La Culture : le nouveau moteur des sociétés occidentales

La Culture : le nouveau moteur des sociétés occidentales

La Culture : moteur économique 

A l’heure de la mondialisation et de la désindustrialisation dans les pays occidentaux, la culture apparait comme un rempart aux crises économiques. On observe un passage d’une économie de production de « bien matériel » à une économie de connaissance, un « bien immatériel » et donc non dé localisable. Le secteur de la culture est devenu durant ces dernières années, un secteur économique de grande envergure, de plus en plus important dans l’économie des pays occidentaux, de part le nombre de personnes qu’il emploie mais aussi de part sa contribution au Produit Intérieur Brut.

Cultiver la culture dans l’économie française

Un rapport récent, «l’apport de la culture à l’économie française» publié le 3 janvier 2014 par l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires culturelles, fait nettement ressortir le poids significatif du secteur culturel. Ce dernier représente 104,5 milliards d’euros d’apports directs et indirects à l’économie nationale en 2011 : les activités culturelles représentent 57,8 milliards d’euros de valeur ajoutée, soit 3,2 % du PIB national, 670 000 personnes employées soit 2,5 % de l’emploi actif en 2010.

Pour cette étude, les auteurs ont adopté une définition plus large des activités culturelles, d’une part en étendant le champ des activités spécifiquement culturelles, mais en incluant également des activités indirectement culturelles, qui ne sont pas culturelles en elles-mêmes, mais dont l’activité est intimement et indissociablement liée à l’existence d’activités culturelles (par exemple, le secteur de la construction spécialisé dans la réhabilitation de monuments historiques). L’addition des activités spécifiquement culturelles et des activités indirectement culturelles correspond au périmètre des activités culturelles retenu. La valeur ajoutée des activités culturelles en France s’établit à 57,8Md€, soit 44,5Md€ d’activités spécifiquement culturelles et 13,3Md€ d’activités indirectement culturelles. Cette somme, qui définit la «valeur ajoutée de la culture en France», représente 3,2% de la somme des valeurs ajoutées de l’économie française. C’est l’évaluation la plus proche de ce que les auteurs appellent le «PIB culturel »

La valeur ajoutée des activités culturelles est équivalente en 2011 à la valeur ajoutée de l’agriculture et des industries alimentaires (60,4Md€). Elle représente sept fois l’industrie automobile (8,6Md€ en 2011), quatre fois l’industrie chimique (14,8Md€) ou l’assurance (15,5Md€) et plus de deux fois les télécommunications (25,5Md€). Cette forte valeur ajoutée permises par les activités culturelles font de ce secteur un acteur clef et majeur de l’économie française mais aussi européenne.

L’enjeu culturel pour le tourisme 

La France est la première destination touristique, et elle le doit en partie à son patrimoine, reflet d’une histoire riche et à la diversité de ses paysages. Elle le doit aussi aux investissements faits pour valoriser ce patrimoine et pour protéger ses paysages. La place de l’art qu’il soit passé ou présent est primordiale dans « ce tourisme » de plus en plus exigeant et en recherche constante de nouveauté. A l’heure actuelle, la place du tourisme dans l’économie française est très importante et fait vivre en grand nombre d’entreprises, bars, restaurants, hôtels, mais aussi commerces de proximité, location de voitures, d’équipements sportifs.

Si l’implantation d’un musée dans une ville peut être considérée, à première vue, comme une réponse à un besoin local, elle ne reste pas moins une stratégie adoptée par les politiques des villes dans un but touristique et de visibilité. Les équipements culturels, de toutes formes et de toutes natures, participent à une politique de développement touristique voulue par les pouvoirs publics. Le choix de la nature et de la forme va parfois dépendre de la «catégorie», du «genre» du touriste attendu. Les retombées économiques peuvent être considérables, certaines villes en France ont basé pratiquement toute leur économie sur le tourisme, notamment en Corse. Certains musées sont devenus de véritables marques connues mondialement, tel que le Louvre, Beaubourg ou le centre Pompidou pour ne citer que des musées français. L’ouverture récente du Louvre-Lens en province est un parfait exemple de stratégie de développement local via la culture, en espérant un tourisme de masse et des retombées économiques dans la région. Si la raison mise en avant de cette opération est la délocalisation du savoir, de la culture en province pour palier à un manque cruel d’offre culturel au regard de la capital, la réelle raison n’est autre qu’économique. Le Louvre peut être désormais assimilé à une marque, une marque qui fait vendre. Au-delà de l’aspect culturel offert aux habitants des environs, ce musée est devenu un lieu touristique incontournable pour un grand nombre de touriste passant dans la région. Cette implantation a permis une visibilité internationale et des retombées économiques sans précédent pour la région, redynamisant celle-ci alors qu’elle était en « perte de vitesse ».

Une visibilité et renommé 

La culture fait vendre mais elle fait aussi rêvée. Trop longtemps assimilée au prestige et réservée à une certaine classe de nos sociétés, la culture fait peu à peu son entrée dans le quotidien. La culture fait partie intégrante de nos sociétés et en est un certain reflet et produit. En raison de cette caractéristique, elle est utilisée pour définir un territoire, une ville, une région, un pays. La culture, à travers le patrimoine mais aussi les équipements culturels construits, va être source de visibilité et de compétition entre les différents territoires. Les villes sont particulièrement différenciées par une dimension de qualité de vie et d’image de marque, qui conjuguent la modernité technique et la dynamique économique. La culture, comme les aéroports ou les TGV, participe ainsi aux équipements qui structurent et qui différencient les grandes villes voulant compter à l’échelle internationale.

