LA COMMUNE ET LE LYCEE DE TALATAMATY

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LA COMMUNE ET LE LYCEE DE TALATAMATY

Localisée dans la Région d’Analamanga, et dans le District d’Ambohidratrimo, la C.R. de Talatamaty fait partie des communes rurales de 2è Catégorie. Le lycée de Talatamaty, quant à lui, se localise au Nord de la Commune sur la route d’Ambohidratrimo.

La Commune Rurale de Talatamaty

Elle s’étend sur 17 km2 et constituée par 12 Fokontany. La Commune est densément peuplée, 2 593 hab/km². Sa population compte 47 945 habitants, en avril 200910. Sa délimitation se présente comme suit : au nord, parla C.R. d’ Ivato Aéroport ; au sud, par Ambohitrimanjaka ; à l’ouest, par Ambohidratrimo ; et à l’est, par la C.R. d’Antehiroka. Elle est administrée par le Maire de la Commune (Talatamaty, 2010). Talatamaty, littéralement, signifie « mardi mort » est la conséquence de la volonté de ses habitants, auxenvirons de 1954, d’implanter un marché hebdomadaire. Ce marché, alors baptiséTalatakely (petit mardi) avait lieu tous les mardis. Selon les témoignages recueillis, le changement du jour de marché hebdomadaire au mercredi a fait de Talatakely, Talatamaty d’aujourd’hui (Maxime, 2006). Actuellement, la population riveraine appelle tout simplement, la Commune, Talata.
La commune rurale de Talatamaty fait partie des zones d’extension du Grand Tana, notamment depuis 1999. Cette dernière décennie estmarquée par un essor économique de la commune, grâce à l’installation de différentes infr astructures, à la forte immigration et à la construction de résidences secondaires. Talatamaty devient une zone de transit pour les usagers de la RN 4 et de la RN 58 A, bien qu’elle ne dispose pas encore d’équipements et d’infrastructures adéquates.
Lors de la cérémonie de vœux du nouvel an du lycée, le vendredi 13 Janvier 2012, à l’Akany Ambinintsoa Talatamaty, le Maire de Talatamaty a souligné que la Commune a été reclassée commune rurale de 1 Catégorie. La classification et le reclassement d’une Commune se font selon (Décentralisation, 2005) : (i) l’évolution de sa population et de son relatif enclavement ; (ii) la répartition de son territoire entre espace productif, espace d’habitation, espace naturel à exploiter et à proté ger ; (iii) l’évolution des activités économiques et des services sociaux, éducatifs et ulturelsc.

Le lycée de Talatamaty

Il se trouve dans la DREN Analamanga, dans la CISCO d’Ambohidratrimo et la ZAP de Talatamaty. Il est fonctionnel depuis octobre 2009, et utilise provisoirement pour sa première année d’ouverture, année scolaire 2009–2010, deux salles de classe de l’EPP Maibahoaka pour deux classes de secondes. A Amborimpotsy, le Fokontany d’implantation du lycée, cinq salles de classe ont été ouvertes en2010–2011. Elles abritent, deux classes de première, trois classes de seconde et un bureau affecté à l’administration. Quant à l’année scolaire 2011–2012, deux classes de terminales ont été ouvertes. Au total, les cinq salles doivent servir sept classes et deux bureaux.

LE CHOIX DE L’EDUCATION ET INTERET DE L’ETUDE

Cette partie explique, dans son premier paragraphe, le choix du thème ; et dans le second, il dégage l’intérêt de l’étude.

