La communication pour une meilleure conservation

Une organisation au service de multiples acteurs

Une bibliothรจque au carrefour de l’enseignement et de la recherche

Intรฉgrรฉe au sein d’un campus de 186 hectares oรน travaillent 3 200 personnes, la bibliothรจque apparaรฎt comme un centre important de traitement et de diffusion de l’information scientifique et technique. Un public essentiellement orientรฉ autour des axes de l’enseignement et de la recherche imposent des orientations spรฉcifiques aux politiques d’acquisition des secteurs.
Deux promotions d’รฉlรจves (environ 900 รฉlรจves dont 10 % d’รฉlรจves รฉtrangers) et un corps enseignant de 360 personnes (40 professeurs, 260 maรฎtres de confรฉrence et 60 attachรฉs de travaux pratiques) reprรฉsentent l’essentiel de la branche enseignement.
La prรฉsence de 24 laboratoires sur le site de l’Ecole avec 1350 chercheurs (chercheurs, thรฉsards, …) dans des domaines aussi variรฉs que la biologie, la chimie, la mรฉcanique, l’optique ou la physique marquent l’importance de la recherche et justifient l’ouverture et l’adaptation des collections aux besoins des chercheurs. Il est important de souligner ร  ce sujet que certains laboratoires gรจrent un fonds spรฉcifique d’ouvrages dans des cellules de documentation dรฉlocalisรฉes.
Une collaboration a d’ailleurs รฉtรฉ mise en place avec certains secteurs de la bibliothรจque permettant d’intรฉgrer les fonds d’ouvrages et de pรฉriodiques des laboratoires dans la base de la bibliothรจque centrale. Cet accord permet aux chercheurs d’obtenir une vision globale des collections d’ouvrages ou de pรฉriodiques disponibles sur le site de l’Ecole au travers du catalogue informatisรฉ par l’intermรฉdiaire des postes de consultation rรฉpartis dans leurs cellules. Les bibliothรฉcaires rรฉalisent pour leur part le catalogage des ouvrages des laboratoires.
Si cette situation montre la forte implication de la bibliothรจque centrale dans le domaine de la recherche, il ne faut pas omettre de signaler que cette collaboration n’a รฉtรฉ mise en place qu’avec certains centres de recherche (Centre de mathรฉmatiques, le laboratoire de Physique nuclรฉaire des hautes รฉnergies, le laboratoire de Physique des milieux ionisรฉs ou encore les laboratoires de chimie).
Il existe de vรฉritables spรฉcificitรฉs pour chaque laboratoire qui rendent difficile le traitement de l’ensemble des fonds. La bibliothรจque est cependant mise ร  contribution pour le rรฉcolement des ouvrages des laboratoires. Les responsables des secteurs effectuent les corrections รฉventuelles apparues lors du rรฉcolement puisque les laboratoires ne possรจdent pas d’accรจs au programme du catalogage.
Cette collaboration permet d’augmenter considรฉrablement le nombre de notices du catalogue collectif, รฉlรฉment trรจs apprรฉciable pour un public constituรฉ majoritairement de chercheurs. Mais l’unification de la bibliothรจque centrale et des cellules de documentation des centres de recherche ne demeure visible qu’au travers du catalogue informatisรฉ. Chaque laboratoire garde en effet sa propre classification. Ainsi, la bibliothรจque du laboratoire de physique effectue une classification alphanumรฉrique reprรฉsentative des particularitรฉs de chaque domaine. Chaque lettre correspond ร  un domaine particulier (par exemple D : Mรฉcanique quantique). Il faut en outre signaler que, malgrรฉ l’intรฉgration des ouvrages du laboratoire dans la base informatisรฉe de la bibliothรจque centrale, la gestion des prรชts d’ouvrages vers l’extรฉrieur s’effectue toujours par un systรจme de doubles fiches papier.

