Sauron, un personnage maléfique
Of old there was Sauron the Maia, whom the Sindar in Beleriand named Gorthaur. In the beginning of Arda Melkor seduced him to his allegiance, and he became the gratest and most trusted of the servants of the Enemy, and the most perilous, for he could assume many forms, and for long if he willed he could still appear noble and beautiful, so as to deceive all but the most wary. Depuis sa première apparition quelque peu dissimulée sous les traits du mystérieux « Necromancer » dans The Hobbit jusqu’à son introduction en tant que « Sauron the Great, The dark lord » dans The Fellowship of the Ring, premier des trois livres qui forment The Lord of the Rings, le personnage de Sauron nous rappel sans cesse son statut de personnage maléfique, de Seigneur des Ténèbres, d’archétype du Mal tel que l’était son prédécesseur et maître Melkor, dit Morgoth, avant que Sauron ne prenne sa place. La découverte de son passé à travers les textes posthumes de Tolkien relatant l’Histoire du Premier et Second Âge ne fait qu’accentuer sa détermination en tant que personnage maléfique. Il est important de comprendre que ce personnage archétypal est un élément fondamental de la notion de Mal dans l’œuvre de Tolkien et cela se perçoit notamment dans The Lord of the Rings où celui-ci n’est présent que sous les traits d’une menace invisible, cachée dans une tour au bout du monde, pour les héros qui n’affrontent que ses sbires et portes-paroles. Une menace qui pèse même sur tout le roman par le biais de son titre éponyme : le Seigneur des Anneaux. De ce fait, il est cohérent de chercher à mettre en évidence les éléments qui établissent Sauron comme un personnage maléfique et de comprendre comment ce personnage s’inscrit dans la notion du Mal, que ce soit à travers ses diverses influences religieuses ou historiques mais également les influences qui forment les bases d’une opposition manichéenne entre Bien et Mal dans la création de son royaume, ainsi que le lexique employé pour décrire ce royaume et ses autres domaines.
Des Origines Diverses :Homme de son temps, (Tolkien) est aussi l’héritier de nombreuses traditions culturelles, de l’Antiquité au XIXe siècle en passant par le Moyen Âge – des sources multiples qui alimentent le fleuve de ses propres légendes. Nombreuses sont les influences de J.R.R. Tolkien et lorsque l’on y pense, il est inévitable de citer la religion Chrétienne et notamment la foi catholique romaine de l’auteur. Un lecteur attentif n’aura de cesse de remarquer les quelques emprunts, références et ressemblances avec le livre de La Bible que l’on peut attribuer à son œuvre toute entière et notamment au personnage de Sauron. Ces influences forment également un corpus de certaines références littéraires, sélectionnées, qui sont en lien avec les influences chrétiennes de Tolkien et notamment avec la notion du Mal qui entoure le personnage de Sauron, un point qui reviendra plus tard dans notre étude. De plus, nous pouvons trouver dans les textes de Tolkien de nombreuses références historiques que l’on peut mettre en lien avec son statut de professeur de langues à l’Université d’Oxford. Il est inévitable, lorsque l’on étudie une langue, d’aborder l’Histoire de celle-ci. Ainsi, c’est à travers une étude des influences historiques de Tolkien, pour ce qui est du personnage de Sauron et de ses serviteurs les Orcs, que nous terminerons de mettre en évidence les éléments qui font du personnage un personnage maléfique dans l’œuvre de Tolkien. Mais ces influences ne sont pas imperméables et nous rencontrerons donc bien des rapprochements et connections lors de notre analyse.
