La complexité de la gestion de la qualité dans la sous-traitance dans le domaine du transport routier de marchandises

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Présentation de la thèse
La Méthodologie et le cadre conceptuel de recherche
La question de recherche posée et la nature du sujet examiné au vu de la littérature existante, impliquent l’adoption d’une position pragmatique dans cette recherche ; notre méthodologie est construite à partir du contexte de la question de recherche.
L’objectif de ce travail est donc de proposer une analyse du réel la plus adéquate possible, en testant des liens, d’une part entre les exigences des clients et la qualité de service de la sous-traitance dans les entreprises PLS ; et d’autre part entre les critères de la sélection des sous-traitants et cette même qualité de service.
De ce fait, la triangulation a été adoptée comme méthodologie de recherche. Après avoir étudié la littérature, des entretiens ont été menés avec des responsables d’entreprises PLS basées au Havre qui externalisent à des sous-traitants externes des services de transport routier ; l’objectif de cette seconde étape était de recenser les critères de sélection des sous-traitants qu’ils utilisent et de déterminer les exigences de leurs clients finals; ensuite, un questionnaire final a été diffusé à ces mêmes entreprises afin de tester le modèle de sélection des sous-traitants proposé par cette recherche.
Globalement, la principale motivation de notre étude est de mieux comprendre comment les entreprises peuvent mieux gérer la qualité de la sous-traitance à travers la sélection des sous-traitants en prenant en compte les exigences des clients.
Regardons maintenant de façon plus détaillée les différentes étapes de ces travaux :
La première étape de ce travail a consisté en une revue de la littérature la plus exhaustive possible ; celle-ci a permis d’établir des liens entre les variables et d’établir nos hypothèses de recherche. Nous avons ensuite réalisé une étude quantitative exploratoire pour mieux cerner les contours du modèle conceptuel et compléter l’état de la littérature en identifiant d’autres variables potentiellement omises. Cette seconde étape a reposé sur une enquête par questionnaire auprès des entreprises de PLS (donneurs d’ordre). 92 questionnaires ont ainsi été exploités. Pour tester le modèle conceptuel, nous avons utilisé la méthode des équations structurelles et les régressions linéaires multiples. Les effets et les relations évoqués dans la question de recherche appellent en effet des tests quantitatifs. Le questionnaire constitue l’instrument qui permet de mettre en évidence les relations de la question de recherche. Les sections du questionnaire ont été développées en fonction de l’ordre dans lequel les relations de la question de recherche ont été posées. Rappelons que les éléments principaux étudiés dans notre recherche sont : les exigences des clients et les critères de sélection des sous-traitants ; la performance des sous-traitants et la qualité de la sous-traitance.
Après avoir présenté la méthodologie de recherche, nous développons le modèle conceptuel. Celui-ci montre les inter-relations des construits considérés dans cette étude. Afin d’obtenir une compréhension globale de toutes les relations mises en cause, il est nécessaire d’avoir recours à une méthode statistique qui apporte une réponse globale. En effet, de simples tests de corrélation et de régression fournissent une réponse aux relations interrogées, mais ne suffisent pas à présenter un modèle complet qui réponde à la question de recherche dans son ensemble.
Après avoir étudié les techniques statistiques possibles pour confirmer nos résultats, nous avons sélectionné l’analyse factorielle confirmatoire (CFA) et la modélisation des équations structurelles (SEM), les deux techniques qui présentent une réponse confirmatoire pour un modèle hypothétique de relations successives.
La troisième et la dernière étape de notre travail, consiste à utiliser une approche quantitative basée sur un modèle MCDM « multi-criteria decision making » pour sélectionner des sous-traitants en fonction de normes de qualité de service. L’approche proposée a été appliquée à trois entreprises PLS (donneurs d’ordre).
Ainsi, pour étudier les relations entre les variables de l’étude, nous avons choisi de privilégier les méthodes quantitatives qui permettent d’obtenir une compréhension profonde et réelle des différentes interactions dans l’environnement particulier du transport terrestre.

Le cheminement de la recherche

En première partie, nous commencerons par présenter la littérature relative aux éléments de recherche.
