un thème qu’ils lisent tout le temps ou s’ils préfèrent varier leur lecture. Enfin, j’ai également observé le comportement des gens vis à vis des nouveautés, voir ceux qui y jettent un œil de temps en temps ou ceux qui ne lisent que ça et qui ne cherchent plus dans les rayons.
Pour terminer cette observation du public, je me suis intéressée à l’attitude des lecteurs vis à vis du personnel de la bibliothèque. Je voulais savoir quels rapports il y avait entre les deux, si les lecteurs se comportaient avec les bibliothécaires seulement comme si elles étaient, juste là pour enregistrer les prêts et les retours de livres, s’ils les sollicitaient ou pas pour un renseignement. Je voulais voir aussi l’ambiance qu’il y a au sein de la bibliothèque entre le public et les bibliothécaires, si c’est plutôt une ambiance chaleureuse où tout le monde se parle de livres mais aussi de tout ou si l’ambiance est tendue où le rapport ressemble à un rapport client (le lecteur qui vient louer un livre) fournisseurs (les bibliothécaires qui fournissent les livres).
Après l’utilisation de l’observation j’ai entrepris de me servir de l’enquête pour com¬ pléter mon étude du public.

La méthode de l’enquête

L’enquête par interview

«Dans le cadre d’une enquête, les psychosociologues utilisent la procédure d’interview pour étudier les sentiments, les préférences, les représentations ou les actions des gens. On encourage les personnes à s’exprimer aussi complètement que possible, et on enregistre leurs dires sur un magnétophone. Ce sont des enquêtes par interview. ». Loin de me considérer ou de vouloir me prendre pour une psychosociologue, j’ai décidé d’utiliser moi aussi la méthode de l’interview afin d’essayer de déterminer quelle représentation de la bibliothèque les personnes qui la fréquentent se font et quels types de lecteurs ils étaient susceptibles d’être. Pour se faire, durant certaines permanences, j’ai entrepris d’interviewer les lecteurs qui se présentaient J’ai d’abord questionné, munie seulement d’un bloc note et d’un stylo, un homme puis une femme tous deux retraités mais face à la difficulté de prendre réellement des notes tout en étant attentive aux paroles des interviewés, je me suis par la suite munie d’un dictaphone en complément. Mon interview était basée sur des questions préétablies, mais il arrivait parfois que je me laisse emporter par la conversation et que d’autres questions viennent compléter celles du départ ou que les personnes me parlent de certains éléments intéressants sur lesquels je n’avais pas pensé les interviewer.
Je n’ai pas vraiment utilisé de critères de sélection pour choisir les personnes que j’allais interroger. J’ai aussi bien interrogé des enfants que des adultes, des femmes comme des hommes. En fait le choix s’est fait de lui-même en fonction des personnes qui acceptaient ou non d’être interviewées. Si le nombre de personne est très faible (j’ai interviewé 2 hommes, une femme et 2 petites filles), cela est du à la difficulté de faire des interviews dans de bonnes conditions et au peu d’expérience que j’avais dans ce domaine. Les interviews se sont déroulées à la bibliothèque au milieu du brouhaha des personnes présentes.
A ces interviews de lecteurs j’ai pensé bon d’ajouter l’interview des bibliothécaires qui m’a servi plutôt «d’entretien exploratoire ». Ca m’intéressait d’avoir le point de vue des bibliothécaires sur la bibliothèque, sur les lecteurs et cela m’a permis d’obtenir également des renseignements divers sur le fonctionnement des BPT. Lors d’une de leur réunion du lundi après-midi, deux des bibliothécaires ont accepté de répondre à plusieurs questions classées en fonction de renseignements que je voulais obtenir soit sur les BPT en général, soit sur celle de Linselles, sur leur façon de travailler, et enfin sur les lecteurs.
Puis, pour terminer ce travail d’enquête par interview, j’ai entrepris celle du documentaliste du collège Henri Matisse qui se trouve en face de la BPT de Linselles. Pourquoi, ai-je choisi de l’interviewer ? C’était simplement dans le but d’avoir un avis d’un professionnel de la lecture chez les jeunes car je me suis rendu compte que peu de jeunes venaient à la BPT et que cela faisait d’ailleurs parti des regrets des bibliothécaires. M Hadamisky, m’a permis d’émettre quelques hypothèses et de mieux comprendre le comportement des jeunes, face à leur fréquentation des bibliothèques et à leur goût ou non pour la lecture.
Tous ces éléments m’ont permis de mettre en place des hypothèses et de soulever quelques réflexions. J’ai donc décidé d’entreprendre de distribuer un questionnaire aux lecteurs afin de tenter de vérifier mes hypothèses par des données complémentaires.

