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APPROCHE METHODOLOGIQUE
RECHERCHE DOCUMENTAIRE
La documentation est la première étape de notre travail. Des termes clés comme urbanisation, migration, parcours résidentiel, relation ville-campagne entre autres ont balisé notre recherche documentaire. De ce fait nous avons consulté beaucoup d’ouvrages͵ des revues͵ des rapports͵ des thèses͵ des mémoires relatifs à notre sujet. La recherche documentaire nous a incité à visiter des bibliothèques͵ des agences͵ des instituts… ce qui nous a amené à la BU͵ aux salles de documentation des départements de GEOGRAPHIE͵ d’HISTOIRE͵ et de SOCIOLOGIE͵ à l’IAGU͵ à l’ENDA, à l’IRD͵ à l’IFAN͵ à la DAT͵ CODESRIA͵ à l’ANDS͵ à l’ ENEA͵ à l’ANAMS…Beaucoup de documents consultés en particulier les ouvrages sont pertinentes et récentes. Notons cependant, que les ouvrages suivants : Dakar en devenir de Sankane M. et al ; Quelques rues d’Afrique de Chenal J. et al ; Famille et résidence dans les villes africaines de Le Bris et al mais aussi et surtout Géographie urbaine de Gabriel Wackermann ont particulièrement retenu notre attention. Ces ouvrages nous ont permis d’acquérir des informations claires et indispensables à notre recherche
mais aussi de solides notions en géographie urbaine et en analyse spatiale.
Notons également que le réseau internet nous a permis d’accéder à d’importants moteurs de recherches tels que Google qui ont été essentiels pour la documentation.
Il faut souligner cependant que la documentation n’a pas été facile à cause des difficultés rencontrées ça et là. Dans beaucoup de bibliothèques les ouvrages sont mal classées͵ on a du mal à se les procurer. Certaines salles de travail sont quasiment toujours fermées. Mais il faut saluer la disponibilité de certains bibliothécaires qui ne ménagent aucun effort pour satisfaire les chercheurs contrairement à beaucoup d’autres.
LES ENQUETES DE TERRAIN
Pour ce travail de terrain͵ on a adopté à la fois la méthode qualitative et celle quantitative.
LA METHODE QUALITATIVE
La méthode qualitative est composée d’un ensemble de méthodes et de techniques d’investigation. Cette démarche est utilisée dans la majeure partie des disciplines des sciences sociales. Elle est également utilisée dans beaucoup de type de recherches. Nous avons établi un guide d’entretien que nous avons administré aux personnes ressources. Ce guide d’entretien nous a servi de recueillir des données qualitatives. Ces dernières nous ont permis de compléter et d’appuyer les informations déjà obtenues.
LA METHODE QUANTITATIVE
Cette méthode nous a permis de mesurer le « poids » de l’opinion par l’intermédiaire d’un questionnaire fermé. Ce dernier nous a permis de faire une évaluation en mesurant le « quoi » et le
« combien » et d’identifier les facteurs significatifs. Le questionnaire établi a été administré aux populations du site de Keur El hadji Pathé particulièrement à Sante Yalla et à Minam Gabane. Nous avons pris en compte les facteurs sociodémographiques͵ les raisons qui les ont poussés à venir s’installer dans cette zone͵ la situation trouvée dans cette périphérie urbaine͵ les conditions d’adaptation ou d’insertion…cependant il faut noter que le questionnaire établi ne permettait pas seulement de répondre à l’objectif que l’on s’est fixé. Nous avons fait recours au forum organisé dans le village d’El Hadji Pathé ainsi que des entretiens que nous avons réalisé avec des délégués de quartier, des responsables du village, des autorités administratives et municipales…pour atteindre cet objectif.
L’ECHANTILLONNAGE
En tenant en compte du manque de données récentes dans notre zone d’étude, nous nous sommes appesantis sur le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2002 (RGPH-2002) à Keur El Hadji Pathé. Ce recensement faisait état de 341 ménages sur 305 localités. Aujourd’hui, devant la contrainte de l’immensité de ce village traditionnel, nous avons travaillé sur deux quartiers à savoir Sante Yalla et Minam Gabane. Le choix de ces deux quartiers a été motivé par le constat suivant : Sante Yalla renferme la quasi-totalité des infrastructures du village telles que le marché, le poste de santé, le garage…quant à Minam Gabane, c’est le lieu originel où le fondateur du village s’était établi et autour duquel le village de Keur El Hadji Pathé a été bâti. Et dans ces deux quartiers, on a opté pour la méthode aléatoire simple. Ce qui nous a permis de choisir une concession sur deux d’où un total de 211 ménages.
TRAITEMENT ET ANALYSE DES RESULTATS
Le traitement et l’analyse des données obtenues à Sante Yalla et Minam Gabane nous ont permis d’obtenir des résultats suivant les modalités retenues pour en déduire une vision synthétique et comparative. L’utilisation de logiciels tels que : Sphinx, Arc Gis nous a permis d’établir des tableaux, des cartes et des graphiques pour l’analyse des données quantitatives.
