La création des gammes de skis destinées au freestyle et au freeride

L’utilisation d’ouvrages généraux

Les apports de l’historiographie sur le tourisme et le sport

L’utilisation d’ouvrages généraux sur le tourisme m’a permis d’améliorer mes connaissances en la matière et de mieux comprendre les enjeux économiques, culturels et sociaux qui le traversent. Si la majorité des pratiquants réguliers du freeski vivent au pied des montagnes, il est évident que le tourisme et l’ouverture du freestyle et du freeride à de nouveaux pratiquants, est un enjeu primordial qui pose de nombreuses questions. Le freeski est il un marché de niche et le tourisme hivernal de masse investit-il ce type de sport ? Peut on imaginer l’apparition de ce sport et son développement sans l’appui du tourisme ? Les ouvrages généraux sur ce phénomène tout comme ceux sur le tourisme hivernal permettent de répondre à certaines question comme celles qui interrogent la sociologie de ce sport. Qui part en vacance en hiver ? Quelles activités sont privilégiées et comment cela évolue t’il ? Ils permettent aussi de comprendre le système économique qui anime le tourisme en dénombrant ses multiples acteurs (industries, tour opérateurs, transporteurs, hôtelleries, communicants, commerçant, associations…). Le freeski est par sa constitution, très implanté sur un territoire qu’il aménage et dont il partage les risques. Plusieurs documents proposent d’ailleurs de traiter des interactions entre pratique sportive et territoire, en notamment de la gestion des risques en milieux naturels.
Les ouvrages sur l’histoire du sport m’ont ensuite permis d’approfondir mes connaissances sur l’évolution des pratiques sportives dans la société française et au-delà.
Ils permettent de comprendre les enjeux politiques,économiques et sociaux sans cesse croissants que le sport porte en lui. « Histoire du sport en France, de la libération à nos jours » est à ce titre un ouvrage très complet qui compileune série d’articles composés par des universitaires spécialisés dans le sport, la sociologie ou l’histoire. Préfacé par Pierre Milza, il aborde les questions du sport après-guerre et de l’explosion de sa pratique, celles des politiques publiques du sport, de son utilisation dans les relations internationales, de la géographie du sport en France, de sa sociologie ou encore de sa médiatisation. Il comporte également dans son dernier chapitre une très intéressante historiographie du sport en France de 1962 à 2005. On comprend alors que les historiens s’intéressent tardivement à cette histoire et que des évènements marquants comme la coupe du monde de football en 1998 ont fait naître de nouvelles passions pour la pratique du sport autant que pour son étude. De plus, cet ouvrage est pourvu de solides références (maladroitement placées à la fin de l’ouvrage, ce qui ne facilite pas la lecture) et d’une bibliographie imposante qui permettent d’approfondir les recherches de documents et de sources. Ce genre de manuel est un préalable à l’étude d’ouvrages plus spécialisés comme ceux sur l’économie du sport.

L’utilisation d’ouvrage économiques, sociologiques et juridiques

Les livres traitant de l’économie du sport permettent de comprendre les rouages de l’industrie et des services liés au sport. Financement et organisation administrative des grandes épreuves sportives, sponsorings des athlètes, techniques de marketing, médiatisation, mondialisation : tous ces sujets sont largement traités par les économistes qui accordent au sport un intérêt supérieur à celui des historiens. Certains manuels comme Economie internationale du sport ou Economie politique du sport professionnel abordent le sujet de façon claire et didactique quoique très technique pour un historien qui a peu de notion en économie. Le second propose des repères bibliographiques sur l’économie du sport quand le premier, écrit par Wladimir Andreff, un spécialiste prolifique et reconnu, se termine sur un plus large choix de livre sur le sport. L’ouvrage de Nico Didry, enseignant en Master stratégie economique du sport et du tourismeà Grenoble et qui prépare actuellement une thèse d’Economie et deGestion à l’université Pierre Mendes France s’avère très intéressant. L’étude qui s’intitule Les Enjeux de l’événement sportif : Approche économique et étude de cas , aborde directement l’organisation des événements par Salomon, grand fabriquant de ski. Il propose également une approche sociologique du « phénomène freeride »qui est tout a fait pertinente. Il faut dire que Nico Didry est un spécialiste de la question. Moniteur de ski et de snowboard, il est professeur à l’Ensa et a beaucoup oeuvré pour la reconnaissance du snowboard et du freestyle ski et snowboard au sein de la fédération française de ski. Il accompagne la délégation des jeux olympiques de Vancouver en tant que préparateur des équipes de snowboard freestyle.
Associé d’une entreprise de communication (On air, Grenoble) il a lui-même organisé des événements autour du freeski comme le Festiglisse, sur le campus de Grenoble, festival autour de film de freeski et de snowboard. Il a unegrande expérience du terrain et une vraie philosophie du freestyle que j’ai pu découvrir grâce à l’Ecole de Glisse des Universités de Grenoble dont il était président durant de nombreuses années. Cet ouvrage ainsi que les mémoires qu’il a dirigé au sein de son Master s’avèrent particulièrement intéressants pour l’étude que je mène. Mais au-de là de cet ouvrage le ski se fait assez rare, voir absent des études sur l’économie du sport qui tendent plutôt à étudier les sports de masse comme le Football ou le Baseball, les grands rendez-vous comme les Jeux Olympiques et les ligues nationales et internationales.