L’enquête par questionnaire

Pour préparer mes questionnaires je me suis servie de l’ouvrage de Claude Javeau, L’enquête par questionnaire : manuel à l’usage du patricien, mais aussi du questionnaire que j’avais établi Tannée dernière afin de voir les questions qu’il était intéressant de reprendre et celles qu’il fallait oublier ou reformer. Le livre de Claude Javeau m’a servi pour voir les étapes à suivre dans la réalisation puis la diffusion de mes questionnaires. J’ai d’abord cherché ce que je voulais montrer, quels éléments il était intéressant de relever pour affirmer ou infirmer mes hypothèses. Puis, j’ai cherché à quel public allait s’adresser mon questionnaire. Il fallait voir si j’allais distribuer le questionnaire à tous les lecteurs quel que soit leur âge, leur ancienneté d’inscription dans la bibliothèque etc. De là est venue la formulation des questions qui ont données naissance à deux questionnaires différents. En effet, j’ai décidé d’en établir un pour les adultes et un pour les enfants avec plus ou moins les mêmes questions mais adaptées à leur compréhension et parfois des questions plus en rapport avec leur âge, comme qui décide de leur présence à la bibliothèque ou qui décide de leur lecture.5 Puis, j’ai effectué la mise en page du questionnaire en mettant en introduction qui j’étais et pour quelles raisons j’effectuais cette enquête. Pour faciliter les choses car je n’ai pas l’habitude, j’ai préféré ne pas me servir de codage du questionnaire.
Une fois le questionnaire établi, il me restait à choisir la méthode pour le distribuer au public. J’ai préféré utiliser ce qu’on appelle «le questionnaire d’administration directe » c’est à dire «que le sujet note lui-même ses réponses» ce qui laisse aux personnes plus d’autonomie pour répondre, ils se sentent moins influencés par moi.
Martine Poulain parle d’un inconvénient à ce type d’enquête qu’elle appelle «enquête autodéterminée ». Même si elle «paraît être à première vue la plus commode : elle consiste à mettre à la disposition du public une pile à l’entrée ou sur des tables, les questionnaires qu’on lui demande de remplir et de remettre en sortant », elle a, en effet, pour inconvénient de fournir «un taux de réponses spontanées médiocres. Sans sollicitation directe, l’incitation à répondre est extrêmement faible, il n’est pas rare de voir des taux de retour inférieur à 10%. ».
Pour tenter de pallier ce problème, j’ai choisi de ne pas laisser une pile de questionnaires à l’entrée mais de demander moi-même aux lecteurs d’y répondre sur place. L’année dernière peu de questionnaires emportés ne m’étaient revenus. Cette fois-ci pour avoir un maximum de réponses, j’ai demandé à chaque personne une fois l’enregistrement de leur prêt de livre effectué s’il voulait bien répondre à mon questionnaire. Pour ce faire, j’attendais à chaque fois que les personnes soient prêtes à partir. Si elles acceptaient, je leur transmettais un questionnaire et un stylo tout en leur indiquant les chaises et tables où elles pouvaient s’installer pour y répondre tranquillement. Cette méthode avait pour avantage de ne pas déranger les gens dans leur choix de livre puisque j’attendais la fin de « leur démarche d’emprunt » et de leur permettre comme ce fut le cas pour beaucoup d’observer la bibliothèque avant de répondre. Il m’est arrivé parfois de laisser certaines personnes partir avec un questionnaire, mais je l’ai fait très rarement. Ma réticence était justifiée car sur quelques questionnaires emportés seul deux me sont revenus.
Une ou deux fois, j’ai noté les réponses des personnes car elles étaient assez âgées et n’avaient pas leurs lunettes.
La distribution du questionnaire s’est parfois accompagné d’explications sur certaines questions ou sur mes études que les lecteurs m’ont demandées. La plupart du temps les personnes ont répondu volontiers au questionnaire qui leur à parfois apporter des éléments d’information comme la présence au sein de la bibliothèque d’un ordinateur mis à la disposition du public pour des recherches sur Encarta par exemple. Quelques personnes n’ont pas voulu répondre soit parce qu’elles n’avaient pas le temps (elles étaient en retard à un rendez vous ou elles devaient aller chercher leurs enfants au sport ou à l’école) ou tout simplement mon signaler qu’elles ne désiraient pas y répondre.
Après chaque permanence, j’ai introduit les résultats des questionnaires dans mon ordinateur pour pouvoir ensuite en faire le dépouillement.

