La construction de la stratégie de compétitivité nationale

Les objectifs et programmes du COMESA

                 L’objectif principal du COMESA est d’aller véritablement vers une intégration économique avec une suppression des barrières douanières. Il dispose également des objectifs dans le domaine de l’investissement et des paiements. Et à ceux-là s’ajoutent l’énergie, la faune et la flore, la recherche, le tourisme, les affaires sociales et culturelles, le développement du secteur privé, la promotion de la paix et de sécurité dans la région. Par ailleurs, le COMESA se concentre sur de nombreux projets et programmes pour atteindre l’intégration commerciale de ces Etats membres. Et outre ces projets d’intégration commerciale, il développe divers projets et programmes pour promouvoir le développement, entre autres l’Agence Régionale d’Investissement ou Common Regional Investment Agency destinée à promouvoir l’intégration économique, l’Africa Guarantee Facility qui a remplacé la Chambre de compensation qui couvre les risques politiques pour les investissements et réduit les risques des systèmes multilatéraux, la libéralisation du transport aérien, le COMESA Telecommunication Company pour améliorer la communication intrarégionale avec des actionnaires publics et privés. En outre, le COMESA, depuis l’année 2000, a mis en œuvre une Zone de Libre-Echange (ZLE) et jusqu’à maintenant il a fait des progrès dans la modernisation et l’harmonisation des procédures de douanes et de transit.

La particularité et le financement de la SADC

                  La SADC en décidant de se transformer en une communauté régionale basant sur le commerce et le développement a accompli des progrès importants, entre autres l’accueil de nouveaux membres plus fortement orientés vers l’économie de marché, l’ouverture au secteur privé, etc. Toutefois, elle doit prendre des mesures fermes pour affronter la dynamique d’une intégration économique centrée sur le commerce. Par ailleurs, l’UE représente le premier bailleur de fonds de l’organisation. La SADC bénéficie du financement de l’UE, car elle constitue selon l’UE un modèle d’intégration régionale, passée d’une simple coopération régionale à une véritable zone d’intégration qui se concrétise par de nombreux projets de développement communs. Puis, la BAD a comme principe que pour être durable et fructueux, tout effort d’amélioration de l’intégration régionale et de la coopération économique passe par l’existence d’institutions régionales efficaces. Ainsi, elle apporte son soutien aux programmes de la SADC qui contribuent à l’intérêt général. Comme conclusion, nous pouvons retenir que la SADC n’est animée que d’une volonté politique limitée pour maîtriser le passage d’une communauté basée sur une coopération sélective et fonctionnelle à une communauté régionale reposant sur le commerce. Puis, la réussite de ces actions dépend essentiellement du succès des réformes allant dans le sens de l’économie de marché, de l’harmonisation des réglementations concernant le commerce et les transports et de la solution des déséquilibres commerciaux des grands pays de la région tels que la Zambie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. Et, elle doit viser plus fortement l’action et se débarrasser du poids des susceptibilités nationales si elle veut que sa transformation en ZLE soit un succès. Enfin, les problèmes faisant obstacle à la création de la ZLE doivent être réglés, entre autres la domination sud-africaine sur les déséquilibres commerciaux et le leadership politique, la juste répartition des coûts et des bénéfices de l’intégration commerciale comme la migration de main d’œuvre, ainsi que l’harmonisation des lois, directives et réglementations sur les transports, les régimes frontaliers et le code d’investissement. De ce chapitre nous avons pu constater que la situation des organisations d’intégration régionale auxquelles Madagascar est membre semble assez diversifiée. En fait, la COI est une organisation à caractère un peu familial aux ambitions limitées, mais intéressantes et qui ne peut envisager l’avenir sans se situer par rapport à ses collègues de la région. Le COMESA a fait le plus d’avancées du fait qu’il est en train de mettre sur les rails une union douanière. La plus active et la plus prometteuse, mais pas toujours la plus efficace d’entre elles est la SADC qui est portée ou freinée selon les cas par la présence de l’Afrique du Sud.

La documentation

                La documentation appelée aussi analyse documentaire consiste à faire de la recherche bibliographique dont le but est de faire un inventaire de tout ce qui a été écrit précédemment sur un sujet. Il existe de ce fait plusieurs sources de documentations, entre autres les ouvrages, les journaux, les revues, les archives publiques et privées, l’internet, etc. Pour notre étude, nous allons surtout baser sur les cours théoriques acquis lors de notre cursus universitaire, les ouvrages, les articles et la recherche internet relatifs au besoin de notre sujet, c’est-à-dire la compétitivité et l’intégration régionale. En fait, l’étude de la compétitivité a déjà fait l’objet d’un bon nombre de recherches, d’où l’abondance des écritures sur le sujet ; sans parler des intérêts de plusieurs chercheurs sur l’étude de l’intégration régionale de Madagascar dans la COI, le COMESA et la SADC. Tous ceux-ci contribuent donc à la facilitation de la conduite de notre étude.

Les exigences minimales pour être compétitif

                 Nous allons voir un à un les piliers constituant les exigences minimales pour être compétitif des pays étudiés et faire des commentaires à partir du graphique de l’évolution des indices des piliers de ce sous-indice. Ce graphique est donné en annexe (cf. Annexe V). Et à partir de ce dernier, étudions le cas de la compétitivité de Madagascar par rapport aux éléments caractéristiques de chacun des quatre piliers constituant les exigences minimales pour être compétitif.
a. L’environnement macroéconomique : Rappelons que ce pilier est composé principalement par le solde budgétaire du gouvernement, l’épargne nationale brute, l’inflation, les dettes publiques et la cote de crédit des pays. Et d’une observation générale, il pilier est dominé par la Lybie et le Botswana. Dans ce pilier, Madagascar se positionne parmi les pays du dernier rang. En fait, il faut mentionner que les dettes publiques du pays est en croissance perpétuelle, et ajouter à cela la hausse sans cesse de l’inflation. Pourtant, ces différents points ont des répercussions négatives sur la santé du monde des affaires dans la Grande Île.
b. Les infrastructures : Le pilier « infrastructures » comprend les infrastructures de transport, d’électricité et l’infrastructure de téléphonie. Ce sont l’Afrique du Sud, l’Île Maurice, la Namibie et les Seychelles qui disposent les meilleurs indices parmi les pays étudiés des trois communautés économiques régionales. Pour Madagascar, le manque de ces infrastructures peut se constater d’une manière substantielle, en occurrence ce qui concerne les infrastructures de transport que ce soient routière, maritime ou aérienne, et les infrastructures d’électricité. Cet état de choses augmente, en fait, le prix des produits à Madagascar et rend difficile la circulation de ces derniers dans les sous-régions, donc atténue leurs compétitivités.
c. Les institutions : Dans ce pilier « institutions », nous pouvons retrouver les institutions publiques et les institutions privées. Les pays qui y excellent sont entre autres l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Île Maurice et le Rwanda. Nous pouvons signaler de ce pilier que Madagascar fait partie des pays les plus corrompus, puis l’instabilité gouvernementale, le manque de transparence de la politique du gouvernement s’ajoute à l’augmentation du crime et de l’insécurité qui sévissent dans tout le pays. Et, ces divers constats sont des freins insurmontables pour les investisseurs que ce soient nationaux ou internationaux.
d. La santé et l’éducation de base : Ce pilier est caractérisé par l’influence de la santé sur les affaires, ainsi que de la qualité et du taux de l’enseignement primaire. Des pays étudiés, l’Egypte, l’Île Maurice, le Rwanda et les Seychelles dominent dans le classement de la compétitivité. La fourniture de service de santé publique à Madagascar est l’une des plus mauvaises des pays que nous étudions et aucun effort tangible n’est effectué dans le sens d’une amélioration. Sans oublier que le taux scolarisation de l’enseignement de base de la Grande Île est très faible. Cet état de choses fait que l’efficacité des travailleurs Malagasy est minime, car le mauvais service de santé publique dégrade leurs performances ; d’autant plus la mauvaise qualité et quantité de l’enseignement de base du pays renforcent encore plus cette inefficacité de la main-d’œuvre Malagasy. Par conséquent, tout ça contraint le développement de la performance des entreprises Malagasy.