Les chapitres 1, 2 et 3 se concentrent sur une revue de la littérature existante relative aux thèmes fondamentaux de cette étude. Ils examinent de manière critique la littérature pertinente liée aux concepts qui ont formé le modèle de recherche proposé.
Dans le premier chapitre, nous présentons la revue de littérature liée à la qualité de service en sous-traitance et plus spécifiquement dans les entreprises de services de la logistique. Ensuite, nous discutons des études précédentes qui ont constitué les hypothèses de notre recherche. Le second chapitre présente la revue liée aux théories qui sont appliquées dans des études antérieures sur la qualité de service. Ensuite, nous focalisons notre analyse sur le service de transport routier de marchandises, en justifiant du choix de l’importance de la qualité de service dans l’externalisation de ce secteur.
Au troisième chapitre, nous nous tournons vers les critères et les techniques de sélection des sous-traitants logistiques afin de définir les critères de sélection des sous-traitants correspondants le mieux à notre recherche.
La deuxième partie de la thèse, présentée dans le quatrième et cinquième chapitre, a pour objectif de vérifier la méthodologie employée. Nous avons choisi l’approche quantitative pour gérer la qualité dans la sous-traitance ; développer une méthode d’intégration pour sélectionner et évaluer les sous-traitants.
Dans le quatrième chapitre, le cadre général de l’étude est présenté en reliant le problème de la recherche à une étude pratique sur le recours à la sous-traitance dans le transport terrestre de marchandises et collectons les données nécessaires au démarrage d’une analyse statistique de la recherche.
Nous présentons dans ce chapitre la méthodologie de recherche utilisée pour (1) identifier les variables de l’étude, (2) tester les relations supposées et (3) obtenir une compréhension plus approfondie du phénomène de la qualité de la sous-traitance. Le chapitre traite de la philosophie de la recherche, de sa conception et des méthodes quantitatives employées dans l’analyse des données.
Le chapîre cinq, présente dans sa première section, un modèle hybride de quantification de l’évaluation des sous-traitants des PLS ; celui-ci intègre les techniques DEMATEL – QFD – ELECTRE. Dans la seconde section de ce chapitre, les données d’études de cas sont utilisées pour démontrer l’efficacité du nouveau modèle hybride pour évaluer les sous-traitants.
Trois séries de données d’études de cas logistiques (donneurs d’ordre) ont été utilisées au chapitre 4 pour démontrer l’efficacité du nouveau modèle hybride. Les deux premières études de cas concernent des compagnies maritimes internationales, la dernière étude de cas portant sur un transitaire. Dans chaque cas, plusieurs co-décisionnaires ont été identifiés et interrogés.
Nous apportons ensuite des propositions concernant les outils d’aide à la décision de sélection des sous-traitants, prenant en compte les exigences des clients finals et les critères de sélection des sous-traitants définis par les donneurs d’ordre pour inclure d’autres dimensions de la gestion de la qualité de service dans la sous-traitance.
La conclusion finale présente les points saillants de ce qui a été réalisé tout au long des travaux de recherche, les résultats et recommandations de l’étude. Elle présente également les limites de l’étude menée et propose au lecteur un éventail de pistes de recherche qui peuvent être entamées et développées à partir de ce travail. Le plan de la thèse détaillé dans la figure 5 suivant.
La sous-traitance dans la littérature
Un aperçu de la sous-traitance dans la littérature
La sous-traitance est ancrée depuis plusieurs décennies dans la réalité des entreprises en réponse aux pressions croissantes du marché. De plus en plus considérée comme un moyen de réduire les coûts des services et produits, elle est également mise en œuvre pour conserver un avantage concurrentiel et fournir des services et des produits de la qualité requise par les clients. La décision de recourir à la sous-traitance exige que l’entreprise détermine d’une part les activités qu’elle considère devoir intégrer verticalement et exécuter à l’aide de ressources internes et, d’autre part les activités qu’elle peut ou doit confier à un sous-traitant. Notons en particulier que la sous-traitance fait désormais partie intégrante de la stratégie concurrentielle au cœur même de l’activité de l’entreprise, sur les fonctions opérations de la chaîne d’approvisionnement, y compris la logistique et la distribution. En logistique, le recours à la sous-traitance est en constante augmentation, surtout dans les transports. La conduite interne de ces activités nécessite en effet beaucoup de ressources et d’expertise qui peuvent ne pas exister dans l’entreprise.