présentation du réseau CBPT

Ses débuts au sein de la ligue féminine

Tout a commencé avec la Ligue féminine d’action catholique française qui deviendra par la suite l’Action Catholique Féminine Générale (ACGF). Pour reprendre les paroles de Noë Richter : « Elle fut la cheville ouvrière de la modernisation des bibliothèques. »
En effet l’ACGF décida en 1936 de mener une enquête sur les bibliothèques paroissiales et de patronage afin de faire le point sur leur état général et sur leur bon ou mauvais fonctionnement Elle découvrit ainsi le manque de compétence et d’organisation technique des bibliothécaires ainsi que la désuétude des équipements et des locaux dans les 15 000 bibliothèques étudiées. Dès lors, elle décide «de regrouper [ces] nombreuses bibliothèques paroissiales et de patronage constituées au 19e s et [de] remédier à leurs insuffisances. »2, en créant l’action Culture et Bibliothèque Pour Tous (CBPT).
Elle crée ainsi un réseau d’associations départementales de BPT qui vont dépendre d’un centre national permettant ainsi de moderniser les bibliothèques locales.
La ligue féminine va leur apporter la possibilité pour les bibliothécaires de suivre une formation ainsi qu’une aide matérielle et une information bibliographique à travers « les notes bibliographiques » créées en 1940. La formation des bibliothécaires locales se fait lors de cessions ou par correspondance alors que la formation du personnel du centre national et des associations départementales est placée sous la responsabilité de Gabriel Henriot, spécialiste de l’enseignement bibliothéconomique.
Petit à petit, le réseau s’est mis en place avec parfois la création de nouvelles bibliothèques avec des moyens plus grands et une meilleure gestion permettant de toucher un plus vaste publique et en leur offrant un choix littéraire et culturel plus important.Toutefois, certaines bibliothèques très dynamiques ont commencé à vouloir un peu plus d’autonomie vis à vis de l’action catholique et ont voulu s’ouvrir à une vision plus large de l’idée culturelle de celle qu’avait l’Eglise. On voit dès lors se profiler la séparation avec l’ACGF.

