Généralités sur les plantes médicinales
Les plantes médicinales sont des plantes qui possèdent au moins des propriétés thérapeutiques que les hommes ont découvertes progressivement et empiriquement pour se soigner. Elles sont des plantes contenant des substances actives sur les organismes vivants et sont employées comme médicament qui s’appelle des remèdes (drogues végétales).
Principes actifs Les principes actifs sont des substances fabriquées par les plantes empruntées par elles au cours de leur croissance, soit à l’air, soit au sol, soit encore à la semence. Ce sont des constituants doués d’activités pharmacologiques et par suite responsable de l’emploi en thérapeutique. Ils sont infiniment variables selon les plantes et pour une même plante, suivant la saison, l’âge, le sol, les conditions atmosphériques au cours de la croissance, le mode de conservation, etc,…
Constituants Les constituants des plantes médicinales sont généralement l’eau, les éléments minéraux et organiques.
-Eau : La teneur en eau des substances végétales varie de 40 à 80% pour les plantes fraîches et de 5 à 10% seulement pour les plantes sèches. Cette teneur influe énormément sur celle des principes actifs.
-Eléments minéraux. : Le potassium, le calcium, le sodium, le magnésium, le zinc, le cuivre, le manganèse existent dans les plantes surtout sous forme de sels. Dans les plantes, il y a encore des métalloïdes tels que le chlore, le phosphore et le soufre. Les plantes absorbent aussi d’autres éléments se trouvant dans le sol. En général, leur proportion est plus faible.
Constituants organiques Le carbone, l’hydrogène, l’oxygène et l’azote constituent les matériaux de base de l’édifice végétal. Ces éléments sont assimilés au cours de la synthèse chlorophyllienne et par l’absorption de l’eau par les racines. Ils représentent au moins 95% de la matière végétale. Les constituants organiques sont des composés de carbone toujours associés à l’hydrogène, très souvent, ils renferment aussi de l’oxygène, de l’azote, rarement du soufre et du phosphore.
Chaîne de spectrométrie
En général, la chaîne de spectrométrie comprend [15] :
– une source d’excitation,
– un collimateur,
– un réflecteur de séparation (réflecteur de coupure ou cut-off),
– un réflecteur porte échantillon,
– un détecteur qui transforme l’énergie des photons en des impulsions électriques,
– une source de haute tension pour la polarisation du détecteur,
– un préamplificateur pour la conversion des charges collectées provenant du détecteur en un impulsion,
– un amplificateur qui contribue à la mise en forme final du signal. Il rejette les empilements (superpositions d’impulsions) et élimine à la fois plusieurs fréquences extrêmement basses et hautes, et
– un analyseur multicanal (MCA) qui a pour rôle de mesurer l’amplitude des impulsions et de placer les signaux dans un canal du MCA suivant son énergie. Le MCA, par l’intermédiaire d’un microprocesseur, permet de faire des opérations simples au cours du dépouillement des spectres.
– un terminal informatique qui comprend un micro-ordinateur et une imprimante. Il permet d’enregistrer et de stocker les donnés. Il traite aussi les spectres à l’aide du logiciel AXIL.
Résultats et discussion
Les résultats de l’analyse de la plante entière provenant des différents endroits sont rapportés dans le tableau suivant . Dans l’échantillon collecté à Soamahavory, la teneur en potassium est 4 fois plus élevée que celle dans l’échantillon collecté à Tanjombato. Cette élévation pourrait s’expliquer par l’emploi du fumier et/ou engrais chimique (un champ de manioc) [20]. Le résultat d’analyse dans le tableau 5.2 montre que les éléments majeurs tels que le calcium et le fer ont des concentrations élevées pour les échantillons achetés par rapport aux échantillons collectés. De même pour le cas du potassium à Tanjombato, sa proportion est plus faible que celles des échantillons achetés. Les abondances des éléments majeurs dans les échantillons achetés pourraient être dues au mode et à la durée de stockage [21]. Les éléments mineurs tels que le titane, le manganèse, le cuivre, le zinc, le rubidium ne connaissent qu’une très faible variation entre les quatre échantillons étudiés Le strontium, le baryum et le plomb se trouvent en proportion moins importante dans chaque lieu de collecte. La proportion de ces éléments dépend du lieu de prélèvement. Notons que le baryum que l’on trouve dans l’échantillon collecté à Soamahavory, peut provenir du carbonate de baryum (withérite) présent dans la nature et de l’emploi des insecticides dans l’agriculture. Le plomb provient des sols pollués. Les éléments tels que le strontium, le baryum et le plomb sont présents occasionnellement dans la plante aferontany. Les résultats observés pour chaque site sont différents car les teneurs en éléments minéraux dans la plante aferontany varient en fonction des lieux de collecte [20].
