LA COMPTABILITE ECOSYSTEMIQUE (EAU, COUVERTURE DES TERRES) ENTRE 2010 ET 2015

Le compte de la ressource en eau รฉcosystรฉmique

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย La circulation de lโ€™eau entre les ocรฉans, lโ€™atmosphรจre et les continents est appelรฉe le cycle de lโ€™eau (Barhoumi et al. , 2004). Le soleil rรฉchauffe les eaux des ocรฉans et des continents; celles-ci s’รฉvaporent dans l’air. Les courants d’air ascendants entraรฎnent la vapeur dans l’atmosphรจre, oรน les tempรฉratures plus basses provoquent la condensation de la vapeur en nuages (figure 1). Les courants d’air entraรฎnent les nuages autour de la Terre, les particules de nuage se heurtent, s’amoncellent et retombent en tant que prรฉcipitation (figure1). Une grande partie des prรฉcipitations retournent aux ocรฉans ou s’infiltrent dans le sol. L’eau s’รฉcoule aussi en surface. Certains รฉcoulements retournent ร  la riviรจre et donc vers les ocรฉans. L’รฉcoulement de surface et le suintement souterrain s’accumulent en tant qu’eau douce dans les lacs et les riviรจres. Mais tous les ruissellements ne s’รฉcoulent pas vers les riviรจres. Une grande partie s’infiltre dans le sol. Une partie de cette eau reste prรจs de la surface du sol et peut retourner vers les masses d’eau de surface comme rรฉsurgence d’eau souterraine. Certaines nappes souterraines trouvent une ouverture dans le sol et รฉmergent comme des sources d’eau douce. L’eau souterraine peu profonde est absorbรฉe par les racines des plantes et rejetรฉe dans l’atmosphรจre via la transpiration des feuilles (figure 1). On utilise lโ€™eau dans la vie quotidienne pour boire, pour faire la cuisine, pour se laver, pour les activitรฉs humaines tels que lโ€™agriculture, lโ€™industrie, le transport, lโ€™รฉnergie, etc. Les prรฉlรจvements trop importants de lโ€™eau ont des consรฉquences sur les ressources en eau et les รฉcosystรจmes. Lโ€™un des objectifs des comptes de la ressource รฉcosystรฉmique en eau est de mesurer la dรฉgradation des รฉcosystรจmes que pourront provoquer l’รฉpuisement et la pollution de ces ressources en eau. Dans le compte de la ressource รฉcosystรฉmique en eau, on calcule lโ€™excรฉdent net dโ€™eau accessible dans lโ€™รฉcosystรจme (ENEAE). Cโ€™est la quantitรฉ dโ€™eau intรฉrieure utilisable ou exploitable d’une maniรจre durable. Lโ€™excรฉdent net d’eau accessible dans l’รฉcosystรจme est le solde comptable le plus important rรฉsumant les changements de stocks et les flux. Il peut รชtre comparรฉ aux prรฉlรจvements d’eau douce pour calculer lโ€™impact de l’intensitรฉ d’utilisation des ressources en eau. En comparant les ressources dโ€™eau accessibles avec leur utilisation, on obtient un indicateur de soutenabilitรฉ qui reflรจte les impacts de l’intensitรฉ dโ€™utilisation de l’eau sur lโ€™รฉcosystรจme.

Environnements รฉcologique et biologique

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย Les conditions naturelles de la rรฉgion contribuent ร  une diversification des formations vรฉgรฉtales. La rรฉgion de Boeny est caractรฉrisรฉe par la prรฉsence de forรชts tropicales denses sรจches caducifoliรฉes. Les mangroves sont concentrรฉes dans les parties abritรฉes des cรดtes. La rรฉgion contient aussi des aires protรฉgรฉes : trois parcs nationaux (Tsingy de Namoroka, Ankarafantsika, Baie de Baly) et le site du complexe Mahavavy-Kinkony (ONE, 2015). Mais ils sont menacรฉs par les diverses activitรฉs humaines. La dรฉforestation et les feux de brousses sont parmi les pratiques les plus dรฉvastatrices affectant ces habitats naturels dotรฉs dโ€™une grande richesse en espรจces faunistiques et floristiques dont la plupart sont endรฉmiques et souvent menacรฉes dโ€™extinction (ONE, 2006).