Déconfessionnalisation et séparation d’avec la ligue catholique

En effet au début des années soixante-dix, l’on voit se profiler des changements. Les collections de livres offertes au public ont évolué et sont moins moralisatrices qu’elles ne l’étaient au temps des bibliothèques paroissiales.
De même, le réseau étant de plus en plus important, il devient très difficile pour l’ACGF de contrôler les bibliothèques permettant ainsi à ces dernières d’avoir plus d’autonomie. Une autonomie, que certaines bibliothécaires (qui n’étaient pas toujours d’accord avec la mission culturelle que se définissait l’Eglise) voudraient voir être plus grande et définitive.
C’est pourquoi, à la suite de tous ces changements, en 1971, les réseaux des BPT se séparent de la ligue féminine et deviennent l’UNCBPT (union nationale culture et bibliothèque pour tous) qui est «une fédération d’associations départementales régie sous la loi de 1901 ». En 1974, elle sera agrée d’éducation populaire par le ministère de la jeunesse et des sports. Beaucoup plus tard, l’UNCBPT sera reconnue d’utilité publique par le ministère de l’intérieur.
Toutefois, le réseau de BPT reste un réseau de bibliothèques de prêt géré par des bénévoles qui ont à charge de développer l’accès pour tous à la lecture publique, mais qui se fait à pré¬ sent, en dehors du contrôle de l’église.
A partir de 1971, le réseau devient un réseau de bibliothèques géré par des associations départementales, elles-mêmes gérées par un centre national.

Fonctionnement et rôle des BPT

Leur fonctionnement

Le réseau CBPT, aujourd’hui, représente 89 associations départementales affiliées à l’UNCBPT. Cette dernière établit les normes de gestion tout en laissant une certaine autonomie aux associations départementales.
L’on trouve 1400 bibliothèques sur tout le territoire français dirigées par plus de 10 000 bibliothécaires bénévoles.
Le réseau CBPT c’est aussi des ludothèques et des sonothèques ainsi que des bibliothèques installées en milieu hospitalier ou carcéral et même sur les lieux de passage saisonnier comme les cures thermales.
Les bibliothèques sont gérées par des bénévoles qui ont suivis la formation assurée par les CBPT, formation qui leur assure une qualification professionnelle. « Seules […] les bibliothécaires qui ont obtenus le diplôme décerné par l’union nationale sont membres actifs de l’association départementale. »4, c’est à dire qu’elles peuvent participer aux assemblées générales et voter lors de l’élection du président de l’association par exemple.
Elles sont financées surtout par les usagers par l’intermédiaire des frais d’inscription et les prêts payants qui coûtent l/20e du prix du livre pour les nouveautés durant deux ans et le prix d’un quotidien régional soit environ 4f50 pour les autres et 1 à 3 francs pour les livres enfants. Mais il arrive que le prix varie d’une bibliothèque à l’autre tout comme les frais d’inscription. Elles bénéficient aussi des aides apportées par les organismes partenaires tels que les collectivités territoriales, les écoles, les établissements hospitaliers, les établissements pénitenciers, les associations ou encore les comités d’entreprise.
D’arrive aussi qu’elles reçoivent des subventions de la part du secrétariat d’Etat à la jeunesse et au sport ou du Centre National des Lettres.

Son rôle

Au départ le réseau BPT a été mis en place pour améliorer les bibliothèques catéchistes en apportant une formation, en permettant la diffusion des livres et donc la promotion de la littérature documentaire.
D’ailleurs en 1940 seront créées les « notes bibliographiques » auxquelles on ajoutera plus tard le supplément, livres jeunes aujourd’hui. Les « notes bibliographiques » sont établies à partir de l’analyse d’environ 300 ouvrages, chaque mois par le comité national. Leurs analyses se font à partir des services de presse des éditeurs.
Les BPT représentent 9% de la lecture publique. Elles cherchent avant tout à mettre à la disposition du plus large public possible, un grand choix de livres essentiellement des romans (2/3 des fonds), des ouvrages historiques ou des biographies et plus généralement ce qu’on peut appeler « la lecture loisir », les périodiques étant peu représentés.
Au départ, elles étaient essentiellement orientées vers le prêt, mais aujourd’hui, l’on voit se développer la possibilité de lire sur place et surtout la multiplication des animations autour du livre. Ces activités vont du café littéraire aux heures de contes et aux expositions autour d’un thème en passant par les concours.Enfin chaque année, des prix littéraires sont décernés tels que le prix national des bibliothécaires, sélection 1000 jeunes lecteurs ou encore sélection livrimages.
A l’intérieur du réseau lui-même, le fonctionnement de chaque bibliothèque varie en fonction des moyens dont dispose l’association départementale dont elle dépend.