Cuivre
La décoction se faisant à raison de 1 g d’aferontany pour 100 mL d’eau contient 130 µg/L de cuivre. La proportion de ce dernier dépend à la fois de la masse de la plante appliquée, de la température et de la durée de décoction. Son taux de transfert de la plante à la décoction est autour de 60%. Chez l’homme qui consomme cette décoction, cet élément joue un rôle important dans les différents métabolismes enzymatiques (métabolisme de la protéine) et dans la synthèse de l’hémoglobine. Il faut savoir que l’intoxication par les sels de cuivre se traduit par un trouble digestif et hémohytique accompagné d’une inflammation du rein [12]. Les besoins en cuivre pour des individus sont limités de l’ordre de 1,25 mg/j. Toutefois, la carence en cuivre se traduit par les troubles comme l’anémie, la démyélisation, la nécrose neuronale et les troubles de l’ossification (collogène moins réticulée) [32]. Ainsi, la consommation de cette décoction en quantité suffisante contribue à équilibrer la présence du cuivre dans l’organisme d’un homme.
Zinc
Les résultats obtenus pour les différents modes de préparation de décoction montrent que la concentration moyenne du zinc par gramme de la plante aferontany dans 100 mL d’eau bouillante est de 1,48 mg/L. La concentration du zinc dans les décoctions augmente avec le poids de la plante utilisé, les températures et les durées de décoction. Le taux de transfert de cet élément de la plante à la décoction est de l’ordre de 32,98%. Le zinc est indispensable pour l’homme. En effet, plus de 80 enzymes du métabolisme ont besoin de zinc, dont la super oxyde dismutase (anti-radicaux libre, anti vieillissement cutané) qui fonctionne également avec le cuivre et le manganèse [32]. Le zinc intervient également au niveau des acides nucléiques des hormones, de la reproduction (prostate et sperme sont riches en zinc, d’où l’appréciation de la zincémie dans un bilan de fertilité). En outre, le zinc aurait une action de protection vis-à-vis du cadmium et du plomb [12]. Et, le goût désagréable de la tisane pourrait être dû à l’abondance du zinc par l’intermédiaire de ses sels. Le zinc dans la tisane ne présente généralement aucun inconvénient du point de vue physiologique. Il est à noter que son besoin journalier est de 15 mg pour un adulte et de 10 mg pour un enfant.
Procédure du test
Le cœur de grenouille ainsi préparé a été placé dans une cuve rempli de sérum physiologique S3. Les étapes ci-après doivent être suivis : En premier lieu, le mouvement du cœur seul dans S3 est étudié dans le but de connaître sa durée de vie. En second lieu, le cœur isolé est testé avec le produit de référence comme le chlorure de potassium (KCl) afin de savoir une corrélation entre une quantité du potassium injectée dans cette cuve et les mouvements du cœur. Ensuite, le cœur isolé dans une cuve est testé en présence de l’extrait de l’aferontany qui y a été injecté à volume croissant. Cette injection est terminée quand l’amplitude des contractions devient nul c’est – à -dire l’arrêt cardiaque. Par conséquent, la concentration du potassium provoquant cet arrêt est calculée. Pour chaque étape, l’évolution cardiaque a été enregistrée à l’aide d’un myographe.