Des Origines Religieuses L’influence religieuse majeure en ce qui concerne le personnage de Sauron se retrouve dans le personnage de Satan dans La Bible. Bien qu’il apparaisse que ce soit le personnage de Morgoth qui ait emporté la majeure partie des traits caractéristiques à Lucifer et plus particulièrement son histoire, c’est Sauron qui posséde tous les traits caractéristiques à Satan, au Diable comme un symbole de la notion du Mal dans La Bible. Tout d’abord, nous remarquerons que les deux personnages possèdent des correspondances au niveau de leur création. Ils ont tous les deux été créés par une entité monothéiste : Dieu dans le livre de La Bible et Eru Ilúvatar dans l’œuvre de Tolkien. Il est important de montrer que, pour Tolkien, Dieu et Eru représentaient la même entité dans son œuvre, ce qui nous donne un peu plus de légitimité à comparer les deux personnages maléfiques et à montrer les ressemblances entre Sauron et Satan. De plus, tous les deux étaient des êtres de nature angélique avant leur descente dans les Ombres : Maia pour Sauron et Ange pour Satan. Les deux castes sont également étroitement liées. Les Maiar sont une sous-catégorie moins puissante d’Ainur, signifiant « Holy-Ones » en Quenya, une langue elfique, et qui sont eux même des esprits angélique nés de l’esprit de Eru et donc de Dieu d’après Tolkien comme nous l’avons vu plus tôt. Ces Ainur ont pour but la réalisation de la vision de Eru qui est l’Ainulindalë, c’est-à-dire l’achèvement, la finition de la création de l’Univers nommé Eä et de la Terre Arda ainsi que le destin des Enfants de Ilúvatar qui sont les Elfes et les Hommes. Les Anges sont des êtres spirituels créés par Dieu durant les sept jours de la création du Monde dans le but de servir comme gardiens des Cieux et de messagers entre lui et les Hommes. Nous pouvons donc voir ici les premiers liens entre les deux personnages de Sauron et de Satan. Tous deux sont des êtres spirituels et tous deux possédaient un destin similaire aux yeux de leur créateur : représentant et messager auprès de la création de leur dieu. Mais ici s’arrêtent les comparaisons entre l’Ange Lucifer et le Maia Sauron car c’est dans leur malice en tant que seigneurs des Ténèbres et icônes du Mal que nous trouverons maintenant les liens les plus forts.
Mordor, terre de Sauron, terre manichéenne du Mal
D’après Ferdinand Comte, dans Les grandes notions du christianisme, le manichéisme se définit comme : « un système de pensée qui repose essentiellement sur la coexistence de deux principes éternels opposés, le bien et le mal », c’est un « dualisme fondamental ». Dans la philosophie manichéenne, le Bien et le Mal sont séparés physiquement l’un de l’autre : ce sont les notions d’esprit et de matière. Ainsi, le Mal voit son domaine s’étendre au Sud et le Bien au Nord du Monde. Même si le manichéisme fut perçu comme une hérésie par l’Église Catholique lorsque le courant connut son essor, son influence sur la religion et sur la vision qu’il donne du monde resta longuement ancrée dans les esprits. Dans le texte de Rubrouck, celui-ci établit que le manichéisme fait office de religion d’État dans de nombreux pays de l’est. Ainsi, cette influence est surtout restée non pas dans l’approche spirituelle à la religion mais plutôt dans l’approche représentative de celle-ci. Là où La Bible se veut avare en description sur la demeure de Satan, le manichéisme prend le temps de décrire avec détail les deux pôles opposés qui forment le Bien et le Mal. On attribue alors au Mal un lexique mais également une image, et surtout une location, un lieu d’habitation. C’est cette représentation du Mal, grandement influencée par le manichéisme, que l’on discerne dans de nombreux textes littéraire tels que celui de John Milton que nous rencontrerons à la fin de cette étude.Bien souvent, dans les textes de Tolkien, la demeure du Mal évoque la philosophie manichéenne : elle est en opposition physique et spirituelle avec les forces du Bien, caractérisées par une topographie archétypale. Mais il ne faut pas voir dans les textes de Tolkien un simple manichéisme entre le Bien et le Mal. La notion est bien plus complexe et il apparaît que ce soit la théorie de Leibniz sur la relation entre Bien et Mal qui l’emporte. Notre propos n’est pas ici d’étudier cette théorie, mais il est tout de même important d’en expliquer un point essentiel qui contraste avec le Manichéisme que nous étudierons. D’après Leibniz, le Mal est une imperfection de la Création de Dieu, c’est une nécessité de la Création car celle-ci est imparfaite. Le Mal n’est pas l’égal du Bien mais fait partie d’un Tout, du Tout de la Création notamment, et Dieu permet délibérément au Mal d’exister d’une part car c’est une nécessité et d’autre part dans le seul et unique but de sublimer le Bien. Ces deux points se corrèlent avec les écrits de Tolkien qui établit dans The Silmarillion le rôle du Mal dans son univers : And thou, Melkor, shalt see that no theme may be played that hath not its uttermost source in me, nor can any alter the music in my despite. For he that attempteth this shall prove but mine instrument in the devising of things more wonderful, which he himself hath not imagined. Ainsi, le manichéisme chez Tolkien ne se retrouve pas dans la conceptualisation spirituelle de son œuvre mais plutôt dans la représentation physique des paysages et des êtres tels que la terre du Mordor, royaume de Sauron. Il est donc intéressant de remonter jusqu’à la source de cette influence et de montrer les corrélations entre la toponymie et la topographie du Mordor et celle de la terre du Mal manichéenne.
Les places fortes de Sauron
La malfaisance qui est attribuée au personnage de Sauron possède un lien fort avec le lexique employé pour nommer les lieux que le personnage habite, lui et ses serviteurs. Déterminer une géographie du Mal ne peut se faire sans passer par le système linguistique qui donne une identité à l’objet étudié. Ainsi, il est intéressant d’étudier la signification des différentes places fortes de Sauron ainsi que leur géographie, du Beleriand au Mordor. Pour cette étude, nous analyserons le sens des noms elfique des lieux en rapport avec Sauron et pour ce faire, nous utiliserons les notions de connotation et de dénotation avancées par de Ferdinand De Saussure dans sa théorie sur la sémiotique. Ces deux notions sont étroitement liés à celle de signe. Un signe peut alors prendre la forme d’un mot, d’une image, d’un geste, etc et la sémiotique consiste en l’analyse de ce signe pour notamment en découvrir le sens. La notion de dénotation reprend le sens littéral et explicite du signe tandis que la connotation le sens personnel et social du signe, trouvé dans un contexte culturel et historique particulier mêlé aux expériences personnelles de personne qui perçoivent le signe. Tout d’abord, on remarque une prédominance d’un lexique lié au maléfique dans les signes attribués aux places fortes de Sauron. En Beleriand, au Premier Âge, on distingue trois places fortes pour le personnage. La première est la forteresse d’Angband qui fut, avant d’être le trône de Morgoth, une garnison et une armurerie tenue par Sauron afin de garder le nordouest de la Terre du Milieu contre les Valar. En Sindarin, Angband signifie « iron-prison » et fut également appelé « Hell of Iron » en Langue Commune. On remarque ainsi la prédominance d’un lexique négatif pour désigner la forteresse, ce qui rentre en corrélation avec la dénotation du signe : Angband fut une prison pour les Elfes et les Hommes du Premier Âge. Angband étant la grande place forte du Mal en Beleriand, l’utilisation du terme Hell est ici bien correcte. La seconde forteresse majeure de Sauron durant cet âge fut Tol-inGaurhoth, du Sindarin pour « island-of-werewolves » . Le premier point à mettre en évidence est l’utilisation du terme werewolves, loup-garous en français, des bêtes utilisées de nombreuses fois par Sauron dans ses maléfices. De plus, l’utilisation d’une créature purement ancrée dans le maléfique des contes de fée et de la fantasy évoque la prédominance du Mal chez Sauron. Mais dans l’œuvre de Tolkien, ces créatures ne sont pas exactement des loups-garous comme nous pouvons l’imaginer, ceux-ci sont dits être des esprits maléfiques enfermés par Morgoth dans des corps prenant la forme de loup, ils restent ainsi toujours sous cette forme, contrairement à la figure du loup-garou conventionnel. On reconnaît alors le maléfique dans le nom de l’île de Sauron, dont ses serviteurs loups sont si mauvais qu’ils donnent son nom à ce lieu.