Avant d’entrer dans le cœur de cette thèse, il est nécessaire de cadrer notre recherche en présentant une revue de littérature qui montre les différents concepts liés à la décision de sous-traitance. Ce chapitre est composé des fondements théoriques et de la structure de l’étude. Dans le chapitre 1, nous décrirons et d’analysons les enjeux liés à la qualité de service en sous-traitance et plus spécifiquement dans les entreprises de services de la logistique.
De plus, ce chapitre discute des études précédentes qui ont constitué une inspiration dans la formation des facteurs de la qualité du service dans la sous-traitance appliquée dans cette étude.

Aperçu des définitions de la sous-traitance

Adam Smith a été le premier à mettre en évidence l’intérêt d’utiliser la sous-traitance dans son livre « La richesse des nations » en 1776 : « Les entreprises des pays développés et des pays riches sont plus productives si elles réduisent les coûts et utilisent une main-d’œuvre bon marché des pays moins développés ». En 1970, les sociétés d’informatique ont délocalisé leurs opérations de paie à une entreprise d’un autre pays ou d’une autre ville. À la fin des années 1980, les entreprises ont commencé à externaliser des emplois dans le secteur manufacturier à des sociétés offshore. Cette tendance s’est renforcée, en particulier entre 1986 et 1994, grâce aux accords qui ont abouti à la création de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Dans l’histoire moderne, la sous-traitance peut sembler être le phénomène le plus récent qui a commencé après le boom de l’Internet au milieu des années 90. Alors que (Hätönen et Eriksson, 2009) suggèrent que la signification de la sous-traitance a changé au fil des années, la sous-traitance a été lancée dans les années 1950. Mais elle n’est devenue viable dans les années 1980, lorsque les organisations ont eu recours à la sous-traitance pour réduire les coûts liés aux opérations axées sur les services (Lacity et Hirschheim, 1993).
Dans les années 1990, les organisations, influencées par les avantages de la sous-traitance en matière de réduction des coûts, ont commencé à externaliser des fonctions pour lesquelles elles n’avaient pas d’expertise. L’article majeur de (Ck, et Hamel, 1990) sur les compétences de base et les travaux de (Porter, 1996) démontrent clairement le passage à l’utilisation stratégique de la sous-traitance pour permettre de se concentrer sur les compétences clés et d’établir des relations plus étroites avec d’autres entreprises et connaissances.
Ainsi, dans les années 2000, la sous-traitance est passée d’un facteur de différenciation concurrentiel à une norme. Par conséquent, la sous-traitance est passée de « traditionnelle » dans les années 1980 à « stratégique » dans les années 1990 et à « transformationnelle » dans les années 2000 (Porter, 1996 ; Hätönen et Eriksson, 2009). Les faibles coûts de communication et l’amélioration de la technologie ont permis aux organisations de se restructurer sur la base de la sous-traitance. Hätönen et Eriksson (2009) qualifient cette période de « sous-traitance transformationnelle », liée à l’émergence de nouveaux modèles commerciaux basés sur l’externalisation et pouvant générer un avantage concurrentiel durable.
Ellram et Billington (2001) ont défini la sous-traitance comme le transfert de processus et d’activités qu’une entreprise mène en interne à une partie externe. La sous-traitance est définie comme la décision de transférer du travail vers des entités locales extérieures (par exemple, des entreprises sous-traitantes, des consultants), ce qui entraîne des pertes d’emploi au sein de l’entreprise. La sous-traitance est définie comme la décision de transférer du travail à des entités étrangères en dehors de l’entreprise. Les motifs de sous-traitance sont généralement associés à la recherche d’un sous-traitant « sous-traitant » ayant des coûts de matériaux et / ou de main-d’œuvre faibles (Yang et al., 2017).