L’environnement économique favorable

               L’existence d’un environnement économique favorable qui abaisse les coûts de transactions et facilite le commerce est indispensable pour être concurrentiel sur le plan régional et international. Les barrières à l’entrée sur le marché doivent être démantelées et le système de stimulation restructuré de telle façon à allouer le capital aux secteurs les plus efficaces de l’économie. Les obligations administratives et réglementaires qui découragent les investissements tant étrangers que nationaux doivent également être éliminées. Nous devons aussi attirer les IDE, non seulement vers le secteur primaire, mais aussi vers l’industrie, entre autres le domaine où les technologies des pays en développement peuvent être plus adaptées. Dans ce sens, Madagascar doit faire en sorte que le développement économique passe aussi par la promotion des investissements étrangers. Dans le cadre d’une réforme générale du commerce, l’Etat doit continuer de faciliter les échanges aux postes de douane, simplifier les procédures douanières et améliorer la logistique telle que le transport et l’entreposage. Une meilleure administration des douanes réduirait le manque à gagner dû aux réductions tarifaires

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Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LES FONDEMENTS THEORIQUES DE LA COMPETITIVITE, DE L’INTEGRATION REGIONALE ET LES COMMUNAUTES ECONOMIQUES REGIONALES
CHAPITRE I : LES FONDEMENTS THEORIQUES DE LA COMPETITIVITE ET DE L’INTEGRATION REGIONALE
Section I : La compétitivité
1.1. Essai de définition
1.2. Les déterminants de la compétitivité
1.2.1. Premier pilier : Les institutions
1.2.2. Deuxième pilier : Les infrastructures
1.2.3. Troisième pilier : L’environnement macroéconomique
1.2.4. Quatrième pilier : La santé et l’éducation de base
1.2.5. Cinquième pilier : L’enseignement supérieur et formation professionnelle
1.2.6. Sixième pilier : L’efficacité du marché des produits
1.2.7. Septième pilier : L’efficacité du marché du travail
1.2.8. Huitième pilier : Le développement des marchés financiers
1.2.9. Neuvième pilier : Le développement technologique-
1.2.10. Dixième pilier : La taille du marché
1.2.11. Onzième pilier : La sophistication des activités commerciales
1.2.12. Douzième pilier : L’innovation
1.3. Les sous-indices de la compétitivité mondiale
1.3.1. Les exigences minimales pour être compétitif
a. Les institutions
b. Les infrastructures
c. L’environnement macroéconomique
d. La santé et l’éducation de base
1.3.2. Les accélérateurs d’efficacité
a. L’enseignement supérieur et la formation professionnelle
b. L’efficacité du marché des biens
c. L’efficacité du marché du travail
d. Le développement du marché financier
e. Le développement technologique
f. La taille du marché
1.3.3. Les facteurs d’innovation et de sophistication
a. La sophistication des activités commerciales
b. L’innovation
Section II : L’indice mondial de la compétitivité
2.1. Le test de manière statistique de la validité de l’indice de compétitivité mondiale comme une estimation du niveau de productivité d’une économie
2.2. Les critiques sur l’indice de compétitivité mondiale
Section III : L’intégration régionale
3.1. Les avantages de l’intégration régionale
3.1.1. La création et le déplacement des courants d’échanges
3.1.2. Les effets sur les économies d’échelle et la concurrence
3.1.3. L’augmentation des investissements
3.1.4. Le mécanisme permettant d’assurer le respect des engagements pris
3.1.5. Le renforcement du pouvoir de négociation ainsi que les implications pour la sécurité et les conflits
