LA CONTAMINATION ALIMENTAIRE PAR LES RESIDUS DE MEDICAMENTS VETERINAIRES

Nutrition

       La nutrition correspond à l’ensemble des processus d’absorption et d’utilisation des aliments, indispensables à l’organisme pour assurer son entretien et ses besoins en énergie. En santé, la nutrition est une science appliquée au carrefour de plusieurs disciplines (biologie, médecine, psychologie), qui permet de comprendre le fonctionnement du corps humain et de proposer des recommandations alimentaires ou médicales visant à maintenir celui-ci en bonne santé [Larousse, 2020]. La nutrition peut également être définie comme l’ensemble des réactions métaboliques par lesquelles notre organisme transforme et utilise les aliments pour obtenir tout ce dont il a besoin pour son bon fonctionnement et se maintenir en vie [Ministère de la santé et de l’hygiène publique, 2017].

Lait-Produits laitiers

 Lait : Le lait est sécrété par les glandes mammaires et constitue le premier aliment du nouveau-né (lait maternel). C’est un produit riche en énergie, facteurs de croissance et prébiotiques [Chaulin, 2019]. Malgré son image de produit « simple », le lait est en réalité un mélange complexe de différents éléments : lactose, caséine, protéines solubles, matière grasse, minéraux et autres éléments sous forme de traces. Quelle que soit l’espèce dont est issu le lait, la composition est généralement similaire, mais les proportions peuvent largement varier selon l’animal producteur, son état ou son mode de vie notamment [Fourcade, 2012]. La composition chimique du lait de vache est présentée dans le tableau II ci-après [Chaulin, 2019]. Le lait de vache contient une quantité importante de protéines riches en acides aminés essentiels ainsi que des minéraux d’intérêt nutritionnel (calcium et phosphore). En revanche, il est carencé en fer et acides aminés soufrés, notamment méthionine et cystéine [Chaulin, 2019].
 Produits laitiers: D’après le Codex Alimentarius, un produit laitier correspond à l’ensemble des dérivés obtenus à la suite d’un traitement quelconque du lait. Il peut contenir des additifs alimentaires et autres ingrédients nécessaires au traitement [FAO,2021]. Il en existe plusieurs notamment le beurre, la crème, le yaourt et le fromage. Nous avons fait le choix de présenter le fromage. Le fromage est un produit issu de la transformation du lait. La teneur minimale en matière sèche du produit est de 23 g pour 100 g de fromage. Il s’agit en fait d’une concentration des éléments majeurs du lait (protéines et matière grasse) obtenue par égouttage d’un coagulum résultant de l’acidification et/ou action d’une enzyme (souvent la présure). La fabrication du fromage comporte quatre phases : standardisation du lait, coagulation, égouttage et affinage. De très nombreux types de fromages peuvent ainsi être obtenus en fonction de la nature du lait, des traitements de standardisations ou de l’intensité de la coagulation et de l’égouttage [Chaulin, 2019]. La totalité des lipides du lait est conservée dans le fromage. Les lipides des fromages sont composés majoritairement d’acides gras saturés (60-65%) et monoinsaturés (environ 30%). Le lactose est presque totalement éliminé lors de l’égouttage, la quantité restante est transformée en acide lactique lors de l’affinage. L’apport en calcium et en phosphore dépend du mode de fabrication des fromages. La  proportionnelle à celle en matières grasses [Amrouche, 2012].

Contaminants alimentaires

         Ce sont des substances de natures très variées qui sont présentes dans l’alimentation du fait d’une contamination naturelle par un organisme (mycotoxine), d’une contamination anthropique (pesticide, métaux lourds,…), de procédé de modification de l’aliment (cuisson et fumage) ou de processus de transfert entre le contenant et le contenu [Coumoul, 2016]. Le Codex Alimentarius définit un contaminant comme suit : « toute substance qui n’est pas intentionnellement ajoutée à l’aliment, mais qui est cependant présente comme un résidu de la production (y compris les traitements appliqués aux cultures et bétails mais aussi dans la pratique de la médecine vétérinaire), de la fabrication, de la transformation, de la préparation, du traitement, du conditionnement, de l’emballage, du transport et de la distribution ou du stockage dudit aliment, ou à la suite de la contamination par l’environnement » [CodexAlimentarius, 2019].

