La crise politique a secoué Madagascar depuis le début de l’année 2009 et n’a pas manqué de laisser différents types de chocs, bouleversant de manière particulière la sphère socio-économique malgache. Conjuguée avec les aléas climatiques qui ne cessent d’influer chaque année sur les conditions de vie des ménages, elle ne fait qu’aggraver le phénomène de pauvreté et de vulnérabilité du pays. En 2010, avec un indice de développement humain égal à 0,435, Madagascar est classé à la 135è place sur 169 pays, ce qui l’a fait basculé dans la catégorie des pays « à développement humain moyen » du côté des pays « à faible développement humain » .
Dans le contexte qui prévaut dans le pays, la baisse des ressources du gouvernement et des revenus des ménages, la montée du chômage et toutes autres déficits qui en découlent (en terme de scolarisation des enfants, d’alimentation, de sécurité, etc.), font peser une grave menace sur les progrès du pays relatifs à tous les domaines du développement humain. Cette situation n’est plus à démontrer, la pauvreté est déjà une réalité, l’essentiel c’est de trouver le remède à ces fléaux. Aujourd’hui, les stratégies de développement sont axées vers une approche de plus en plus territorialisée. De ce fait, les solutions aux problèmes de développement sont orientées vers la prise en compte de la réalité de la région concernée ; d’où le terme de développement local. Dans cette démarche, la lutte contre la pauvreté doit tenir compte des ressources régionales, de la dynamique locale et même les forces et faiblesses de la région considérée. Les projets de développement sont donc réalisés avec la participation de la population concernée dans la prise de décisions. Ainsi, chaque commune doit faire ressortir leurs spécificités, qui peut constituer des forces voir une opportunité de développement de la localité.
GENERALITES ET ASPECTS THEORIQUES
PRESENTATION DU PROJET
Présentation de l’aviculture
Historique :
Autrefois, les malgaches se sont consacrés sur l’élevage et l’agriculture. Ce sont les métiers très anciens à Madagascar étant donné que 75 % de la population de Madagascar vit dans le milieu rural. Alors le secteur primaire est très exploité surtout jusqu’en 1960, c’est-à-dire l’année de l’indépendance de Madagascar. A propos de l’élevage, plus précisément l’aviculture, les malgaches n’ont eu pas la possibilité d’élever les poules pondeuses provenant des races étrangères. L’élevage traditionnel occupe beaucoup de place dans la vie quotidienne des Malagasy. De plus, ils ne se sont pas intéressés à un élevage dont les techniques utilisés sont très modernisées et permettant d’avoir un rendement satisfaisant. Vu que la population ne cesse de s’accroitre surtout à partir de l’année 1975, donc la demande en œufs ainsi augmente petit à petit. Par conséquent, les produits n’étaient plus suffisants alors on a essayé de chercher de nouveaux procédés pour améliorer le rendement en terme de qualité et de quantité. De ce fait, entre les années 1975-1980, l’élevage de poules pondeuses a été introduit à Madagascar en utilisant les races de poules étrangères dont les facultés de ponte sont très élevées car par exemple, une souche peut donner jusqu’à 250 œufs par an contre 35 œufs issus d’une race locale ou appelé aussi « Akoho gasy ».
Au début, peu de personne a exploité la filière, mais vu les résultats obtenus de l’élevage qui sont très positifs en terme de qualité et surtout au point de vue financier, c’est-à-dire que cette filière représente un grand bénéfice pour le promoteur, des entreprises ont été mises en place pour développer la filière. L’intensification de l’aviculture a pris de l’essor depuis près d’un demi-siècle et est devenue une profession pour beaucoup d’éleveurs situés près des grandes agglomérations urbaines.
Souches :
En ce qui concerne l’élevage de poules pondeuses, il existe différentes races dont chacune a sa propre particularité.
Race de l’exploitation :
En rappelant que dans notre objectif, il est indiqué que nous allons proposer sur le marché des produits de bonne qualité ainsi que satisfaire les besoins des consommateurs en quantité. Ces buts dépendent catégoriquement les qualités de notre exploitation au niveau de la politique d’action menée sur le marché, de techniques d’élevage qui englobe les matériels utilisés, les savoirs faire et surtout les matières premières. Ces dernières nécessitent beaucoup de choix rationnel pour permettre d’atteindre ces buts énumérés, alors, compte tenu des races dont la faculté de ponte est très favorable, on a choisi d’utiliser celle de SHAVER BROWN (souche rouge) car elle peut donner jusqu’à 300 œufs durant une année.
Caractéristiques du projet
Pour mener ce projet à bonne fin, il est nécessaire de déterminer les différents aspects de l’entreprise à créer.
Caractéristiques techniques du projet
But du projet :
En créant cette entreprise, nous envisageons des buts comme :
♦ Premièrement, essayer de répondre aux besoins de la clientèle en termes de qualité de produit surtout en leur offrant des produits répondant aux exigences sanitaires. Etant donné que sur le marché, il y a déjà des concurrents qui se sont engagés à exploiter la filière. Alors, notre but c’est de proposer sur le marché des produits de référence, c’est-àdire en cherchant des caractéristiques permettant d’identifier les produits, par exemple sur la qualité extérieure de produits à savoir le poids, la dimension ainsi sur les apports nutritionnels apportés par notre produit.
