Soutenance mémoire
Les causes lointaines
Parmi les causes lointaines qui créent, par le fait même, un offre de travail féminin, il faut citer :
-la transformation scientifique progressive des industries. Elle est due à la découverte de la machine à vapeur et à l’extension du machinisme. C’est ainsi que la confection a remplacé les coutures individuelles, que les métiers à filer et à tisser mécaniques se sont substitués aux fuseaux et aux métiers à main devenue désuets. Ainsi, maintes branches, celle du textile notamment se sont trouvées traditionnellement assurés par de la main d’œuvre féminine et en sollicitent toujours le concours.
-De plus, du fait des aptitudes toutes spéciales (la douceur, la minutie, la patience propre à la femme) pour l’exécution de tous ces travaux cités ci-dessus, les femmes y ont donc été appelés de préférence aux hommes. Ces travaux sont réservés surtout à la femme, puisqu’ elle est beaucoup plus apte à les mener à bien que l’homme.
-La main d’ œuvre féminine n’ est pas recherchée uniquement pour ses qualités mais aussi parce que son emploi a pour résultat la diminution très sensible du prix de revient : ces salaires féminins très sensibles sont de 60 à 80 % inférieur aux salaires masculins. Cette différence n’est pas due à une productivité moindre dans de telles proportions, mais aux faits que la rémunération féminine a toujours été considérée comme une rémunération. Par conséquent, c’est un bénéfice de ceux qui emploient du personnel féminin.
-La pénurie de la main d’œuvre se trouve également à l’origine de l’introduction et de la généralisation du travail féminin. Par la suite, ou à la suite, et à toutes les périodes ou il a fallu surproduire la main d’œuvre féminine a été sollicitée. Telles sont toutes les causes lointaines qui appellent la femme au travail. C’est évolution de la Société entière qui se révèle responsable du travail féminin. Ainsi ces deux causes en se rejoignant et en se correspondant, font le travail féminin une réalité. Tout homme et femme sont responsables de l’activité productive de la Société. Cette responsabilité se diffère selon le sexe ou le genre. Pour les femmes en particulier, différentes raisons sont énoncées ci-dessus pour les inciter à contribuer au marché du travail. Mais quels en sont les droits face à ce travail ? Ce que nous allons voir dans le second chapitre suivant les théories relatives au droit de la femme.
Pecqueur et la doctrine socialiste
Pecqueur a insisté davantage sur la manque à gagner dont résulterait, pour l’industrie, l’absence du droit féminin et de « toutes les facultés qui sont en puissance dans les longs doigts délicats et le sens esthétique de la femme ». Certaines travaux dans le commerce et l’industrie, tous ceux où l’application de la force de l’homme est considéré comme superflue, tel le soin des écritures, la vente commerciale … leur conviennent particulièrement bien et devraient leur être réservés. Pecqueur croit que cette spécialisation heureuse du travail n’est pas profitable à la femme seulement mais à l’homme. « Beaucoup de bras et de têtes d’hommes, aujourd’hui attachés aux fonctions du ressort des femmes par la routine héréditaire … trouveront dans le nouveau monde industriel des fonctions, un travail mieux approprié à leurs muscles ou à leur entendement ».
Effet du cycle d’affaire sur l’offre de travail
Ici l’approche concerne l’impact de la variation de la demande globale sur l’importance de cet impact n’est pas le même selon que l’économie est en récession ou en expansion. Il a été avancé dans les pays développés que lorsque l’économie est en récession, pendant que le soutien de la famille tombe en chômage, d’autres membres de son ménage se mettent à travailler dans le but de maintenir le niveau de revenu familial. Par conséquent, le taux d’activité tend à croître avec le chômage. C’est ce qu’on a appelé l’hypothèse de l’apport supplémentaire de main d’œuvre (« added- worker hypothesis »). Contrairement à cette approche, une autre connue sous l’hypothèse du travailleur découragé (« descouraged-worker hypothesis ») affirme que lorsque le chômage croît, se faire embaucher devient si difficile que certains de ceux qui sont en perte d’emploi abandonnent la prospection tandis que d’autre qui arrivent pour la première fois sur le marché du travail préfèrent ne pas en chercher. Ces deux thèses sont opposées. Leur point commun c’est de montrer que l’offre de travail dépend de la situation de l’économie. Cette approche du cycle d’affaire a donc peu d’intérêt puisque tus les agents économiques perçoivent à peu près de la même façon la difficulté de l’insertion.