Le discours de Sauron au Troisième Âge
C’est au Troisième Âge que le discours de Sauron atteint l’apogée de sa malfaisance.Cette dégradation du discours du seigneur du Mordor est également liée à sa propre dégradation qui commence dès la Chute de Númenor. Au Troisième Âge Sauron n’est plus en capacité d’assumer une forme amicale ou belle, son corps et sa peau apparaissent comme calcinés et brûlants et il lui manque le doigt qui portait l’Anneau Unique, coupé par Isildur. Il n’apparaît par ailleurs jamais physiquement en dehors de sa tour durant les évènements de The Lord of the Rings, prenant la plupart du temps la forme d’un œil redoutable et omniscient. Cette absence du personnage dans le récit, le plaçant comme une figure maléfique omniprésente, est caractéristique du Mal dans l’œuvre de Tolkien : Morgoth, premier Seigneur des Ténèbres, est un poids sur le monde et sa malfaisance atteint toute chose sur terre. Si dans The Lord of the Rings, on ne rencontre jamais les paroles prononcées directement par Sauron, il est pourtant un passage en particulier où l’on peut trouver ses paroles dans un discours direct. Ce passage se trouve dans le chapitre intitulé The Palantír du deuxième livre de The Lord of the Ring, The Two Towers. Dans ce chapitre, le Hobbit Pippin, poussé par sa curiosité, se saisit du palantír de Saruman et se retrouve piégé dans une conversation avec Sauron. Nous étudierons dans un premier temps cette conversation, avant de nous intéresser à ce moyen de communication particulier utilisé par Sauron : le palantír. Tout d’abord, il convient d’établir de nouveau la face de Sauron et de définir celle de Pippin. Cet échange entre le Hobbit et le Maia se déroule lors de la Guerre de l’Anneau, à la fin du Troisième Âge. On trouve alors ici la dernière face portée par Sauron avant sa destruction. À ce moment du récit, Sauron a déjà déclaré son retour ouvertement depuis plus de soixante-dix ans et de fait, l’image personnelle publique revendiquée par celui-ci est celle du Seigneur du Mordor, il est l’être le plus puissant en Terre du Milieu de par ses pouvoirs et ses armées et serviteurs, et surtout il cherche à soumettre ses opposants. La negative face qui compose cette image personnelle publique revendiquée par Sauron se compose alors de revendications sur les territoires de la Terre du Milieu, Sauron souhaitant obtenir le contrôle sur ceux-ci. Les libertés d’actions que l’on retrouve dans les droits de non-distraction revendiqués par Sauron apparaissent comme la liberté de conquérir, de dominer le monde ainsi que de plus ou moins faire ce qu’il désire. La liberté d’action principale étant sans conteste de recouvrer l’Anneau Unique des mains de quiconque le possède, et n’acceptant donc pas de se faire imposer une quelconque résistance. La positive face qui vient compléter cette image sociale de Sauron exprimée dans son discours reprend la forme de son image personnelle publique qu’il revendique. Ici, son statut de Maia, de seigneur du Mordor et des Ténèbres qu’il revendique dans chaque rencontre a pour but de voir son image acceptée et reconnue par l’autre. Et cela passe par une reconnaissance de son autorité, de son pouvoir, par la peur, l’intimidation, l’asservissement comme nous le verrons. Sauron souhaite donc être apprécié, d’une certaine façon, et approuvé en tant que seigneur en revendiquant une image effrayante et puissante. En tant qu’interlocuteur de Sauron dans cette rencontre nous retrouvons donc le Hobbit Pippin. La face que celui-ci revendique est celle d’un Hobbit, secrètement membre de la Communauté de l’Anneau. Celle-ci ne se développe pas plus avant, car la mission de Pippin ainsi que ses compagnons reste à ce moment un secret. Sauron connaît l’existente d’un Hobbit qui possède ou a possédé l’Anneau et de ce fait, dans cette rencontre, l’image personnelle publique de Pippin est vue par son interlocuteur comme un Porteur de l’Anneau, même si ce dernier ne le revendique pas. La negative face du Hobbit dans l’échange renvoie à des revendications sur des réserves personnelles, notamment de ne pas souffrir des mains, ici des mots, de son interlocuteur. Ceci rentre en lien avec ses revendications à un droit de nondistraction : la liberté d’action dans le discours, pouvoir dire ce qu’il souhaite, quitter l’échange, ainsi que le refus de se faire imposer par son interlocuteur, notamment sur la question de l’Anneau, Pippin étant lié au secret. La negative face de Pippin apparaît dans l’image personnelle qu’il exprime dans la rencontre : il le dit lui-même, il est un Hobbit, ni plus ni moins et Sauron en tirera des conclusions par rapport à sa connaissance de la situation. Le désir de Pippin à être reconnu et accepté dans la rencontre n’est pas vraiment présent ici, nous verrons ceci plus bas.
