LA COMMUNICATION ET LA RECEPTION DES INFORMATIONS 

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LA COMMUNICATION ET LA RECEPTION DES INFORMATIONS

Après leur production, les informations vont être ommuniquéesc. Selon leur caractéristique, certaines informations sont communiquées très facilement. Tel est le cas de la tradition qui se transmet de père en fils ou encore ceux qui se transmettent de bouche à oreille. Celles qui résultent d’une longue recherche, par contre ont besoin d’être communiquées d’une manière ou d’une autre.

La communication des informations

Le Service de l’Information et de la Communication
Ce service au sein de la DSEC est chargé de soutien de la politique de communication du Ministère en matière de développement rural. Il s’agit de la communication interne, au niveau national et régional, et de la communication externe auprès des autres acteurs du développement rural. Plusieurs moyens de communication sont ainsi mis en œuvre.
– Le centre de documentation
C’est un centre au sein du Ministère mis à la dispo sition du public et où l’on peut trouver des ouvrages, des brochures ou des rapports d’activités. Les ouvrages sont acquis par le Ministère.
– Les médias
Des émissions radiophoniques et télévisées sont fuséesdif par le SIC. Ce type de transfert vise essentiellement les agriculteurs et concerne les activités du Ministère.
– Le site-web
Le Ministère dispose d’un site-web où l’on peut trouver des informations concernant le secteur agricole malgache.
– Les autres moyens de communication
Ce sont les différentes animations villageoises, l’organisation des foires et ateliers (FIER MADA, atelier du girofle…). Les animations villageo ises sont faites par les agents même du SIC pour mobiliser les structures de base au niveau des communes rurales et fokontany. Les foires et ateliers sont faits avec des partenaires (d’autres organisations non gouvernementales ou internationales œuvrant dans le domaine rural : MPE , …)
– La communication interne
Afin de fournir aux décideurs à différentes instances dirigeantes les informations nécessaires à toute prise de décision concernant de développementdu secteur agricole. Un réseau d’échange d’informations avec les autres services et directions du Ministère est mis en place : l’intranet.
Les Centres de Services Agricoles
Les CSA ont été mis en place pour pallier le déficit de services aux agriculteurs, dans le contexte de désengagement de l’Etat et de la faiblesse de l’offre privée. Les cinq grandes fonctions du CSA sont :
– La mise en relation des demandes et offres des services aux agriculteurs
– L’appui à la recherche de financement
– L’appui aux maitrises d’ouvrages (réalisation des contrats)
– La structuration de la demande et la contribution au développement de l’offre de services
– L’information et la mise à la disposition des agri culteurs des référentiels techniques et des informations économiques dont ils ont besoin
Les CSA sont donc des centres où toutes les informations dont les agriculteurs ont besoin sont censées se trouver. Ils ne les produisent pas eux même, ce sont des outils de communication du secteur agricole.
On voit devant le CSA du district de Faratsiho un tableau de prix de quelques légumes sur les marchés avoisinants et un affichage concernant un nouvel type d’engrais (Cf. annexe)

La réception des informations

La production et la communication des informations ne servent à rien si on n’est pas sûr qu’elles soient bien reçues par les acteurs du développement rural. La réception des informations est fonction des caractéristiques des informations eux-mêmes (langue, forme, accessibilité et coût) et des caractéristiques deeursl récepteurs (les acteurs du secteur rural). Pour cela, le Ministère dispose d’un service qui assure et vérifie la réception des informations par les différents acteurs du développement rural malgache: le Service de Suivi Evaluation.
Les caractéristiques des informations

La langue

C’est la langue avec laquelle les informations sont dirigées (s’il s’agit de texte) ou sont dites (s’il s’agit de son). On distingue la langue nationale ou maternelle et la langue internationale.