La sous-traitance à l’étranger (l’externalisation) est perçue comme un moyen de réduire les coûts de main-d’œuvre pour les services qui dépendent fortement d’une main-d’œuvre qualifiée pour une prestation efficace (Ellram et al., 2008). La littérature distingue l’innovation externalisée lorsqu’elle provient de l’étranger et l’appelle « innovation offshore ; innovation offshore externalisée ; externalisation de la R&D internationale ou délocalisation » (García – Vega et Huergo, 2011). L’association française de normalisation « AFNOR » (1995) a défini la sous-traitance comme « un service défini comme le résultat de l’intégration d’un ensemble de services élémentaires, visant à confier à un prestataire spécialisé tout ou partie d’une fonction de l’entreprise client dans le cadre d’un contrat pluriannuel, à base forfaitaire, avec un niveau de service et une durée définis ».
La loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 modifié par la loi n°2001-1168 du 11 décembre 2001 définit la sous-traitance comme « l’opération par laquelle un entrepreneur confie par un sous-traité, et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée sous-traitant l’exécution de tout ou partie du contrat d’entreprise ou d’une partie du marché public conclu avec le maître de l’ouvrage ».
La sous-traitance stratégique se définit comme une décision stratégique, car elle concerne une fonction commerciale qui constitue un élément important de l’avantage commercial à long terme. La sous-traitance peut aider les organisations à parvenir à une innovation durable et à une différenciation concurrentielle continue (Baloh et al., 2008). Ceci est soutenu par (De Quinn, 2000 ; Love et Roper, 2001) qui affirment que les entreprises doivent exploiter systématiquement les capacités des leaders du savoir externe, non seulement pour les produits et services de pointe, mais aussi pour l’innovation continue et l’évolution des idées qui maintiendront les entreprises à la frontière de leurs industries.
Les décisions de la sous-traitance
Les décisions d’engagement de la sous-traitance stratégique sont liées à la conception, à la mise en œuvre, à la gestion et à la direction stratégique des fonctions. Le processus de la sous-traitance est très important et risqué car l’organisation cliente va attribuer une responsabilité totale ou à grande échelle au sous-traitant. De telles décisions ont, par exemple en matière d’approvisionnement, des implications à la fois contractuelles et géographiques (Kotabe et al., 2008). En prenant des décisions relatives à la sous-traitance stratégique, les entreprises doivent tenir compte, par exemple, des coûts de fabrication, du coût des ressources et des fluctuations des taux de change, de la disponibilité des infrastructures, des environnements industriels et culturels et de la facilité de travailler avec les gouvernements hôtes étrangers.
Nous pouvons diviser les décisions d’impartition en deux types de décisions comme suit :
Prise de décision du recours à la sous-traitance
Lorsqu’une entreprise pense à la sous-traitance, les décideurs doivent développer une approche spécifique qui comprend plusieurs étapes : connaissance, organisation, sourcing et mise en œuvre (Robinson et al., 2005). La connaissance et la planification viennent de définir l’orientation stratégique de l’organisation, identifier les compétences de base et déterminer les objectifs stratégiques de la sous-traitance. Aksin et Masini (2008) suggèrent que l’efficacité d’un projet de services partagés dépend du degré de complémentarité existant entre les besoins d’une entreprise et les capacités spécifiques développées pour répondre à ces besoins. Les facteurs suivants ont été considérés comme influençant les services partagés :
Facteurs environnementaux (dynamisme environnemental, hétérogénéité environnementale, infrastructure informatique et taille de l’entreprise) ;
Les décisions de gestion (délocalisation, orientation vers l’extérieur, sous-traitance, concentration des organisations de services partagés (SSO), engagement et type de mécanismes de surveillance des services utilisés).
Cela indique que l’alignement structurel et culturel entre les clientes et les sous-traitants est essentiel pour réussir dans la sous-traitance. Pour ce faire, des mesures de performance et de qualité appropriées doivent être prises en compte. Kroes et Ghosh (2010) présentent des groupes d’objectifs stratégiques de la sous-traitance :
1. La sous-traitance liée aux coûts
 Permet aux ressources de se concentrer sur les compétences de base – faible coût ;
 Augmente les économies d’échelle grâce à la pénétration de nouveaux marchés ;  Réduit les coûts de logistique ;
 Réduit les coûts réglementaires et juridiques.
2. La sous-traitance liée à la flexibilité
 Permet aux ressources de se concentrer sur les compétences essentielles flexibilité ;
 Améliore la réactivité des processus ;
 Augmente la flexibilité de la chaîne d’approvisionnement ;
 Augmente la capacité de volume.
3. La sous-traitance liée à l’innovation
 Permet l’accès à une expertise spécifique en main-d’œuvre et / ou en technologie;
 Permet aux ressources de se concentrer sur les compétences essentielles caractère innovant ;
 Permet d’accéder à la nouvelle technologie.
4. La sous-traitance liée à la qualité
 Permet aux ressources de se concentrer sur les compétences essentielles – la qualité ;
 Améliore la qualité de conformité ;
 Améliore la qualité de la conception des performances des produits.
5. La sous-traitance liée au temps
 Permet aux ressources de se concentrer sur les compétences essentielles – le temps ;
 Améliore la capacité de traitement et les temps de cycle ;  Améliore les délais de traitement.
De ce qui précède, il devient clair que l’importance de fixer les objectifs de la sous-traitance avant d’identifier les sous-traitants permet aux donneurs d’ordre de définir plus facilement les critères requis pour les sous-traitants.
Décisions de sélection des sous-traitants :
Les entreprises optent de plus en plus pour la sous-traitance. La sélection des sous-traitants est devenue une décision stratégique majeure (Kannan et Tan, 2003 ; Huang et Keskar, 2007). Les mesures de performance suivantes ont été suggérées pour la sélection des sous-traitants :
Mesures liées au produit (fiabilité, réactivité et flexibilité) ;
Mesures liées aux sous-traitants (coûts et situation financière, actifs et infrastructures) ;
Mesures liées à la société (sécurité et environnement).
D’autres études ont utilisé la théorie des jeux pour les décisions de pré-sous-traitance. S’appuyant sur la théorie du jeu, (Ni et al., 2009) ont développé deux modèles basés sur la combinaison des coûts élevés de production interne et l’avantage des économies de gamme pour étudier le phénomène de la sous-traitance multi-clients (MCO) qui concerne un seul sous-traitant par rapport à plusieurs clients. Tjader et al. (2010) présentent une méthodologie de prise de décision multicritères pour développer un cadre d’évaluation du point de vue des décideurs, des parties prenantes et des groupes influents. Ils ont évalué quatre options de politique concernant environ 50 facteurs économiques, politiques, technologiques et autres. Feng et al. (2011) ont développé une méthode de décision pour sélectionner un pool de sous-traitants pour la fourniture de différents éléments de processus ou produits de service.
Gunasekaran et al., (2015) suggère que les mesures intangibles/non financières sont tout aussi importantes que les mesures financières/tangibles. Le tableau 2 résume les mesures de performance et métriques de la qualité utilisée dans les décisions de la sous-traitance.
Les définitions du service
En s’inspirant de (Burmeister et Djellal, 2004, p.54) ont défini les activités de service comme « une opération visant une transformation d’état d’une réalité C, possédée ou utilisée par un consommateur (client ou usager) B, réalisée par un prestataire A à la demande de B et souvent en relation avec lui, mais n’aboutissant pas à la production d’un bien susceptible de circuler économiquement indépendamment du support C ». La relation entre les trois éléments (A, B et
est qualifiée de « triads service ». Dans ce contexte, on présente deux concepts de base à la définition de service :
En premier lieu, dans le concept marketing on distingue le marketing industriel et le marketing de service. L’identification des services se distinguent des caractéristiques physiques des biens qui sont différents des critères du service (variabilité, inséparabilité, périssabilité, intangibilité), atypique et inhérentes aux processus de production et de consommation. Kotler (1977) définit le service dans ce domaine comme un acte d’exécution fourni par une partie à une autre partie, de nature intangible.
En second lieu, on définit la liste des activités de services. Les activités de services européens sont réparties comme suit :
Les services publics comprennent les services postaux, la santé, l’éducation, l’approvisionnement en eau, en électricité et en gaz ;
L’administration : comprend le pouvoir judiciaire, la sécurité, l’armée et la protection civile ;
Les professions libérales : avocats, comptables, notaires ;
Les sociétés de services privées : entreprises de transport, assurances, banques ;
Les services de restauration et d’hébergement : hôtels, restaurants et cafés ; Le commerce de gros et de détail.
Deux types peuvent être distingués par les services que les entreprises fournissent à leurs clients (Eiglier, 2004) :
Le premier, concerne les services de base qui répondront aux besoins de base du client final ;
Le second concerne les services terminaux, considérés comme un complément au service de base.
Mais nous considérons que l’interaction entre ces deux types de services est un objectif primordial pour les entreprises qui visent à répondre aux besoins de leurs clients (Eiglier, 2004), le client étant le facteur commun entre ces deux types de services.
Les caractéristiques du service
Le marketing de service doit concerner quatre caractéristiques : Intangibilité, indissociabilité, variabilité et périssabilité. Lovelock et Yip (1996) détermine les services sur un critère unique, c’est le bénéficiaire du service. Alors que (Eiglier, 2004) distingue les services en cinq types selon le tableau 3 suivant.
Les relations hypothétiques dans la qualité de la sous-traitance
La gestion de la qualité de service dans la sous-traitance
La satisfaction des exigences de qualité est un moteur majeur de la sous-traitance, l’un des principaux critères de choix d’un sous-traitant de services et une clé du succès de la décision de sous-traitance chez les donneurs d’ordre (Selviaridis et Spring, 2007 ; Andersson et Norman, 2002 ; Razzaque et Sheng, 1998 ; Stock et al., 1998 ; Weber et al., 1991). Göl et Çatay (2007) ont défini trois dimensions du « critère de qualité » : la qualité du service, l’amélioration continue, la mesure et la communication des indicateurs clés de rendement (ICR) ou « key performance indicator » (KPI). Jharkharia et Shankar (2007) ont défini deux dimensions de la norme de qualité : la qualité du service et la qualité de la gestion. Le terme gestion de la qualité englobant toutes les activités nécessaires pour gérer et améliorer tous les aspects de la qualité du produit ou du service (Uluskan et al., 2016), y compris la planification, le contrôle, l’amélioration de la qualité et l’assurance qualité (Dora et al., 2013 ; Juran et Godfrey, 1999).
La gestion de la qualité de service dans la sous-traitance fait l’objet de nombreuses recherches et études qui utilisent différentes méthodes pour mesurer la qualité. Jharkharia et Shankar (2007) ont souligné que la gestion de la qualité permet à la fois de fournir un bon service et de favoriser une relation à long terme entre les parties de la sous-traitance. L’étude de l’importance de la gestion de la qualité ne s’est pas limitée à sélectionner uniquement des sous-traitants ; de nombreux chercheurs ont ainsi étudié l’effet des pratiques de gestion de la qualité sur la performance logistique de la sous-traitance analysant les effets de l’application de la gestion de la qualité totale dans les services logistiques (Brah et Lim, 2006 ; Lai et al., 2004 ; Ho, 1997). Ces chercheurs ont trouvé une relation entre les composantes de la gestion de la qualité et la performance des opérations logistiques sur les pratiques de gestion de la qualité, sur la satisfaction des clients, la flexibilité et l’amélioration continue des opérations. Certains chercheurs se sont attachés à mesurer la performance en fonction de l’étape à laquelle la qualité de la sous-traitance sera mesurée (Pre – Decision stage – During – After outsourcing) ex Gap Model et SERVQUAL (Feng et al., 2011 ; Srivastava et al., 2012 ; Kenyon et al., 2016) tandis que d’autres ont choisi d’étudier la qualité dans une perspective théorique (Ellram et al, 2008 ; McIvor, 2009).
