La mobilité quotidienne pour franchir l’espace et gérer le temps quotidien périurbain, les TIC pour augmenter l’accessibilité depuis le domicile
A bien des égards, les espaces périurbains sont traversés par un grand nombre de tensions (Dodier, 2006). Deux d’entre-elles touchent plus particulièrement les dimensions quotidiennes de l’habiter périurbain. D’abord, les relations que les habitants des espaces périurbains entretiennent avec les espaces urbains plus denses « oscillent entre attraction et répulsion » (Dodier et al., 2012 p.17). D’un côté, le sentiment d’attraction est produit par l’offre d’aménités et de services absents ou en quantité limitée au sein de l’espace résidentiel de proximité. De l’autre, le sentiment de répulsion est le résultat de la pratique, souvent mal vécue, des espaces denses en raison de l’anonymat urbain, et plus globalement par le rejet des « valeurs urbaines » (ibid.). La deuxième tension est liée à la mobilité quotidienne intense générée par l’éloignement de la ville. Cet éloignement, souvent mal anticipé lors du choix résidentiel, est parfois source de frustration et de tension avec des individus ayant le sentiment d’être constamment dans leurs voitures. Ces tensions engendrent une conception de l’espace périurbain comme relevant d’une « épreuve » (Lussault et Stock, 2010). Le caractère éprouvant de la mobilité quotidienne périurbaine s’illustre de bien des façons (Enaux et al., 2011). Les populations périurbaines résident dans des espaces marqués par un niveau de service souvent restreint ayant notamment pour conséquence l’agencement d’activités sous la forme de programmes tendus (Sajous et al., 2015). Elles les organisent autour de pratiques modales hybrides (Oppenchaim, Pourtau et Fouquet, 2017) caractérisées d’une part par un usage intensif de l’automobile (Motte-Baumvol, 2007 ; Nessi et al., 2017), et d’autre part par des distances parcourues souvent importantes (Armoogum et al., 2010). Afin de s’affranchir de ces épreuves, les habitants des espaces périurbains produisent des spatialités singulières décrites dans la littérature à travers différents modes d’habiter (Cailly, 2007 ; Cailly et Dodier, 2007 ; Dodier et al., 2012) comme autant de manière de faire avec l’espace périurbain. La description de ces modes d’habiter, malgré la variété intrinsèque des agencements individuels du quotidien, sont révélateurs de la quête d’un habiter pérenne et de « la capacité des individus à organiser leurs pratiques dans le temps et dans l’espace de manière à viabiliser leurs choix de vie » (Fourny et Cailly, 2019, p.310). Dans cette considération, la mobilité quotidienne périurbaine est avant tout appréhendée comme outil de franchissement des distances. Par les modalités d’agencement des lieux quotidiens, les individus donnent ainsi à voir leur capacité à maîtriser l’espace et le temps périurbain. La question du rapport au temps est donc centrale. La question du rapport au temps est développée dans plusieurs travaux de sociologie dispositionnaliste (Darmon, 2001). Que ce soit en travaillant sur la gestion des agendas des Premiers Ministres et leur soumission à l’urgence (Dulong, 2019), sur ceux des élus cumulant qui ne « doivent pas avoir de temps libre » (Lefebvre, 2014) ou encore ceux des hauts fonctionnaires qui manifestent un sentiment de délégitimation face à la maîtrise du temps (Favier, 2015), la sociologie invite à considérer le rapport au temps comme une construction sociale. Cette construction s’articule autour d’un couple de dispositions « ascétique » et « hédoniste » (Henri-Panabière, 2008). Le premier renvoie à la dimension planificatrice des agendas quand le deuxième renvoie davantage au caractère spontané de la gestion du temps. Dans le cadre de la mobilité quotidienne périurbaine, Cailly (2008) développe à cet égard la notion de « boucle programmée » pour évoquer le rapport singulier qu’entretiennent les habitants des espaces périurbains avec la gestion du temps et de l’espace. Comme cela a déjà été mis en évidence dans les travaux sur les pérégrinations dans l’agglomération de Brest (Rollier et Wiel, 1993), il apparaît que les individus pensent leurs déplacements en termes de « parcours en circuit » (ibid. p.155) où le sentiment de « maîtrise du temps » (De Coninck et Febvre, 2010) apparaît comme une préoccupation centrale. A l’inverse des espaces urbains denses, les habitants des espaces périurbains doivent composer avec l’éloignement des principaux lieux du quotidien (lieu de travail, d’éducation, de consommation) (Belton Chevallier, De Coninck et Motte-Baumvol, 2014) et l’invisibilité de certaines aménités (Thébert et al., 2016). Ce caractère diffus et dispersé de l’offre de services les incite à planifier leur mobilité quotidienne. Dans cette quête de maîtrise et « d’efficience » (Belton-Chevallier, Motte-Baumvol et Coninck, 2016), les relations entre la réalisation des activités et les usages du numérique ont particulièrement fait l’objet d’investigations. La littérature anglophone est particulièrement prolifique quant aux études sur les relations entre l’usage d’internet et les pratiques d’achat. Que ce soit dans le contexte étatsunien en modélisant les ressorts de l’achat en ligne à partir de données sur les comportements de consommation des individus recueillies dans deux villes périurbaines de Californie du nord (Mokhtarian, Ory et Cao, 2009), ou dans un contexte nordeuropéen en proposant une analyse comparant deux panels d’acheteurs en ligne résidant en zone urbaine dense et périurbaine (Farag, Dijst et Lanzendorf, 2003), les études s’intéressent à la façon dont l’internet reconfigure les pratiques d’achats et les déplacements qui leurs sont associés. Dans cette perspective, ce pan de la littérature est très structuré par une approche en termes « d’impact » (Jauréguiberry, 1993) autour des trois thèses principales de la « substitution » (Bakis, Vidal et Veler, 2007), de la « complémentarité » (Mokhtarian, 2009) et de « l’induction » (Visser et Lanzendorf, 2004). Rapportés à notre réflexion sur l’habiter périurbain, ces travaux indiquent que, malgré des périmètres de desserte restreints dans les zones urbaines peu denses (Motte-Baumvol et al., 2012), l’achat en ligne et la livraison à domicile se constituent comme une ressource supplémentaire pour les ménages (Belton Chevallier, De Coninck et Motte-Baumvol, 2014, 2016) notamment à travers les problématiques d’accessibilité aux ressources (Visser et Lanzendorf, 2004), et participent de fait à la construction de l’habiter périurbain (Sajous et al., 2015). Les individus agencent des activités du quotidien en élaborant différentes stratégies mobilitaires. Dans le cas de la mobilité quotidienne périurbaine, les routines, en tant que modalités d’articulation des échelles temporelles individuelles et collectives, sont particulièrement investiguées. Cette littérature mérite notre attention afin de voir si les usages du smartphone sont également évoqués comme des outils d’agencement du quotidien (1.1.2).
Apports de la littérature sur la relation TIC – Mobilité
La littérature s’intéressant aux usages du smartphone (et des TIC plus largement) dans la mobilité quotidienne ouvre plusieurs pistes intéressantes. Même si ces travaux sont relativement étanches aux réflexions globales sur la construction de l’habiter périurbain et les modalités d’agencement des programmes d’activités, trois thématiques alimentent particulièrement notre questionnement. Dans un premier temps, nous nous intéressons à la littérature considérant le smartphone comme un outil de gestion de la mobilité quotidienne et des déplacements. Nous montrons que ces travaux nous invitent à considérer l’étude de la relation entre l’accès à de l’information en temps réel et l’évolution des conditions de déplacement. Toutefois, ces travaux sont pour l’essentiel individu-centrés et ne considèrent pas la complexité du processus de changement de pratique de déplacement (2.1). Dans un second temps, nous portons alors notre attention sur la littérature qui s’intéresse au smartphone comme un outil de coordination et gestion collective du quotidien. Si ces travaux ne considèrent pas spécifiquement ni le contexte périurbain, ni les usages du smartphone en déplacement, ils ont le mérite d’aborder la dimension collective de la gestion du quotidien et de mettre en lumière certaines stratégies de son agencement. En cela, cette littérature enrichit considérablement notre réflexion (2.2). Enfin, dans un dernier temps, nous nous intéressons aux travaux qui questionnent le rôle du smartphone dans l’utilisation du temps de déplacement. Ces études sur le multitasking nous permettent de développer notre réflexion sur les logiques d’appropriation du temps de déplacement. Néanmoins, nous constatons deux limites. La première relève du fait que ces travaux ne s’intéressent qu’aux temps de déplacement en transport en commun. La deuxième est qu’ils circonscrivent leur analyse au temps du déplacement sans considérer les liens et les articulations entre les activités déployées dans le déplacement et les activités réalisées dans des lieux fixes (2.3).