DIFFICULTES ET LIMITES DE L’ETUDE
L’une des difficultés majeures rencontrées dans nos enquêtes de terrain c’est l’absence des chefs de ménages surtout du côté des hommes. Ce qui explique la dynamique de mobilité de ces derniers. Nous avons également rencontré un manque criard de données récentes dans notre terrain d’étude. Et les institutions municipales ne disposent pratiquement pas de donnés statistiques ni de sources fiables qui pouvaient nous permettre de baliser le terrain. Nous étions obligés de recourir aux institutions spécialisées pour glaner quelques informations. Mais là également, les données trouvées ne sont ni récentes, ni exhaustives. Par contre, nous avons pu surmonter ces limites grâce à notre détermination et notre soif de résultats.
PRESENTATION GENERALE DU CADRE DE L’ETUDE
PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ARRONDISSEMENT DE KEUR MASSAR
Keur Massar est l’une des 16 communes d’arrondissement de la ville de Pikine. La commune d’arrondissement est crée en 1996 par la loi du 96-06 du 30 Août 1996. Située à l’est de Dakar, la commune fait partie de l’arrondissement des Niayes. Elle est limitée à l’Est par la limite occidentale de la ville de Rufisque ; à l’Ouest par la zone des Niayes et la limite des Parcelles Assainies de Keur Massar ; au Sud par le périmètre de reboisement de Mbao et au Nord par Malika et les dépressions des Niayes. Si Keur Massar est située dans la zone des Niayes, à l’instar de toutes les communes de la ville de Pikine, les caractéristiques de ses sols restent variées. En effet, on peut distinguer plusieurs zones sur l’ensemble de son territoire. Au Nord, à coté de Mbeubeuss, se trouve une zone marécageuse et inondée avec des dépressions et des bas de fonds. A l’Est, se trouve une zone sableuse et consacrée à l’habitat et aux cultures (maraîchère et arachidier). A l’ouest, on note la zone des Niayes et la limite des Parcelles assainies de Keur Massar. Et enfin au sud, il y’ a le périmètre de reboisement de Mbao qui vient compléter ce paysage nuancé.
Keur Massar couvre une superficie de 22 km² et comptait 66.134 habitants en 2008. Cette population est passée de 67.591 habitants en 2009 ; 69.062 habitants 2010 et 70.542 âmes en 2011, d’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Cette croissance galopante de la population est liée à l’édification des habitats planifiés initiés par des promoteurs publics et privés, par la prolifération de quartiers spontanés que connait toute la ville de Pikine et par cette croissance démographique que subit la région de Dakar. A cette croissance de la population, s’ajoute une recrudescence des problèmes socio économiques. L’accès à Keur Massar est aujourd’hui facilité par la création de l’autoroute à péage Dakar-Diamnadio. Avec cette autoroute, Keur Massar se trouve désormais à 20 minutes de Dakar. Il faut aussi noter que le futur aéroport international de Blaise Diagne de Diass sera à 30 minutes de Dakar. De ce fait, la zone est tant convoitée par les spéculateurs fonciers qui morcèlent et vendent à un rythme rapide et sans tenir compte des règles d’urbanisme. A l’image de toute la Presqu’île du Cap Vert, la question foncière reste au centre de toutes les préoccupations dans cette zone.
Entre chefs coutumiers et responsables politiques locaux, on se rejette mutuellement la responsabilité du bradage des terres à Keur Massar. Les principaux protagonistes sont : les chefs coutumiers qui s’estiment être les légitimes propriétaires de la terre qu’ils ont hérités de leurs ancêtres, les élus locaux régulièrement accusés d’avoir bradé les réserves foncières et les promoteurs immobiliers (privés ou publiques). Et depuis que les réserves foncières ont été totalement épuisées aux alentours de Dakar, il y a eu une forte ruée vers Keur Massar, disposant encore de quelques réserves. Ce qui fait que les expropriations et les litiges fonciers sont devenus monnaie courante dans la zone. Il faut noter que 60 % des quartiers de Keur Massar sont des habitats spontanés, selon toujours l’ANDS. De ce fait, Keur Massar a besoin d’un programme de restructuration. Une nécessité que complique l’amenuisement des réserves foncières de la localité, d’après les autorités municipales. Elles estiment qu’il est indispensable de restructurer certains quartiers comme Keur Massar village et Keur El Hadji Pathé si l’on veut bâtir une ville moderne. « Pour urbaniser, il faut nécessairement casser certains quartiers dont les rues sont tellement étroites qu’ils ne peuvent pas avoir accès à l’adduction d’eau, ni à l’électrification », explique un responsable municipal.
HISTORIQUE DE KEUR MASSAR
Historiquement, Keur Massar était à l’origine un village traditionnel dont la formation remonte à plus de 300 ans. Elle est à l’œuvre de quelques familles Wolof, Lébou, Toucouleur venues respectivement de Cayor et du Fouta. Constituée essentiellement d’agriculteurs et d’éleveurs, Keur Massar fut pour cette population une terre d’accueil favorable pour l’exercice de ses activités. C’est le phénomène de migration rurale. Au début des années 1990, on assiste à un peuplement de type nouveau résultant d’un besoin grandissant de l’urbanisation, de la saturation de la banlieue et de l’engorgement de la capitale. Cette urbanisation rapide a été facilitée d’une part, par le cadre topographique dont le site s’est installé et d’autre part, par son implantation périphérique. Dans le Précis de géographie de Pierre George (1974), l’auteur définit la position ou la situation d’un lieu comme «l’emplacement de la ville par rapport à des faits naturels susceptibles, dans le passé ou dans le présent, d’exercer une influence sur son développement ».