Un manque de documents concernants le freeski

On trouve de rares mentions du freestyle et du freeride à ski dans des ouvrages qui tournent autour des sports de glisses. Souvent rédigés par d’anciens sportifs, ils permettent de partager l’expérience précieuse d’acteurs importants de la création et de l’évolution des sports de glisse, même s’ils ne font pas toujours la part belle au recul analytique. Ainsi, on peut citer le livre de Laurent Durieux, Les sports de glisse : aménagements et animations , sur la couverture duquel trône un skieur freestyle en pleine action. Rédigé par un ancien snowboarder et responsable du développement des disciplines freestyle à l’Association française de snowboard, il décrit les différents sports de glisse sur neige et notamment les nouvelles disciplines que sont le freestyle et le freeride à ski. Très généraliste, cet ouvrage apporte malgré toute une multitude d’informations, notamment sur la création des snowparks et sur l’organisation d’évènements autour des sports de glisse. Au même titre l’ouvrage d’Alain Loret (Maitre de conférence à l’UFR STAPS de l’université de Rouen), Génération glisse , décortique les sports de glisse au tournant des années 2000 pour montrer qu’ils ont créé une nouvelle et véritable culture sportive qui se distingue sur bien des points de celles connues jusqu’à présent. Il est un des rare livre qui étudie cette sorte de contre-culture sportive qu’ont créé les sports de glisses. Les autres ouvrage qui parlent directement de freeski comme Le monde du freeride sont d’avantage à prendre comme des sources car ils racontent plutôt une aventure, à la manière des grands livres d’alpinisme.
Mais je n’ai malheureusement pas pu trouver d’ouvrages scientifiques tournant exclusivement autour du freeski. Ainsi on ne peut trouver de dictionnaire français des tricks(les figures réalisées par les freestylers) alors que ce vocabulaire semble tout a fait connu et compris par l’ensemble des pratiquants professionnels et amateurs. Il n’y a pas non plus de manuels destinés aux moniteurs et traitant de la technique sportive du freestyle ou du freeride. Mais cette absence de document est une information en elle même. On comprend par exemple que le phénomène est tout récent, ce qui est validé par le fait que les grands « inventeurs » de ce sport (Julien Renier, J.-P. Auclair, Mike
Douglas…) n’ont même pas quarante ans. De plus, cela permet de mettre en évidence le fait que ce sport s’est créé et évolue loin des grandes fédérations de ski et des grandes ligues de sports professionnelles, puisque c’est celles-là même qui canalisent la plupart des études économiques et sportives tournées vers le sport. On peut également supposer que les effectifs dans la population de skieurs restent limités puisqu’on ne retrouve pas ou peu de mention de ce phénomène dans les ouvrage sur le tourisme ou la sociologie du sport.