Mercure

        Le mercure (Hg) est un métal argenté qui a la particularité de se présenter sous forme liquide à température ambiante. Le méthylmercure, forme organique du mercure, est extrêmement toxique. En effet, de par sa capacité à se bioaccumuler (Figure 2), c’est-à-dire à persister sans être éliminé chez les organismes vivants, il est stocké dans les graisses et les muscles. Ce stockage entraîne un phénomène de bioamplification (augmentation cumulative à mesure qu’on progresse dans la chaine alimentaire) [Marusczak, 2010]. Les grands poissons prédateurs ont une probabilité plus importante d’avoir une forte teneur en méthylmercure, ayant mangé de nombreux poissons plus petits qui ont accumulé du mercure par l’ingestion de plancton. Toutefois, l’exposition humaine est la conséquence de la consommation de poissons ou crustacés contaminés par du méthylmercure. Il faut noter que la cuisson n’élimine pas le mercure et ses dérivés [OMS, 2017]. Une fois dans l’organisme, le mercure peut passer la barrière hématoencéphalique et engendrer à fortes doses des troubles neurologiques graves et irréversibles [Marusczak, 2010].

TYPES DE MEDICAMENTS VETERINAIRES

 Antibiotiques : Du grec anti signifiant « contre » et bios « vie », les antibiotiques sont des substances d’origine naturelle fabriquées par des champignons microscopiques, des bactéries et beaucoup plus rarement des végétaux ou encore des substances de synthèse. Les antibiotiques sont capables de détruire des bactéries (bactéricides) ou d’arrêter la multiplication des bactéries (bactériostatiques). Ils permettent de lutter efficacement contre des infections bactériennes. Les familles d’antibiotiques les plus prescrites par les vétérinaires sont les pénicillines, macrolides, quinolones, tétracyclines et céphalosporines [Rambeleson, 2016].
 Antiparasitaires : Ce sont des substances d’origine naturelle ou de synthèse capables de détruire différents organismes ayant un développement parasitaire… Ils sont surtout utilisés en prophylaxie pour les élevages de groupes (veau, volaille), à titre de médicaments ou d’additifs alimentaires [Rambeleson, 2016].
 Hormones : Les hormones de croissance sont des substances d’origine naturelle ou synthétique. Leur rôle est de favoriser la croissance des tissus maigres de l’animal (muscles) en diminuant la formation de la masse adipeuse. Il en résulte une meilleure utilisation des aliments ingérés qui sont dès lors convertis en tissus musculaires. Parmi les actions des hormones de croissance, les fonctions anabolisantes (développement de la masse musculaire) sont celles visées en production animale. Ces hormones sont habituellement utilisées sous forme d’implants insérés dans une oreille de l’animal et libèrent une faible dose en continu [Minvielle et Ellouze, 2010].
 Vitamines : Les vitamines sont des substances organiques sans valeur énergétique propre, qui sont nécessaires à l’organisme et que l’animal ne peut pas synthétiser en quantité suffisante. Elles jouent un rôle dans la croissance, l’entretien, la santé de l’animal et assument surtout une fonction catalytique. L’apport de vitamine en tant que médicament est surtout observé dans les filières de production porcine, aviaire et laitière. Les vitamines sont apportées régulièrement dans la ration. Une supplémentation est souvent nécessaire lors des périodes à risques (convalescence, signe de carence, après une vaccination, un changement de bâtiment, …) ou en prévention afin de préparer l’animal à passer une période difficile et stressante. Ces compléments peuvent être incorporés dans l’eau de boisson ou être présentés sous forme de poudre à mélanger avec l’aliment [Rambeleson, 2016].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I. GENERALITES SUR LES ALIMENTS
I.1. DÉFINITIONS
I.1.1. Nutrition
I.1.2. Aliment
I.2. DIFFERENTS TYPES D’ALIMENTS
I.2.1. Viande-Poisson-Œuf
I.2.2. Lait-Produits laitiers
I.2.3. Matières grasses
I.2.4. Fruits et légumes
I.2.5. Féculents
I.2.6. Produits sucrés
I.2.7. Boissons
II. CONTAMINATION ALIMENTAIRE
II.1. DEFINITIONS
II.1.1. Contamination
II.1.2. Contaminants alimentaires
II.2. CATEGORIES DE CONTAMINANTS ALIMENTAIRES
II.2.1. Métaux lourds
II.2.2. Contamination par les pesticides
III. CONTAMINATION PAR LES RESIDUS DE MEDICAMENTS VETERINAIRES
III.1. DEFINITION DU MÉDICAMENT VÉTÉRINAIRE
III.2. TYPES DE MEDICAMENTS VETERINAIRES
III.3. DEVENIR DU MÉDICAMENT VÉTÉRINAIRE
III.4. RESIDUS DE MEDICAMENTS VETERINAIRES
III.4.1. Définition
III.4.2 Réglementation des résidus de médicaments vétérinaires
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION D’ETUDES ANALYTIQUES
I. RECHERCHE DE RESIDUS DANS LE LAIT CRU DE VACHE PAR DELVOTEST® SP
I.1. PRINCIPE DU DELVOTEST®
I.2. ECHANTILLONNAGE
I.3. MATERIELS
I.4. METHODES
I.5. EXPRESSION DES RESULTATS
I.6. RESULTATS
II. RECHERCHE DE RESIDUS DANS LES ŒUFS DE POULETS PAR PREMITEST®
II.1. PRINCIPE DU PREMITEST®
II.2. ECHANTILLONNAGE
II.3. MATERIELS
II.4. METHODES
II.4.1. Préparation pré-analytique
II.4.2. Protocole d’analyse
II.5. EXPRESSION DES RÉSULTATS
II.6. RESULTATS
III. RECHERCHE DE RESIDUS DANS LE FOIE DE POULET PAR LA METHODE DES QUATRE BOITES
III.1. PRINCIPE DE LA METHODE DES QUATRE BOITES
III.2. ECHANTILLONNAGE
III.3. MATERIELS
III.3.1. Souches bactériennes
III.3.2. Milieux de cultures
III.4. METHODES
III.4.1. Préparation des solutions témoins
III.4.2. Préparation pré-analytique
III.4.3. Protocole d’analyse
III.5. EXPRESSION DES RESULTATS
III.6. RESULTATS
IV. RECHERCHE DE RESIDUS DE TETRACYCLINES DANS LE LAIT DE VACHE PAR ELISA
IV.1. PRINCIPE DE L’ELISA
IV.2. ECHANTILLONNAGE
IV.3. MATERIELS
IV.4. METHODES
IV.4.1. Préparation des échantillons
IV.4.2. Préparations des solutions
IV.4.3. Procédure d’analyse
IV.5. EXPRESSION DES RESULTATS
IV.6. RESULTATS
V. RECHERCHE DE RESIDUS D’ANTIBIOTIQUES DANS LE POULET PAR CCM
V.1. PRINCIPE DE LA CCM
V.2. ECHANTILLONNAGE
V.3. MATERIELS
V.4. METHODES
V.4.1. Préparation des solutions témoins
V.4.2. Préparation des échantillons
V.4.3. Protocole d’analyse
V.5. EXPRESSION DES RESULTATS
V.6. RESULTATS
VI. RECHERCHE DES RESIDUS DE DANOFLOXACINE DANS LE POULET PAR CLHP
VI.1. PRINCIPE DE LA CLHP
VI.2. ECHANTILLONNAGE
VI.3. MATERIELS
VI.4. METHODES
VI.4.1. Etapes pré-analytiques
VI. 4.2. Conditions chromatographiques
VI.5. EXPRESSION DES RESULTATS
VI.6. RESULTATS
VII. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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