La culture valaisanne
La culture
Lors de la conférence mondiale sur les politiques culturelles de Mexico (1982), l’UNESCO propose une définition de la culture. L’office fédéral de la culture la reprend : » La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. » En reprenant cette définition, on peut se demander si la culture valaisanne existe belle et bien en tant que telle. Sur certains 4 aspects comme les jours de fêtes fériés, les droits et devoirs des citoyens sont institutionnalisés donc généralisés. Pour ce qui est des traditions et des croyances, la Confédération dit : « La liberté de conscience et de croyance est garantie. Toute personne a le droit de choisir librement sa religion ainsi que de se forger ses convictions philosophiques et de les professer individuellement ou en communauté. » Chacun se voit donc libre de choisir ses croyances et de donner sens ou non à diverses traditions. La culture n’est donc pas unique et même sur un territoire restreint comme le Valais, la diversité culturelle est présente.
Définition de la migration
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) définit « Le terme migrant peut-être compris comme toute personne qui vit de façon temporaire ou permanente dans un pays dans lequel il n’est pas né et qui a acquis d’importants liens sociaux avec ce pays. » Elle complémente sa définition du terme migrant en expliquant le terme de migration. « La migration maintenant concerne le passage des frontières politiques et administratives pour un minimum de temps. Elle inclut, les mouvements de réfugiés, les personnes déplacées et les migrants économiques. La migration interne renvoie au mouvement d’une zone (province, district ou municipalité) à une autre. La migration internationale est une relocalisation territoriale des personnes entre les états-nations.
La culture dans le développement psychologique de l’être humain
Dans leur ouvrage Traité de psychologie sociale. Les sciences des interactions humaines, Laurent Bègue et Olivier Desrichard (2013) développent trois modèles du rôle de la culture en psychologie.
« Le modèle absolutiste : Si les gens d’une culture se distinguent des membres d’une autre culture dans leurs croyances, cela ne pourrait pas découler du fait que les processus cognitifs diffèrent mais plutôt du fait qu’ils ont été exposés à des environnements différents ou encore qu’on leur a enseigné des choses différentes. » (p.132).
« Le modèle relativiste : Tout est relatif au contexte culturel, il est essentiel d’éviter de juger les autres cultures en fonction de ses propres schèmes, il faut plutôt comprendre les cultures pour ce qu’elles sont, selon leurs propres termes, et sans les juger. » (p.133).
« Le modèle universaliste : Il propose que les processus psychologiques fondamentaux sont probablement des éléments que tous les êtres humains partagent (absolutiste) mais dont les manifestations sont susceptibles d’être influencées par la culture (relativisme). » (p.134).
Ces trois modèles nous montrent différentes manières d’appréhender la culture dans le développement des êtres humains. Il est possible de dire qu’aujourd’hui, on tend de plus en plus à faire des analyses sur le modèle universaliste. Prenons par exemple les besoins de base des nourrissons : manger, dormir. Il est possible de dire que tous les parents cherchent à répondre à ces besoins, mais il est toutefois évident que la façon d’y répondre diffère selon les cultures. Alors que certaines mères allaitent, d’autres nourrissent l’enfant au biberon ; alors que certains parents dorment dans la même pièce que leur enfant, certains préfèrent que les espaces de nuit soient distincts ; alors que dans certaines cultures ce sont les femmes qui assument le quotidien auprès des enfants, dans d’autres ce sont les hommes.
La culture pour l’individu et le groupe
Dans leur livre, Hans-Rudolf Wicker, Rosita Fibbi et Werner Haug (2003) expliquent « En partant de la distinction entre la sphère privée et la sphère publique, le sociologue John Rex a identifié quatre modèles possibles comme réponses à la question de la relation entre l’autonomie (c’est à dire la multiplicité et la différenciation) et l’égalité (c’est à dire l’uniformité). » (p.139).
Ces quatre modèles sont en résumé :
l’uniformité dans la sphère publique et la multiplicité dans la sphère privée ;
le rejet de toute diversité culturelle dans la sphère privée et publique ;
la différenciation dans les deux sphères pour éviter toute discrimination ;
la multiplicité dans la sphère publique et une sphère privée culturellement très homogène.
Dans leur article, Evelyne Grange-Ségégral et Françoise Aubertel (2003) explique que « Les rituels sociaux, nous le savons, sont des organisateurs de mémoire collective. Les cérémonies liées aux moments douloureux et glorieux d’une nation sont fortement encadrées et présentent un caractère d’obligation. Elles constituent des points de repère dans le déroulement de l’histoire, marquent des étapes, mesurent la durée et le changement et luttent contre l’oubli. De la même manière, dans les familles, les rituels scandent l’histoire, assurent la répétition et l’immuabilité d’une part, le constat du changement d’autre part, car les « nouveaux venus », les jeunes générations, ont en charge de reprendre le flambeau dans des variations dûment balisées par le groupe. » (p.66). Ces auteurs nous expliquent à quel point les rituels ont une importance que ce soit au niveau de la famille comme au niveau territorial. Il importe donc de tenir compte des rituels culturels collectifs mais également des rituels plus individuels.
Le rôle de l’Educateur De l’Enfance (EDE)
Pour ce qui est du rôle de l’EDE, il est mentionné dans le Plan d’Etude Cadre (PEC) que l’EDE doit en autre être capable de : observe l’enfant et reconnaît les besoins et intérêts propres à chacun . Ainsi, l’EDE devra observer et reconnaître la culture de chaque enfant en respectant ses besoins qui y sont liés.
favorise un apprentissage au travers de la rencontre, du partage, de l’échange des connaissances et de l’exploration . L’EDE pourra favoriser les apprentissages grâce à la découverte des différentes cultures des enfants ou en permettant à l’enfant de découvrir certains aspects de la culture valaisanne, rend compte des résultats de ses observations en s’ajustant à l’interlocuteur .
L’EDE pourra rendre compte aux parents des découvertes de leur enfant concernant certains aspects culturels.
cherche, questionne, vérifie et explicite le sens de certains choix . L’EDE pourra expliciter ses choix concernant l’accès aux différentes cultures qu’il/elle proposerait à l’enfant.
ajuste son action professionnelle . L’EDE s’ajuste en fonction des enfants et des situations qu’il/elle rencontre.
applique les principes de collaboration au sein d’une équipe. L’EDE devra communiquer avec l’équipe sur ses connaissances de la culture de l’enfant.
établit les bases d’un partenariat avec la famille . L’EDE pourra créer un lien de confiance avec la famille et pourra connaître la culture partagée au sein de cette famille.
tient compte des évolutions de la société dans sa pratique professionnelle .
L’EDE devra s’ajuster à la multiplicité des cultures présentent dans la structure d’accueil.
gère les dossiers des enfants.. L’EDE tiendra à jour les dossiers des enfants pour qu’il reste une trace écrite et que le reste de l’équipe puisse s’y documenter.
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Table des matières
1 Introduction
1.1 Cadre de recherche
1.2 Problématique
1.3 Cadre théorique
1.4 Cadre d’analyse
2 Développement
2.1 Introduction
2.2 La culture valaisanne
2.3 Les familles migrantes
3 Conclusion
3.1 Résumé et synthèse des données traitées
3.2 Analyse et discussion des résultats obtenus
3.3 Limites du travail
3.4 Perspectives et pistes d’actions professionnelles
3.5 Remarques finales
Bibliographie
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