|
Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1 : THEORIES FONDAMENTALES
1 Médecine traditionnelle
1.1 Guérisseurs traditionnels
1.2 Origine du savoir
1.3 Compensation
1.4 Situation professionnelle vis – à – vis de l’administration
2 Mollugo nudicaulis
2.1 Généralités sur les plantes médicinales
2.1.1 Principes actifs
2.1.2 Constituants
2.1.2.1 Eau
2.1.2.2 Eléments minéraux
2.1.2.3 Constituants organiques
2.2 Etude ethnobotanique
2.2.1 Description botanique
2.2.2 Répartition géographique
2.2.3 Présentation de la plante
2.3 Constituants chimiques
2.3.1 Première étude
2.3.2 Deuxième étude
2.4 Propriétés pharmacologiques
2.5 Indications thérapeutiques
2.6 Toxicité des plantes
2.7 Posologie
3 Fluorescence-X à réflexion totale (TXRF)
3.1 Notions générales sur la TXRF
3.2 Principe de la réflexion totale
3.2.1 Expression mathématique de l’intensité de fluorescence – X
3.2.2 Angle critique
3.2.3 Réflectivité
3.2.4 Profondeur de pénétration
3.3 Chaîne de spectrométrie
3.4 Evaluation des erreurs
Partie 2 : EXAMEN ELEMENTAL DE LA PLANTE ET DES DECOCTIONS
4 Mise au point de la chaîne
4.1 Etalonnage du système
4.1.1 Test de performance de la chaîne
4.1.2 Etalonnage de la chaîne
4.1.2.1 Solutions standards
4.1.2.2 Courbes de calibration en sensibilité
4.2 Limite de détection
4.3 Avantages de la méthode TXRF
4.4 Contrôle de la méthode
4.4.1 Evaluation de la précision des résultats
4.4.2 Justesse des résultats
4.4.3 Contrôle de calibration en sensibilité
5 Analyse élémentale de la plante aferontany
5.1 Termes de correction
5.1.1 Facteur de séchage
5.1.2 Facteur de dissolution
5.1.3 Facteur de dilution
5.1.4 Concentration définitive
5.2 Procédé de préparation de la plante
5.2.1 Séchage
5.2.2 Dissolution
5.2.3 Préparation de la solution obtenue
5.3 Etude de l’influence de la localité
5.3.1 Localité d’échantillonnage
5.3.2 Résultats et discussion
5.4 Etude de l’influence de conservation
5.4.1 Echantillons
5.4.2 Résultats et discussion
5.5 Etude de l’influence physiologique
5.5.1 Echantillons
5.5.2 Résultats et discussion
5.6 Variation des éléments chimiques selon les organes
5.6.1 Echantillonnage et préparation
5.6.2 Résultats et discussion
5.7 Rôles particuliers des éléments
5.8 Conclusion partielle
6 Analyse des tisanes d’aferontany
6.1 Echantillonnage
6.1.1 Conditions de prélèvements
6.1.2 Récolte
6.1.3 Préparation préliminaire
6.2 Préparation des échantillons
6.2.1 Tisane
6.2.2 Solution à analyser
6.3 Résultats analytiques
6.3.1 Résultats des analyses de 1 g de la plante
6.3.2 Résultats des analyses de 2 g de la plante
6.3.3 Résultats des analyses de 3 g de la plante
6.3.4 Résultats des analyses de 4 g de la plante
6.4 Transfert des éléments
6.4.1 Principe
6.4.2 Résultats des taux de transfert
6.4.2.1 Taux de transfert selon les poids
6.4.2.2 Taux de transfert selon les températures
6.4.2.3 Taux de transfert selon les durées
6.4.3 Résidus
6.4.4 Comparaisons des taux
6.5 Interprétation des résultats
6.6 Conclusion partielle
Partie 3 : TENEUR EN POTASSIUM ET EFFET CARDIAQUE
7 Effets de la concentration du potassium sur l’évolution cardiaque
7.1 Matériels utilisés
7.1.1 Matériel végétal
7.1.1.1 Décoction
7.1.1.2 Extrait HA
7.1.2 Matériel biologique
7.2 Méthode
7.2.1 Préparation du milieu physiologique
7.2.2 Préparation de l’animal
7.2.3 Installation de l’organe
7.2.4 Procédure du test
7.3 Résultats
7.3.1 Examen élémental de tisane
7.3.2 Activité cardiaque en présence du KCl
7.3.3 Activité cardiaque en présence de la décoction
7.3.4 Activité cardiaque en présence de l’extrait
7.4 Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES
ANNEXES
– Spectres
– Cardiogrammes
Télécharger le rapport complet