La conception de l’egalite du genre, la situation des femmes et le developpement

Généralités

Le monde est actuellement à la recherche du type de fondement d’un développement adapté au contexte mondial, mais aussi local. Les acteurs de ce développement définissent parfois, comme bénéficiaires ou comme vecteurs d’opérations spécifiques, des catégories singulières de populations comme les enfants, les handicapés, les jeunes ou encore les femmes… Ils expriment alors leur souci de ne pas négliger ceux qu’ils désignent ainsi, car il n’y a pas de développement sans démocratie et la démocratie suppose que tous les êtres humains qui constituent la population sont considérés comme acteurs et bénéficiaires du développement.

Ainsi, vers la fin des années soixante, la lutte contre les inégalités des sexes était le centre de l’obsession des grands décideurs des pays du monde. Cette lutte est maintenant tenue compte dans tout plan de développement d’un pays. Dans les pays avancés, comme en Europe, on arrive même à imposer le « quota » sur le plan politique de représentation des deux sexes, alors qu’en Afrique, et en particulier à Madagascar, l’égalité de sexe est encore considérée comme sujet tabou. L’histoire, la sociologie, la science politique et la philosophie s’interrogent sur l’apport épistémologique de la catégorie du genre. Comprendre l’incontestable bouleversement des idées, des mœurs et de l’institution de la vie sociale globale qui suit l’intromission toute récente de l’égalité de sexe au cœur des valeurs démocratiques sociales n’engage pas seulement une critique des préjugés affichant nos représentations des femmes (et des hommes ), des minorités (et majorités) sexuelles, cela engage bien plus profondément une réforme de l’entendement, une reconsidération des présupposés conceptuels par lesquels nous définissons ce que nous appelons « une personne » en général. Le mot genre est devenu incontournable dans le contexte international.

PRESENTATION DE LA COMMUNE D’ANKAZONDANDY

Situation géographique

Localisation

La commune rurale d’Ankazondandy est une des 25 communes rurales formant le District de Manjakandriana dans la région d’Analamanga. Elle se situe dans la partie Nord du District. Elle est distancée de 49 Km d’Antananarivo sur la route Nationale 3 (RN3) menant à Anjozorobe. Signalons en passant que la RN3 tient une place considérable, du point de vue économique, social et culturel pour les Fokontany et communes traversées car elle assure la circulation des personnes et des produits dans la sous région dénommée Vakin’i Mananara .

Communes limitrophes

La commune rurale d’Ankazondandy est entourée de 5 communes voisines, à savoir :
♦ Au Nord, la commune de Mangamila
♦ Au Sud, la commune d’Ambohitrony
♦ A l’Ouest, la commune d’Ambohitrolomahitsy et celle de Sadabe
♦ A l’Est, la commune de Soavinandriana .

Signalons que 4 des ces communes appartiennent au district de Manjakandriana, et une commune au District d’Anjozorobe (celle de Mangamila). Il convient de noter que parmi ces communes, Ankazondandy est considérée, non seulement comme un carrefour économique, mais aussi et surtout un lieu d’échange vu la présence d’un marché qui attire nombre de population provenant d’autres localités et communes.

Ressources naturelles

Malgré l’exploitation abusive de la forêt par la population, la commune dispose des lambeaux de forêt Naturel qui couvre sa partie Nord-est plus précisément à Beorana et à Andranolava. Elle est traversée par la rivière Mananara affluant de Betsiboka, laquelle tient une place importante pour la riziculture.

La surface forestière ne cesse de diminuer dans la commune, beaucoup en sont les causes comme le déboisement excessif, les feus de brousses, les défrichements irrégulières et illégales pratiqués par la population pour s’assurer des sources d’énergie : bois de chauffe et charbon. Ces situations entravent lentement mais sûrement la préservation et la protection de l’environnement. Paradoxalement, la commune est reconnue dans la production de Charbon de bois et bois de chauffe car elle en approvisionne pour beaucoup les communes environnantes, et plus particulièrement la ville d’Antananarivo. La formation sur la carbonisation améliorée s’avère donc utile pour inciter les exploitants à préserver l’environnement dans cette commune.

Sol et climat

Son sol est fertile malgré son type latéritique et ferralitique, ce qui demande d’importantes quantités d’engrais. De plus, la non maîtrise des eaux de rizière surtout pendant la période pluviale reste continuellement une source de grave problème qui rend la production stationnaire en terme de rendement agricole. L’inondation provoque souvent la destruction désastreuse de la récolte. En effet, la période de soudure devient de plus en plus dure pour les paysans. Certains d’entre eux ne consomment que des maniocs et des patates douces pendant cette période. Quant à la ressource minière, notons l’existence de fer à Amby mais le problème c’est que la commune ne parvient pas à exploiter avec son propre moyen cette ressource. Les dirigeants de la commune ont pour objectif de trouver un partenariat : entreprises étrangères ou malgaches pour faciliter l’exploitation de ce minerai.