♦ Deuxièmement, augmenter le nombre d’œufs à offrir aux consommateurs locaux.
♦ Troisièmement, étant donné que notre entreprise est une entreprise du secteur que possèdent comme activité la production et la commercialisation des œufs, nous devons dépenser de l’argent pour allouer les différentes charges et pour mener à bien l’exploitation. De ce fait, pour que cette dernière ait une réussite durant les années suivantes, nous sommes obligés de chercher tous les moyens nécessaires afin d’écouler les produits selon les exigences des consommateurs qu’en terme de prix qu’en terme de qualité. Il faut que le prix soit à la hauteur de récupérer les dépenses engagées ayant une marge financière importante. Alors le but principal à atteindre c’est l’obtention de profit.
♦ Quatrièmement, malgré la présence des concurrents, nous nous efforcerons à occuper une place importante sur le marché et de tenir cette position durant les années d’exploitation. En un mot, nous voulons être efficient dans notre exploitation en distribuant notre produit dont le coût de revient est assez bas et dont la qualité se présente satisfaisante.
Objectifs du projet:
D’après les études effectuées, on constate que l’offre locale n’arrive pas à combler les demandes en quantités de produits. L’objectif est de satisfaire régulièrement la demande des clients et ce, afin de les fidéliser. Alors notre premier objectif c’est de produire environ 75 000 unités d’œufs pour la première année. Ce qui signifie qu’il nous suffit d’élever 600 têtes de poussins pour avoir ce résultat. Ensuite, concernant les résultats attendus nous espérons obtenir jusqu’à 4 416 561 d’Ariary pour la deuxième année de l’exploitation allant jusqu’à 2 561 813 d’Ariary pour la troisième année.
Enfin, l’obtention des profits indiqués ci-dessus nécessite un effort commercial très intense. Cet effort va se focaliser sur l’étude approfondie sur le mix-marketing. L’objectif principal est de réaliser un chiffre d’affaire de 20 770 000 d’Ariary pour la première année et s’élève jusqu’à 46 250 000 d’Ariary pour la troisième année d’activité.
Intérêts du projet :
La réalisation de ce projet consistera un moteur de développement pour le district de Manjakandriana qui influencera le développement de Madagascar. Il permet de dégager des intérêts favorables pour la région et pour le pays. D’abord, le dit projet peut créer des emplois pour les personnes qui ne disposent pas de travail. Par conséquent, il y aura une réduction de pauvreté et le taux de chômage de la région dans laquelle s’implante l’entreprise se décroit. Ainsi, le taux de chômage national se dégrade. Ensuite, des ressources peuvent être générées par ce projet en faveur de l’Etat car il y aura une augmentation de ressources fiscales en payant les différents impôts tels que l’IRSA, etc. En outre, la quantité produite sur le marché augmente, ce qui nous permet de dire que le Produit Intérieur Brut ou le PIB de Madagascar s’améliore. Après, les agriculteurs périphériques peuvent bénéficier des engrais biologiques nécessaires à leurs exploitations car l’élevage de poules pondeuses peut donner lieu des fientes nécessaires pour l’agriculture. Cela leur permet de diminuer leurs charges concernant l’approvisionnement des engrais chimiques dont les prix sont élevés ; ainsi ils peuvent améliorer la qualité de leurs produits. D’ailleurs, notre entreprise essaye de suivre la traçabilité, c’est-à-dire nous voulons respecter les différentes normes concernant l’élevage de poules pondeuses surtout en termes d’hygiène, du respect de l’environnement, les formes des bâtiments, etc. Alors, nous voulons partager cette expérience aux intéressés de cette filière.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET ASPECTS THEORIQUES
CHAPITRE I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Présentation de l’aviculture
Section 2 : Caractéristiques du projet
Section 3 : Présentation de la zone d’implantation
CHAPITRE II : ETUDE DE MARCHE ET ASPECT MARKETING DU PROJET
Section 1 : Evaluation préliminaire du marché
Section 2 : Analyse de l’offre
Section 3 : Analyse de la demande
Section 4 : Stratégie et plan marketing
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Mise en place des infrastructures
Section 2 : Matériels productifs utilisés
Section 3 : Elevage proprement dit
CHAPITRE II : CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ET ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Capacité de production envisagée
Section 2 : Aspect organisationnel
Section 3 : Fonds de roulement initial
CHAPITRE III : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Section 1 : Coûts des investissements
Section 2: Analyse de rentabilité et étude de faisabilité
CHAPITRE VI : EVALUATION DU PROJET
Section 1 : Cadre logique
Section 2 : Méthodes d’analyse
Section 3 : Evaluation économique du projet
Section 4 : Evaluation sociale
Section 5 : Evaluation financière : analyse des ratios
CONCLUSION
ANNEXES
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE