La Mรฉthode du Cadre Logique ou MCL
ย ย ย ย ย ย ย ย Le cadre logique encore appelรฉ matrice du cadre logique, en Anglais ยซย logical framework ou logframeย ยป, est un outil important de planification, dโexรฉcution et de SuiviEvaluation des projets de dรฉveloppement, reconnu par toutes les institutions et tous les spรฉcialistes du dรฉveloppement. Elle aide ร lโรฉlaboration des projets bien conรงus en ne couvrant que les รฉlรฉments essentiels quโil rรฉsume en un tableau ou matrice. Son objectif principal demeure lโamรฉlioration de la qualitรฉ des interventions dans le domaine du dรฉveloppement. Pour ce faire, elle permet dโรฉtablir le lien entre les ressources du projet, son objectif global ou but, son objectif spรฉcifique ainsi que les rรฉsultats escomptรฉs tout en tenant compte des hypothรจses, risques ou suppositions qui sont des facteurs externes au projets mais qui peuvent influencer lโรฉchec ou la rรฉussite des actions.
Historique Plusieurs pays ont donnรฉs interprรฉtations sur la dรฉfinition du Cadre Logique. Ces interprรฉtations prรฉsentent quelquefois des lรฉgรจres diffรฉrences mais aucune dโentre elles nโa contestรฉ son origine Amรฉricaine. Lโagence amรฉricaine, lโUSAID par exemple a introduit le cadre logique dans les annรฉes 60, comme outil de planification de ses activitรฉs de dรฉveloppement. LโACDI quant ร elle a adoptรฉ au milieu des annรฉes 90 la mรฉthode de la Gestion Axรฉe sur les Rรฉsultats (GAR) ou MDR en Anglais ยซย Managing Development Resultย ยป, comme outil principal de gestion pour accroรฎtre lโimpact de ses rรฉsultats grรขce ร une efficacitรฉ accrue. Cette mรฉthode pertinente se fonde sur une approche participative qui sโapplique ร orienter les efforts dโune organisation ou dโun projet vers les rรฉsultats attendus. Toutes ces mรฉthodologies ont pour fondement le cadre logique dont elles sont nรฉes et cโest ainsi quโau fil des ans, la MCL se rรฉpandait et se faisait utiliser ร des fins diverses, ce qui constitue un tรฉmoignage de sa valeur en tant qu’outil de gestion malgrรฉ les quelques faiblesses qui ont fait lโobjet de critiques. On va prรฉsenter la structure d’un cadre logique sous forme de tableau.
Les limites Le CL a รฉtรฉ adoptรฉ par plusieurs pays depuis des annรฉes en tant qu’outil de dรฉveloppement. Pourtant le cadre logique est loin dโรชtre parfait comme outil. Parmi les faiblesses quโil regorge, on peut dรฉgager des limites lui empรชchant d’รชtre rรฉalisable et utilisable. On constate que le cadre logique aussi bon soit-il, ne peut pas, ร lui seul, garantir des rรฉsultats positifs. La rรฉussite dโun projet dรฉpend de nombreux autres facteurs tels que la capacitรฉ organisationnelle de lโรฉquipe ou des organismes responsables de sa mise en ลuvre. Le cadre logique nโest alors quโun outil pour amรฉliorer la planification et la mise en ลuvre. Le cadre logique n’est souvent utilisรฉ que lorsque les donateurs extรฉrieurs l’exigent, notamment les bailleurs. Dรจs lors, la matrice nโest plus une incitation ร la rรฉflexion mais un exercice de description. Le cadre logique a tendance ร devenir trop simple, mรชme pour dรฉcrire les conceptions de projets les plus รฉlรฉmentaires. Des aspects importants sont alors nรฉgligรฉs dโoรน son caractรจre incomplet. De plus, le cadre logique tend ร รชtre rigide plutรดt que souple pour permettre une mise ร jour continue en fonction des exigences du projet une fois qu’il est rempli. Lโun des problรจmes principaux quโa toujours crรฉรฉ le cadre logique est la dรฉtermination claire des niveaux dโobjectifs. C’est-ร -dire le moyen de distinguer les diffรฉrents niveaux hiรฉrarchiques qui sont les activitรฉs, les rรฉsultats, l’objectif spรฉcifique et les objectifs gรฉnรฉraux. Ce constat fait du cadre logique un outil difficile ร manipuler quand on nโest pas expert ou spรฉcialiste. A partir des diffรฉrents points sus citรฉs, on perรงoit aisรฉment que le cadre logique, quels que soient ses bรฉnรฉfices, mรชme s’il est bien compris et bien appliquรฉ avec professionnalisme ne fournit pas de solution miracle pour identifier ou concevoir de bons projets. Conformรฉment ร ce sujet, cela nous conduit vers l’analyse de la collecte des donnรฉes et de leur traitement pour le prochain article.
Lโunitรฉ Rapprochement Bancaire
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Cette derniรจre unitรฉ est la troisiรจme entitรฉ qui forme le Service Suivi-Evaluation ร la C.Na.P.S. Il est fondรฉ sur la vรฉrification de la fiabilitรฉ de la comptabilitรฉ de la Caisse par la confrontation du relevรฉ bancaire et du mouvement de compte inscrit dans le grand livre de l’entitรฉ. A une date donnรฉe, le solde du compte bancaire dans la comptabilitรฉ de l’organisation est probablement diffรฉrent de celui figurant sur le relevรฉ envoyรฉ par la banque. Une telle diffรฉrence nโest pas anormale mais elle mรฉrite toutefois dโรชtre analysรฉe et contrรดlรฉe. Par consรฉquent, les รฉcarts peuvent aussi bien รชtre dus ร des dรฉcalages temporaires justifiรฉs quโร des erreurs ร corriger. Au niveau de la banque, des erreurs sont dรฉtectรฉes : les chรจques que l’entitรฉ comptabilise ร leur date dโรฉmission dโaprรจs le talon du chรฉquier ne seront comptabilisรฉs par le banquier que lorsquโils seront encaissรฉs par les bรฉnรฉficiaires, il se peut aussi que la remise de chรจques ou dโespรจces effectuรฉes en fin de pรฉriode nโapparait pas encore sur le relevรฉ. En effet, le comptable pourrait commettre des erreurs au moment du prรฉlรจvement direct sur le compte bancaire mais qui n’a pas encore รฉtรฉ comptabilisรฉ, ร l’occasion d’un virement reรงu directement non comptabilisรฉ. C’est la raison de l’รฉcart des soldes. Dโautres รฉcarts peuvent รชtre aussi dus ร des โoublisโ de lโune ou lโautre des parties, des diffรฉrences de dates de comptabilisation. Ainsi, il est nรฉcessaire de dresser l’รฉtat de rapprochement qui est un document justifiant lโรฉcart entre ces deux soldes : donc, lโรฉcart total est expliquรฉ par le dรฉtail des opรฉrations qui nโont pas รฉtรฉ enregistrรฉes ou pas de la mรชme faรงon par chacune des parties. De ce fait, l’รฉtat de rapprochement fait apparaรฎtre les diffรฉrences dโenregistrement entre la comptabilitรฉ de l’entitรฉ et les comptes du banquier. Il permet de visualiser : les erreurs de comptabilisation au niveau de l’inversion des chiffres, des รฉcritures oubliรฉes, des opรฉrations comptabilisรฉes deux fois pour les dรฉpenses ou les recettes appelรฉ ยซย double emploiย ยป ou encore des รฉcritures enregistrรฉes dans un mauvais compte bancaire. Lโรฉtat de rapprochement est donc lโun des outils de vรฉrification de la comptabilitรฉ que les erreurs soient dues ร une mauvaise comptabilisation ou ร une erreur de saisie. La rรฉalisation rรฉguliรจre et rapide de lโรฉtat de rapprochement rend lโensemble de la comptabilitรฉ plus fiable et ร jour. Lโรฉtat de rapprochement permet aussi de justifier la rรฉalitรฉ des enregistrements comptables passรฉs car toute diffรฉrence avec le compte du banquier y est expliquรฉe. Il sโagit de dresser un tableau ou sera mentionnรฉe chaque opรฉration expliquant une partie de lโรฉcart entre les deux soldes, ร une date donnรฉe. Aprรจs vรฉrification des soldes des opรฉrations effectuรฉes par les deux parties sur la date des opรฉrations, le montant inscrit, les piรจces justificatives y affรฉrentes, s’il y a anomalie c’est ร dire prรฉsence d’un รฉcart, l’entitรฉ est tenue d’รฉtablir un