Le travail
Le travail est un facteur primaire de la croissance puisqu’il constitue un des facteurs contribuant à la croissance économique d’un pays. C’est une activité humaine qui conduit à la production. En d’autre terme, c’est la main d’œuvre, ou encore le capital humain. Il suppose l’analyse de la population, des activités qu’ils mettent au service de la production. L’étude de la quantité ainsi que de la qualité du travail s’avère nécessaire pour pouvoir comprendre son apport à cette croissance. La quantité de travail reflète le nombre de population apte à travailler et la qualité montre l’efficacité du travail.
a) La quantité du travail : La quantité de travail est mesurée par la population active occupée (individus qui ont des emplois, en âge de travail, ont des activités économiques) c’est-à-dire celle qui contribue à la production. Les variations de la quantité de travail résultent à la fois des variations de la population active occupée (liée à l’évolution du nombre de naissances, de l’espérance de vie, des taux d’activité féminins, de l’immigration…), mais aussi des variations de la durée du travail (liée au temps de travail, aux congés et à la durée de la vie active). L’évolution de la population active et l’augmentation de la durée de travail par chaque employé provoquent la hausse de sa productivité, et en toute la croissance économique. Donc, une hausse du taux démographique dans un pays entraîne une hausse de la potentialité du travail dans ce pays. Autrement dit, si on parle de quantité de travail, il existe une relation positive entre croissance de la population et croissance de la production. Le facteur travail ne peut se réduire à une certaine quantité d’heures passées à travailler puisqu’il comprend également le niveau de connaissances incorporées dans des travailleurs. On définit le capital humain comme l’ensemble des capacités productives d’un individu incluant ses connaissances générales et spécifiques
b) La qualité du travail : Le contexte mondial actuel est dominé par l’idée de la productivité du travail, ce qui exige la qualité du travail fournit, la main d’œuvre doit être bien éduquée et bien formée et être en bonne santé d’où l’importance de l’éducation, la formation et la prise en charge de la santé de la population. « C’est la qualification et les connaissances incorporées dans l’ « esprit » et les « mains » de la population ».4 Donc, l’amélioration de la qualité du travail permet aux travailleurs d’augmenter leur productivité. Plusieurs facteurs peuvent l’influencer tels que :
Le niveau d’éducation : L’amélioration de niveau d’éducation a des effets positifs sur la qualité de travail. Pour certains auteurs, l’éducation constitue le facteur qui permet d’expliquer les inégalités de développement et qui tendrait à donner aux États-Unis et aux pays développés un avantage relatif sur les autres pays: « l’éducation a une influence positive sur la croissance en améliorant la qualité de la main d’œuvre à travers ses effets sur l’amélioration de la connaissance et des compétences en stimulant la mobilité de la main d’œuvre facilitant la division du travail, en développant des connaissances techniques et scientifiques stimulant l’invention, en augmentant la capacité des entrepreneurs à améliorer leurs techniques de gestion, et en rendant l’individu plus réceptif au changement économique et en réduisant les barrières sociales et institutionnelles au développement économique ».5
La santé : Les personnes en bonne santé sont plus productives
L’âge : La productivité s’améliore avec l’âge du travailleur. En se référant à l’échelle de l’efficience du travail en fonction de l’âge, le salaire d’un travailleur dépend de son âge et de son niveau d’instruction. L’élimination de ce dernier facteur permet de construire une échelle d’efficience en fonction de l’âge : 15- 24ans : 50 ; 25-29ans : 70 ; 30-64ans : 100 ; 65 et plus : 70. Selon cette échelle, l’efficience croît jusqu’à 25 ans, reste stable de 25 à 64 ans, puis décroît. On constate que l’optimum (maximum) en termes d’efficience du travail est atteint au niveau de la population active c’est-à-dire sur la tranche d’âge allant de 30 à 64ans, ainsi donc, la structure par âge de la population peut justifier la qualité de son travail.
La migration intersectorielle (mobilité du facteur travail) : La mobilité de travail entraine des transferts de compétence c’est-à-dire la mobilité intersectorielle qui influence positivement la qualité du travail grâce aux expériences et l’échange de compétence.