L’enjeu économique étant de taille, les politiques publiques en matière culturelle se sont nettement développées ces dernières années afin de permettre un rayonnement culturel sur un espace voulu toujours de plus en plus grand. On observe la création de label valorisant la culture quel qu’elle soit, des labels pouvant être nationaux, européens ou même mondiaux. Ces labels vont permettre une renommée et une visibilité sans précédent et donc un développement économique soudain du fait de l’attribution de subventions. Ces subventions à but culturel, vont toucher tous les secteurs, que ce soit dans la construction, dans la communication liée à ces évènements, la commercialisation de produits dérivés, la formation de personnels qualifiés dans le culturel, les entreprises locales, sans parler des retombées liées au tourisme. Ces aides accordées vont amener les villes à défendre une culture propre, une identité territoriale développant donc une certaine compétition entre elles.

Ces labels tel que « villes d’Arts et d’Histoire », « capitales européennes de la culture», « patrimoine mondiale de l’Unesco » laissent une empreinte intangible sur les villes qui ont obtenu ces titres. Ils sont devenus de véritables industries, brassant des millions voir des milliards, amenant la culture au rang d’acteur majeur dans l’économie actuelle. La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a, pour sa part, déclaré que l’« l’industrie de la culture est l’une des seules à ne pas avoir connu la crise, au niveau mondial. Derrière chaque livre, chaque film, ou chaque produit culturel, des millions de créateurs, de fabricants, de vendeurs, petits et grands, font vivre et vivent de la filière culturelle ». Chaque site du patrimoine mondial de l’humanité représente des emplois dans le tourisme, l’artisanat, les spectacles, les festivals, les musées, et donc dans l’architecture, la conservation du patrimoine, la comptabilité, le droit et l’animation. « L’industrie de la création n’est pas seulement un motif de fierté nationale mais aussi un secteur économique florissant ».

« La culture au service des Villes »

Développement local 

Dans le rapport publié le 1er janvier 2014, l’Inspection Général des Finances et des Affaires Culturels ont mis en avant un lien existant entre l’implantation culturelle sur un territoire et le développement socioéconomique de celui-ci. L’étude a été menée sur une dizaine d’année, utilisant une nouvelle méthode statistique d’évaluation. Cette démarche s’est inspirée librement de la méthodologie que l’Insee a mise en place pour évaluer l’impact à venir de l’implantation du Louvre-Lens sur son environnement territorial .

Pour effectuer cette démonstration, les auteurs ont choisi de sélectionner des territoires ayant bénéficié d’implantations culturelles et de comparer l’évolution de variables socioéconomiques dans ces territoires à des territoires aux caractéristiques similaires mais dépourvus d’une telle implantation. Dans un premier temps, ils ont cherché à identifier des territoires ayant bénéficié d’implantations culturelles au cours de la dernière décennie. L’échelon territorial pertinent d’analyse retenu a été le «bassin de vie», c’est-à-dire le plus petit territoire sur lequel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. Dans un deuxième temps, ils ont procédé à l’identification des territoires «témoins», c’est-à-dire ceux auxquels les territoires culturels devraient être comparés. Dans un troisième temps, ils ont déterminé les variables socioéconomiques permettant de comparer l’évolution relative des bassins de vie culturels et de leurs témoins .

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Table des matières

Introduction
I. La Culture : le nouveau moteur des sociétés occidentales
1. La Culture : moteur économique
a. Cultiver la culture dans l’économie française
b. L’enjeu culturel pour le tourisme
c. Une visibilité et renommé
2. « La culture au service des Villes »
a. Développement local
b. Un cadre de vie urbain
3. La culture comme facteur de cohésion
a. Un enjeu éducatif pour tous
b. Culture : cohésion familiale
c. Culture : cohésion sociale
II. Tours : une dynamique « éclectique »
1. L’agglomération tourangelle
2. L’offre culturelle sur Tours
a. La culture au cœur de la ville
b. La culture faite pour les plus petits
c. Les parcours pédagogiques au sein des structures culturels
d. L’offre pendant les grandes vacances
3. Les attentes en matière culturelle
a. Un manque de place ?
b. La famille au cœur de la sortie culturelle
c. Un emploi du temps saturé tout au long de l’année ?
d. Le départ en vacances : un moment non partagé par tous
III. L’ouverture de l’université l’été pour la famille
1. Bâtiment multifonctionnel : nouvelle donne dans le paysage urbain
a. L’investissement des lieux vides en milieu urbain
b. Multifonctionnel : Concept attracteur
c. Le parcours pédagogique multigénérationnel
2. Faculté de Droit, d’Economie et des Sciences Sociales : un lieu idéal
a. Un quartier en formation
b. Un intérêt pour tous
c. Un accès pour tous
IV. Proposition d’aménagement
1. Un parcours de salle en salle
2. Création d’une ambiance familiale
3. Les partenariats et acteurs
Conclusion
Bibliographie
Index des sigles
Annexes

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