Le Parler Noir, une langue « échouée »
Pour définir le Parler Noir comme une langue du Mal, il est important d’établir ce qu’est une langue pour Tolkien et surtout ce qu’est une langue qui caractérise le Bien pour l’auteur. Dans Tolkien Voyage en Terre du Milieu, Léo Carruthers argumente sur l’importance de la création linguistique pour l’auteur : les langues que Tolkien imagine sont dotées d’ « une origine » et de « règles authentiques » telles les diverses langues réelles qui se transforment et évoluent au fils du temps. Les langues inventées de Tolkien qui caractérisent le mieux cette authenticité sont sans conteste les langues elfiques que sont le Quenya et le Sindarin. De plus, Tolkien donne également une Histoire à ces langues, une temporalité qui leur permettra d’évoluer et de se transformer au fils des échanges de populations et de cultures. Ce qui représente une langue du Bien pour Tolkien se rapproche donc de ce que serait une langue « réussie », une langue « concrétisée » selon les standards de l’auteur. Afin d’expliquer ce qu’est une langue « réussie », il est tout d’abord intéressant de comprendre ce qu’est une langue en Fantasy. Dans Dictionnaire de la Fantasy, la notion de langue est d’emblée introduite comme un élément essentiel dans le genre. Les langues de la Fantasy « incarne(nt) et exprime(nt) ainsi fondamentalement » qui les utilisent. De plus, cette notion de culture implique une base commune de compréhension. Cette base commune est par ailleurs nécessairement déterminée conceptuellement ainsi que physiologiquement afin de permettre son apprentissage et son emploi. Ainsi, le stade ultime pour les langues de la Fantasy correspond au moment où celles-ci deviennent réellement fonctionnelles que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du monde fictionnel. Ce dernier point étant vérifié grâce à l’apparition de véritable communautés linguistiques provenant des lecteurs et qui s’approprient les diverses langues, les utilisant hors de la fiction. Cette courte définition a beaucoup été influencée par les travaux de Tolkien en tant que philologue mais celle-ci reste néanmoins indispensable pour comprendre pourquoi le Quenya et le Sindarin peuvent être vus comme des langues « réussies » et le Parler Noir comme une langue « échouée ». Tout d’abord, introduisons les langues elfiques afin de comprendre ce qu’est une langue « réussie » d’après les standards de Tolkien. Nous avons déjà vu ce qu’était la nature des Elfes dans l’œuvre de Tolkien et de ce fait, nous ne ferons que résumer ici leurs principales caractéristiques. Ces derniers sont décrits comme les créatures les plus nobles et justes d’Arda, spirituellement plus proches des Ainur que tout autre être. En outre, il est dit des Elfes qu’ils possèdent une forte curiosité pour la connaissance et le savoir ainsi qu’un amour pour toutes les belles choses et notamment l’art et la nature. Ce dernier point étant étroitement lié à leur nature profonde liée au Bien et à leur rejet absolu du Mal et de toutes choses en faisant partie. Plus important ici, les Elfes dans l’univers de Tolkien sont caractérisés par une estime importante pour le langage. Le nom que les Elfes attribuent à leur peuple, « The Quendi », signifiant en anglais « the speakers », accentue ainsi l’importance donnée à la parole par ceux-ci.
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Table des matières
Introduction
Avant-Propos Théorique
I. Sauron, un personnage maléfique
I. 1. Des Origines Diverses
I. 1. i. Des Origines Religieuses
I. 1. ii. Des Origines Historiques
I. 2. Mordor, terre de Sauron, terre manichéenne du Mal
I. 2. i. Une toponymie du Maléfique
I. 2. ii. Une topographie du Maléfique
I. 2. iii. Le Mordor représenté par les Peuples Libres
I. 3. Sauron et la géographie du Mal
I. 3. i. Les places fortes de Sauron
I. 3. ii. Le Pays du Mordor
I. 3. iii. Une géographie du maléfique en fantasy
II. Analyse stylistique du discours de Sauron
II. 1. Le discours de Sauron : un discours maléfique
II. 1. i. Le discours de Sauron au Premier Âge
II. 1. ii. Le discours de Sauron au Second Âge
II. 1. iii. Le discours de Sauron au Troisième Âge
II. 2. Le discours de Sauron à travers ses porte-paroles
II. 2. i. Les Nazgûl : véhicule de la volonté de Sauron
II. 2. ii. La Bouche de Sauron : L’ambassadeur du Mordor
II. 3. Le Parler Noir et ses dérivés : une langue maléfique
II. 3. i. Le Parler Noir, une langue « échouée »
II. 3. ii. Le Parler Noir et ses dialectes : aux sources de la langue
II. 3. iii. Le poème de l’Anneau : Archétype du Langage du Mal
III. Le discours de Sauron : le discours d’un antagoniste
III. 1. La fonction du méchant de conte de fée selon Vladimir Propp
III. 1. i. Le langage du méchant dans le conte
III. 1. ii. Le discours de Sauron, antagoniste du conte
III. 2. Le discours diabolique de Sauron
III. 2. i. Le discours du Diable de la Bible
III. 2. ii. Le discours du Diable dans l’œuvre de Milton
Conclusion
Annexe des images
Annexe des textes
Bibliographie
Webographie
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