Les Photographies

Les photos sont un des enjeux commerciaux principaux du freeski puisqu’elles permettent de mettre en avant des skieurs, des photographes et des marques. Elles aident les skieurs à montrer leur niveau, à créer un book et à démarcher des marques qui pourraient les soutenir et les sponsoriser. Les photographes, quant à eux, vendent ces clichés aux journaux et aux marques. Enfin, les équipementiers se servent de ces photos pour leurs campagnes de publicités et profitent de la visibilité qui leur est offerte dans les journaux et sites internet. La photo est donc une des raisons d’être d’un sport qui met l’esthétique au-devant de ses préoccupations. Elle est à ce titre une source pour étudier le freeski.
On en trouve dans tous les magasines spécialisés qui accompagnent leurs articles de photos et qui publient des portfolios. Le magasine Weskipar exemple, propose de très nombreuses photos sur un tirage en papier glacé de très bonne qualité. Les photos sont un réel argument de vente pour l’ensemble de ces journaux sur le freeski. Le magasine annuel français fluid propose même un beau livre mettant à l’honneur la photographie de freeski au travers de clichés de photographes et de skieurs internationaux . Dans ces mêmes périodiques les photos sont présentes aux travers de publicités pour les marques de vêtements, d’optiques ou de skis. On retrouve aussi énormément de photos sur internet. Des clichés de professionnels mais aussi d’amateurs, qui s’essayent de plus en plus à cet art. Les photos de ski freestyle et de ski freeride sont désormais présentes dans toutes les campagnes publicitaires et la décoration des sites internet des grandes stations de sports d’hiver.
Elles sont une mine d’informations pour montrer laperpétuelle évolution du freeski.
Certaines figures ou grabs (le fait de tenir son ski durant une figure) étaient plus « tendances » à certaines périodes qu’à d’autres et les photos sont la pour prouver que le sport est traversé par des modes et des renouvellements. Elles permettent dans le même temps de montrer l’élévation du niveau technique. Celui des skieurs dans un premier lieu, avec des tricks de plus en plus techniques et amples et celui des photographes dans un second lieu, dont la qualité des clichés est en constante progression depuis les débuts. La baisse des coûts du matériel se retrouve aussi dansl’explosion du nombre de photos et notamment celles d’amateurs que l’on peu découvrir à l’occasion de concours photos organisés sur ce thème. On observe aussi l’évolution de la qualité des snowpark, des halfpipes ainsi que des moyens alloués à la création d’un « kicker » en hors piste et à la séance photo qui l’accompagne. On comprend aussi l’importance de certains snowpark ou de certaines stations à des périodes bien définies grâce à leur sur-représentation. Les photos sont aussi un outil pour aborder l’histoire de la culture freeski car elles permettent d’étudier les modes vestimentaires qui ont traversé le mouvement. Les nombreuses photos de « lifestyle » (littéralement style de vie, ou mode de vie) qui représentent les skieurs dans la vie après le ski sont également des outils pour une étude culturelle.
Les skis de freestyle et de freestyle backcountry sont, depuis leurs débuts, pourvus de semelles largement décorées et arborant le logo ou le nom de la marque. Ceci permet aux lecteurs des journaux et des sites internet spécialisés de voir quel est la marque des skis de leur vedette préférée quand elle est en l’air. Les couleurs vives arborées par les pratiquant sont une manière de hausser la qualité des photos mais permettent aussi aux marques de vêtements d’être plus visibles. Les photos sont donc aussi une source pour comprendre quels équipementiers ont investit massivement dans ce sport et quelle a été leur stratégie. On peut alors se demander quel type et quelle quantité de skieurs privilégient une marque et quelle image veut-elle véhiculer à travers ses sponsorings et les photos qui en découlent ? On peut aussi se servir des photos pour suivre un skieur et les différents sponsors qui l’ont équipé durant sa carrière. Les photos de leurs protégés sont un des intérêts majeurs retiré par les marques de leur participation à l’univers du freeski et sont donc une source très intéressante pour l’historien au même titre que la vidéo.

Internet comme principale source

Les sites internet

L’étude qui m’occupe me poussera à beaucoup utiliser internet, une source que les historiens continuent à considérer (à juste titre parfois) avec une certaine méfiance. Il semble pourtant certain qu’elle sera une source non négligeable pour les études historiques futures et qu’elle constitue dès à présent une source d’information quantitativement inégalée principalement pour une étude contemporaine. Pour le cas qui nous occupe l’utilisation d’internet est d’autant plus pertinente que les documents et sources papier sont rares et que le sport touche des générations habituées à un usage quotidien.
La recherche doit tout d’abord se faire sur les sites internet spécialisés. Les américains newschoolers.com, tetongravity.com, l’européen downdays.eu ou encore le français skipass.com, sont parmi les sites sur le ski les plus visités . Il est intéressant de constater qu’aucun site sur le ski alpin ne concentre autant de visites alors que le nombre de pratiquants est largement supérieur. C’est une preuve de l’importance d’internet pour le freeski et donc de l’importance de son étude pour un historien. Ces sites spécialisés sont le vecteur principal des actualités sur les compétitions et autres évènements en publiant des articles et des dépêches. Ils proposent des fiches, des tests et des articles sur les skis et autres accessoires. On peut aussi y trouver des informations sur la météo, les stations de sports d’hiver, leurs snowparks et domaines hors-piste. Ils sont aussi pourvus de boutiques en lignes qui leur permettent de vendre des t-shirts à l’effigie du site, des DVD de film de freeski ou des caméras. Ils sont partenaires de certains évènements et sont aussi les principaux hébergeurs de vidéos de freeski. L’importance fondamentale de la vidéo pousse les pratiquants et amateurs à fréquenter en masse ces sites qui compilentde grande quantité de cours métrages edits ou de films plus longs. Skipass.coma même créé un site annexe du nom de Zapiks.fr qui compte aujourd’hui plus de 14 000 vidéos et si je n’ai pas trouvé de chiffre exact, on peut imaginer qu’il y en a autant si ce n’est plus sur newschoolers.com. Skipass.com est par ailleurs le site européen sur le ski le plus visité selon le site d’information sur le web Alexa et Newschoolers.com fait figure de véritable porte étendard mondial de la culture freeski selon ce même site qui le place en seconde position mondiale. Un autre intérêt réside dans le fait qu’ils ont pour la plupart été créés à la fin des années 1990 et au début des années 2000, couvrant donc une bonne partie de la période étudiée même si toutes les pages ne sont plus accessibles. D’autres sites, plus modestes, proposent le même types de contenu. Il s’agit principalement de pages affiliés à des magasines papier, comme skieur.com,le site de skieur magasineou encore powder.com ou freeskier.com, ceux des périodiques du même nom. Ces sites sont donc une source inévitable pour une étude de l’histoire du freeski.
Les sites des marques de skis, de vêtements ou de masques peuvent apporter aussi quelques informations. En effet, la plupart des marques consacrent une partie de leurs sites aux skieurs qu’ils sponsorisent et aux évènement qu’ils parrainent en publiant de nombreuses de photos et des vidéos , en tenant des blogs et en présentant leurs teams . Certaines marques ont même créées des sites affiliés spécialisés comme le site de Salomon, salomonfreeski.com. On peut donc découvrir comment ces acteurs indispensables se sont servis du freeski pour construire leur image de marque. A ce titre les sites des fabricants de skis spécialisés ou généralistes (Rossignol, Salomon, K2, Atomic, Line, 4frnt, Armada, Black Crows, Coreupt…), ceux des marques de vêtements comme Orage ou Saga ainsi que ceux des spécialistesde l’optique Oakley et Smith, sont très intéressants. Les sites généralistes de vente de matériel de sport peuvent aussi être étudiés pour trouver la place que le freeski occupeen leur sein.

Le cas particulier des réseaux sociaux et des forums

Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont devenus rapidement le vecteur principal de l’information distillée par les marques, les teams de skieurs, les boîtes de productions de vidéos ou les magasines spécialisés. Tous partagent du contenu venu d’autres sites internet ainsi que des photos personnelles et des nouvelles sous formede dépêches. Les équipementiers se servent de ces réseaux pour publier des informations et des photos en temps réel des skieurs qu’ils sponsorisent ou des nouvelles gammes en production. Ils sont aussi l’occasion de lancer des concours (photo, vidéo, questionnaire, tirage au sort) avec du matériel à gagner. Cela permet aux marques d’afficher une proximité avec leurs clients et d’y ajouter une image jeune et dynamique. On peut citer par exemple les pages facebook de Salomon freeski, celle de Black Crows ou encore celle de Atomicqui proposent des mises à jour quasi quotidiennes. C’est aussi une fenêtre de communication pour beaucoup d’évènements relatif au freeski comme le festival international de film de freeski(IF3, très actif sur facebok) ou la compétition la plus importante, les X Games. Ces pages publient le même type de contenu que les équipementiers c’est à dire des vidéos, des informations et des articles piochés sur le net et ce même si ils ont peu de rapport avec l’évènement. Il s’agit pour les organisateurs d’être présent toute l’année au travers de ces sites et ainsi d’attirer le plus de monde possible. Pour les skieurs, les crews et les teams, qu’ils soient professionnel ou amateurs, la page Facebook,qui est le réseau le plus utilisé par les acteurs qui nous intéressent car il permet de diffuser plus de contenu, ou le compte tweeter, sont bien souvent les seuls liens avec le public qui regarde leurs vidéos. Beaucoup n’ont pas de site internet et se contentent des réseaux sociauxpour partager leurs photos et leurs vidéos. Les boîtes de productions professionnelles sont égalementtoutes présentes sur les réseaux sociaux, un outil de communication devenuindispensable. Les magasines papier offrent aussi du contenu et des renvois à la version internet de leur périodique comme skieur magasine ou powder magazine . Les grands sites internet sur le freeski présentés précédemment publient quant à eux des renvois à la plupart des mises à jour, des articles et des vidéos importantes apportées à leurs sites sur les réseaux sociaux.
Tout ceci permet à un internaute qui se sert de Facebook par exemple, de découvrir sur le fil d’actualités de sa page d’accueil sur lequel défile les mises à jour de ses amis et des pages auxquelles il est abonné, une multitude d’informations et d’actualités provenants d’acteurs différents. Les réseaux sociaux se muent donc envéritable catalyseur d’information pour l’utilisateur amateur de freeski. Ces pages sont devenues indispensables car elles permettent une communication renouvelable d’un simple clic et une interactivité accrue avec le lecteur qui va pouvoir commenter le contenu publié et même envoyer un message aux marques ou aux skieurs professionnels et amateurs présents sur le réseau. En partageant les vidéos ou les photos de ces pages sur la leur de sorte à ce q’elle soit visible par leurscontacts, les internautes participent à une communication virale, gratuite et ciblée. Il faut malgré tout être vigilant car, sur facebook, certaines pages de skieurs n’ont pas été créées parcelui-ci mais plutôt par des fans. La marque « officielle » peut parfois aider à authentifier une page même sicela ne constitue pas un outil parfait. Il faut donc regarder les pages auxquelles l’utilisateur s’est abonné, comme celles de ses sponsors pour le skieur professionnel. Les photos et les statuts sont aussi des indices importants. L’historien doit aussi se rappeler que les réseaux sociaux n’existaient pas au début du développement du freeski à la fin des années 1990 et qu’il ne permettent pas forcément de récolter des indices sur ces périodes-là puisque ces réseaux sont des médias de l’immédiat. Malgré tout, la moyenne d’âge des utilisateurs de facebook est très jeunes puisqu’en 2011 plus de 72 % des inscrits avaient entre 13 et 34 ans, la tranche d’âge à laquelle appartiennent la grande majorité des amateurs de freeski. Une grande partie des personnes qui nous intéressent fréquentent ces réseaux sociaux et il s’agit donc de ne pas les laisser de coté. Ils partagent des caractéristiques communes avec les forums.

Que tirer d’un forum ?

Le freeski est apparu au beau milieu de la rapide prospérité d’internet qui constitue le vecteur principal d’information et d’échange de ce sport à l’effectif très jeune. Les freeskiers sont donc presque tous passés par les sites spécialisés et leurs forums pour l’achat d’une paire de ski, la lecture d’article, la participation à des débats, la découverte de vidéos ou la recherche des résultats d’une compétition. C’est surement moins le cas de sports ou d’autres sujets qui attirent des populations plus âgées et moins au fait de l’utilisation d’internet. On peu donc penser que les forums rassemblent une partie nonnégligeable des pratiquants et amateurs de freeski et les actuels 76 000 membres du forum de skipass.com et les plus de 190 000 inscrits de son compère américain Newschoolers.com sont là pour le prouver. Les forums sont donc une source intéressante d’informations sur le freeski. Il est nécessaire tout d’abord de se lancer dans une étude externe du forum qui nous permettra de tirer des premières informations. Par exemple, dans le cas qui nous intéresse, certaines sections du forum de skipass.com comportent beaucoup plus de pages que d’autres, ce qui peut constituer une première source de questionnement et d’information. Ensuite, le nombre de participants au forum peu donner des informations sur les effectifs que comptent ce sport. On peut aussi regarder l’âge moyen des internautes dans les forums qui offrent ce type d’informations. On peut aussi se demander quelles proportions de femmes et d’hommes constituent le forum. La faible quantité de femmes dans les discussions sur le freestyle et le freeride va de pair avec leur maigre représentation sur les snowparks.