รฉtat de rapprochement pour redresser la situation financiรจre et rechercher la cause de l’รฉcart. Une fois que les actions correctrices sont mises en place, cet รฉtat de rapprochement est classรฉ avec le relevรฉ de banque aprรจs car il est utile pour l’รฉtablissement du rapprochement de la pรฉriode future. Autrefois, le rapprochement a รฉtรฉ fait par l’emploi des piรจces physiques avec le logiciel ยซย MIRANAย ยป, le programme est sous Visual Basic, mais vu l’รฉvolution technologique, l’organisation a utilisรฉe le logiciel ยซย CYNTHIAย ยป sous oracle en utilisant comme outil ยซย ImportXLSย ยป qui permet d’insรฉrer les relevรฉs รฉlectroniques en format Excel dans la base de donnรฉes appelรฉe M20. Les banques associรฉes ร l’entitรฉ sont la BOA, la BNI et la BFV. A noter qu’il y a des banques de dรฉpenses et des banques de recettes et le traitement des donnรฉes est toujours le mรชme. Il est en รฉtroite relation avec le Service trรฉsorerie qui lui fournie des informations financiรจres et le Service comptabilitรฉ pour la consultation des soldes. La pratique du rapprochement bancaire nโest pas compliquรฉe mais nรฉcessite rigueur et concentration pour celui ou celle qui l’accomplit. D’aprรจs ce qu’on a vu, le suivi-รฉvaluation tient une place trรจs importante car la bonne marche de l’entitรฉ dรฉpend des รฉlรฉments qui le composent. C’est pourquoi on a consacrรฉ dans ce premier chapitre la description du systรจme au sein de la C.Na.P.S. proprement dit. En tant qu’unitรฉ de contrรดle, ce systรจme a l’obligation de fournir des informations rรฉelles, fiables et consultables ร travers les diffรฉrents rapports รฉditรฉs pรฉriodiquement pour aider les membres du ยซย Staffย ยป ร prendre des dรฉcisions directives en vu d’atteindre les objectifs du Budget de Programmes. Mais une curiositรฉ nous tourmente ร l’esprit concernant le degrรฉ de rรฉussite quant ร l’accomplissement des buts visรฉs. Cela nous conduit ร parler de l’รฉvaluation de l’unitรฉ dans le chapitre ci-dessous, notamment les problรจmes rencontrรฉs par le Service, les diffรฉrentes conjonctures lui empรชchant ร atteindre les visions dรฉsignรฉes
Inapropriation des tรขches
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Rappelons que trois unitรฉs se combinent pour former le SE ร savoir le suivi budgรฉtaire, le suivi des activitรฉs et le rapprochement bancaire. Mais cette derniรจre unitรฉ ne doit pas รชtre normalement prise dans le Service car le rapprochement bancaire est une opรฉration comptable consistant ร comparer le relevรฉ de la banque avec les propres comptes de la C.Na.P.S. pour repรฉrer les dรฉcalages entre eux. En effet, des erreurs sont toujours possibles dans les comptes faits-main. Et les relevรฉs de banque peuvent prรฉsenter certains dรฉcalages en raison de sommes pas encore crรฉditรฉes ou dรฉbitรฉes ร une date donnรฉe. Le rapprochement bancaire permet donc de savoir quel est le vรฉritable solde du compte de l’entitรฉ ร un moment donnรฉ. Les dรฉfaillances ร ce niveau sont gรฉnรฉratrices de pertes de temps et entravent la prise de dรฉcision ร temps opportun car au lieu de faire les propres tรขches au Service, on doit investir plus de temps pour accomplir le rapprochement. Si tel est le cas pour cette situation, cela nous amรจne ร dรฉvelopper un autre sujet concernant la place du SE proprement dit par rapport aux autres unitรฉs.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES
Chapitre I : Prรฉsentation de la Caisse Nationale de Prรฉvoyance Sociale
Section I : Historique
Section II : Organisation et missions
2.1 : Missions
2.2 : Organigramme
Chapitre II : Matรฉriels et mรฉthodes utilisรฉs
Section 1: Notion sur le suivi-รฉvaluation
1.1: Notion du suivi
1.1.1: Champ d’application
1.1.2:Intรฉrรชts
1.1.3: Limites
1.2: Le cadre de l’รฉvaluation
1.2.1: Champ d’application
1.2.2: Mode de rรฉalisation de l’รฉvaluation
1.2.3: Intรฉrรชts
1.3: Notion sur les indicateurs
1.3.1: Les caractรฉristiques des indicateurs
1.3.2: Processus d’รฉlaboration
1.3.3: Types d’indicateurs
Section II : Mรฉthodologie de travail
2.1: Les outils qualitatifs utilisรฉs
2.1.1: L’approche par Systรจme
2.1.2: La Mรฉthode du Cadre Logique
2.1.2.1: Historique
2.1.2.2: Les limites
2.2: Collecte des donnรฉes et leur traitement spรฉcifique
2.2.1: Recherche documentaire
2.2.2: Les entretiens
PARTIE II: PARTIE ANALYTIQUE
Chapitre I : Description du systรจme
Section I : Contexte du suivi-รฉvaluation
1.1: Le budget de moyens
1.2: Le budget de programmes
1.2.1: Principes
1.2.2: Mise en ลuvre
1.2.3: Les limites
1.3: Gestion axรฉe sur le Rรฉsultat (GAR)
1.3.1: Principes
1.3.2: Limites
Section II: Elรฉment du suivi-รฉvaluation
2.1: Le suivi budgรฉtaire
2.2: Le suivi de programmes et des activitรฉs
2.3: L’unitรฉ rapprochement bancaire
Chapitre II : Evaluation du systรจme
Section I: Au niveau de l’organisation
1.1: Les missions assignรฉes
1.2: Les tรขches
1.3: Responsabilitรฉs
1.4: Les pouvoirs
1.4.1: Inapropriation des tรขches
1.4.2: Incohรฉrence organisationnelle
Section II: Au niveau du mode de travail
2.1: Evaluation de la procรฉdure actuelle
2.1.1: Description des faits
2.1.2: Analyse
2.1.2.1: Donnรฉes non pertinentes
2.1.2.2: Absence de manuel de procรฉdure
2.1.2.3: Malentendu entre Services
2.1.3: Retard de la circulation de l’information
2.2: Arbre de causes ร effets
PARTIE III: Proposition des Solutions et Les Impacts
Chapitre I: Proposition des solutions
Section I: Au niveau de l’organisation
1.1: Tรขches appropriรฉes
1.2: Service bien structurรฉ
1.3: Tรขches bien sรฉparรฉes
Section II: Au niveau du systรจme
2.1: Renforcement de la capacitรฉ intellectuelle du personnel
2.2: Mise en place de manuel de procรฉdure
2.2.1: Exigence du manuel de procรฉdure
2.2.2: Rรฉdaction du manuel de procรฉdure
2.3: Mise en place d’une bonne communication et relation entre service
2.4: Arbre des Moyens et Fins
Chapitre II: Impacts
Section I: Au niveau de l’organisation
1.1: Tรขches appropriรฉes
1.2: Service bien structurรฉ
1.3: Tรขches bien sรฉparรฉes
Section II: Au niveau du systรจme
2.1: Renforcement de la capacitรฉ intellectuelle du personnel
2.2: Mise en place de manuel de procรฉdure
2.2.1: Impact direct
2.2.2: Le responsable de la conception
2.3: Impact sur la communication
2.4: Cadre logique
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
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