Le choix de l’éducation

Le mot « éducation » est directement issu du latin educatio, dérivé deex-ducere : faire produire (la terre), faire se développer (un être ivant)11. Par conséquent, toute forme de développement et de production prend racine dans l’éducation. A l’heure actuelle, l’éducation est considérée non seulement comme un droit de l’homme, mais également comme une condition sine qua non du développement et comme un outil indispensable à une bonne gouvernance et à des décisions éclairées. Une bonneéducation conduit naturellement au développement et à la production. Schématiquement, on peut distinguer quatre grands domaines éducatifs : le savoir, qui correspond aux connaissances intellectuelles ; le savoir-faire qui sous entend les compétences pratiques à la maîtrise par l’expérience de l’exercice d’une activité artisanale, artistique, domestique ou intellectuelle ; l’êtrequi renvoie à l’état biologique, physique et psychique d’un individu ; et le savoir-êtrequi équivaut à la capacité de produire des actions et des réactions adaptées àla société humaine et à l’environnement. Cette capacité s’acquiert en partie par la connaissance de savoirs et de savoir-faire spécifiques. Sous cet angle, l’homme ainsi que son épanouissement devrait être le centre de tout intérêt et de toute action, car il est à la fois acteur et bénéficiaire de tout développement. Toutes questions convergent vers l’homme, la survie de l’être humain ou la population humaine et plus particulièrement les questions liées au développement. L’éducation se présente aussi comme un secteur-clé de la vie de lasociété, de l’avenir même de la nation.
En conséquence, la connaissance et l’amélioration de l’environnement scolaire des élèves sont primordiaux pour leur épanouissement. eCmilieu est-il capable de promouvoir un bon citoyen, responsable et apte à développer sa personnalité, ses compétences, son estime et ses ambitions ? L’éducation, c’est le fond et la finalité de tout développement. C’est la valeur qui détermine l’homme, et c’est grâce à l’éducation qu’on peut acquérir cette valeur. La noblesse de l’éducation est de poursuivre de front l’ensemble de plusieurs objectifs. Il s’agit d’élever, au plus beau sens du terme, de porter le plus haut possible le développement personnel, la curiosité intellectuelle, l’appétencepour la compréhension du monde, le goût de l’étude et de l’effort, le sens de la civilité. Laformation à être et à devenir à la fois un membre d’une communauté sociale, un citoyen et un professionnel.

L’intérêt de l’étude

Le lien de causalité entre pauvreté et sous scolarisation apparaît de fait comme une évidence, d’autant plus que les phénomènes de pauvreté et de précarité sont, en milieu rural, moins bien documentés qu’en milieu urbain (BerthodWurmser,- 2003). Le monde rural est vaste ; ses réalités sont complexes. D’ailleurs, leprocessus de développement rural consiste à mettre en place une approche globale et coordonnée des territoires ruraux dans leurs diverses composantes : sociale (démographie, services…), économique (activités et emploi, ressources), et environnementale. La meilleure faço n d’agir est de remettre l’homme au cœur de toute activité d’une part, et d’impliquer tous les groupes socio-économiques d’autre part. L’homme est à la fois acteur et utilisateur de tout es activités de développement. Ainsi, le développement que l’on cherche est celui partant de l’épanouissement de l’homme, par l’homme et pour l’homme.
L’homme apparaît comme la meilleure ressource pour tout développement. Il suffit de savoir l’exploiter : l’homme corps/physique, âme/es prit, et intelligence/connaissance/savoir. Il doit être forgé dès sa petite enfance. Son épanouissement façonne son intelligence. Cette étude permet de comprendre la société dans laquelle, les élèves vivent et le milieu avec lequel ils s’épanouissent. Il est possible, par la suite, d’améliorer ces personnes et leur monde grâce à l’identification des problèmes, des difficultés etdes perspectives d’avenir afin de promouvoir de bons citoyens, façonnant à son tour un développe ment durable.

METHODES

La compréhension de la réalité, la quête du savoirexigent l’utilisation d’approches appropriées et d’outils adéquats. Le travail de recherche a nécessité l’utilisation de questionnaires et un choix au niveau de l’échantillonnage. Le questionnaire a servi d’outil pour le recueil d’informations. L’échantillon a étéconstitué selon une méthode simple, c’est-à-dire la prise en considération de la fréquence d’un caractère donné. Soit, une population donnée pour laquelle on connaît la fréquence d’un aractère, on extrait alors une fraction de cette population dans laquelle on retrouve la mêmefréquence pour ce caractère. Ce dernier doit être lié avec les questions posées.

LE QUESTIONNAIRE

Le questionnaire a permis de collecter les données au près de la population cible c’est-à-dire les lycéens et plus particulièrement les élèves des classes de terminale A et D.
L’utilisation du questionnaire a permis d’identifie r la perception des élèves de leur environnement scolaire. C’est ainsi qu’il a été structuré de manière à déterminer les grandes composantes liées à l’éducation à savoir l’école, le système éducatif, et les relations entre les élèves et leurs familles et amis. Les données collectées ont permis de déterminer les problèmes rencontrés par les lycéens, les relationsétablies par ces derniers, l’influence de leur milieu sur le développement et de vérifier leur épanouissement personnel.