Nous retenons de ce qui précède l’importance de la gestion de la qualité dans la sous-traitance et le fait que la qualité est affectée par un certain nombre de facteurs :
Les exigences des clients ;
Les critères de sélection des sous-traitants ;
La qualité de la performance du sous-traitant.
Pour évaluer la gestion de la qualité du service dans la sous-traitance, nous avons utilisé la mesure de gestion de la qualité au service logistique de (Gotzamani et al., 2010). Celle-ci prend en compte 7 paramètres : soutien total aux besoins des clients, livraison à temps, transaction sans erreur, prévision de la demande, procédures définies et instructions des services logistiques, cohérence du cycle de commande et la fiabilité des sous-traitants, comme indiqué dans le tableau 8 ci-dessous.

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Table des matières

Introduction générale
I. La problématique et les questions de la recherche
I.1. La problématique
I.1.1. La complexité de la gestion de la qualité dans la sous-traitance dans le domaine du transport routier de marchandises
I.1.2. La complexité de la sélection des sous-traitants dans le transport routier de marchandises
I.2. Les questions de la recherche
I.3. Les objectifs de la recherche
II. Présentation de la thèse
II.1. La Méthodologie et le cadre conceptuel de recherche
II.2. Le cheminement de la recherche
Partie I. La revue de la littérature
1 Chapitre 1. La sous-traitance dans la littérature
1.1 Un aperçu de la sous-traitance dans la littérature
1.1.1 Aperçu des définitions de la sous-traitance
1.1.2 Les décisions de la sous-traitance
1.1.3 Les approches et les avantages de la sous-traitance
1.1.4 Les étapes de la sous-traitance
1.2 La qualité du service
1.2.1 Les définitions du service
1.2.2 Les caractéristiques du service
1.2.3 La gestion de la qualité de service
1.2.4 Le service de la logistique
1.2.4.1 La gestion de la qualité de la logistique
1.2.4.2 Le service logistique du transport terrestre
1.3 Les relations hypothétiques dans la qualité de la sous-traitance
1.3.1 La gestion de la qualité de service dans la sous-traitance
1.3.1.1 Le rôle des exigences des clients dans la qualité de la sous-traitance
1.3.1.2 Le rôle des critères de la sélection des sous-traitants par le donneur d’ordre dans la qualité de la sous-traitance
1.3.1.3 Le rôle de la qualité de la performance des sous-traitants dans la qualité de la soustraitanc
Conclusion
2 Chapitre 2. Cadre théorique relative aux théories et la décision de la sous-traitance dans le TRM
2.1 Les théories explicatives de la sous-traitance dans la logistique
2.1.1 La théorie de la chaîne d’approvisionnement
2.1.2 La théorie des coûts de transaction « TCA »
2.1.3 La théorie de l’utilité multi-attributs « MAUT »
2.1.4 La théorie de l’agence
2.1.5 La théorie d’analyse basée sur les ressources « RBV »
2.2 La décision de la sous-traitance dans la chaîne d’approvisionnement logistique
2.2.1 La chaîne d’approvisionnement et la sous-traitance
2.2.2.1 Les formes principales de la relation dans la triade de service de la logistique
2.2.3 Le choix des activités de sous-traitance de la logistique
2.2.3.1 Les différents types des sous-traitants dans le service de logistique
2.2.3.2 Les effets de la dépendance de la sous-traitance sur les activités de logistique d’entreprise
2.3 La sous-traitance dans le marché français du transport routier des marchandises . 104
2.3.1 Le service du transport routiers
2.3.2 Le transport terrestre de marchandises
2.3.3 Les contrats logistiques
2.3.3.1 Les parties du contrat du TRM
Conclusion
3 Chapitre 3 : La sélection des sous-traitants dans la littérature
3.1 La sélection du sous-traitant en tant que problème décisionnel
3.2 Analyse systématique de la décision de sélection des sous-traitants
3.2.1 Les problèmes de la décision
3.2.2 Les environnements de la décision
3.2.3 Les critères de la décision de la sélection des sous-traitants dans le service de la logistique
3.2.3.1 Les critères de sélection des sous-traitants dans la littérature entre 1960 et 2000
3.2.3.2 Les critères de sélection des sous-traitants dans la littérature entre 2001 – 2017
3.3 Les méthodes de la décision de sélection des sous-traitants
3.3.1 Techniques de prise de décision multi-attributions (MCDM) et justification de la méthode de la recherche
3.3.1.1 La méthode DEMATEL « Decision making trial and evaluation laboratory »
3.3.1.2 La méthode ELECTRE « ELimination Et Choix Traduisant la REalité »
3.3.1.3 La méthode QFD « quality function deployment »
Conclusion
Partie II. Méthodologie de la recherche
4 Chapitre 4 : Les choix épistémologiques et le protocole de la recherche
4.1 Les choix épistémologiques
4.1.1 Le choix du mode de raisonnement de la recherche
4.1.2 Le choix de la méthode de la recherche
4.1.3 L’étude de cas dans la méthodologie quantitative
4.2 Développement de questionnaire et collecte de données
4.2.1 Collecte de données
4.2.2 Construction du questionnaire de recherche
4.2.3 L’utilisation de multiples moyens de collecte de données auprès de l’entreprise donneur d’ordre
4.2.3.1 Administration d’un premier questionnaire relatif aux exigences des clients et aux critères de sélection des sous-traitants
4.2.3.2 Administration d’un deuxième questionnaire relatif à la gestion de la qualité de service de la sous-traitance
4.2.3.3 Administration d’un troisième questionnaire relatif au processus de sélection des soustraitants
4.3 Test des hypothèses et discussion des résultats
4.3.1 Statistiques descriptives des éléments de construction du modèle
4.3.2 Analyse statistique de la gestion de la qualité de service dans la sous-traitance
4.3.2.2 L’analyse du cheminement « path analysis »
4.3.2.3 Analyse de la médiatrice
4.3.3 Discussion des résultats du test d’hypothèse
Conclusion
5 Chapitre 5 : Modélisation de la sélection des sous-traitants dans le transport routier
5.1 Description de la sélection des sous-traitants
5.1.1 Justificatif la nouvelle technique d’intégration DEMATEL – QFD – ELECTRE pour sélectionner des transporteurs dans les entreprises PLS
5.1.1. Le cadre de l’étude de la sélection des transporteurs
5.1.1.1 Via les clients finales « CRs ; les exigences des clients ; Customer requirements ; Customer needs ; Customers voice»
5.1.1.2 Via les sous-traitants « Techincal requirements TRs »
5.1.2 Formulation du problème de sélection des sous-traitants
5.1.2.1 L’identification de tous les facteurs durables pertinents
5.1.2.2 Définir l’importance relative globale des exigences du client à l’aide de la méthode DEMATEL
5.1.2.3 Construire la matrice de la maison de la qualité « HoQ »
5.1.2.4 Classement des sous-traitants en fonction de la méthode ELECTRE
Conclusion
5.2 Validation du modèle d’intégration sur des cas de sous-traitance dans le transport routier
5.2.1 Le cas n°1, MSC
5.2.1.1 Présentation du cas de MSC
5.2.1.2 Modélisation de la sélection des transporteurs chez MSC
5.2.1.3 Discussion des résultats de MSC
5.2.2 Le cas n°2, CMA CGM
5.2.2.1 Présentation du cas de CMA CGM
5.2.2.2 Modélisation la sélection des transporteurs chez CMA CGM
5.2.2.3 Discussion des résultats de CMA CGM
5.2.3 Le cas n°3, Balguerie Groupe
5.2.3.1 Présentation du cas de Balguerie Groupe
5.2.3.2 Modélisation de la sélection des transporteurs chez Balguerie Groupe
5.2.3.3 Discussion des résultats de Balguerie Groupe
5.3 Discussion des résultats des tests de modèle DEMATEL – QFD et ELECTRE et apports théoriques
5.3.1 L’importance des exigences des clients et des critères de sélection des sous-traitants chez les entreprises PLS
Conclusion
1. Les apports de la recherche
i) L’apport théorique
ii) L’apport méthodologique
iii) L’apport managérial
2) Limites et perspectives de la recherche
Bibliographie

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