La forme

C’est la façon dont se présentent les informations : texte, son ou image …

Accessibilité et coût

Certaines informations sont très accessibles tandis que d’autres ne le sont pas. De même, pour acquérir des informations, des fois il faut payer cher, des fois elles sont gratuites.
Les caractéristiques des acteurs du monde rural
On peut repartir les acteurs du monde rural malgache en quatre catégories si on se réfère à leur moyen financier, leur connaissance linguistique et leur temps disponible à l’acquisition des informations. On peut les repartir selon deux axes.5

LES FAILLES AU SEIN DU SYSTEME ET LES AMELIORATIONS A APPORTER

LES FAILLES AU SEIN DU SYSTEME

Bien que le système d’information du secteur agricole malgache soit bien organisé, le système n’est pas parfait, il y a des failles. Ces failles peuvent être liées aux informations eux-mêmes, à leur production, à leur communication ou encore à leur utilisation.

Les failles liées aux caractéristiques des informations fournies

Informations non fiables :
La collecte des informations est faite par différents agents. Leur degré de fiabilité dépend donc de la qualité de ces agents et des personnes enquêtées. Leurs déclarations se font en fonction de leur motivation. Si leur déclaration est fausse, les informations collectées ne sont pas du tout fiables. Tel est le cas si lorsque un responsable politique d’une région a tendance à gonfler la production de sa région afin de bénéficier d’un tel ou tel financement ou encore le cas d’un paysan qui se déclare en tant que pauvre afin de bénéficier d’unequelconque aide ou tout simplement de ne pas payer de taxes.
La collecte des informations se fait aussi par des descentes sur terrain. Lors des ces enquêtes, les personnes interrogées peuvent ne pas donner les bonnes réponses pour une raison ou une autre. Dans ce cas, les enquêteurs n’ont pas le moyen de vérifier leurs dires et se contentent seulement de les enregistrer. Les informations ainsi collectées ne sont pas fiables.
Informations non représentatives
Les informations sont présentées de façon généralepour tout Madagascar. Les plus détaillées se font par province ou région ou district. La majorité se limite au niveau des régions. Dans le dernier RA disponible actuellement, avec lequel toutes les prévisions sont basées, les détails se limitent au niveau des provinces. Or, les données agricoles d’une région varient en fonction des conditions physiques et climatiques et non en fonction des limites administratives.
Les conditions physiques sont les types de sol, de végétation de la région. Les types de cultures et d’élevage dans une région donnée sont ceux quiy conviennent. Les conditions climatiques sont essentiellement la pluviométrie, précipitationet la température. L’élevage de bovins est favorisé dans les milieux chauds et à faible précipitation des plaines et vallées et non à la province de Toliary ou Mahajanga. Les fruits et légumes ont besoin de fraiche température et de précipitation moyenne.
Dans une même province ou une même Région données, lcaractéristiques géographiques et climatiques sont souvent très variées d’un endroit à un autre. Si on présente les informations selon les limites administratives, ces informations ne présentent pas réellement la réalité et ne dégagent pas les détails à l’intérieur.