CADRE PHYSIQUE ET GEOGRAPHIQUE
Keur Massar peut être définie aujourd’hui comme une zone urbaine en pleine expansion. Sa situation en bordure de la zone littorale lui confère une position géographique privilégiée.
L’ETALEMENT URBAIN
L’étalement urbain désigne le phénomène de développement des surfaces urbanisées en périphérie des villes. Ce développement dépend des caractéristiques géographiques et des relations qu’entretient la ville avec sa région proche ou lointaine. Le site de la région de Dakar, en forme entonnoir, a orienté les voies de communication. Selon Beaujeu-Garnier (1980), « le site n’a souvent qu’une valeur historique. L’extension de la ville se fait à partir de lui. Elle l’a entourée, l’a transformée, dépassée et parfois même abandonnée ».
Cependant, en dressant l’hydrographie de Dakar, M. Sankane signale que «l’extension de Pikine ne saurait se faire que par des bandes étroites…et une réorganisation de la circulation s’impose si l’on ne veut pas arriver à des encombrements caractérisés ».
Dès lors, on peut dire que la congestion de Dakar était prévisible. La commune d’Arrondissement de Keur Massar, comme indiqué plus haut, est propice à l’habitat. La topographie est quasiment plate d’où une quasi absence de cours d’eau permanent qui pourrait s’opposer à l’installation humaine à l’exception de la nappe phréatique qui affleure dans certains endroits. L’étalement urbain à Keur Massar a été surtout accentué par les inondations de 2002, qui ont apporté des vagues humaines dans cette frange périphérique de la capitale sénégalaise. La très forte demande de logements s’est matérialisée par la multiplication des projets de lotissement et des programmes immobiliers.
UN SITE ET UNE POSITION GEOGRAPHIQUE FAVORABLE A L’INSTALLATION HUMAINE
A l’image de la région de Dakar, à Keur Massar le relief est généralement plat avec des pics qui ne dépassent pas 15 m par rapport au niveau de la mer. Aux environs de Mbeubeuss, on note beaucoup de marécages avec des sols hydro morphes et halomorphes. Cette pédologie favorable, constituée de sols Dior, combinée à la topographie donnent au site des caractéristiques physiques propices à l’agriculture et à l’habitat.
La végétation découle principalement de l’emprise des facteurs climatiques compte tenu de la nature du relief et de l’hydrologie de la zone. Cette végétation clairsemée, contraste avec la réserve foncière de Mbao et jouxte le territoire communal dans sa partie sud. De ce fait, la faune est presque inexistante et se résume ainsi à des rongeurs et quelques reptiles. Ainsi, la végétation est dominée par des acacias et un tapis herbacé composé de cram-cram.
Le lac salé de Mbeubeuss constitue principalement l’hydrologie de Keur Massar. A cela s’ajoutent les marigots temporaires occasionnés par les inondations. Ceci montre que l’urbanisation s’est faite dans certains sites, sur une nappe phréatique peu profonde.
Le climat de type subcanarien, avec un alizé maritime de décembre à juin se caractérise essentiellement par une isotherme moyenne annuelle de 25°C pour une amplitude thermique annuelle de l’ordre de 10°C. Les maxima se produisent entre Mai – Juin et Juillet avant le début de l’hivernage et les minima interviennent en Décembre et Janvier pendant la saison fraîche et la pluviométrie culmine au mois d’Août. L’isohyète moyen annuel s’inscrit entre 400 et 500 mm/an pour une saison hivernale qui dure trois mois. Les caractéristiques climatiques de Keur Massar donnent à la zone un cadre propice et accueillant avec ses nombreux vergers et espaces naturels.
L’ORGANISATION URBAINE
La configuration de l’espace de la Commune d’Arrondissement de Keur Massar reste encore ambiguë du fait de l’existence concomitante, en des dimensions importantes, de sites issus de l’espace traditionnel initial ou spontané et d’une gestion rigoureuse selon les règles modernes de l’urbanisme. Le sol est réparti entre réserves foncières, infrastructures, équipements et l’habitat. Il n’y a pratiquement pas d’activités industrielles dans la zone. Par contre, les équipements marchands se concentrent principalement autour du marché de Keur Massar. Le reste de l’espace est composé de zones inhabitées telles que les vergers et les réserves foncières.
Aujourd’hui, du fait de la très forte demande en logements, Keur Massar est devenue une des zones privilégiées de l’étalement urbain de la région de Dakar. Cet étalement grignote de manière considérable sur l’espace laissé en friche ou occupé par des vergers diminuant ainsi, les réserves foncières de Keur Massar. Ces tentatives d’urbanisation ont néanmoins des effets positifs sur le tracé de la voirie qui est devenue de plus en plus régulière. Ceci facilite l’accès aux services publics. Il faut noter cependant que, la majeure partie des voies de communication reste encore non bitumées. Cependant, cette croissance démographique doit être accompagnée par des équipements et des services urbains de proximité pour mieux promouvoir l’habitat planifié dans la zone.