Pour ce qui est du Climat, la commune rurale d’Ankazondandy a un climat caractérisé par une saison chaude et pluvieuse de novembre en avril, une saison très fraîche en hiver, caractérisée par de crachins continus. En général, la météo se divise en quatre saisons bien précises à savoir :
♦ Eté : novembre – janvier : chaud et humide
♦ Automne : février – avril : période de récolte.
♦ Hiver : Mai – juillet : froid
♦ Printemps : Août – octobre : début de la saison chaude.

L’Hiver est plus rude dans cette localité, la température varie entre 07 à 15°. Notons que les eaux de pluie causent chaque année la destruction des routes et sentiers desservant les fokontany.

APPROCHE THEORIQUE

Le genre est indissociable des mouvements de libération des femmes des années 1960-1970. Les études consacrées aux femmes, études féministes, sont marquées par les « effets théoriques de la colère des opprimées ». Les recherches sur les femmes se sont développées dans les pays anglo-saxons et en Europe occidentale afin de dénoncer les inégalités de traitement dont celles-ci étaient victimes .

La construction sociale du genre

L’étude relative au genre a souligné que ce concept est le produit d’un construit social. Pour Margaret MEAD, les rôles sexuels n’ont rien de naturel ni d’immuable mais constituent dans chaque société l’aboutissement d’une construction historique et culturelle.

Dans son essai « Sex, Gender and Society », la sociologue féministe britannique Ann OAKLEY, proposa le terme Gender afin de distinguer le sexe, donné biologique, et le genre, construit social variable et évolutif. Là où les différences biologiques seraient données et naturelles, les identités de genre seraient liées à la transmission, à travers divers dispositifs de socialisation (famille, école, médias, culture, amitiés, etc.), de manières d’être, de penser et d’agir orientant chaque individu vers des modèles de la masculinité et de la féminité, vers des identités et des rôles sociaux historiquement attribués à chaque sexe à partir d’une naturalisation des différences sexuelles et de l’idée d’un profond déterminisme biologique.

En 1988, l’historienne américaine Joan SCOTT contribua à ajouter à la dimension constructiviste l’idée de relations de pouvoir entre sexes, aboutissant en général à une domination masculine dans les sphères privées et publiques. Elle soulignait ainsi que « le genre est un élément constitutif de rapports sociaux fondés sur des différences perçues entre les sexes, et le Genre est une façon première de signifier des rapports de pouvoir ».Les hommes se seraient appuyés sur les différences biologiques, sexuelles, présentées comme naturelles pour justifier une répartition des tâches à leur avantage.

Dans la même veine, d’autre anthropologue comme Paola TABET a montré comment ceux-ci ont, dès la protohistoire, monopolisé la fabrication et l’utilisation des outils en se réservant des domaines de compétence privilégiés (chasse, guerre, etc.). Cette ségrégation des domaines d’activité imposée par les hommes au nom d’une force masculine supérieure, destinée en réalité à compenser leur incapacité à enfanter, eut pour conséquence de renvoyer les femmes à des tâches présentées comme mieux adaptées à leur nature spécifique (constitution physique plus faible et maternité censées justifier leur maintien dans des activités de maternage et de petite récolte, par exemple).

Le genre en tant que construit social fait référence aux rôles et responsabilités des femmes et des hommes tels qu’ils sont déterminés par la société. Il est lié à la façon dont nous sommes perçus et censés penser et agir en tant qu’hommes et femmes en fonction de l’organisation de la société et non du fait de nos différences biologiques.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Partie I – ETAT DES LIEUX, APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE
Chapitre I – Présentation du terrain
Chapitre II – Approche théorique
Chapitre III – Définition des concepts
Partie II – RESULTATS D’ENQUETE ET INTERPRETATIONS
Chapitre IV – La femme et le milieu rural
Chapitre V – La Femme, l’éducation et le travail
Chapitre VI – La Connaissance des Femmes sur l’égalité du genre
Partie III – ANALYSES ET PERSPECTIVES EN VUE DE LA LIBERATION DE LA FEMME
Chapitre VII – Femme et Education
Chapitre VIII – Situation des femmes face au Travail
Chapitre IX – Vers la théorie de la Libération Féminine
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des graphes
Annexes
Curriculum vitae
Résumé

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