Le progrès technique
Le progrès technique se traduit par une augmentation du stock de connaissance qui rend plus efficace les facteurs de production. Jean Fourastié définie le progrès technique comme « une capacité d’action de plus en plus efficace que l’homme acquiert par l’effort intellectuel sur les éléments matériels ».Il faut également prendre en compte le progrès technique, défini au sens large comme le progrès technologique (mise au point de produits nouveaux, utilisation de nouveaux procédés de fabrication) mais aussi le progrès en matière d’organisation (nouvelles méthodes de gestion, d’organisation du travail, nouvelle orientation ou spécialisation du système productif dans son ensemble). Le progrès technique, soutenu par l’innovation, permet en effet une amélioration de la productivité globale des facteurs, qui expliquerait à elle seule plus de la moitié de la croissance depuis 1945. Selon Solow, le progrès technique est assimilé au facteur temps dans la fonction de production. C’est-à-dire qu’avec le temps, l’agent économique peut acquérir, par exemple, des connaissances scientifiques appliquées à la production ou une innovation pour accroître la production ou bien des expériences qui amplifient la qualité de main d’œuvre et donc la productivité du travail. En général, le progrès technique est un facteur exogène ou mieux un facteur non inclus dans la sphère économique mais qui a des impacts sur le processus économique et il détermine le résidu. Schumpeter place le progrès technique et l’innovation au cœur du processus de croissance mais considère qu’il est un facteur endogène. Ceci du fait que l’entrepreneur cherche à innover incessamment ces facteurs de production pour cela, il doit investir. Ces trois facteurs sont les facteurs primaires, voyons maintenant les facteurs favorables à la croissance ou les structures favorables à la croissance économique.
Le système financier
Par définition le système financier ou marché financier est le lieu où s’échange l’offre et la demande de monnaie, c’est la définition la plus connue à cause de la domination de la théorie classique. Selon cette théorie l’offre de monnaie est considéré comme l’épargne et la demande de monnaie est l’investissement, cet investissement provient des entreprises, en d’autre terme le secteur privé. Comme l’objectif est l’accroissement de la production, il est alors crucial de financer ces entreprises car ce sont les créateurs des richesses. Selon M Gregory Mankiw: « vue de haut, les marchés financiers transfèrent des ressources des épargnants aux emprunteurs. Les motivations de l’épargne sont diverses : finance les futurs études des enfants, préparer sa retraite. Il en est de même pour l’emprunt : acheter un logement ou créer une entreprise. Les épargnants placent leur argent sur les marchés financiers dans l’espoir de la récupérer plus tard assorti d’un intérêt. Les emprunteurs viennent chercher de l’argent sur les marchés financiers tout en sachant qu’ils devront le rendre plus tard avec intérêt ». Ce marché financier se divise en deux qui sont le marché bancaire et le marché boursier. Le marché bancaire est les investissements à court terme, tandis que le marché boursier ou banque d’affaire finance les gros investissements, ou investissement à long terme. Le marché financier est une structure importante puisqu’il transforme l’épargne en capital productif. Pourtant, il se peut l’épargne ne soit pas toujours investie. Des intermédiaires financiers doit donc assurer le transfert de l’épargne pour sa large partie des ménages vers les investisseurs dans le cadre d’un système financier (intermédiaires financiers non bancaires, banques des affaires, marché financier…).
Les méthodes statistiques d’évaluation du PIB
Il y a trois méthodes qu’on peut utiliser pour évaluer le PIB.
L’approche par la valeur ajoutée : Cette méthode consiste à évaluer l’ensemble de ce qui a été produit. Il s’agit de la mesure directe de la valeur ajoutée
L’approche par les emplois finals : D’âpres cette approche, on mesure le PIB par les emplois des productions ou par la demande qui mesure l’utilisation finale des biens et services produits. En simplifiant, il s’agit de l’ensemble des biens qui a été consommé par les ménages (consommation des ménages) et les administrations (consommation des administrations publiques), les investissements des entreprises, et les relations avec le reste du monde (exportation et importation).
L’approche par les revenus : C’est une approche qui part des revenus distribués aux acteurs de l’économie en contrepartie de leur participation à l’activité de production. D’où :
La rémunération du capital notamment les intérêts et les plus values sur les cessions d’action
La rémunération du travail notamment le salaire
Le prélèvement de la collectivité notamment les impôts
D’après ce qu’on a vu dans ce chapitre, la croissance économique est définie comme l’accroissement des productions dans un pays, et beaucoup de facteur l’expliquent. Il y a les facteurs déterminants qui ont des influences directes sur la croissance économique, mais il y a aussi les facteurs qui sont favorables pour ça. Les visions de différentes approches sur la croissance économique présentent des différences, mais il y a aussi de point commun. Pour les néoclassiques, la croissance économique dépend de l’investissement utilisé pour augmenter le facteur capital. Les keynésiens et la nouvelle théorie de la croissance économique justifient l’intervention de l’Etat. La croissance économique est mesurée par le PIB, en utilisant trois types de méthode. Dans le chapitre suivant, on va étudier le chômage qui est défini comme un déséquilibre sur le marché de travail.