CADRE HUMAIN
Composée à l’origine par l’ethnie Wolof, la population de la Commune d’Arrondissement de Keur Massar est aujourd’hui pluriethnique avec l’installation de nouvelles ethnies telles que les Toucouleurs, Diolas, Sérères, Lébous…Cette population est inégalement répartie dans l’espace urbain. Les densités très élevées observées dans les villages traditionnelles tels que Keur Massar village (3.200 hts/km²) et Keur El Hadji Pathé (10.700 hts/km²) composés essentiellement par le caractère spontané de leurs quartiers d’habitation contrastent avec la répartition dans les zones où l’habitat est de type planifié telles que la cité Mame Dior, cité Sotrac, cité Gendarmerie…
D’après le Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2002, l’étude de la répartition spatiale de la population de Dakar révèle que les zones périurbaines conservent les plus forts taux de densité urbaine. Cette dispersion de la population urbaine accentue considérablement les difficultés liées aux déplacements dans ces zones périphériques d’autant plus qu’elles sont déjà confrontées aux manques d’infrastructures et d’équipements.
LA STRUCTURES DEMOGRAPHIQUES DES MENAGES
Les caractéristiques démographiques de la population de Keur Massar reflètent l’image de l’ensemble de la région de Dakar. D’après toujours le RGPH de 2002, la population de Keur Massar est composée majoritairement de jeunes. Ainsi, le recensement montre que 57,40 % de la population ont moins de 20 ans et 38 % de celle-ci ont entre 20 et 60 ans ; tandis que les plus de 60 ans ne représentent que 2, 40 %.
LA CROISSANCE NATURELLE ET L’IMMIGRATION URBAINE
Une croissance naturelle positive et une arrivée croissante et à long terme de nouveaux arrivants sont à l’origine de l’augmentation de la population de Keur Massar. Cependant, du fait du manque de données précises, la part des migrations et celle du solde naturel dans la croissance urbaine sont difficiles à déterminer. Les conséquences de l’immigration et celles de la natalité sur une population sont presque inséparables parce que « dans la plupart des pays en développement, la croissance urbaine se nourrit d’une immigration qui, outre ses effets propres, rajeunit sa population urbaine, entretient et accélère sa croissance naturelle » d’après P. Merlin. Notons également qu’avec plus de 15%, l’immigration féminine à Keur Massar tend à devenir aussi importante que celle du genre masculin qui avoisine les 30% selon le Plan local de développement de la commune de 2004-2005. La migration est également une dynamique importante de la croissance des villes. Dans les annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de 2006, on note que les flux de population vers Dakar concernent toutes les régions du Sénégal : 16,9 % pour Ziguinchor ; 16,2 % pour Thiès ; 11,5 % pour Diourbel ; 10 % pour Kaolack ; 9,7 % pour Fatick et 8,1 % pour Saint- Louis.
LES MOTIFS D’INSTALLATION A KEUR MASSAR
Dans une conjoncture de cherté de logement accentuée par la rareté de réserves foncières dans les centres villes, la nécessité pour chaque chef de ménage est de disposer de sa propre maison même si c’est dans la frange de l’agglomération dakaroise. D’autant plus que selon Pierre George, « le prix du terrain étant grossièrement dégressif du centre vers la périphérie ». Les principales raisons de déplacement sont variées et expliquent la valeur et le besoin de mouvements d’une population. D’autres motifs de déplacements peuvent être liés aux inondations. A cet effet, l’Etat du Sénégal, a choisi la Commune d’Arrondissement de Keur Massar, dans sa politique de planification, de restructuration et de réhabilitation des zones spontanées. C’est dans cette dynamique que beaucoup de programmes de lotissement ont vu le jour. Parmi lesquels, on peut citer le projet du « Plan Jaxaay » pour le recasement des sinistrés victimes des inondations et le programme de lotissement des Parcelles assainies de Keur Massar, qui date de 2003.
Il faut noter cependant que cette immigration est également rendue possible par la promotion de l’habitat social par l’intermédiaire des sociétés étatiques telles que la SICAP et la SNHLM. Tous ces projets participent à la promotion de la mobilité résidentielle qui constitue un élément essentiel de l’urbanisation de Keur Massar.
KEUR EL HADJI PATHE : LES PARCOURS RESIDENTIELS DES MENAGES
Au Sénégal, c’est dans les années 1970 que l’exode rural a atteint son paroxysme. L’arrivée massive et continue des migrants dans les villes pose le problème de redistribution de la population à l’intérieur des centres d’accueil. Dakar en est une parfaite illustration de cet exemple avec une population urbaine de 97%. Ce qui pose corrélativement un inquiétant problème de logement.
A Keur El Hadji Pathé particulièrement à Sante Yalla et à Minam Gabane, les parcours résidentiels des ménages peuvent être définis comme la plus ou moins grande instabilité du logement, c’est-à-dire le fait qu’un ménage change de logements. Elle dépend de plusieurs facteurs et peut coïncider aussi avec des changements de statut d’occupation des ménages. Son étude conduit à une analyse des trajectoires résidentielles de citadins permettant de construire des modèles. Mais une telle analyse nécessite au préalable une description des mouvements de la population et de la mobilité résidentielle.
LIEU DE NAISSANCE DES CHEFS DE MENAGES :
Le graphique ci-dessus montre que 52% des populations enquêtés dans notre zone d’étude sont natifs des régions du Sénégal. Mais, il faut noter que ces populations ne se sont pas installées directement dans cette frange périphérique de Dakar. Beaucoup d’entre elles, dans leur processus de migration ont habité de part et d’autre de la grande région de Dakar avant de s’installer définitivement à Keur El Hadji Pathé en achetant une maison. Ce qui fait que, les mouvements de population, quittant les régions de l’intérieur pour s’installer à Dakar ont une influence signifiante dans le processus de peuplement récent de Sante Yalla et Minam Gabane mais aussi dans le village tout entier.