Compte dโ€™occupation du sol

๏‚ท Ville : Le gain en superficie des zones urbaines et des surfaces artificielles est dรป ร  lโ€™augmentation de la population. La migration est la cause de cette croissance qui est, par ailleurs, une source de dรฉforestation.
๏‚ท Savane : La savane couvre presque la moitiรฉ de la rรฉgion Boeny (figures 12 et 13). Sa superficie est de 19966 km2 en 2015 (tableau XII). La savane a augmentรฉ de 2884 km2 de 2010 ร  2015 (tableau XII). Cette croissance affecte les autres couvertures des terres.
La savane est menacรฉe par le feu de brousse car la pratique culturale dans la rรฉgion consiste ร  brรปler une partie de la savane pour avoir des pรขturages pour les bรฉtails surtout dans les deux districts de Soalala et dโ€™Ambato-Boeny (figure 14). Souvent les gens ne contrรดlent pas les feux qui se propagent dans les zones adjacentes et envahissent parfois les zones forestiรจres (Ahmed, 2012).
๏‚ท Forรชts : La superficie de la forรชt dense sรจche a diminuรฉ de 1404 km2 entre 2010 et 2015 (tableau XII). Une partie de cette superficie perdue sโ€™est transformรฉe en savane : 788 km2 sur 1404 km2 (tableau XI). On a constatรฉ que la formation et la consommation de forรชt ne sont pas proportionnelles (tableau XI). Cela est dรป principalement ร  la dรฉforestation (environ 1,19%) et les feux de brousse (ONE, 2015). En plus, les zones de culture se dรฉveloppent dans les zones forestiรจres ร  cause de lโ€™augmentation de la population qui cherche un espace plus grand pour lโ€™agriculture.
๏‚ท Mangroves : Les mangroves constituent un endroit privilรฉgiรฉ de prรฉlรจvement de bois de construction pour tous les villages situรฉs ร  proximitรฉ de ces รฉcosystรจmes (Raveloaritiana, 2015). Les paysans apprรฉcient les bois de palรฉtuviers pour la construction des cases, pour leur imputrescibilitรฉ et leur rรฉsistance aux termites (Ramamonjihasina, 2013). Les phรฉnomรจnes naturels frรฉquents touchant ces ressources sont le recul des plages, l’obstruction de certaines embouchures, l’ensablement et lโ€™immersion prolongรฉe de certaines zones (Rakotondraompiana et al., 2015). Ces facteurs sont ร  lโ€™origine de la dรฉgradation des mangroves et de la rรฉduction de la superficie des mangroves : diminution de 78 km2 dโ€™aprรจs le tableau XII.
๏‚ท Raphiales : Pour les raphiales, on observe 142 kmยฒ de perte en cinq ans (tableau XII). La superficie perdue est transformรฉe en zones de culture ou en prairie naturelle. Dโ€™une part, les raphiรจres se trouvent dans des zones humides et les bas-fonds oรน sont des zones favorables pour lโ€™agriculture comme la riziculture. Dโ€™autre part, la population exploite les zones de raphiรจre et ne respecte pas le calendrier des campagnes (PRD rรฉgion Boeny, 2005). Ensuite, les feuilles de raphia sont utilisรฉs pour la construction des cases dโ€™habitation, surtout les jeunes pieds (Raharifidinarivo, 2010).
๏‚ท Cultures : La rรฉgion possรจde des conditions naturelles favorables ร  lโ€™agriculture. La rรฉgion Boenycomprend des rรฉseaux hydrographiques, de nombreux points dโ€™eaux et des sols ferrugineux (tanety, baiboho). Mais la faible capacitรฉ de maintenance et dโ€™entretien des rรฉseaux hydro-agricoles provoquent la diminution des superficies rizicoles. En plus, lโ€™รฉrosion des sols touche les zones agricoles et engendre la perte de la superficielle des zones de culture parce quโ€™elle rรฉduit la fertilitรฉ de la terre et baisse le rendement agricole (Tiandrazana, 2011). Et lโ€™agriculteur lโ€™abandonne et cherche une autre zone de culture.