L’association Nord-Flandres

Un exemple d’association départementale

L’association départementale Nord-Flandres, c’est 48 BPT dont 3 musicothèques et 2 ludothèques. Ces BPT fonctionnent grâce à plus de 500 bibliothécaires bénévoles dont 256 bibliothécaires certifiés et 259 aides bibliothécaires. Parmi ces bibliothécaires certains sont spécialisés dans le secteur jeunesse, environ 40, d’autres dans le secteur de la musique, environ 23, et enfin certains sont spécialisés dans la gestion des ludothèques.
Le centre départementale de l’association Nord-Flandres se trouve à Lille. On y trouve le bureau avec le président de l’association, un trésorier et un secrétaire. Il se réunit une fois par mois avec la fonction de rassembler des informations, de réfléchir sur certains sujets et de faire des propositions.
Il existe aussi le conseil d’administration composé de 12 membres dont les 5 du bureau. Le CA gère l’association Nord-Flandres : le budget, l’acquisition et la location des meubles.
Le centre départemental aide les différentes bibliothèques par le prêt de livres, par son intervention lors de demande de subventions ou pour l’aménagement de locaux et enfin les aide à résoudre les divers problèmes qu’elles peuvent rencontrer.

Ses activités

Comme on a pu le voir l’association Nord-Flandres, c’est un réseau de plusieurs BPT aidées par le conseil administratif dans leur gestion et ce de diverses manières. Toutefois ce réseau de BPT ne se contente plus seulement de prêter des livres, des CD, des cassettes ou des jeux, mais essaye de développer les activités et animations tout en restant en contact avec les livres.
Ainsi certaines bibliothèques développent de nouvelles activités comme les cafés littéraires, qui consistent à réunir les bibliothécaires et les lecteurs, pou discuter ensemble soit d’un livre, d’un auteur ou d’un thème. Ces derniers sont par exemple pratiqués à la bibliothèque de Lille.
Des heures de contes sont également développées ainsi que l’accueil de classes à certaines périodes de l’année scolaire, c’est le cas à la bibliothèque de Neuville en Ferrain et à celle de Villeneuve d’Ascq.

Un exemple de BPT : celle de Linselles

La bibliothèque avant juillet 2000

Au départ, il n’y avait pour ainsi dire pas de bibliothèque. Seuls quelques romans à l’eau de rose étaient à la disposition des paroissiens.
Puis sous l’influence de l’abbé Samsen, curé de Linselles, une BPT fut crée et inaugurée en 1961.
L’abbé connaissant les actions de l’ACGF décida d’en faire parti et avec son aide de mettre en place une véritable bibliothèque avec plus de livres à la disposition du public. Cette bibliothèque fut d’abord constituée des romans que la paroisse possédait auxquels petits à petit sont venus s’ajouter des dons. Elle fut d’abord installée au presbytère, place Jeanne d’Arc derrière l’église. En 1961, elle fut transférée dans un petit local prêté par la mairie, au 59 rue de Tourcoing.
Ainsi elle se situait près du centre ville et dans un axe de passage.
En effet, elle se trouvait près de plusieurs écoles primaires et maternelles, publiques comme privées et près d’une salle de sports.
Le local exigu ne permettant toujours pas d’avoir un fonds important, il évolua cependant au fil des ans. On est passé du simple fonds ne contenant que des romans à un fonds plus étoffé avec des BD et des livres documentaires. La bibliothèque de Linselles faisait partie du réseau de l’UNCBPT et de l’association départementale Nord-Flandres fonctionnant donc de la même façon que toutes les autres bibliothèques du réseau, respectant les mêmes règles et bénéficiant des mêmes aides.
En ce qui concerne les aides, la BPT de Linselles pouvait jouir du local chauffé et éclairé par la mairie et d’une subvention communale.
En ce qui concerne les modalités d’inscription et d’emprunt : en 1998 le droit d’inscription était de 30 francs par famille ayant le même nom et la même adresse, le prêt de livres se fait pour quinze jours trois semaines moyennant l/20e du prix du livre pour les nouveautés ce qui fait varier le prix du livre qui peut aller de 5 à 7 francs pour les romans adultes, de 2 à 4 francs pour les BD et les romans enfants et il peut même atteindre 10 francs pour certains documentaires. Il n’y a pas de nombre limité en ce qui concerne le nombre de livres que l’on peut emprunter sauf pour les BD (il n’est possible d’emprunter que 5 BD maximum par famille) et les nouveautés sont à rendre assez rapidement. Si le prix d’inscription a évolué au fil des ans, la bibliothèque quant à elle ne bougea pas de ces locaux jusqu’en juillet 2000, sauf pendant une courte période où elle fut transférée au Château du Vert Feuillage pour subir des travaux.