Les conditions d’accรจs au savoir

La bibliothรจque prรฉsente des horaires d’ouverture au public particuliรจrement รฉtendus. Elle est en effet ouverte du lundi au vendredi, de 8h00 ร  18h45 ainsi que le Samedi de 9h00 ร  12h00. C’est donc une plage horaire d’environ 57 hOO par semaine qui permet l’accessibilitรฉ aux locaux et aux
collections. Il est important de souligner que la bibliothรจque demeure ouverte pendant toute l’annรฉe avec cependant la mise en place d’horaires restreints pendant les vacances scolaires (lOhOO โ€” I6h00).
Ces spรฉcificitรฉs sont le reflet de la diversitรฉ du public et de ses demandes.
Elles sont rendues possibles par la prรฉsence et la disponibilitรฉ d’un personnel nombreux, 35 employรฉs (bibliothรฉcaires, bibliothรฉcaires-adjoints, techniciens, magasiniers) qui participent notamment par roulement au bureau d’accueil et de prรชt.
Les relations entre la bibliothรจque et son public sont basรฉes sur un rรจglement intรฉrieur et explicitรฉes dans le cas de la bibliothรจque de l’Ecole par un guide du lecteur remis ร  jour annuellement. Les informations fournies visent ร  faciliter l’accรจs des locaux et des collections. Y apparaissent clairement la structure du bรขtiment et des salles, leur contenu et les modalitรฉs de consultation … Il apparaรฎt comme un outil non nรฉgligeable de la dรฉcouverte de l’ensemble des services offerts par la bibliothรจque … prรชt entre bibliothรจques, vidรฉothรจque de consultation, recherche documentaire automatisรฉe.
Les conditions d’emprunts sont adaptรฉes aux particularitรฉs de l’enseignement scientifique de l’Ecole et aux modalitรฉs de recherche des laboratoires ; 12 ouvrages pour une durรฉe normale de 1 mois , emprunt pouvant รชtre renouvelรฉ 2 fois si les ouvrages ne sont pas rรฉservรฉs.

Des secteurs aux services

L’รฉpine dorsale de la chaรฎne documentaire

Services communs et sections hiรฉrarchisรฉes

Un bureau unique permet l’accueil et l’orientation du public vers les diffรฉrentes collections ou secteurs de la bibliothรจque. Il est composรฉ de deux employรฉs dรฉsignรฉs ร  tour de rรดle. Issus des deux collรจges (collรจge A : bibliothรฉcaires, collรจge B : techniciens), il permet de remplir un service d’enregistrement des documents et d’orientation au public. Le bibliothรฉcaire professionnel apporte sa connaissance prรฉcise des modes de classement et des domaines couverts par la bibliothรจque dans le cadre d’une recherche ou d’une orientation du lecteur. Le technicien enregistre pour sa part les transactions d’entrรฉe ou de sorties d’ouvrages, gรจre la vente des cartes de photocopies et le prรชt des casques audio infrarouges nรฉcessaires ร  la vidรฉothรจque de consultation.

Les services communs

Ce service fait partie intรฉgrante des services communs de la bibliothรจque. Ils assurent le bon fonctionnement de l’ensemble des secteurs et des services. On peut notamment citer le bureau de prรชt en charge des inscriptions et de la gestion des lecteurs et des transactions, le secteur des acquisitions qui assure l’envoi des bons de commandes et la rรฉception des ouvrages, le service de la comptabilitรฉ qui gรจre le budget de l’ensemble des secteurs (fonctionnement, รฉquipement, …) ainsi que le service de l’รฉquipement qui assure l’รฉquipement des ouvrages et des pรฉriodiques (estampillage, รฉquipement anti-vol). Au nombre de ces services communs, il est intรฉressant de signaler que malgrรฉ l’existence d’un centre informatique commun ร  l’ensemble des services de l’Ecole polytechnique, la bibliothรจque dispose de deux informaticiens en charge du catalogue et des dรฉveloppement spรฉcifiques (base matricule, travaux d’options, base musรฉe, …). Enfin un service du prรชt entre bibliothรจques assure la gestion des demandes d’ouvrages provenant des organismes extรฉrieurs ainsi que la gestion des demandes de documents non disponibles sur le site de la bibliothรจque. Il enregistre prรจs de 4 500 demandes internes provenant pour l’essentiel des laboratoires ainsi que l’ensemble des 1 600 demandes provenant des bibliothรจques extรฉrieures Entiรจrement gratuit, le prรชt entre bibliothรจques joue รฉgalement un rรดle fondamental dans la liaison avec les bibliothรจques de laboratoires. Il permet en effet d’obtenir, aprรจs consultation de la base centralisรฉe les ouvrages disponibles dans les centres de recherche. L’obtention d’articles de pรฉriodiques uniquement disponibles dans les laboratoires ne peut se faire que par une demande de photocopies gรฉrรฉe par le P.E.B.

Politique d’acquisition et circuit du livre

Le circuit du livre est sensiblement le mรชme dans l’ensemble des secteurs de la bibliothรจque. Le documentaliste fait des propositions d’achat au conservateur en s’appuyant sur la demande des lecteurs (fiches de propositions d’achat disponibles au bureau d’accueil) ainsi que sur ses propres recherches (revues spรฉcialisรฉes comme ย ยป Livre Hebdo ย ยป par exemple) et sur les propositions de certains enseignants. Aprรจs une vรฉrification de la liste signalรฉtique de l’ouvrage (sur Electre notamment) et aprรจs accord du conservateur, l’ouvrage est enregistrรฉ au niveau des acquisitions (rรฉfรฉrencรฉ) et engagรฉ par le service comptable. La rรฉception des ouvrages se fait par le service acquisition qui vรฉrifie la validitรฉ de l’envoi et transmet les ouvrages aux diffรฉrents secteurs pour le catalogage. L’รฉquipement se charge de l’estampillage et de la pose du systรจme antivol.
Il est intรฉressant de signaler que les laboratoires tiennent pour leur part des comitรฉs de lecture oรน sont dรฉcidรฉs les acquisitions d’ouvrages. Ces achats se font sur leur budget propre, la bibliothรจque n’intervenant qu’au niveau du traitement des ouvrages. Ils peuvent รฉgalement mettre ร  contribution la bibliothรจque centrale en lui soumettant des listes d’ouvrages qui si elles sont acceptรฉes enrichissent les fonds propres de la bibliothรจque.

Services documentaires : exploiter, informer et communiquer

Catalogue informatisรฉ et dรฉveloppements particuliers

Entiรจrement informatisรฉe depuis 1977, avec un dรฉveloppement en systรจme intรฉgrรฉ du logiciel Sibil, la bibliothรจque offre un aperรงu complet de ses collections ainsi que des fonds d’ouvrages disponibles dans les bibliothรจques de laboratoire. Les lecteurs peuvent librement et ร  leur grรฉ consulter les terminaux mis ร  dispositions en salle. Nรฉanmoins l’anciennetรฉ du systรจme laisse transparaรฎtre de multiples problรจmes au niveau de l’OPAC (On Line Public Access Catalogues)5. Les problรจmes d’utilisations des touches de fonctions (F3. Retour, F7. รฉcran suivant, F8. รฉcran prรฉcรฉdent, …), le blocage du clavier en cas de frappe rapide et l’austรฉritรฉ des รฉcrans des terminaux dรฉroutent trรจs souvent de nouveaux utilisateurs qui s’en remettent pour leur recherche au bibliothรฉcaire de permanence au bureau d’accueil. Le systรจme a รฉtรฉ cependant entiรจrement redรฉveloppรฉ par les deux informaticiens afin de mieux rรฉpondre aux besoins spรฉcifiques de la bibliothรจque.
C’est ainsi que le catalogue informatisรฉ inclut une base dite ย ยป Matricule ย ยป qui reprend la totalitรฉ des informations concernant les รฉlรจves (Etat-civil, classement au concours d’entrรฉe et de sortie, Ecoles d’applications, carriรจre, …) et ce depuis l’origine de l’Ecole jusqu’ร  nos jours.
Il est intรฉressant de signaler que pendant la pรฉriode du stage, la bibliothรจque รฉtait en cours de conversion des donnรฉes du catalogue informatisรฉ en vue de la mise en place pour le dรฉbut de l’annรฉe 1999 d’un nouveau logiciel de gestion de la bibliothรจque, Aleph de la sociรฉtรฉ X-Libris dont c’est la premiรจre implantation en France. Ce projet d’envergure a รฉtรฉ initiรฉ dans le courant de l’annรฉe 1997 et vise ร  remplacer tout ร  la fois le serveur, les terminaux de catalogages des bibliothรฉcaires ainsi que l’ensemble des terminaux disponibles en salle de lecture (OPAC).

Du rรฉseau CD-Rom ร  la bibliothรจque en ligne

La bibliothรจque a mis en place depuis 1993 un rรฉseau CD-Rom (Ultra*Net) accessible en salle par trois postes de consultations ainsi que par l’intermรฉdiaire des postes informatiques des bibliothรฉcaires. Il offre non seulement la possibilitรฉ de consulter des CD-Rom encyclopรฉdiques (Universalis, Encyclopรฉdie Britannica,…) mais รฉgalement un ensemble de CD-Rom de recherches d’informations scientifiques et techniques. Les recherches d’articles (Inspect pour la physique, …), de thรจses (CD-doc thรจses) ou de localisation de pรฉriodiques au niveau franรงais (Myriade) sont devenus un moyen de localisation rapide et prรฉcis pour les lecteurs.
Ils permettent non seulement de diminuer les temps de recherche mais ils facilitent รฉgalement le travail des bibliothรฉcaires (Bn-Opale par exemple) ou les recherches et par lร  mรชme les dรฉlais de rรฉception du service de prรชt entre bibliothรจques (CD-Rom Myriade).
Crรฉรฉ en 1993, le serveur Web6 de la bibliothรจque s’inscrit de la mรชme faรงon dans une logique d’ouverture aux nouvelles technologies de diffusion de l’information. Il offre notamment la consultation du catalogue informatisรฉ sous forme de base Wais7. Cette utilisation prรฉsentait ร  l’รฉpoque l’avantage de l’indexation des donnรฉes ainsi que la consultation des index au travers du rรฉseau.
En effet le catalogue mis ร  disposition n’est en rรฉalitรฉ qu’un fichier ย ยป dรฉgradรฉ ย ยป (puique remis ร  jour tous les 15 jours) de la base. Il est entiรจrement rรฉindexรฉ sous le logiciel FreeWais. L’interrogation s’effectue sur trois champs principaux : Auteur, Titre et Global, ce dernier champs permettant l’interrogation par mots clรฉs.

Les reflets d’une Histoire ยซย 

Le renouveau des collections

Un bicentenaire pour un nouveau service

La crรฉation d’un service Patrimoine ร  l’Ecole polytechnique en 1993 rรฉpondait ร  deux impรฉratifs majeurs ร  la veille des fรชtes du bicentenaire. Il s’agissait en effet d’assurer la communication d’un fonds patrimonial particuliรจrement riche et diversifiรฉ tout en prรฉservant les conditions de conservation de ces mรชmes collections.
La tรขche semblait pour le moins ardue tant la diversitรฉ des รฉlรฉments reprรฉsentatifs de l’histoire de l’Ecole รฉtait vaste. Archives, ouvrages du fonds ancien, collections de dessins du XVIIIรจme siรจcle ou collections d’instruments scientifiques sont autant de marques d’un passรฉ glorieux. Pour mieux s’en persuader et afin de mieux apprรฉhender les difficultรฉs de gestion que cela pouvait entraรฎner pour un nouveau service, il convient de prรฉsenter quelques piรจces de ces collections. Outre les livres de la rรฉserve de livres anciens dont on a pu รฉvoquer quelques exemplaires prestigieux dans la premiรจre partie du rapport, le service patrimoine gรจre des collections iconographiques comprenant tout ร  la fois les albums photos des รฉlรจves depuis 1862 (albums promos), une collection de portraits de militaires ou de fondateurs de l’Ecole, des gravures d’รฉlรจves cรฉlรจbres mais รฉgalement des collections de mรฉdaillons, les uniformes de l’Ecole depuis sa crรฉation, des collections de produits chimiques mis en dรฉpรดt par les descendants de Louis-Joseph Gay-Lussac.
Les trois drapeaux de l’Ecole depuis celui de 1804 au drapeau cachรฉ pendant la seconde guerre mondiale en passant par celui remis en 1901 par le prรฉsident
Loubet sont du ressort du Patrimoine, tout comme la collection d’instruments scientifique dont les plus anciens proviennent des cabinets d’amateurs de la fin du XVIIIรจme siรจcle ou de l’Acadรฉmie Royale des sciences dissoute en 1793.

Pratiques de conservation et principes de valorisation

La politique documentaire de la bibliothรจque ร  l’รฉgard des archives de l’Ecole, des fonds d’ouvrages et des objets ont dรฉterminรฉ les fondements du service Patrimoine et la politique d’acquisition et d’enrichissement des collections. La politique de la bibliothรจque s’est donc voulue รฉgalement patrimoniale de faรงon active par la prรฉservation et par l’exploitation de son fonds. Mais la volontรฉ de conserver et de communiquer autour de ces archives et du contenu de ses rรฉserves
ont fait apparaรฎtre toute l’ambiguรฏtรฉ des missions qui รฉtaient imputรฉes au service Patrimoine.
Il semble en effet difficile d’assurer la prรฉservation d’un document original tout en souhaitant sa valorisation et son exploitation. Dans ce cadre la diffusion du document est le dernier impรฉratif. Il suppose la mobilitรฉ des documents concernรฉs et leur disponibilitรฉ nรฉcessaire pour rรฉpondre ร  un besoin d’information. ย ยป La lรฉgitimitรฉ du patrimoine documentaire ne tient plus tant ร  la rรฉalitรฉ de son stockage qu’aux efforts faits pour sa mise ร  disposition ย ยป dรฉclare B. Calenge dans son ouvrage ย ยป Accueillir, orienter, informer ยซย . 9 Mais comment concilier respect des documents et diffusion lorsque le prรชt d’un instrument scientifique ร  un organisme extรฉrieur pour une exposition se solde par le retour de ce dernier avec des piรจces cassรฉes. Si la reconstitution des boules de verre par le souffleur de l’Ecole prรฉsentait l’avantage de restaurer l’appareil ร  deux globes de verre de Gay-Lussac, elle ne pouvait effacer le problรจme intrinsรจque de la conservation.
A l’inverse, trop souvent les techniques de reprographie concernant des documents d’archives ou des ouvrages de la rรฉserve de livres anciens de l’Ecole ont pu รชtre vรฉcus comme une atteinte ร  l’intรฉgritรฉ du document mettant en รฉvidence le risque d’aboutir rapidement au paradoxe que les documents les plus rares devenaient les moins reproductibles.

La communication pour une meilleure conservation

Des rรฉserves au musรฉe ย ยป virtuel ยซย 

L’expansion du rรฉseau Internet et la volontรฉ de l’Ecole polytechnique d’รชtre prรฉsente sur ce nouveau mรฉdia ont รฉtรฉ l’occasion pour le service Patrimoine d’apporter un dรฉbut de rรฉponse au problรจme en testant ce nouveau moyen de valorisation des collections. Il ne s’agissait pas de mettre en place quelques pages de prรฉsentation du service mais bien d’engager une analyse prรฉcise sur l’exploitation raisonnรฉe des nouveaux outils de diffusion de l’information. La premiรจre phase de rรฉflexion a abouti en avril 1995 ร  la crรฉation du Musรฉe virtuel sur Internet.
Une cinquantaine d’instruments scientifiques forment la trame de cette base d’informations constituรฉe de 60 notices รฉvoquant les donnรฉes techniques de chaque appareil ainsi qu’un historique de leur rรฉalisation. Cette exposition virtuelle a รฉtรฉ rendue possible par l’existence d’un fonds photographique concernant une cinquantaine de ces instruments. En effet, c’est ร  partir de ces clichรฉs qu’ont pu รชtre rรฉalisรฉes les numรฉrisations servant ร  l’illustration des notices.
Conjointement une base de 25 fiches permet de prรฉsenter sous forme biographique les inventeurs et les appareilleurs de ces mรชmes instruments. La lisibilitรฉ et l’accessibilitรฉ ร  l’information sont renforcรฉes par les connexions รฉtablies au sein de chacune des fiches par l’intermรฉdiaire de liens hypertextes (un mot du texte devenant le lien d’accรจs ร  une nouvelle fiche). A titre d’exemple, la consultation de la notice de l’observatoire magnรฉtique offre la possibilitรฉ d’obtenir des informations complรฉmentaires sur l’appareilleur Jules Carpentier.
La fiche biographique รฉvoque les instruments construits par celui-ci et propose des liens avec les notices spรฉcifiques de chacun de ces instruments (Pont de Wheatstone, Capacitรฉ รฉtalon, …).
La mise en ligne du ย ยป musรฉe virtuel ยซย 10 sur le web du service Patrimoine et plus prรฉcisรฉment des notices descriptives des instruments scientifiques anciens et de leurs constructeurs ou appareilleurs a permis de prรฉsenter la collection d’appareils scientifiques en dehors des lieux d’expositions traditionnels essentiellement situรฉs sur le site de l’Ecole polytechnique. Cette utilisation du rรฉseau internet avait pour objectif de prรฉsenter quelques belles rรฉalisations d’instruments scientifiques. La rรฉponse gรฉnรฉrรฉe par ce site s’est dรฉveloppรฉe au delร  de retombรฉes envisagรฉes puisque certains chercheurs en histoire des sciences ont pris connaissance de l’existence de ce fond par le biais du site web. Il est rapidement devenu un objet de promotion du service Patrimoine tant ร  l’extรฉrieur que paradoxalement ร  l’intรฉrieur du service pour les visiteurs qui passaient sur le site de l’Ecole. La notion de nouvelles technologies exploitรฉes dans ce cadre patrimonial ouvrait de nouvelles perspectives de gestion et d’exploitation des fonds.