Ces mouvements sont également dynamiques à l’intérieur même de la grande région de Dakar. C’est ainsi, 47% de la population vivant dans cette zone d’étude sont issus de la région de Dakar et ses environs.
Enfin, avec seulement 1% de la population, ces mouvements sont beaucoup moins importants d’un pays à un autre dans notre zone d’étude.
LIEU D’HABITATION AVANT KEUR EL HADJI PATHE
Ce graphique montre que 97% des chefs de ménage qui résident présentement à Keur El Hadji Pathé proviennent directement de la grande région de Dakar et seulement 3% sont issus d’autres régions. Dans notre zone d’étude, aucun des chefs de ménage ne vient directement d’un autre pays. Les familles installées à Sante Yalla et à Minam Gabane procèdent de plusieurs origines dont les flux se sont accentués à partir des années 2000. Ces flux ont été accentués par les inondations de 2007. L’augmentation de la population s’est faite à travers d’importantes vagues migratoires. Les enquêtes effectuées révèlent que plus de la moitié des chefs de ménage sont nés hors de notre zone d’étude. Cette part importante d’allochtone s’accompagne de la diversité de leur origine. Schématiquement, il s’agit d’une répartition avec d’un côté les familles qui viennent de Dakar particulièrement Pikine, Thiaroye, Guédiawaye, Yeumbeul… et de l’autre ceux qui sont originaires de l’intérieur du pays, Ziguinchor, Kaolack, Thiès…
Ces données sur l’origine des populations montrent clairement, contrairement aux idées reçues que la migration est essentiellement intra urbaine. On a constaté que même les populations issues de l’intérieur du pays ne sont pas installées directement à Keur El Hadji Pathé, particulièrement à Sante Yalla et Minam Gabane. La majeure partie d’entre elles font preuve d’une extrême mobilité et ont connu d’autres localités avant de venir s’installer dans cette zone. Même si elles ont une origine rurale, la majorité de ces populations avait déjà acquis une expérience urbaine particulièrement dans l’agglomération dakaroise ou encore dans une autre localité du pays. Il en est de même des citadins qui, rejetés vers la périphérie, pour la plupart d’entre eux, sont passés par d’autres sites avant de s’installer à Keur El Hadji Pathé.
Cette diversité d’origine implique en effet une différenciation dans l’installation. Il existe un lien étroit entre le lieu d’origine et la zone d’installation actuelle. En somme, on distingue d’une part les migrations constituées de citadins qui participent à l’extension de la zone et d’autre part les migrations qui sont particulièrement le fait des ruraux et néo citadins qui contribuent à la prolifération des quartiers spontanés.
MOTIF D’IMPLANTATION A KEUR EL HADJI PATHE
Dans notre zone d’étude, les motifs qui ont poussé les chefs de ménage à s’y installer sont nombreux. On peut définir comme motif de déplacements l’ensemble des obligations qui provoquent la mobilité des populations. Ainsi, le guide d’entretien administré aux chefs de ménage à Sante Yalla et à Minam Gabane a fait ressortir que ces motifs sont nombreux et divers et traduisent la nécessité de mobilité d’une population.
Les changements résidentiels qui jalonnent le parcours migratoire du citadin dans notre zone d’étude seraient l’expression d’un choix pour les mieux nantis, d’une contrainte pour les autres, ne serait-ce que pour ceux qui doivent déménager faute de pouvoir payer le loyer. C’est ainsi que beaucoup de chefs de ménage ont choisi délibérément de venir s’installer dans cette frange périphérique de la capitale. Même si c’est relativement éloigné du centre ville, ces chefs de ménages prétendent s’y trouver leur compte avec des maisons larges qui leur permettent de vivre aisément avec leur famille dans l’intimité sans se soucier ni du poids de la location ni de la promiscuité. Par contre, d’autres, bousculés par les vicissitudes de la vie n’avaient guère le choix. A Sante Yalla et à Minam Gabane, on retrouve également des chefs de ménage qui s’y sont installés parce qu’ils étaient victimes des inondations de 2002. Leurs maisons étant envahies par les eaux, ils étaient contraints de quitter pour venir habiter dans ce coin reculé de Dakar où les conditions de vie étaient très difficiles.
Dans ce cas, le déménagement paraît comme une contrainte et non un choix. Aussi, les ménages sont-ils soumis à des déménagements successifs sans, par ailleurs, changer de statut d’occupation encore moins de type de logement. C’est par exemple le cas des locataires qui doivent quitter un logement en banco pour aménager dans un autre du même type et dans le même type de quartier. La fréquence de cette pratique parmi certains ménages nous fait penser à la notion de nomadisme urbain.
LES MOUVEMENTS DE LA POPULATION
LA MIGRATION
A Keur El Hadji Pathé, la migration a joué un rôle prépondérant dans le processus de peuplement. Le village s’est étendu en continu grâce à la dynamique des réseaux de parenté qui ont permis l’accueil de familles venues les rejoindre. Ceci est très visible à Sante Yalla d’où beaucoup de migrants Diola sont venus rejoindre leurs parents qui s’y sont installés depuis quelques années. D’autres migrants sont venus aussi s’installer dans le village à la recherche d’un emploi agricole et peu de citadins à l’époque villageoise, jusqu’à la fin des années 80 sont venus habiter dans cette zone. Mais Sante Yalla et Minam Gabane, à l’image du village entier, ont grandi rapidement par l’afflux massif de citadins rejetés dans la périphérie de l’agglomération dakaroise.