Les failles liées à la collecte des informations

Selon leur type, la collecte des informations rencontre différents problèmes.
Les informations scientifiques et techniques
Les informations scientifiques et techniques résultent des longs travaux de recherche. Elles sont en grande partie fournies par les pays développés du Nord, faute de financement des recherches locales. Elles sont obtenues généralement à prix fort. Le plus souvent, elles ne répondent pas aux besoins locaux. Les chercheurs se chargent à cet effet de les trier et de les adapter aux besoins locaux. C’est une très grande et importante mission. Cette mission n’est pas seulement grande en soi mais nécessite également detrès grands moyens. Ce sont les moyens humains, matériels et financiers.
Les informations structurelles et prévisionnelles du secteur agricole malgache
La collecte de ces informations se fait par des descentes sur terrain qui vise le recensement de toutes les exploitations agricoles et leurs caractéristiques et des prévisions faites à partir des informations ainsi obtenues. Cette collecte se heurte souvent à différents obstacles. En fait, un recensement agricole est une très grande mission très délicate qui nécessite des moyens humains, matériels, et financiers appropriés. Faute de l’unde ces moyens, c’est le recensement tout entier qui est mal mené.
Pour ce qui concerne le personnel national temporaire, du fait de l’importance et du volume des travaux devant être réalisés. Pour le dernier RA,a lDirection du Système d’Information (DSEC actuellement) a dû recruter du personnel temporaire, dont 2 statisticiens, 1 informaticien, 1 agronome, 1 agent d’appui, 11 superviseurs, 47 contrôleurs d’enquête, 1 080 agents recenseurs/ enquêteurs, 80 opérateurs de saisie et 8 chauffeurs.A tout ceci s’ajoute le personnel international de la FAO qui s’est chargé des analyses.
La réalisation du dernier RA a aussi nécessité lamobilisation des matériels et équipements suivants:
– Matériels roulants (17 véhicules tout terrain, 30moto-cross, 5 mobylettes),
– Matériels d’enquête (190 boussoles, 190 rubans métriques, 190 pesons de force 5 kilos, 100 calculatrices de poche programmables, 14 GPS, 22 balances de précision),
– Matériels informatiques (35 ordinateurs de bureauavec onduleurs, 2 ordinateurs portatifs, 14 imprimantes),
– Matériels de bureau (3 photocopieuses, 1 dupli copieur, 2 machines à spirale, 2 scanneurs, 1 vidéoprojecteur).
Des ressources financières sont aussi requises pour supporter l’essentiel des frais liés aux opérations de collecte et de saisie, de fonctionnement du dispositif du RA, d’achat du matériel, des formations des cadres, pour une relance notoire de l’appareil statistique agricole malgache.
Des matériels se tardaient à venir, les financements étaient souvent interrompus, les experts internationaux n’étaient pas disponibles immédiatement ; la collecte des informations a été mal menée et la qualité des informations a été affectée.

La communication des informations

La communication des informations comprend leur diffusion et réception. Bien que plusieurs moyens de communication sont utilisés par le SIC (cités dans la partie III-1/a)), la diffusion des informations n’est pas chose facile et elles ne sont pas vraiment reçues par tous les acteurs du monde rural ciblés.
La difficulté de la diffusion
– Difficulté technique :
La diffusion des informations nécessite des matériels appropriés. Cette nécessité est d’autant plus grande si les zones de diffusion sont géographiquement larges, si les accès y sont difficiles (précarité ou absence des voies de communication),si les infrastructures de communication sont absentes ou de mauvaise état (émetteur radio ou télvision, réseau téléphonique ou internet). Madagascar est très vaste et les exploitations agricoles sont éparpillées dans tout le territoire du pays. Les NTIC y sont encore peu développées voireinexistantes. Les émissions radiophoniques ou télévisées ou encore les données sur le site webne pourront pas être parvenues à beaucoup d’agriculteurs. Pour diffuser des informations aux exploitants agricoles de ces endroits, on n’a de choix que de se déplacer directement pour des animations villageoises, des projections de cinéma, des distributions de brochures ou de vulgarisation.
– Difficulté financière:
Dans les pays sous développés comme Madagascar oùles NTIC sont développés mais ne couvrent qu’une petite partie du territoire, le travail de diffusion d’information est d’autant plus difficile et le coût est très élevé. On a, à cet effet, besoin de large moyen de financement pour des déplacements physiques, ou des éditions de brochures ou livres. Mais comme le pays est sous développé, on se contente du peu de moyen financierqu’on a.
La réception
Si la réception des informations par les décideurspolitiques et économiques est assurée par le SSE, le problème de réception se trouve de façon générale au niveau des agriculteurs. Les principales causes du problème de réception sont lemanque de matériels appropriés, la faible capacité de réceptivité.
– Le manque de matériels de réception appropriés
Les meilleurs moyens de communication des informations sont ceux utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication. La plupart des informations sont ainsi communiquées à l’aide des NTIC. D’où le manque de matériels de réception. Au niveau des agriculteurs, ce manque est d’autant plus intense s’ils sont pauvres ou les infrastructures de NTIC sont absentes ou en mauvais état. Beaucoup d’entre eux n’ont même pas de poste de télévision ou radio et encore moins de l’internet.
– La faible capacité de réceptivité
D’après les statistiques agricoles, une grande partie de la population rurale malgache a un niveau d’instruction très faible, certains n’ont même pasfréquenté l’école ou se sont arrêtés de façon précoce. C’est encore la pauvreté des agriculteurs qui ne leur permet pas de s’instruire normalement. Les familles sont d’autant plus pauvres qu’ils n’arrivent pas à financer la scolarisation de leurs enfants. De plus, le coût des études s’accroit selon le niveau. Pour les agriculteurs, ce coût comprend les frais de déplacement car il faut aller dans les villes pour continuer les études, le coût d’installation en ville, les écolages éventuels …

ANALYSE DES UTILISATIONS DES INFORMATIONS PAR LES ACTEURS DU DEVELOPPEMENT RURAL

Les décisions et prévisions desacteurs du développement rural sont prises et faites en fonction des informations qu’ils reçoivent. Les uti lisations des informations varient en fonction de l’acteur en question : agriculteurs, décideurs politiques et économiques, collecteurs et revendeurs.

Les agriculteurs

Si les informations (techniques, marché) sont disponibles et bien communiquées aux agriculteurs, ils optimiseront leur production. Ils utiliseront les meilleures techniques et maximiseront leur profit. Mais beaucoup de facteurs forment des obstacles les empêchant d’agir ainsi. Ce sont les servitudes non économiques, lesconditions géographiques et structurelles.
Les servitudes non économiques
On peut citer les tabous, le sacré, les « dina » ou encore les coutumes. Ce sont des sortes de contrat que les individus se font entre eux au sein de chaque société. Ces servitudes non économiques se rencontrent le plus souvent au sein des sociétés paysannes. Ils s’imposent à chaque individu comme des lois que chacun se doit de respecter. Certaines n’ont pas de conséquences néfastes sur l’économie comme les « dina » qui incitent les gens à être plus responsables de leurs actes. Mais d’autres, par contre, sont tout à fait des facteurs nuisibles de l’économie agricole. Il y a en ce qui empêche l’utisation des meilleures techniques (selon la tradition, ce sont les bétails qui doivent travailler les terres… .). D’autres contredisent le comportement rationnel des agricultures. Tel est cas d’une coutume de la partie Sud de Madagascar : abattre les zébus à l’occasion des funérailles. Dans le village d’Andalandranovao, Fianarantsoa ; la pratique de cette coutume a abouti à un anéantissement total du cheptel familial, suite à des décès successifs survenus dans la famile.6
Les conditions géographiques et structurelles
• La position dominée des agriculteurs au sein du marché agricole
Sur le marché agricole, les producteurs se trouvent à une situation qui leur met à la dernière place concernant les prises de décisions sur le marché des produits locaux.
En effet, les produits locaux sont abondants et sont généralement écoulés sur le marché local. Vu l’éloignement géographique, la précarité des infrastructures de circulation ; le trajet est long et il faut souvent consentir à des heures de voyage pour accéder au point de vente et à des informations sur le marché comme le prix du jour oula quantité en circulation.
Dans le secteur rural malgache, les plus petits exploitants ne connaissent le prix qu’une fois arrivés au marché. Et, très souvent, ils n’ont mêmepas le choix, les prix sont dictés par les acheteurs (collecteurs-revendeurs). La plupart des produits locaux sont périssables. Les producteurs ne peuvent pas les stocker trop longtemps. Dans ce cas, ils seront tôt ou tard, obligés de vendre au prix dicté par les acheteurs.