Liste d’entretiens à privilégier pour une thèse

L’écriture d’une thèse sur l’histoire du freeski poussera obligatoirement l’étudiant à se lancer dans une série d’entretiens qui apporteront des informations qui permettront de combler les vides laissés par le manque général de documents et de sources. Mais pour cela il faudra en effectuer un nombre important pour créer une grille de lecture propre à ces interviews. En effet, les réponses à des questions sur la création et le développement du freeski d’un pratiquant de la première heure ne seront pas les mêmes que celles d’un champion de ces toutes dernières années. On peut également facilement imaginer que les versions de cette histoire seront différentes aux Etats-Unis, au Canada en France ou en Suède. Il s’agit donc de multiplier les interviews pour recouper les versions données, repérer les éléments qui divergent et ceux qui convergent pour créer un vrai corpus de document depuis lequel on peu tirer des conclusions.

Introduction

Les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, en Russie, accueilleront en 2014 une nouvelle discipline du ski alpin : le freestyle . Les skieurs s’affronteront sur le half-pipe, un demi-tube en neige, et sur le slopestyle, une succession de modules de freestyle. Ils devront faire les figures acrobatiques les plus belles et les plus techniques pour espérer faire pencher les juges en leur faveur. Ces deux disciplines étaient jusqu’à maintenant réservées aux snowboarders freestyle. Cette accession à la plus prestigieuse des compétitions internationales vient couronner la création et le fort développement depuis la fin des année 1990, de ce qu’on appel communément aujourd’hui le freeski.
Le freeski englobe plusieurs pratiques, la première étant le ski freestyle. Ce sport consiste à effectuer des figures acrobatiques à partir de modules taillés dans la neige des snowparks. Ces zones, qui sont présentes aujourd’hui sur les domaines skiables du monde entier, sont dédiées à cette pratique et sontpartagées avec les snowboarders. Les modules sont principalement des kicks , tremplins suivis d’un plat appelé table et d’une réception en pente. On y trouve aussi parfois des half-pipes et des rails , des barres métalliques ou des boites en plastique sur lesquelsglissent les skieurs. On retrouve aussi le ski freestyle en ville où les amateurs de ski urbain taillent des modules et glissent sur des rambardes d’escaliers et autre mobilier urbain, à la manière des skateurs et des snowboarders. En compétition, les skieurs sont évalués par des juges sur les différents modules cités précédemment. Sont pris en compte la difficulté technique, l’amplitude des sauts ainsi que le style apporté aux tricks, mot le plus utilisé pour parler des figures acrobatiques. Au delà des compétitions, le freestyle s’épanouie dans des vidéos et des films dans lesquels la beauté des images et le style des figures est privilégié à la difficulté purement technique.
Pour ce qui est de la terminologie, il faut noter que partout dans le monde on utilise le terme anglais freestyle. En France, sa traduction par « ski acrobatique » est erronée car elle renvoie à une autre discipline qui rassemble, aux Jeux Olympique d’hiver, le ski de bosses, le saut, et le ski cross . Le terme « saut à ski » renvoie, quant à lui, au saut en longueur pratiqué avec des skis, celui qui fait notamment partie du combiné nordique. La traduction littérale de freestyle par « style-libre» n’est quant à elle pas du tout utilisée par les pratiquants et les professionnels. Le terme renvoi tout de même à un aspect revendiqué par les freestylers, celui de la liberté d’une pratique qui s’affranchirai de la rigidité du ski alpin traditionnel. Aux USA et au Canada, on utilise le terme « freestyle skiing » pour parler du ski acrobatique. C’est pour éviter les confusions que de manière officielle, lors des compétitions majeures ou dans les grands médias par exemple, on utilise le terme de « freeskiing » . Malgré tout, la plupart des pratiquants amateurs et professionnels aux USA utilisent le terme freestyle comme le prouvent la plupart des vidéos de ce sport. Enfin, il faut noter que l’on utilise le terme freestyle pour les variantes acrobatiques de nombre de discipline comme le snowboard, la motocross, la motoneige,le football, le BMX, la trottinette ou même la pêche.
Le freeride,seconde discipline à s’intégrer dans le freeski sepratique aux abords des grands domaines skiables ou sur d’autres faces abondamment enneigées de certains massifs montagneux du monde entier. Il s’agit alorspour les freeriders de descendre des pentes en hors-piste en privilégiant la qualité et la virginité de la neige, la beauté et la difficulté de la ligne choisie ainsi que les sauts de barres rocheuses, parfois accompagnés de tricks à la manière des freestylers. Les freeriders cherchent à minimiser le temps de monter pour maximiser le temps de descente et utilisent donc la plupart du temps les remontées mécaniques des stations. Les freeriders professionnels utilisent aussi des motoneiges ou des hélicoptères qui les déposent au sommet des faces. Les compétitions de freeride se déroulent sur une face sur laquelle s’expriment tour à tour les skieurs. Des juges établissent ensuite une note en fonction de la fluidité de la descente, du niveau de difficulté technique de la ligne empruntée et de laqualité des sauts de barres rocheuses.
Les freeriders partagent le besoin de tourner des images avec les freestylers en privilégiant l’aspect esthétique et impressionnant à la pure qualité technique. Ici encore leterme de ski freeride ne renvoi à aucune traductionen français.