Progressivement, la communauté originelle en l’occurrence les Sow, est devenue minoritaire. Elle se trouve aujourd’hui localisée surtout dans le noyau du village constitué à l’origine de Minam Gabane et de ses alentours. Leur croît naturel jusqu’ici faible, demeurera ainsi et continuera de peser moins sur la dynamique démographique très marquée par la migration rapide lors de ces dernières années. L’importance de la communauté étrangère s’est traduite par une expansion de l’habitat. L’unité d’habitation constituée à l’origine par Minam Gabane, s’est élargie par des concessions accolées au noyau mais avec la migration on note surtout l’occupation de terrains, qui étaient réservés pour abriter des infrastructures, l’aménagement de vastes terrains nus ou la transformation des champs agricoles en parcelles d’habitation. La croissance démographique est donc synonyme d’expansion spatiale. La traduction de ce phénomène est la création de nouveaux quartiers à coté de ceux existants tels que : Baye Niasse, Handallah, Diamewelly, Aînoumady…
LA MOBILITE RESIDENTIELLE
LA STRUCTURE DES MENAGES A KEUR EL HADJI PATHE
La structure des ménages à Keur El Hadji Pathé épouse parfaitement la description faite par M. Bertrand à Bamako, capitale du Mali (1999) dans son article : Habitat de cour et mobilités résidentielles.
Ainsi, la famille à Keur El Hadji Pathé, notamment à Sante Yalla et à Minam Gabane, est constituée d’un noyau domestique, de collatéraux des chefs de ménage ou de leurs épouses et de dépendants sociaux.
Le noyau domestique est constitué par le chef de ménage (homme ou femme) lui-même, ses épouses et ses enfants. Tous les autres résidents sont ainsi regroupés en dépendants familiaux, sociaux ou économiques de ce noyau. Ainsi, les dépendants familiaux sont collatéraux du chef de ménage ou de ses épouses. Ce sont les ascendants directs (veuves rattachées au ménage de leur fils), les petits enfants dont les parents sont absents de la cour, ainsi que les enfants du chef de ménage dont l’autre parent n’est pas présent (veuvage, divorce, enfants naturels pris en charge la plupart du temps par leur père après la petite enfance).
D’autres liens plus ou moins lointains du chef de ménage sont constatés dans les familles de notre zone d’étude. Il s’agit de frères et sœurs, oncles et tantes, neveux et nièces du chef de ménage ou de ses épouses qui élargissent le plus fortement les contours sociaux de la résidence citadine. Quant aux dépendants sociaux, ils sont des enfants confiés du fait des relations de parenté ou de promotion scolaire, ou encore d’amis ou tout simplement originaire du même village que le chef de ménage ou de ses épouses.
Enfin, les dépendants économiques sont pour l’essentiel des employés domestiques (boys, bonnes, métayers…) parfois accompagnés de jeunes enfants, de manœuvres ou d’apprentis hébergés par leurs employeurs. Ceci est plus fréquent chez les chefs de ménage détenant des champs de maraîchage et qui ont employé des métayers.
Il convient de préciser que la structure des ménages diffère selon les attributs des chefs de ménage. Ainsi, la composition du ménage peut dépendre du sexe, de l’âge, du lieu de naissance, de l’ethnie, du statut d’occupation, du niveau d’instruction et de la durée de séjour du chef de ménage dans le village. A cela s’ajoute la situation géographique du logement. Malheureusement, il n’existe pas d’analyses qui mettent en relation tous ces attributs du chef de ménage avec la composition des ménages et les données RGPH-2002 n’ont pas encore fait l’objet d’une telle exploitation. En effet, les données ont montré qu’en 2002, il y’avait à Keur El Hadji Pathé, 305 concessions dont 341 ménages sur une population 2.523 habitants, soit 48.7% d’hommes et 51.3% de femmes. La taille des ménages varie selon le statut du chef de ménage. Pour le niveau d’instruction, les ménages dont le chef n’a aucune instruction ou ceux dont le chef a fréquenté l’école coranique sont les plus importants. Les moins nombreux sont les ménages dont le chef a un niveau d’instruction moyen.
Dans le village de Keur El Hadji Pathé, notamment dans notre zone d’étude, la composition du ménage est très complexe avec la présence des petits-fils ou petites-filles du chef de ménage ou de ses épouses mais aussi de sa mère. Il peut s’agir aussi de filles-mères ou tout simplement comme femmes veuves ou divorcées. Ici, on note la présence de dépendants sans aucun lien avec les chefs de ménage et ses épouses. A cela s’ajoute la population flottante venant du village. On note également dans les ménages, la présence de jeunes en promotion scolaire ou de migrants en quête de travail. D’où la fonction d’accueil qui en fait la source de la mobilité résidentielle. Dans certains ménages, l’aspiration à la modernité n’autorise pas un nombre important de membres dans les ménages. De ce fait, la tendance est à un ménage réduit qui malgré tout est loin d’être nucléaire. Ce type de ménage est le fait de certains chefs de ménage qui ont un certain niveau intellectuel. Cependant, contrairement aux quartiers résidentiels, les ménages de ces quartiers spontanés présentent presque les mêmes caractéristiques que ceux des villages. Il convient également de noter que la structure et la taille des ménages dépendent aussi du statut d’occupation du logement comme l’a constaté à Lacouroussou en 2004 (A. ABDOULAYE, 2004). A Santa Yalla et à Minam Gabane le nombre d’habitants par ménage est de 15 personnes chez les propriétaires contre seulement 10 chez les « Ayants droit à la propriété » ; cette moyenne qui chute à 5,8 personnes chez les personnes logées gratuitement (hébergés) n’est que de 4,14 chez les locataires.