3.1.6. L’effet positif sur la croissance
3.2. Les inconvénients de l’intégration régionale
3.2.1. Les moins-values budgétaires
3.2.2. La délocalisation de la production
3.2.3. L’appartenance régionale multiple
CHAPITRE II : LES COMMUNAUTES ECONOMIQUES REGIONALES
Section I : L’intégration régionale dans l’Océan Indien : COI
1.1. Les domaines de coopération de la COI
1.2. Les projets et programmes de la COI
1.3. La particularité et le financement de la COI
Section II : L’intégration régionale en Afrique Orientale : COMESA
2.1. La structure du COMESA
2.2. Les objectifs et programmes du COMESA
2.3. La particularité et le financement du COMESA
Section III : L’intégration régionale en Afrique Australe : SADC
3.1. La structure de la SADC
3.2. La particularité et le financement de la SADC
DEUXIEME PARTIE : LE CADRE PRATIQUE
CHAPITRE I : LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET LA COLLECTE DES DONNEES 
Section I : La démarche méthodologique de l’étude
1.1. La méthode de collecte de données
1.1.1. La documentation
1.1.2. L’analyse pratique
a. La collecte de données
b. L’entretien semi-directif
c. Le guide d’entretien
1.2. Le traitement de données et les limites méthodologiques de l’étude
1.2.1. Le traitement de données
1.2.2. Les limites méthodologiques
Section II : Les études sur l’évaluation de la compétitivité
2.1. Le Business Competitiveness – Ease of Doing Business Report
2.2. Le World Competitiveness Yearbook
2.3. Le Global Competitiveness Report
Section III : La collecte et le dépouillement des données
2.1. Les indices de compétitivité des pays de la COI
2.2. Les indices de compétitivité des pays du COMESA
2.3. Les indices de compétitivité des pays de la SADC
CHAPITRE II : LES DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS 
Section I : Les analyses des données sur la compétitivité de Madagascar
1.1. Les analyses globales de la compétitivité de Madagascar
1.1.1. Les exigences minimales pour être compétitif
a. L’environnement macroéconomique
b. Les infrastructures
c. Les institutions
d. La santé et l’éducation de base
1.1.2. Les accélérateurs d’efficacité
a. Le développement du marché financier
b. Le développement technologique
c. L’efficacité du marché des produits
d. L’efficacité du marché du travail
e. L’enseignement supérieur et la formation professionnelle
f. La taille du marché
1.1.3. Les facteurs d’innovation et de sophistication
a. L’innovation
b. La sophistication des activités commerciales
1.2. Les analyses FFOM de Madagascar dans les communautés économiques régionales
1.2.1. La COI
1.2.2. Le COMESA
1.2.3. La SADC
Section II : Les conditions d’amélioration de la compétitivité de Madagascar dans les communautés économiques régionales
2.1. Le rôle des institutions
2.1.1. La stabilité du gouvernement
2.1.2. L’atténuation de la bureaucratie et la paperasserie excessive
2.1.3. La minimisation de la surréglementation
2.1.4. Le renforcement de la lutte anti-corruption
2.1.5. La transparence et la fiabilité des politiques du gouvernement
2.1.6. L’indépendance de la justice
2.1.7. La transparence de la comptabilité et des informations des entreprises
2.2. Le rôle du secteur privé
2.2.1. La COI
2.2.2. Le COMESA
2.2.3. La SADC
Section III : La mise en place d’un environnement favorable aux affaires
3.1. Les facteurs influençant les décisions des investisseurs
3.2. L’appartenance régionale multiple
3.3. L’environnement économique favorable
3.4. L’environnement politique stable et bien gouverné
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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