Les causes liées au fonctionnement de marché du travail
A ce propos, le chômage est causé par :
La concurrence insuffisante du marché de travail : L’accroissement du nombre d’emploi créé aboutit à un accroissement corrélatif du nombre de travailleur demandeur d’emploi. Il est représenté par le taux de flexion du chômeur. Ce taux est exprimé en pourcentage, et obtenu par le rapport entre le nombre d’emploi créé et l’accroissement du nombre de demandeur d’emploi.
La segmentation du marché du travail : Il existe du marché de travail qui demande des différents types de travailleur, d’où l’embauche de main d’œuvre dépend de leur qualification. Cela suppose qu’il existe différents types de demandeurs d’emploi qui, selon leur profit professionnel et selon la structure des entreprises, peuvent trouver plus ou mois de travail. Bref, pour les néoclassiques, le chômage est dû à la rigidité de salaire sur le marché de travail. Mais selon l’approche keynésienne, il montre que l’origine du chômage est l’insuffisance de la demande globale. Il y a plusieurs formes de chômage selon son origine et selon les circonstances. La mesure du chômage permet de calculer le taux de chômage, en utilisant le nombre de la population active et le nombre du chômeur. Dans la partie suivant, on va essayer de montrer la relation entre le chômage et la croissance économique en étudiant le cas de notre pays Madagascar.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LE CHOMAGE
CHAPITRE I : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Les facteurs déterminants de la croissance économique
I) Les facteurs primaires de la croissance économique
1) Le travail
a) La quantité du travail
b) La qualité du travail
2) Le capital
a) La quantité ou le volume du capital
b) La qualité du capital
3) Le progrès technique
II) Les structures favorables à la croissance économique
1) L’industrialisation
2) La demande
3) Le système financier
4) L’environnement international
Section 2 : Les théories sur la croissance économique
I) La théorie libérale ou néoclassique de la croissance économique
II) La théorie Keynésienne de la croissance économique
III) La nouvelle théorie de la croissance économique ou la croissance endogène
Section 3 : Mesure de la croissance économique
I) Le Produit Intérieur Brut ou le PIB
II) Les méthodes statistiques d’évaluation du PIB
CHAPITRE II : LE CHOMAGE, UN DESEQUILIBRE SUR LE MARCHE DE TRAVAIL
Section 1 : Les différentes approches sur le marché du travail
I) La théorie néoclassique du marché de travail
1) Les hypothèses de base du modèle néoclassique
2) 2. L’équilibre du marché de travail pour les néoclassiques
II) La théorie keynésienne du marché de travail
1) Les critiques envers l’approche néoclassique
2) La demande effective et la détermination de l’emploi
3) L’équilibre du marché de travail selon les keynésiens
Section 2 : Notion et généralité sur le chômage
I) Définition et mesures du chômage
1) Définition du chômage
2) Les mesures du chômage
II) Les formes du chômage
1) L’explication des néoclassiques
2) Explication des keynésiens
Section 3 : Les causes du chômage en tant que déséquilibre sur le marché de travail
I) Les causes liées à l’offre de travail
II) Les causes liées à la demande de travail
III) Les causes liées au fonctionnement de marché du travail
DEUXIEME PARTIE: RELATION ENTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LE CHOMAGE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE MADAGASCAR ET LE TRAVAIL DANS LES DIFFERENTS SECTEURS D’ACTIVITE
Section 1 : La croissance économique et son évolution à Madagascar
I) Evolution du PIB de Madagascar
II) La part des différents secteurs d’activité dans le PIB malgache
III) La répartition de la population dans ces différents secteurs
Section 2 : Les caractéristiques du facteur travail
I) Analyse sur l’état de la population malgache
II) Un faible capital humain
CHAPITRE II : LE CHOMAGE A MADAGASCAR
Section 1 : L’activité et l’emploi à Madagascar
I) L’activité à Madagascar
1) Le taux d’activité selon le genre
2) Le taux d’activité selon la tranche d’âge
3) Le taux d’activité selon le niveau d’instruction
II) Structure des emplois
Section 2: Les caractéristiques du chômage à Madagascar
I) Un chômage urbain
II) Un chômage massif pour les femmes et les jeunes
III) Un chômage élevé pour les universitaires
Section 3 : Relation entre la croissance économique et le chômage
I) Comparaison entre le taux de la croissance économique et le taux de chômage à Madagascar
II) L’influence de la croissance démographique sur l’économie
1) Le rajeunissement de la population
2) La croissance démographique et le marché de travail
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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