En définitive, on voit que la structure des ménages à Keur El Hadji Pathé témoigne que l’aggravation des conditions de vie n’a pas totalement érodé la solidarité des citadins en ce qui concerne l’adoption et l’hébergement de personnes plus ou moins proches. Sans être exclusif, le rôle du chef de ménage homme est encore central dans l’accueil provisoire ou durable. Comme le montre l’analyse sur le village, il est permis d’affirmer que la taille et la structure des ménages sont des données indissociables du processus de mobilité résidentielle.
LES FACTEURS DE LA MOBILITE RESIDENTIELLE
La mobilité résidentielle est induite par plusieurs facteurs qui concourent à la prise de décision d’une migration qui suppose que l’écart séparant les avantages entre le lieu de résidence et un nouveau lieu est grand. Ainsi, les avantages peuvent être perçus à travers la distance qui sépare le lieu de travail et le lieu de résidence, la pratique et la représentation de l’espace, les changements de statut socioprofessionnel ou encore des facteurs purement culturels, etc.
La recherche d’un logement décent entraine aussi un changement de résidence. Le logement est décent quand il ne présente pas de risques manifestes pour la sécurité physique et la santé des occupants et doit se doter des équipements habituels permettant d’y habiter normalement. Bref quand ce logement répond aux besoins du ménage. On peut noter également que dans notre zone d’étude, la mobilité résidentielle trouve parfois sa source dans la décohabitation qui est le fait qu’un individu quitte le toit de ses parents ou de son tuteur pour s’installer dans son propre compte. Par ce fait, il crée un ménage à part entière consécutivement à l’accession à un meilleur revenu. A partir de cet instant, sa situation matrimoniale peut évoluer du statut de célibataire à celui de marié monogame puis polygame en même temps que son âge avance. Par exemple à Sante Yalla et à Minam Gabane, des jeunes gens peuvent décider de louer leur propre logement pour se libérer de la famille et préparer leur mariage. Outre ces facteurs, le mariage, l’instabilité conjugale, l’héritage peuvent aussi occasionner une mobilité résidentielle ascendante ou descendante. Dans notre zone d’étude, certains chefs de ménage, à la suite de l’obtention de leur héritage ont résidé de part et d’autre de la banlieue avant de s’installer définitivement à Keur El Hadji Pathé.
A tous ces facteurs, s’ajoutent les effets de la distance entre lieu de travail et lieu de résidence qui est déterminant dans le choix du quartier d’habitation. Il faut quand même préciser que ce choix n’est pas toujours garanti à Keur El Hadji Pathé notamment à Sante Yalla et à Minam Gabane. La plupart des chefs de ménage, surtout du côté des femmes, travaillent loin de leur quartier d’habitation comme vendeuses de poissons à Thiaroye ou à Pikine, ou comme ménagères dans des quartiers résidentiels du centre ville ou dans la lointaine banlieue. Dans tous les cas de figure, les changements de statut socioprofessionnel, de statut d’occupation et de statut matrimonial s’inscrivent à travers l’espace et la trajectoire résidentielle du ménage.
TRAJECTOIRE RESIDENTIELLE
La trajectoire résidentielle d’un ménage se lit dans ses changements de statuts d’occupation du logement et ses déplacements à travers l’espace urbain. Dans le premier cas, on assiste à un passage de l’hébergement au statut de propriétaire en passant par celui de locataire ou d’ayant droit à la propriété. Dans le second cas, il s’agit plutôt du sens des mouvements du ménage à travers l’espace. Ces mouvements peuvent s’effectuer dans le même quartier ou bien d’un quartier à un autre.
LA MOBILITE GEOGRAPHIQUE
L’analyse de la trajectoire résidentielle des citadins doit considérer la localisation du logement et du ménage comme une composante à part entière de la mobilité résidentielle. La localisation du logement est toujours appréciée par rapport au centre ville. La mobilité géographique se définit à l’aide des déplacements successifs des ménages à travers les différents quartiers du village. Ces déplacements permettent d’une part la redistribution permanente des citadins à la recherche de logement décent et d’autre part de retracer leur parcours migratoire à travers les différents quartiers de Dakar.
Sans être prépondérante, dans notre zone d’étude, certaines trajectoires récentes combinent plusieurs types d’espaces résidentiels. On distingue ici le sens des mouvements résidentiels : des trajectoires centrifuges conduisant des parties centrales de la ville vers la périphérie. Ces trajectoires accompagnent le processus de desserrement du peuplement en redistribuant les populations des espaces denses vers les espaces où les densités sont moins fortes et les opportunités foncières plus nombreuses. L’espace périurbain de Keur El Hadji Pathé apparaît comme l’un des principaux capteurs des trajectoires centrifuges récentes, qui proviennent des parties péricentrales et périphériques. Si le mouvement centrifuge pousse les candidats à la propriété ou à l’amélioration de leurs conditions de logement vers la périphérie, le regroupement par affinité sociale guide aussi le choix des destinations et contribue à la construction d’un « espace ségrégé ». Ainsi, le processus ségrégatif façonne aussi la géographie des mobilités résidentielles. Ceci est très visible à Sante Yalla où l’ethnie diola est largement majoritaire avec plus de 50% de la population. Cela s’explique par le fait que les premiers résidents étaient des Diolas et ils ont encouragé leurs proches qui, quittés le sud pour venir chercher du travail à Dakar se sont installés dans cette périphérie urbaine. Très souvent, la décision de migrer est encouragée, voire déclenchée, par la présence de membres de la famille dans la ville de destination.
Les espaces résidentiels définis à partir des données de l’enquête biographique MAFE-SENEGAL (2008) révèlent aussi, dans une certaine mesure, les grandes divisions socio spatiales de l’espace urbain. Dans notre zone d’étude, les individus auraient donc généralement tendance à se mouvoir ou à rester dans le même environnement socio économique. Ces individus ont d’avantage changé d’espaces résidentiels dans Dakar. Après avoir joué un rôle d’accueil des populations du centre et du péricentre au cours de ces dernières années, Keur El Hadji Pathé développerait désormais une dynamique propre et de plus en plus indépendante du centre dakarois.
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Table des matières
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRE DE REFERENCE DE L’ETUDE
CHAPITRE1 : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE
1.1 PROBLEMATIQUE
1.2 CADRE OPERATOIRE
1.3 REVUE DE LA LITTERATURE
1.4 CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
CHAPITRE2 : APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE
2.2 LES ENQUETES DE TERRAIN
2.2.1 LA METHODE QUALITATIVE
2.2.2 LA METHODE QUANTITATIVE
2.3 ECHANTILLONNAGE
2.4 TRAITEMENT ET ANALYSE DES RESULTATS
2.5 DIFFICULTES ET LIMITES DE L’ETUDE
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU CADRE DE L’ETUDE
CHAPITRE1 : PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ARRONDISSEMENT DE KEUR MASSAR
1.1 HISTORIQUE DE KEUR MASSAR
1.2 CADRE PHYSIQUE ET GEOGRAPHIQUE
1.2.1 L’ETALEMENT URBAIN
1.2.2 UN SITE ET UNE POSITION GEOGRAPHIQUE FAVORABLE A L’INSTALLATION HUMAINE
1.2.3 L’ORGANISATION URBAINE
1.3 CADRE HUMAIN
1.3.1 LA STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE DES MENAGES
1.3.2 LA CROISSANCE NATURELLE ET L’IMMIGRATION URBAINE
1.3.3 LES MOTIFS D’INSTALLATION A KEUR MASSAR
CHAPITRE2 : PRESENTATION DU VILLAGE DE KEUR EL HADJI PATHE
2.1 HISTORIQUE
2.2 CADRE PHYSIQUE ET GEOGRAPHIQUE
2.2.1 LOCALISATION
2.2.2 MILIEU PHYSIQUE
2.3 CADRE HUMAIN
2.3.1 POPULATION
TROISIEME PARTIE : KEUR EL HADJI PATHE : LES PARCOURS RESIDENTIELS DES MENAGES ET LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES
CHAPITRE1 : KEUR EL HADJI PATHE : LES PARCOURS RESIDENTIELS DES MENAGES
1.1 LIEU DE NAISSANCE DES CHEFS DE MENAGES
1.2 LIEU D’HABITATION DES CHEFS DE MENAGES AVANT KEUR EL HADJI PATHE
1.3 MOTIF D’IMPLANTATION A KEUR EL HADJI PATHE
1.4 LES MOUVEMENTS DE LA POPULATION
1.4.1 LA MIGRATION
1.5 LA MOBILITE RESIDENTIELLE
1.5.1 LA STRUCTURE DES MENAGES A KEUR EL HADJI PATHE
1.5.2 LES FACTEURS DE LA MOBILITE RESIDENTIELLE
1.5.3 LA TRAJECTOIRE RESIDENTIELLE
1.5.3.1 LA MOBILITE GEOGRAPHIQUE
CHAPITRE2 : LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES
2.1 LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES
2.1.1 L’ETAT ET LA CROISSANCE DE LA POPULATION
2.1.2 LA STRUCTURE PAR SEXE ET PAR AGE
2.1.3 SITUATION MATRIMONIALES DES CHEFS DE MENAGES
2.1.4 LE GROUPE ETHNIQUE OU LA NATIONALITE
2.2 DYNAMIQUE ECONOMIQUE LOCALE
QUATRIEME PARTIE : HABITAT ET CADRE DE VIE ET ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE
CHAPITRE1 : HABITAT ET CADRE DE VIE
1.1 CARACTERISTIQUES DES LOGEMENTS
1.1.1 LES HABITANTS
1.1.2 TYPE DE LOGEMENT
1.1.3 STATUT D’OCCUPATION DES LOGEMENTS
1.1.4 EQUIPEMENT DES MENAGES
1.2 CADRE DE VIE
CHAPITRE2 : ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE ET DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE
2.1 SITUATION SANITAIRE
2.2 EDUCATION ET FORMATION
2.3 DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE COME REPONSE AUX
CONTRAINTES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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