Les transports en commun, terrain d’étude privilégié
Force est de constater que la très grande majorité des travaux sur les formes d’appropriation du temps de déplacement et l’usage des outils numériques portent sur les temps de déplacement en transports en commun. Nous citerons en premier lieu les travaux précurseurs menés au Royaume-Unis sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le train (Kenyon et Lyons, 2007 ; Lyons, Jain et Holley, 2007), poursuivis plus tard par l’actualisation des données de cette vaste enquête (Lyons et al., 2013) et par le renouvèlement plus général du questionnement en le circonscrivant à d’autres situations mobilitaires, comme les temps de déplacement en bus (Clayton, 2012) et les courts déplacements en métro (Gamberini et al., 2013). Plus généralement, cette littérature porte essentiellement sur le déploiement d’activités et les usages des TIC dans les transports en commun (Pawlak, 2020). Des travaux s’intéressent au multitasking et évoquent les usages des TIC dans les déplacements en train en Allemagne (Waerden, Timmermans et Neerven, 2009) et chez les grands pendulaires utilisant le train en France (Vincent-Geslin et Joly, 2012). D’autres recherches interrogent plus spécifiquement les usages de la téléphonie mobile et du smartphone dans les transports en commun en Nouvelle-Zélande (Russell et al., 2011), en Norvège (Julsrud et Denstadli, 2017) et en France dans le RER parisien (Adoue, 2016). Ce seul prisme méthodologique interroge sur la non-intégration des autres modes de déplacement dans les recherches sur les logiques d’appropriation du temps de déplacement. Dans les travaux sur les pendulaires intensifs s’intéressant aux liens entre la perception du temps du déplacement et les activités qui s’y développent (Vincent-Geslin et Joly, 2012), les auteurs excluent très rapidement les modes de déplacement individuels, notamment l’automobile, comme étant propices au développement d’activités puisque, selon les auteurs, « les automobilistes ne peuvent pleinement utiliser leur temps de trajet à cause de l’attention que requiert la conduite » (ibid. p.175). Cette lecture semble attester de l’existence d’une hypothèse selon laquelle seuls les modes de déplacements dont les individus ne sont pas les conducteurs donnent la possibilité de déployer des activités. Or, d’autres enquêtes portant plus spécifiquement sur les salariés mobiles et la transformation de leur environnement de travail par les TIC (Fernandez et Marrauld, 2012) indiquent que, dans un contexte professionnel, les salariés n’hésitent pas à se saisir de leur objet de téléphonie mobile quand bien même le déplacement serait en automobile et qu’ils en seraient les conducteurs. De la même façon, dans une réflexion très proche de la nôtre sur les ressorts de la mobilité quotidienne périurbaine, le collectif de chercheurs réunit au sein du programme de recherche TerrHab montre comment les logiques d’appropriation des temps de déplacement ne sont pas circonscrites aux seuls transports en commun (Pradel et al., 2014). Partant du constat statistique de la pluralité des modes de déplacement mis en œuvre dans la mobilité quotidienne périurbaine, les chercheurs, par une méthodologie innovante incorporant des recueils en situation d’embarquement (Bailleul, Feildel et Pradel 2019), accèdent finement au vécu des temps de déplacement et indiquent que, même si les logiques d’appropriation et les vécus de déplacement varient selon les contextes mobilitaires, les individus mettent en jeu des formes d’appropriation quel que soit le mode de transport considéré. En lien très étroit avec notre questionnement portant sur les usages du smartphone dans la mobilité quotidienne périurbaine, que nous savons largement structurée autour de l’utilisation de l’automobile, nous formulons l’hypothèse que l’ensemble des modes de déplacements mobilisés par les individus sont des espaces au sein desquels ils peuvent déployer des activités et des usages du smartphone. Cette hypothèse génère une précaution méthodologique. Elle concerne la constitution du panel et nous invite à intégrer dans la constitution des corpus de données la dimension hybride des pratiques modales des individus résidant dans les espaces périurbains. Par ailleurs, nous observons que, si la grande majorité des travaux s’appliquent à identifier les différentes utilisations qui sont faites du smartphone (ou plus généralement des TIC) en situation de déplacement, ils ne posent pas la question de l’articulation entre ces usages et l’organisation du programme d’activités (2.3.2).