Les collecteurs-revendeurs :

Le rôle économique des collecteurs- revendeurs
Le marché agricole domestique malgache est étroitLe. ratio population Rurale/Urbaine est de 5. Les collecteurs sont souvent les premiers à faire e ntrer les producteurs dans le circuit économique monétaire. Confrontés à la concurrence ud marché, parfois ils fournissent des informations, des services, des crédits … aux agric ulteurs. Ils sont toujours là, prêts à acheter les produits agricoles n’importe où et n’importe quand. Ils sont même considérés comme des sauveurs car ce sont eux qui achètent les produits agricoles non vendus directement aux consommateurs.
La position dominante des collecteurs
Les agriculteurs étant en besoin immédiat de liquidité pour diverses raisons ou tout simplement n’a ni réserve, ni capacité de stockage pour conserver leur produit. Ils ont forcément besoin d’acheteurs. C’est là qu’interviennent les collect eurs qui peuvent tirer d’avantages de la situation. Le rôle des collecteurs leur procure une position dominante face aux agriculteurs. Ils peuvent même faire chanter les producteurs en diffusant des fausses informations comme « le marché serait saturé », « les produits ne seront pas de bonne qualité » ou encore « les cours se sont effondrés » … L’agriculteur, dans ce cas, est dominé car il est mal informé. Il y a ici une asymétrie d’information qui profite aux collecteurs et revendeurs. Ils peuvent en dicter le prix.

Les décideurs économiques et politiques

Ils sont chargés d’établir des politiques économiques afin d’atteindre les objectifs du développement rural. Pourtant, leurs actions et analyses sont limitées par les failles liées aux informations qu’ils reçoivent et leur communication ainsi que les comportements irrationnels des agriculteurs.
La mauvaise qualité des informations
Les informations sont les indicateurs adéquats qui permettent aux décideurs d’élaborer leur politique de développement. Ces indicateurs permettent d’évaluer les acquis, de dégager les potentialités et de déceler les insuffisances et entraves à l’origine des insuffisances. Si les informations ne sont pas fiables, ne représentent pas vraiment la réalité du monde agricole ; les politiques de développement ainsi élaborées ne seront pas efficaces. En effet, les décideurs se servent des informations comme un élément de base ed choix des actions à entreprendre. Si la base n’est même pas fiable ou non représentative, ’estc toutes les actions entreprises qui sont mal fondées et n’auront pas d’efficacité.
La non réception des informations
Le système d’information agricole malgache regroupe différents types d’acteurs du développement rural. A la base se trouvent les agriculteurs. Les politiques établies par les décideurs visent à développer les activités du monde rural et à améliorer les conditions de vie des ruraux. Afin d’atteindre ces objectifs, ces politiques utilisent des stratégies tels que la vulgarisation des meilleurs techniques d’agricultures, la mise à la disposition des informations techniques ou de marché permettant aux agriculteurs d’optimiser leur production et de maximiser leur profit…Le manque de matériels ou d’i nfrastructure de communication des informations font qu’ils n’atteignent pas leurs ci bles, les stratégies des politiques établies sont ainsi mises en question.
Le comportement irrationnel des agriculteurs
Les décideurs d’un côté, élaborent des politiques ed développement rural en se référant aux informations du secteur rural et supposant un comportement plus ou moins rationnel des agriculteurs. Ils en définissent des actions visant à atteindre l’objectif du développement rural. De l’autre côté, les agriculteurs influencés par d’autres facteurs, se comportent de façon irrationnelle. Leurs actions sont souvent imprévisibles, incalculables et ne suivent pas les directives des politiques économiques établies parles décideurs. L’objectif qu’on s’est fixé ne peut être atteint. Quelles sont alors les améliorations à apporter au système afin de réparer ces différentes failles ?

LES AMELIORATIONS A APPORTER AU SYSTEME D’INFORMATION DU SECTEUR RURAL MALGACHE

Le Système est un outil important du développementrural malgache mais il n’est pas parfait. Des failles se trouvent au sein du système et entravent son rôle d’outil important de développement rural. Quelles sont alors les améliorations à y apporter pour qu’il joue bien son rôle d’outil de prise de décision et de prévision.

Les améliorations matérielles et techniques

Les matériels de collecte
Il s’agit des véhicules de transport des instruments de collecte des données (boussoles, calculatrices….) et des matériels de traitement (or dinateur). La collecte des informations agricoles est de grande ampleur. L’insuffisance et la qualité de ces matériels retardent la collecte des données et affecte ainsi la qualité des informations recueillies.
Vu l’évolution des nouvelles techniques actuellement, notamment en NTIC, il importe :
– d’affecter à la collecte des données la qualité optimale de matériels nécessaires
– d’utiliser des matériels qui rendent plus rapide le travail de collecte des données sur terrain.
Il est aussi important de prévenir à l’avance des collaborations entre les experts nationaux et les experts internationaux qui se chargeront de l’analyse des données recueillies de façon qu’ils soient disponibles dès que leur travail doit commencer.
Toutes les informations doivent être bien analyséespar des experts avant d’être communiquées pour s’assurer de leur fiabilité.
Les matériels de communication
La communication des informations comprend la diffusion et la réception, c’est une étape importante de la circulation des informations au sein du système. Actuellement, les moyens et matériels de communication sont multiples. Comme la plupart des agriculteurs ne profitent ni des matériels de réception des NTIC appropriés ni esd infrastructures de communication adéquats ni de la capacité de les manipuler, pour ueq les informations passent, il est important d’utiliser des matériels de diffusion qui conviennent aux matériels de réception. Les matériels de diffusion des informations aux agriculteurs doivent tenir compte de ces contextes.
Pour utiliser les matériels de la NTIC comme moyens de diffusion des informations aux agriculteurs, il faut préalablement :
– s’assurer que les agriculteurs possèdent les matériels de réception correspondants
– que les infrastructures de la NTIC soient en place et couvrent tous les endroits où il y a les agriculteurs dans tous Madagascar.
– doter les agriculteurs de la capacité de manipulerces matériels.
Sinon, il faut adapter la réception des informations aux matériels de diffusion utilisés ou réciproquement, adapter la diffusion aux matérielsde réception.
La plupart des agriculteurs sont pauvres et ont un niveau d’instruction assez faible. Les infrastructures de la NTIC se concentrent en ville. A cet effet la meilleure manière de diffuser les informations aux agriculteurs est celle qui utilise des matériels simples. Les informations doivent se caractériser par des formes, des langues, des coûts d’accessibilité qui facilitent la réception, la compréhension et l’accès des agriculteurs. On peut citer : les animations villageoises, les affichages simples de fonds et de forme, les vulgarisations agricoles.

Les investissements humains

La qualification des producteurs des informations
Des informations de bonne qualité correspondent à des manipulateurs de données efficaces, des bons traitements et analyses des données. Afin que la production des informations soit efficace, des formations et recyclages doivent se faire régulièrement au près de ces agents manipulateurs des informations au cours de leur production. Ces formations et recyclages visent à :
– Familiariser ces agents aux NTIC
– Leur donner une capacité d’analyse assez large et efficace.
Ces formations et recyclages doivent s’adapter au contexte et structure de l’agriculteur malgache. En effet la plupart des nouvelles techniques viennent des pays développés dont les contextes et structures sont très différents des nôtres. Avant de les appliquer, il faut d’abord les adapter aux besoins locaux.
L’amélioration de la capacité de réceptivité et d’an lyse des agriculteurs
Une information se définit comme étant une donnée bservéeo par un acteur. Tout au long des différentes étapes traversées par les informations,la qualité du sujet qui reçoit et utilise les informations détermine la réception et l’utilisation des informations.
Les décideurs politiques et économiques ont des niveaux d’instructions assez élevés. La réception des informations ne doit donc pas leur poser des problèmes. Les utilisations qu’ils font des informations sont censées être les plus efficaces à moins que les informations eux-mêmes sont de mauvaise qualité ou que les décisions prise ne sont pas bien appliquées comme il le faut. Le problème de réception et d’utilisations des informations est basé aux caractéristiques des agriculteurs malgaches. Les informations leur sont communiquées pour qu’ils les utilisent en tant qu’outil de prise de décision rationnelle. Pourtant, leur niveau d’instruction, la prédominance des coutumes et traditions ainsi que leur faible voire manque de capacité d’investissement dévient leur actions à des actes irrationnelles.
• Amélioration du niveau d’instruction des agriculteurs
Il s’agit de :
– Réduire les coûts de l’éducation pour les ruraux ensubventionnant l’éducation rurale et en mettant à leur proximité des institutions éducatives.
– Renforcer la quantité et la qualité des éducationsen monde rural.
– Inciter les agriculteurs à s’instruire afin de réduire le taux d’analphabétisation.
• Elaboration des politiques macro-économiques adéquates
Les politiques économiques établies doivent, en premier lieu, tenir compte de la structure du monde rural malgache en tant qu’obstacle empêchantle système d’information de bien jouer son rôle. Il s’agit de :
– Prévoir un budget pour les recherches locales afin d’éviter d’importer les informations techniques et scientifiques de l’extérieur à prix fort les quelles ne s’adaptent mêmes pas aux besoins locaux.
– Etablir un bon équilibre entre le nombre des agriculteurs, des cadres intermédiaires de terrain (les techniciens) et des ingénieurs formés.
– Préparer les jeunes futurs exploitants agricoles en développant des formations spécifiquement agricoles et en améliorant l’accès esd jeunes ayant la capacité à la formation. En effet, beaucoup d’exploitations changent de main chaque année.
– Assister les services de formation que les OP offrent à leur membre.
• Considération de la situation des agriculteurs dansles marchés agricoles
Au niveau des marchés agricoles, les agriculteurs sont souvent dominés pour diverses raisons.
Pour améliorer leur situation, les actions suivante sont nécessaires :
– Amélioration des infrastructures de circulations, notamment les routes afin de réduire les coûts des transports sur les marchés.
– Renforcement de l’accès aux crédits des agriculteurs
– Faciliter l’accès des agriculteurs à la terre afin d’accroitre les activités et la production agricole.
– Améliorer les capacités de négociation des agriculteurs par des formations régulières.
– Encourager les coopératives agricoles.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : DESCRIPTION DU SYSTEME D’INFORMATION DANS LE SECTEUR
AGRICOLE MALGACHE 
CHAPITRE I : LES BESOINS EN INFORMATION DANS LE SECTEUR RURAL MALGACHE 
Les scientifiques et techniciens
Les agriculteurs
Le prix des intrants et extrants agricoles
Le niveau de la production et de la consommation
CHAPITRE II : LES DIFFERENTES SOURCES D’INFORMATIONS DANS LE SECTEUR RURAL MALGACHE
Les types d’informations fournies par le STATA
La collecte et le traitement des informations
Les ouvrages
L’internet
La tradition et les coutumes
Les sujets sources d’information
CHAPITRE III : LA COMMUNICATION ET LA RECEPTION DES INFORMATIONS
Le Service de l’Information et de la Communication
Les Centres de Services Agricoles
Les caractéristiques des informations
Les caractéristiques des acteurs du monde rural
Le Service de
Suivi Evaluation
CONCLUSION DE LA PARTIE I
PARTIE II : LES FAILLES AU SEIN DU SYSTEME ET LES AMELIORATIONS A APPORTER
CHAPITRE I : LES FAILLES AU SEIN DU SYSTEME 
Informations non fiables :
Informations non représentatives
Information non à jour
Non disponibilité des informations 

Les informations scientifiques et techniques
Les informations structurelles et prévisionnelles du secteur agricole malgache
La difficulté de la diffusion
La réception
CHAPITRE II : ANALYSE DES UTILISATIONS DES INFORMATIONS PAR LES ACTEURS DU DEVELOPPEMENT RURAL
Les servitudes non économiques
Les conditions géographiques et structurelles
Le rôle économique des collecteurs- revendeurs
La position dominante des collecteurs
La mauvaise qualité des informations
La non réception des informations
Le comportement irrationnel des agriculteurs
CHAPITRE III : LES AMELIORATIONS A APPORTER AU SYSTEME D’INFORMATION DU SECTEUR RURAL MALGACHE
Les matériels de collecte
Les matériels de communication
La qualification des producteurs des informations
L’amélioration de la capacité de réceptivité et d’analyse des agriculteurs
CONCLUSION DE LA PARTIE II
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE 

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