Diffuser pour mieux conserver, le choix du numรฉrique

La numรฉrisation de certains รฉlรฉments des collections pour leur utilisation sur le serveur Web a permis de poser un nouveau regard sur l’organisation et l’exploitation de ces mรชmes collections. En effet si les possibilitรฉs de communication et de transmission ร  distance sont apparues comme l’un des รฉlรฉments prรฉpondรฉrants des fichiers numรฉriques, ils ont รฉgalement contribuรฉs ร  mettre en avant la grande souplesse de traitement des images ainsi que la diversitรฉ des solutions de consultation qui en dรฉcoulait.
La numรฉrisation facilite en effet la rapiditรฉ d’accรจs ร  l’information en mettant en place une simultanรฉitรฉ des accรจs par plusieurs utilisateurs sur un mรชme document, situation irrรฉalisable sur un document d’archives original. Elle permet un accรจs ร  distance quelque soit la localisation physique et ce tout en multipliant les points accรจs par une recherche multicritรจre. C’est en s’appuyant sur ce constat que le service Patrimoine a mis en place un projet de numรฉrisation global des collections de l’Ecole. Il ne s’agissait plus seulement de numรฉriser en basse rรฉsolution les photographies ร  des fins de diffusion sur le web mais bien d’envisager une politique adaptรฉe et sur le long terme de conservation et de valorisation de l’ensemble des fonds iconographiques par le biais du traitement numรฉrique.
L’enregistrement numรฉrique d’un document iconographique permet une certaine pรฉrennisation du document iconographique primaire (archive papier, photographie, …) dont la durรฉe de vie demeure รฉphรฉmรจre et รฉtroitement liรฉe aux conditions de conservations physiques. La numรฉrisation des fonds est apparue alors comme un moyen unique de rรฉpondre aux deux missions fondamentales de conservation et de diffusion du service mais l’ensemble du projet devait s’inscrire pleinement dans le cadre de la politique documentaire de la bibliothรจque et du service Patrimoine.

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Table des matiรจres

Introductionย 
Premiรจre partieย 
La bibliothรจque de l’Ecole polytechniqueย 
1.1. Prรฉsentation
1.1.1. Des origines au ย ยป plateau de saclay ย ยป
a) Constitution des collections et politique d’acquisition
b) Transfert, renouveau et diversification
1.1.2. Une organisation au service de multiples acteurs
a) Une bibliothรจque au carrefour de l’enseignement et de la recherche
b) Les conditions d’accรจs au savoir
1.2. Des secteurs aux services
1.2.1. L’รฉpine dorsale de la chaรฎne documentaire
a) Services communs et section hiรฉrarchisรฉes
b) Politique d’acquisition et circuit du livre
1.2.2. Services documentaires : exploiter, informer et communiquer
a) Catalogue informatisรฉ et dรฉveloppements particuliers
b) Du rรฉseau CD-Rom ร  la bibliothรจque en ligne
Seconde partieย 
Une spรฉcificitรฉ : le service Patrimoineย 
II. 1. ย ยป Les reflets d’une Histoire ย ยป
II. 1.1. Le renouveau des collections
a) Un bicentenaire pour un nouveau service
b) Pratiques de conservation et principes de valorisation
II. 1.2. La communication pour une meilleure conservation
a) Des rรฉserves au musรฉe ย ยป virtuel ย ยป
b) Diffuser pour mieux conserver, le choix du numรฉrique
II.2. Des collections patrimoniales aux banques de donnรฉes images
11.2.1. De l’Internet ร  la photothรจque numรฉrique
a) De l’archivage ร  la notion de stockage
b) Projet d’informatisation et campagne de numรฉrisation
11.2.2. Une cellule numรฉrique pour une chaรฎne de production
a) Typologie d’un nouveau service
b) Le patrimoine ย ยป hors les murs ย ยป
Troisiรจme partieย 
Gestion numรฉrique : le cas du traitement de l’album ยซย Dunablatย ยปย 
III. 1. Vers un enrichissement ย ยป virtuel ย ยป des collections
III. 1.1. Techniques d’acquisitions et traitement numรฉrique de l’image
a) Logistique et choix techniques
b) Traitement numรฉrique de l’album
III. 1.2. Intรฉgration au sein de la photothรจque numรฉrique
a) Des bases de donnรฉes structurรฉes aux grilles d’indexation
b) Descriptions signalรฉtique et morphologique de l’image
III.2. Interprรฉtation et indexation des images : choix et limites
111.2.1. De la perception ร  la traduction textuelle
a) De l’analyse sรฉmantique ci la polysรฉmie de l’image
b) Les niveaux de lecture
111.2.2. D’une analyse contextuelle ร  l’image individuelle
a) Des limites de la photothรจque numรฉrique
b) (…) aux atouts informatiques 29
Conclusionย 
Annexes

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