Emploi du temps du travail féminin dans les pays en développement
Une étude de l’emploi réalisé aux Etats-Unis dans les années 80 montre que l’exécution simultanée des tâches ménagères est plus commune chez les femmes que chez les hommes, en particulier en ce qui concerne les tâches ménagères quotidienne. De nombreuses tâches ménagères sont répétitives et incontournables. Les repas par exemples, doivent être préparés trois fois par jour. Les soins à apporter aux enfants ne peuvent pas attendre que l’on dispose de temps libre pour s’en occuper. C’est le week-end que l’on s’aperçoit le mieux. Pendant la semaine les hommes et les femmes ont approximativement la même charge totale de travail. Mais les données recueillis montrent que les femmes travaillent presque deux heures plus que les hommes le samedi, et une heure et trois quart d’heure de plus le dimanche. L’écart se creuse encore si la famille compte des enfants en bas âge. Les différentes théories et définitions énoncées ci-dessus indiquent les droits et la place que la femme devrait assumer lors de sa contribution au marché du travail. Concernant plus particulièrement Madagascar, une analyse sera nécessaire quant à l’accès des femmes au marché du travail afin de connaître la situation de la femme malgache face aux différentes activités économiques et productives du pays. Les différentes théories et définitions énoncées ci-dessus indiquent les droits et la place que la femme devrait assumer lors de sa contribution au marché du travail. Concernant, plus particulièrement Madagascar, une analyse sera nécessaire quant à l’accès de la femme au marché du travail afin de connaître sa situation de la femme malgache face aux activités économiques et productives du pays.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEEORIQUE DU TRAVAIL
CHAPITRE I : LE TRAVAIL ET LA FEMME
A. Le concept travail
B. La répartition du travail selon le genre
C. Les causes de l’offre de travail féminin
C1. Les causes personnelles
C2. Les causes lointaines
CHAPITRE II : LES THEORIES RELATIVES A LA CAPACITE DE LA JOUISSANCE DU DROIT DE TRAVAIL DE LA FEMME
A. Sismondi de Sismonde et les interventionnistes
B. Leroy-Beaulieu et les libérales
C. Pecqueur et la doctrine Socialiste
D. La notion du droit de travail
CHAPITRE III : APPROCHE THEORIQUE DE LA PARTICIPATION DE LA CONJOINTE AU TRAVAIL
A. Approche Néoclassique à la modélisation de l’offre de travail
B. Les indicateurs de la participation de la conjointe au travail en milieu urbain
C. La manifestation du problème de la participation de la femme aux travaux ruraux
CHAPITRE IV : LES THEORIES RELATIVES A LA VALEUR ECONOMIQUE DU TRAVAIL DE LA FEMME
A. Approche théorique
A1. La valeur marchande
A2. La valeur non marchande
A3. La valeur d’usage ou la valeur humaine
B. Mesure de la valeur et évaluation économique du travail de la femme
B1. Emploi du temps
B2. Emploi du temps du travail féminin dans le pays en développement
PARTIE II : ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DE LA FEMME MALGACHE AU MARCHE DU TRAVAIL
CHAPITRE I : HISTORIQUE DE LA PARTICIPATION DE LA FEMME AU TRAVAIL
A. Les femmes dans la période précoloniale
B. Les femmes sous la colonisation
C. Les femmes de l’indépendance recouvrée
CHAPITRE II : PLACE DE LA FEMME AU MARCHE DU TRTAVAIL
A. Les diverses occupations
A1. Les femmes en milieu rural
A2. Les femmes en milieu urbain
a – Secteur informel
b – Secteur formel
c – Secteur privé
d – Zones franches industrielles
B. Le chômage et le sous emploi
B1. Le chômage
a – Le chômage féminin en milieu urbain
b – Le chômage en milieu rural
B2. Le sous emploi
CHAPITRE III : PROBLEMES ASSOCIES A LA PARTICIPATION DE LA FEMME AU MARCHE DU TRAVAIL
A. La discrimination en matière de rétribution et de l’emploi
A1. La discrimination sur la rétribution
A2. La discrimination en matière d’emploi
B. Le surcharge du travail
C. Les inégalités selon le sexe dans l’emploi
C1. Les inégalités dans le secteur informel
C2. Les inégalités dans le secteur forme
D. Les facteurs de disparité entre les deux sexes sur le marché du travail .
CHAPITRE IV : LES CHANGEMENTS DANS LES ROLES DE LA FEMME ET LEURS CONSEQUENCES SUR LEURS STATUTS
A. Les femmes chefs de ménage
B. La féminisation de la pauvreté
B1. Les facteurs déterminants de la pauvreté féminine
CHAPITRE V : LES GERMES DE CHANGEMENT FAVORABLE A LA PROMOTION ECONOMIQUE DES FEMMES
A. Une formulable capacité d’adaptation des femmes
B. L’émergence d’initiatives organisées
C. Une volonté des autorités gouvernementales et de la communauté internationale
PARTIE III : STRATEGIE FEMININE ET PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I : LA REGLEMENTATION DU MARCHE DU TRAVAIL
A. Equité salariale
B. Mesure de production et de la discrimination positive
C. Soutient à la famille
CHAPITRE II : PLAN D’ACTION STRATEGIQUE
A. Lever les contraintes liées aux statuts de la femme
B. Fournir aux femmes les moyens d’accroître leurs performances économiques
C. Prendre des mesures qui amènent à un changement de la considération sociale de l’homme et de la femme
D. Mettre en place des politiques et stratégies plus équitables en matière d’emploi
CHAPITE III : EXEMPLE DE PROJET DE PROMOTIONDE LA FEMME
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet
