L’APPAREIL GENITAL DE LA FEMME
• La vulve (11) (14) (15) (16) : C’est la région comprenant les parties extérieures : le mont de venus ou pénil et les grandes lèvres qui dissimulent les parties cachées de la vulve, les nymphes ou petites lèvres, les vestibules où se situent les orifices du méat urinaire et du vagin et les organes érectiles : le clitoris, les bulbes vestibulaires et enfin les glandes de bartholin. Ainsi se trouve constituée une fente vulvaire qui n’est en réalité que la partie visible de l’entonnoir vulvaire ayant un revêtement cutané avec ses glandes cutanées et sidoripares. Elle s’étend de la région hypogastrique à 3 cm en avant de l’anus. Le fonctionnement de la vulve est de permettre l’intromission. Ce rôle a été étudié par H.V. Masters et V.E. Johnson, Université de Washington. Les grandes lèvres ont une réponse variable aux stimulations selon que la femme est multipare ou nullipare. Les petites lèvres augmentent deux à trois fois leur épaisseur. Leur couleur se modifie et vire au rouge. C’est ce que Masters a appelé «le sex skin reaction . La glande de Bartholin sécrète de mucus sous l’influence de la stimulation sexuelle. Chaque glande émet alors deux à trois gouttes de liquide. Elles lubrifient le conduit vulvaire et le périnée.
• Le vagin (17) (18) : C’est un conduit musculo-membraneux tapissé de muqueuse, s’étendant du col de l’utérus à la vulve. Il est situé en avant du rectum, en arrière de la vessie. Il est oblique en bas et en avant. Il dessine un cap vaginal ( Bethoux) situé au tiers supérieur et au tiers moyen. Long de 8 cm., il a une paroi antérieure plus courte que la postérieure. Il est arrondi en dôme vaginal à sa partie supérieure, aplati transversalement à sa partie moyenne et forme de fente antéropostérieure à sa partie inférieure. C’est l’organe de copulation, la voie d’expulsion du fœtus et des annexes au moment de l’accouchement ainsi que celle du flux menstruel. Il constitue ainsi un moyen d’exploration fonctionnelle gynécologique, sa muqueuse soumise aux incitations hormonales constitue un reflet plus ou moins fidèle des sécrétions ovariennes en particulier oestrogeniques.
• Le col de l’utérus (2) : C’est la portion de l’utérus séparé du corps par l’isthme. Elle assure la sécrétion de mucus cervical qui permet le transit de spermatozoïdes du vagin vers la cavité utérine. Il joue un rôle protecteur de la glaire cervicale vis à vis de la cavité utérine, rôle du col dans la statique pelvienne et rôle dans l’eupareunie. En 1984, Levenhoek a signalé la présence de spermatozoïdes dans la sécrétion cervicale.
• Les ovaires (2) : Les ovaires sont au nombre de deux. Ils sont situés de part et d’autre de l’utérus. Ils ont une forme ovoïde. Ils sont mobiles, libre dans la cavité pelvienne. Il n’est pas recouvert par le péritoine. Les ovaires assurent la sécrétion des hormones oestrogènes, androgènes, assure ainsi les critères cliniques de l’ovulation.
• La trompe de Fallope (2) : La trompe de Fallope est constituée de dedans en dehors par
– une portion intra murale long de 10 à 15 mm qui peut être rectiligne, arquée ou tortueuse, une portion isthmique longue de 4 à 6cm., étroite et dure ayant la consistance du canal déférent,
– une portion ampullaire,
– une portion infundibulaire qui est limitée au fond de l’entonnoir par un rétrécissement lâche (Pavillon), l’ostium abdominal de la trompe
Elle assure plusieurs fonctions :
– l’ascension des spermatozoïdes se fait probablement au niveau tubulaire par leurs propres moyens,
– la maintenance et la capacitation des spermatozoïdes,
– la capture de l’ovule,
– la fécondation dans l’ampoule tubulaire,
– la segmentation de l’œuf fécondé dépend aussi des sécrétions tubulaires,
– l’œuf fécondé doit rester 3 ou 4jours dans la trompe.
• L’utérus (2) : Il est constitué de fibres musculaires lisses entrecroisées sans ordre apparent. Le myomètre subit peu de modifications pendant le cycle menstruel. Pendant la phase qui précède l’ovulation les oestrogènes produisent un accroissement de tonus du myomètre et augmente la fréquence de la contraction. Pendant cette phase également, on note une synthèse glycogénique très importante dans le muscle lisse utérin ainsi qu’un accroissement de l’eau interstitielle qui a pour résultats d’augmenter le poids de l’utérus.
Les classifications des anomalies du bassin
Un bassin vicié est un bassin dont les dimensions, les formes ou l’inclinaison s’écartent du type commun de telle sorte qu’il peut en résulter les perturbations parfois du développement régulier de la grossesse mais surtout et essentiellement dans la marche de l’accouchement. Selon la classification anatomique on a deux types de bassin anormal : déformation symétrique et déformation asymétrique.
• Déformation symétrique : Un bassin rétréci est un bassin dont l’un au moins des diamètres est inférieur à la normale. Dans ce bassin il y a plusieurs types :
• Un bassin aplati est caractérisé par un diamètre promontoretropubien inférieur à 10,5 cm alors que les diamètres transverses sont normaux
• Un bassin aplati et généralement rétréci est caractérisé par une diminution de tous les diamètres mais le diamètre antéro-postérieur est proportionnellement plus diminué que les autres.
• Un bassin transversalement rétréci est caractérisé par un diamètre transverse médian inférieur à 12,5 cm alors que le diamètre antéro-postérieur est normal ou agrandi.
• Un bassin transversalement et généralement rétréci est caractérisé par une diminution de tous les diamètres mais le diamètre transverse médian est proportionnellement plus diminué que les autres.
• Un bassin généralement rétréci est caractérisé par une réduction égale ou proportionnelle de tous les diamètres.
• Déformation asymétrique : Très rare mais existe dans des 3 % des cas anomalies du bassin. C’est le diamètre sacro-cotyloidien qui mesure 9 cm qui sert de référence à cette asymétrie :
– on parle d’asymétrie légère lorsque la différence entre ces deux diamètres est comprise entre 1 et 2 cm
–on parle d’asymétrie moyenne quand la différence entre ces deux diamètres est comprise entre 2 et 3 cm
– on parle d’asymétrie forte et violente lorsque la différence est supérieure à 3 cm.
Parfois la déformation siège aux autres parties du bassin. La déformation peut siéger dans l’excavation uniquement ou avec anomalie du détroit supérieur ou bien du détroit inférieur où peut siéger au niveau du détroit moyen, au niveau du détroit bi-épineux.
PREMIÈRE CONSULTATION SELON L’AGE DE LA FEMME ENCEINTE
Parmi les femmes enceintes d’âge inférieur à 18 ans, 31,81% des gestantes seulement ont fait la première consultation prénatale avant le 4èmè mois, 86,19% gestantes ont fait leur première consultation prénatale après le 4ème mois . 449 (95,33%) gestantes ont l’âge supérieur ou égal à 18 ans. Parmi elle, 131 (27,81 %) gestantes ont fait leur première consultation prénatale avant le 4ème mois, 318 (67,52%) ont fait leur première consultation prénatale après le 4èmè mois de la grossesse. En résumé, quel que soit l’âge de la femme enceinte, il y a prédominance de la première consultation prénatale après 4 mois car elle représente 333 des cas (70,70%). On peut en déduire que la majorité des femmes enceintes n’arrive pas à faire la première consultation prénatale qu’après 4mois de grossesse.
Education pour la santé
– Faire connaître pourquoi on fait la consultation prénatale, la vaccination, la chimioprophylaxie antipaludéenne et la sérologie syphilitique.
– Il faut convaincre les femmes enceintes à venir au centre de santé dès le début de la grossesse. Car beaucoup de femmes n’arrivent pas au centre de santé qu’au moment de la complication de sa maladie ou de sa grossesse.
– Il faut apprendre aux femmes enceintes l’évolution de la grossesse normale.
– Il faut sensibiliser les femmes multipares à s’adresser au responsable de planning familial.
– Il faut faire connaître que l’accouchement à domicile n’est pas recommandé car il est très souvent dangereux de par les risques qui peuvent être rencontrés..
Pour mieux réaliser ce programme, le centre de santé doit:
– établir un emploi du temps,
– respecter les horaires de travail,
– diminuer autant que possible les horaires d’attente des clientes
– avoir des thèmes d’éducation basés surtout sur l’hygiène de la grossesse et l’importance de la consultation prénatale. En outre on peut effectuer l’éducation pour la santé par la masse média : radio, télévision, presse.
CONCLUSION
Nous avons effectué notre travail au centre de santé de base niveau II d’Anosipatrana. Cette étude est retrospective et faite à partir des dossiers des femmes enceintes qui ont fait leurs consultations prénatales durant la période allant du 01 janvier 2003 au 31 décembre 2003. Nous avons recensé 741 cas de femmes enceintes. Le but est de :
– Connaître l’importance de la consultation prénatale,
– Evoquer les problèmes rencontrés au cours de la grossesse,
– Inciter les femmes à fréquenter les centres de soins,
– Donner des suggestions et des solutions.
D’après l’analyse des résultats obtenus, nous pouvons conclure que : les femmes à risques présentent en tout 25,70% des cas qui se répartissent comme suit :
– 4,45% des femmes enceintes sont des adolescentes, faisant partie du groupe des femmes à risque, 10,82% des femmes sont âgés de plus de 35 ans
– 5,66%ont 5 enfants et plus.
– 3,60% ont une sérologie syphilitique positive.
On constate que la majeure partie des femmes enceintes font leur consultation prénatale après le quatrième mois, quel que soit le nombre de gestations qu’elles présentent primigestes ou multigestes. L’assiduité des femmes à venir au centre se situe entre les 16 et 24ème semaines d’aménorrhée. Après la 24-ème semaine d’aménorrhée, il n’y a que 24,20% des femmes qui arrivent au Centre de santé. Du point de vue social, 85,35% sont des femmes ménagères ; 61,17% ont le niveau d’instruction primaire. Malgré les conditions de vie difficiles, la majorité des femmes arrivent toujours au centre de santé. Dix sept sérologies de la syphilis sont positives. 41,19 % n’ont pas fait la sérologie de syphilis. Presque toutes les femmes gestantes sont protégées contre le paludisme. 8,5 % des femmes gestantes ont un intervalle intergénegique inférieur à deux ans. 54,33% des femmes ont suivi plus de trois consultations prénatales. Nos suggestions peuvent se résumer ainsi:
– un renforcement sur la communication pour le changement de comportement surtout en ce qui concerne : l’assiduité, le respect de rendez-vous. Cette communication pourra être réalisée, outre par les agents de santé, par les mass média (radio, Télévision, presse brochure, affiche…)
– une sensibilisation pour réduire l’analphabétisation,
– l’aide de l’Etat pour améliorer le niveau de vie de la population en général et des agents de santé en particulier.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1. DEFINITIONS
1.1. Femme
1.2. Population
1.3. Aménorrhée
1.4. Grossesse
1.5. Grossesse à risque
1.6. Dystocie
1.7. Maternité à risque
2. BASES DE SURVEILLANCE DE LA GROSSESSE
2.1. Rappel de connaissance sur l’activité génitale de la femme
2.2. Le cycle menstruel et la menstruation
2.3. La fécondation, la migration et la nidation
2.4. Le bassin maternel
2.5. Diagnostic positif de la grossesse
2.6. Facteurs de risques liés à la grossesse
3. GÉNÉRALITÉS SUR LA CONSULTATION PRENATALE
3.1. Définitions
3.2. Les objectifs
3.3. Les éléments de surveillance
3.4. La surveillance médicale obstétricale de la grossesse
3.5. Hygiène et alimentation de la femme enceinte
DEUXIÈME PARTIE : NOTRE ÉTUDE
1. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
2. CADRE DE L’ÉTUDE
2.1. Historique
2.2. Localisation
2.3. Organigramme du CSB II Anosipatrana
3. METHODOLOGIE
3.1. Organisation de service consultation prénatale
3.2. Collectes des paramètres
3.3. Matériel d’études
4. RESULTATS
4.1. Première consultation selon l’âge de la femme enceinte
4.2. Première consultation prénatale selon la gestité
4.3. Consultation prénatale suivie selon l’âge
4.4. Consultation prénatale suivie selon la gestité
4.5. Répartition du nombre de consultation prénatale
4.6. Répartition des femmes enceintes selon la classe d’âge
4.7. Répartition des femmes enceintes selon la parité
4.8. L’intervalle inter génésique
4.9. Facteurs de risques
4.10. Activités des femmes enceintes
4.11. Le niveau d’instruction
4.12. Situation matrimoniale
4.13. L’albuminurie
4.14. Vaccin antitétanique
4.15. Sérologie syphilitique
4.16. Prophylaxie antipaludéenne
4.17. Acide folique
TROISIÈME PARTIE : COMMENTAIRE, DISCUSSION ET SUGGESTION
1. COMMENTAIRE ET DISCUSSION
2. SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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