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Table des matières
Introduction générale
Partie 1 Cadre théorique et démarche méthodologique du travail de thèse
Introduction de la partie 1
Chapitre 1. Articuler l’habiter périurbain et les usages du smartphone en situation de déplacement
Introduction du chapitre 1
1 Habiter périurbain, mobilité quotidienne et usage des TIC : un cadre conceptuel de référence qui n’intègre pas le questionnement sur les usages du smartphone
1.1 Conception sédentaire de l’habiter périurbain et usages des TIC : des travaux essentiellement portés sur l’idée d’accessibilité laissant de côté les modalités d’organisation de la mobilité quotidienne
1.1.1 La mobilité quotidienne pour franchir l’espace et gérer le temps quotidien périurbain, les TIC pour augmenter l’accessibilité depuis le domicile
1.1.2 Les routines, des figures emblématiques des modalités de construction de l’habiter périurbain non investiguées à l’aune des TIC
1.2 Conception mobile de l’habiter périurbain et usages des TIC : la mobilité quotidienne comme cadre de l’expérience sociale et des usages du smartphone peu investigués
1.2.1 La mobilité comme cadre de l’expérience sociale
1.2.2 Les outils numériques et les usages du smartphone peu investigués
2 Apports de la littérature sur la relation TIC – Mobilité
2.1 Smartphone en déplacement et information en temps réel, une gestion individucentrée des déplacements quotidiens
2.1.1 Information en temps réel et conditions matérielles du déplacement
2.1.2 Information en temps réel et changement de pratique modale
2.2 Smartphone en déplacement et micro-coordination, entre flexibilité et stabilité du quotidien
2.2.1 Le smartphone pour un surcroît de flexibilité
2.2.2 Le smartphone pour stabiliser le quotidien
2.3 Smartphone en déplacement et multitasking, des analyses privilégiant les transports en commun circonscrites au temps du déplacement
2.3.1 Les transports en commun, terrain d’étude privilégié
2.3.2 Des analyses circonscrites au temps de déplacement sans articulation avec le reste du programme d’activités
3 Les usages du smartphone, de quoi parlons-nous ?
3.1 Une compréhension sociologique de l’usage
3.1.1 L’usage du smartphone souvent limité à ses caractéristiques matérielles
3.1.2 Quelques travaux stimulants explorant les « logiques de l’usage » du smartphone en déplacement
3.2 Les logiques d’usage non explorées au regard de la notion de situation
3.2.1 Une pluralité de déterminants à l’usage des outils numériques
3.2.2 L’absence de prise en compte des rythmes quotidiens
Conclusion du chapitre 1
Chapitre 2. Une réflexion méthodologique globale : recueil, gestion et analyse des données
Introduction du chapitre 2
1 Un protocole d’enquête composé de trois outils méthodologiques inspiré des démarches mob situ et des collectes de données par smartphone
1.1 La démarche mob situ pour appréhender les situations de déplacement
1.1.1 Une démarche méthodologique mob situ
1.1.2 Une résonance forte avec les méthodologies mixtes combinant données GPS et éléments discursifs
1.2 La collecte de données par smartphone en sciences humaines et sociales : conscientiser les biais pour les dépasser ou composer avec
1.2.1 La captation opportuniste des données par le smartphone : une démarche quantitative stimulante nécessitant d’être adaptée
1.2.2 La captation participative des données par le smartphone : une démarche qualitative source d’inspiration mais très engageante
1.3 Un protocole mixte articulant trois outils
1.3.1 L’entretien semi-directif préalable et primordial
1.3.2 Le suivi distancié par l’intermédiaire du smartphone des enquêtés
1.3.3 L’entretien de réactivation
2 Une réflexion sur la gestion des données intégrant les problématiques éthiques et déontologiques de la recherche
2.1 Confidentialité des données et procédures d’anonymisation
2.2 Démarche de transparence et partage des données
3 Analyser et mettre en dialogue les données
3.1 Premier procédé : l’analyse thématique des entretiens et statistique des données numériques
3.2 Second procédé : les chrono-cartographies pour mettre en dialogue les données
Conclusion du chapitre 2
Chapitre 3. Deux terrains d’enquête et un panel hétérogène
Introduction du chapitre 3
1 Des contextes spatiaux de résidence contrastés entre les deux terrains d’enquête
1.1 Une structuration différenciée des contextes de résidence
1.1.1 La notion d’urbanité pour caractériser les terrains d’enquête
1.1.2 Le secteur périurbain de l’est parisien, un tissu urbain relativement dense
1.1.3 Le terrain du périurbain tourangeau, un tissu urbain relâché
1.2 Des contextes mobilitaires sensiblement différents
1.2.1 L’est parisien, une offre théorique en transport diversifiée et des parts modales relativement équilibrées
1.2.2 Les périurbains tourangeaux, une offre théorique en transport restreinte au profit du tout-voiture
1.3 Des couvertures en internet mobile semblables
1.3.1 À résidence, une bonne connexion à l’internet mobile
1.3.2 En situation de déplacement, une qualité de connexion à l’internet mobile très inégale
2 Composition du panel d’enquêtés
2.1 Penser le recrutement pour diversifier les profils sociodémographiques des enquêtés
2.1.1 Des biais de recrutement conscientisés : boule de neige et démarchage par déambulation
2.1.2 Des caractéristiques sociodémographiques hétérogènes
2.2 Des pratiques spatiales variées mettant en évidence une diversité des profils d’habiter
2.2.1 Des organisations spatiales sensiblement contrastées
2.2.2 Des situations de déplacement diversifiées
2.2.3 Un panel illustrant la diversité des modes d’habiter périurbain
Conclusion du chapitre 3
Partie 2 Usages du smartphone en situation de déplacement et temps du déplacement : des usages variés, multi déterminés structurant les modes d’appropriation du mouvement
Introduction de la partie 2
Chapitre 4. Caractérisation des usages du smartphone en situation de déplacement
Introduction du chapitre 4
1 Panorama des usages du smartphone en situation de déplacement : différents niveaux d’intensité et diversité des usages
1.1 Une intégration différenciée des usages du smartphone dans le mouvement
1.1.1 Absence d’usage
1.1.2 Des usages courts et réguliers
1.1.3 Des usages intenses indissociables du mouvement
1.2 Une diversité des usages du smartphone en situation de déplacement
1.2.1 Quatre types d’usages faiblement mobilisés dans le mouvement
1.2.2 Trois usages fortement mobilisés dans le mouvement
2 Les ressorts de l’usage du smartphone, entre conditions mobilitaires et rapport à la distance
2.1 Les conditions mobilitaires : le cadre du mouvement comme déterminant des usages du smartphone
2.1.1 L’âge des individus en mouvement, une caractéristique clé pour comprendre les usages du smartphone
2.1.2 Le mode et la durée des déplacements, deux caractéristiques des situations de déplacement influençant fortement les usages du smartphone
2.1.3 Contexte spatial et qualité des services de smartphone
2.2 Vécu du mouvement et rapport à la distance, une autre clé de lecture des usages du smartphone en situation de déplacement
2.2.1 Vécu du mouvement et singularité des usages du smartphone en situation de déplacement
2.2.2 Vécu du mouvement et construction de routines d’usages du smartphone en situation de déplacement
Conclusion du chapitre 4
Chapitre 5. Usage du smartphone en situation de déplacement et structuration du mouvement
Introduction du chapitre 5
1 Usages du smartphone et appropriation du temps de déplacement : logique de coupure et logique de connexion
1.1 Le smartphone dans le mouvement, la logique de coupure
1.1.1 Le smartphone pour se couper des activités du quotidien
1.1.2 Se couper des activités du quotidien par le mouvement et la mise à distance du smartphone
1.2 Le smartphone dans le mouvement, la logique de connexion
1.2.1 Connexion aux activités du programme, logique de continuité
1.2.2 Connexion aux autres, logique de conciliabule
2 Deux modes de construction de l’habiter du déplacement : l’habiter uniforme et ses séquences mono-usage, l’habiter multiforme et ses séquences pluri-usage
2.1 Les séquences mono-usage, indices d’un habiter-mobile uniforme
2.1.1 Caractériser les séquences mono-usage
2.1.2 Les séquences mono-usage révélatrices d’un habiter-mobile uniforme
2.2 Les séquences pluri-usages, signes d’un habiter-mobile multiforme
2.2.1 Caractériser les séquences pluri-usages
2.2.2 Séquences pluri-usages, révélateurs d’une instantanéité des changements d’état
Conclusion du chapitre 5
Partie 3 Usages du smartphone en situation de déplacement et agencement des programmes d’activités : des interactions diverses pour un surcroît d’habitabilité périurbaine
Introduction de la partie 3
Chapitre 6. Usages du smartphone en situation de déplacement et relations aux activités sédentaires de l’habiter périurbain
Introduction du chapitre 6
1 Usage du smartphone et relation temporelle à l’activité
1.1 Composition des programmes d’activités
1.1.1 L’ajout d’activités dans un programme en cours
1.1.2 Le retrait d’une activité dans un programme en cours
1.2 Gestion du programme d’activités
1.2.1 Rapports au temps et usages du smartphone
1.2.2 Recherche de synchronisation collective des agendas
2 Usage du smartphone et mise en proximité des lieux
2.1 Identification du proche
2.1.1 Proximité géographique et relation métrique au lieu
2.1.2 Proximité spatiale et relation affective au lieu
2.2 Transformation des modalités d’exécution des activités
2.2.1 Modification de la nature de l’activité
2.2.2 Annulation de la contrainte spatiale et sous-traitance
Conclusion du chapitre 6
Chapitre 7. Le smartphone dans l’équation du choix du mode de déplacement
Introduction du chapitre 7
1 Déclenchement du changement modal et choix du mode de déplacement : quel rôle pour le smartphone ?
1.1 Echelle biographique et pas de temps quotidien : la faible incidence du smartphone dans les processus de changement et de choix modal
1.1.1 Le changement modal à l’échelle biographique : résultat des évolutions de différentes sphères de la vie de l’individu
1.1.2 Des variations modales quotidiennes selon l’organisation des programmes d’activités
1.2 Les périurbains « métropolitains » et leur smartphone : l’accès au service de VTC pour des pratiques modales super-flexibles stabilisant leur mode d’habiter
1.2.1 Un outil privilégié des « absents » dans leur rapport à la ville-centre
1.2.2 Un outil au service des programmes d’activités complexes des « hyper-mobiles »
2 Le smartphone, vecteur de pérennisation des pratiques modales existantes
2.1 Usages du smartphone et valorisation des pratiques modales : entre mesure de la pratique et pratique sur mesure
2.1.1 Un outil de mesure valorisant les pratiques modales
2.1.2 Le smartphone, outil de personnalisation pour des pratiques modales sur mesure
2.2 Usages du smartphone et modes de déplacement collectifs : simplification et fluidification de l’organisation modale
2.2.1 Covoiturage périurbain de petite distance et smartphone : des usages variés simplifiant l’organisation collective
2.2.2 Chaine multimodale périurbaine et smartphone : la recherche d’information pour fluidifier la pratique
Conclusion du chapitre 7
Chapitre 8. Usages du smartphone en situation de déplacement : de la construction des itinéraires au développement des compétences circulatoires
Introduction du chapitre 8
1 Les usages GPS du smartphone en situation de déplacement, des logiques d’usage différenciées
1.1 Le smartphone en situation de déplacement : un outil de gestion temporelle des itinéraires
1.1.1 Vérifier l’état du trafic pour adapter à la marge l’itinéraire
1.1.2 Des usages du smartphone tout au long des situations de déplacement : une recherche de gain et de stabilité temporels
1.2 Le smartphone en situation de déplacement, un outil de gestion spatiale des itinéraires
1.2.1 Des usages bref en amont du mouvement pour visualiser et (ré)activer les itinéraires
1.2.2 Des usages GPS du smartphone continus, comme un fil d’Ariane
2 Usages GPS du smartphone, indicateurs du degré de maîtrise territoriale et appuis à un apprentissage spatio-temporel sous tension
2.1 Les usages GPS du smartphone, indicateurs de la maîtrise spatio-temporelle du territoire
2.1.1 Maitrise territoriale et non usage GPS du smartphone
2.1.2 Non-maîtrise territoriale et forte fréquence des usages GPS du smartphone
2.2 Les usages GPS du smartphone, appuis à l’apprentissage spatial et sources de tension
2.2.1 Le smartphone comme support à l’apprentissage spatio-temporel du territoire
2.2.2 Des informations parfois contradictoires sources de tension
Conclusion du chapitre 8
Conclusion Générale
Bibliographie
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