Septembre 2000 : inauguration des nouveaux locaux

Après avoir passé un peu moins de 40 ans à la même adresse, la bibliothèque est transférée dans un nouveau local beaucoup plus grand et plus clair. En septembre 2000 est inauguré le nouvel espace jeunesse et culture Thérèse Boutry, regroupant de nombreuses salles dont une grande située approximativement au centre du bâtiment, un foyer pour les jeunes et enfin la bibliothèque. Par la création de cet espace, les élus locaux ont voulu rassembler en un même lieu, les diverses associations de la ville dont fait partie la bibliothèque et un espace pouvant accueillir les jeunes.
La bibliothèque se trouve désormais dans un bâtiment où se côtoient jeunes et moins jeunes afin de développer leur culture et de pouvoir pratiquer leurs loisirs.
En effet, dans ce nouvel espace jeunesse et culture, chacun peut parfaire sa culture et se détendre
que ce soit par l’emprunt d’un livre à la bibliothèque ou en venant assister à un spectacle, un concert ou encore une exposition.
Toutefois si l’inauguration des bâtiments a eu lieu en septembre, la bibliothèque quant à elle a été ouverte au public dès juillet. On a vu dès lors de nouvelles inscriptions se faire et bien entendu les anciens inscrits ont continué à venir.

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Table des matières
INTRODUCTION 
PRESENTATION DU SUJET ET DE LA METHODE DE TRAVAIL
I Le choix du sujet et des concepts utilisés
1 Le choix du sujet
2 Définitions
II La méthode de travail utilisée
1 L’observation
1-1 La bibliothèque, son fonctionnement, son personnel
1-2 Le public
L’enquête
2-1 Par Questionnaire
2-2 Par Interview
DESCRIPTIF DU RESEAU CBPT 
I L’union nationale
1 Son historique
1-1 Ses débuts au sein de l’ACGF
1-2 La déconfessionnalisation et la séparation d’avec l’action catholique
2 Fonction et rôle des BPT
2-1 Son fonctionnement
2-2 Le développement de l’accès à la culture pour tous
II L’Association Nord Flandres… ?
1 L’association départementale
1-1 Présentation générale
1-2 Ses activités
2 Un exemple de BPT : celle de Linselles
2-1 La BPT avant juillet 2000
2-2 Septembre 2000 : inauguration du nouveau local
L’EVOLUTION DE LA BPT DE LINSELLES 
I Présentation de la bibliothèque
1 La bibliothèque d’hier
1-1 Son local
1-2 Son fonds
2 La bibliothèque d’aujourd’hui
2-1 Son local
2-2 Son fonds
II Présentation du public  Quel type de public pour l’ancienne BPT ?
1-1 Les données sociales
1-2 Leur rapport à la bibliothèque et aux livres
2 Nouvelle bibliothèque, nouveau public ?
2-1 Les données sociales
2-2 Leur rapport à la bibliothèque et aux livres
INTERPRETATION DES RESULTATS DE LA RECHERCHE 
I Les résultats de la comparaison
1 Les constances
2 Les changements
II Dès lors, quelles hypothèses peut-on émettre ?
1 Les objectifs fixés sont-ils atteints ?
2 Quelles améliorations peut-on apporter ?
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE
DOCUMENTS ANNEXES

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