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Table des matières
PARTIE I : REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES POUR UNE HISTOIRE DU FREESKI
1) L’utilisation d’études sur le ski
2) L’utilisation d’ouvrages généraux
a. Les apports de l’historiographie sur le tourismeet le sport
b. L’utilisation d’ouvrage économiques, sociologiques et juridiques
3) Un manque de documents concernants le freeski
PARTIE II : LES SOURCES 
1) Les magasines et ouvrages spécialisés
2) Les Photographies
3) La vidéo
4) Internet comme principale source
a. Les sites internet
b. Le cas particulier des réseaux sociaux et des forums
5) Liste d’entretiens à privilégier pour une thèse
PARTIE III : L’HISTOIRE DU FREESKI
Introduction
Chapitre 1 : La création des gammes de skis destinées au freestyle et au freeride
Section 1 : Quand les fabricants historiques de skise lancent sur le marché du freeski
Section 2 : La création de nouvelles marques spécialisées dans le freeski
Section 3 : l’innovation technique comme moteur du développement des skis destinés au freestyle et au freeride
Chapitre 2 : Le freeride et le freestyle en ski, un nouveau sport 
Section 1 : La création du ski freestyle
Section 2 : Le freeride
Section 3 : Le freestyle backcountry
Chapitre 3 : Le freeski devient un sport de compétition et se professionnalise 
Section 1 : La professionnalisation du sport par lesponsoring
Le sponsoring par les marques de skis
D’autres équipementiers jouent un rôle fondamental dans la professionnalisation du freeski
Section 2 : Le freeski, un sport de compétition
Les compétitions de ski freestyle
Les compétitions de ski freestyle
Chapitre 4 : La culture du freeski 
Section 1 : Une philosophie qui s’éloigne de celle du ski alpin
Section 2 : Les apports de la culture des sports deglisse
Section 3 : La création d’une identité de groupe autour du freeski
Des codes culturels
Des médias vecteurs de la culture du freeski
Des questionnements et des débats internes
Chapitre 5 : La vidéo comme enjeu principal du freeski 
Section 1 : Les films de freeski
Section 2 : Internet comme principal vecteur des vidéos de freeski
Section 3 : Festivals et récompenses
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
Ouvrage généraux
Ouvrages sur le ski
Ouvrages sur le freeski
Etudes, thèses et mémoires
Revues et périodiques généraux
Périodiques sur le ski et le freeski
Sites Internet
Sites francophones sur le ski et le freeski
Sites anglophones sur le ski et le freeski
Marques
Skieurs, crews et entreprises de productions
Autres sites
Pages de Facebook
Annexe 1 : Quelques exemples tirés des gammes de freeski du milieu des années 2000
Annexe 2 : Les cambres

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