Compte de la ressource en eau รฉcosystรฉmique

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย La rรฉgion a un climat tropical sec et possรจde un rรฉseau hydrographique dense et de nombreux lacs. Les effets des changements climatiques engendrent lโ€™รฉlรฉvation de la tempรฉrature moyenne (figure 3), le retard de la venue des pluies (figure 4), la diminution de la quantitรฉ de prรฉcipitation de 1358,2 millions de m3 (tableaux XIX et XXV), le raccourcissement de la saison de la pluie (figure 3) (Rakotonirina, 2015). Ces phรฉnomรจnes affectent lโ€™รฉvapotranspiration car la valeur de lโ€™รฉvapotranspiration atteint 1331,1 mm en 2015 pour seulement 1298,4 mm en 2010 (figure 4). Les tableaux XX et XXVI montrent que lโ€™eau exploitable ou lโ€™eau accessible a augmentรฉ 12380,9 millions de m3 en 2015 (โˆ†V = Volume final โ€“ Volume initial). Cela est dรป ร  lโ€™augmentation de lโ€™apport naturel provenant du territoire en amont de 7209,1 millions m3 (tableaux XIX et XXV). Les dรฉbits des fleuves Betsiboka et MahavavySud sโ€™accroissent en 2015 (voir annexe 5). Le besoin en eau de la rรฉgion augmente avec la croissance de la population. Elle est prouvรฉe par lโ€™รฉvolution du prรฉlรจvement par les mรฉnages dโ€™une croissance de 1,7 millions m3 en 2015 (tableaux XXI et XXVII). Et dโ€™aprรจs notre enquรชte, chaque mรฉnage a besoin dโ€™environ 12 m3 dโ€™eau en moyenne par mois dans la plupart des communes rurales. Mais le besoin en eau varie selon lโ€™activitรฉ et la classe sociale de la population surtout dans le district de Mahajanga I oรน il peut atteindre 53 m3 dโ€™eau environ par mois et par mรฉnage (Jirama Boeny). Les valeurs de lโ€™indice de soutenabilitรฉ de lโ€™utilisation de lโ€™eau, en 2010 et 2015, sont supรฉrieures ร  1 cโ€™est-ร -dire quโ€™il nโ€™y a pas encore de risques dโ€™รฉpuisement du stock de lโ€™utilisation dโ€™eau dans la rรฉgion Boeny (tableaux XXI et XXVII). La valeur de lโ€™indice de soutenabilitรฉ de lโ€™utilisation de lโ€™eau varie comme suit, et selon le type dโ€™actif dโ€™eau, entre 2010 et 2015:
๏ƒผ Pour les lacs et rรฉservoirs : on constate une diminution de la valeur de cet indice de 71,5 en 2015. Cela signifie que la quantitรฉ dโ€™eau utilisรฉe a augmentรฉ.
๏ƒผ Pour les fleuves et riviรจres : on a une augmentation de 16 de la valeur de cet indice. Ceci explique que lโ€™excรฉdent net dโ€™eau accessible sโ€™accroit en 2015.
๏ƒผ Pour les eaux souterraines : on a observรฉ une diminution de 5,7 de la valeur de cet indice cโ€™est-ร -dire le prรฉlรจvement dโ€™eau a augmentรฉ en 2015

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DES COMPTES BIOPHYSIQUES
I.1. Prรฉsentation gรฉnรฉrale de lโ€™รฉtude
I .2. Le compte dโ€™occupation du sol
I.3. Le compte de la ressource en eau รฉcosystรฉmique
CHAPITRE II: LA ZONE Dโ€™ETUDE ET LES METHODES UTILISEES
II.1. LA ZONE Dโ€™ETUDE
II.1.1. Situation gรฉographique
II.1.2. Environnement physique
a) Gรฉologie et morphologie
b) Climat
c) Hydrographie
II.1.3. Environnements รฉcologique et biologique
II.1.4. Situation รฉconomique de la rรฉgion
a) Pรชche et aquaculture
b) Elevage
c) Agriculture
d) Tourisme
e) Energie et Mines
f) Artisanat.
g) Investissements privรฉs
II.1.5. Infrastructure routiรจre
II.1.6. Administration et population
II.2. DONNEES UTILISEES
II.2.1. Compte dโ€™occupation du sol
II.2.2. Parcelles dโ€™apprentissage et de contrรดle
II.2.3. Sources des donnรฉes
II.3. METHODOLOGIE
II.3.1. Prรฉtraitements
a) Correction radiomรฉtrique
b) Correction gรฉomรฉtrique
c) Correction atmosphรฉrique
II.3.2. Nรฉo-canaux
II.3.3. Classification dโ€™image
II.3.4 Modรฉlisation des dรฉbits moyens mensuels
a) Description du modรจle utilisรฉ
b) Calibration et validation
c) Calcul de la pluie moyenne du bassin versant
d) Cas des bassins versants peu ou non-jaugรฉs
II.3.5. Processus de la comptabilitรฉ de lโ€™eau รฉcosystemique
a) Bilan de base de la ressource en eau รฉcosystemique
b) Compte de la ressource en eau รฉcosystรฉmique accessible
c) Lโ€™indice de lโ€™utilisation totale de lโ€™eau
d) Lโ€™indice dโ€™intensitรฉ soutenable de lโ€™utilisation
CHAPITRE III : RESULTATS
III.1. Compte dโ€™occupation du sol
III.2. Compte de la ressource en eau รฉcosystรฉmique
CHAPITRE IV : INTERPRETATION ET DISCUSSION
IV.1. Le traitement des donnรฉes
IV.2. Compte dโ€™occupation du sol
IV.3. Compte de la ressource en eau รฉcosystรฉmique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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