L’ECHANTILLON

La construction de l’échantillon quant à elle, est déterminée selon une méthode liée à la fréquence d’un caractère donné, il s’agit ici del’environnement physique des élèves. C’est ainsi que l’échantillon s’est construit sur les classes de terminales car la fréquence du caractère sus – cité dans l’échantillon se rapproche de la fréquence dans la population de référence. Par ailleurs, ayant parcouru au moins deux années au lycée, leur expérience est beaucoup plus riche, leur perception plus mature, leur réflexion plus approfondie et leur choix plus judicieux par rapport aux élèves de classes inférieures. Il s’agit de la classe de terminale A, composée de 61 élèves, et de la classe de terminale D, composée de 38 élèves, soit un total de 99 élèves sur 415. Ils ont tous participé au remplissage du questionnaire. Seul un questionnaire n’a pas donné satisfaction. En effet, à travers les résultats obtenus, on peut avoir des idées sur la situation et l’environnement des lycéens de Talatamaty.

L‘ENQUETE

L’enquête est toujours précédée d’une pré-enquêteCtte. dernière permet de vérifier l’exhaustivité des données collectées d’une part etl’assurance de la conformité du questionnaire par rapport aux résultats attendus.

La pré-enquête

Les travaux consistent à recueillir les données auprès de l’échantillon. Le questionnaire a été testé au préalable afin de répondre à la problématique et aboutir aux résultats attendus. En effet, après avoir établi le questionnaire, le est de ce dernier a été réalisé grâce à la coopération du Lycée Privé de l’Océan Indien de Magascar,d ainsi que ses dix élèves. Son amélioration, c’est à dire la reformulation ou la suppression de certaines questions ont été réalisées dans le cas où elles ne répondent pas auxattentes. La version amendée a été utilisée lors de l’enquête proprement dite au lycée de Talamaty.

L’enquête

Le remplissage du questionnaire, qui a respecté l’anonymat, s’est fait de manière simultanée. L’enquêteur a joué un rôle de facilitateur. Il s’agit, dans un premier temps, de remplir les champs relatifs à leur identité, puis de donner leur perception sur l’amitié, de décrire leur façon de voir et de vivre leur vie personnelle, ensuite, répondre aux questions relatives à leur environnement familial, et enfin, de proposer leur opinion sur leur monde scolaire et le domaine éducatif. Le taux de satisfaction, quant au remplissage du questionnaire, s’élève à 99%, soit 98 élèves dont 06 pour la classe de Terminale A et 38 pour la Terminale D.

DEMARCHE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES

Deux approches ont été adoptées. La première consiste à identifier l’environnement dans lequel évoluent les lycéens en déterminant s’il est ou non favorable à l’épanouissement de citoyens responsables. La seconde se rapporte à la description de la caractérisation et perception des lycéens de leur environnement scolaire.

DEMARCHE COMMUNE

L’exploitation des données, supports, outils, matériels et ressources disponibles a facilité la vérification des hypothèses.
Les données ont été collectées auprès des bibliothèques et centres de documentation, à l’instar de la Bibliothèque Universitaire, la bibliothèque de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA), la bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), la Bibliothèque Nationale, le Ministère de la Décentralisation et le Ministère de l’Aménagement du territoire, l’INSTAT, le Centre Interuniversitaire de Recherche et de Documentation (CIRD), le Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique (CIDST). Des sites sur l’internet ont également été consulté.Les sources d’informations relatives à l’étude ont permis de dégager la typologie suivante: L’évolution du milieu naturel dans le sens de la diversité et complémentarité des zonesurales et de l’influence du milieu. Le second point, qui porte sur les régions de Madagascar, se focalise sur le développement, ses potentialités, ses enjeux et les problèmes sociétaux liés à la jeunesse, au rôle de la famille, au droit, mœurs et coutumes, et plus généralement du rôle de la société. Le dernier point aborde la question de l’éducation à travers son rapport avec la pauvreté, sa formalité ou pas, son évaluation à travers le temps et sa finalité.
Les résultats d’enquêtes réalisées complètent cetteétape bibliographique et webographique où des questionnaires d’enquêtes ont servi de support et d’outils. Dans le traitement de ces données, le logiciel Excel a également servi d’outil.
Par ailleurs, les bases de données de la Commune etdu lycée ont pu être exploitées.
Elles constituent les principales ressources utilisées.

VERIFICATION DES TROIS HYPOTHESES

Afin d’élaborer l’objectif de la recherche, les éléments de vérification liés aux trois hypothèses sont considérés dans la réflexion. Lesepères méthodologiques portent donc sur :
Les visites de courtoisie menées notamment auprès de la Commune et du lycée.
La collecte de données qui inclut les entretiens, la revue bibliographique, l’exploitation des bases de données, les enquêtes arp questionnaire et l’observation.
Vient ensuite le dépouillement des informations etenfin la description statistique.

Démarche de vérification de l’hypothèse 1:  « L’environnement scolaire des lycéens est complexe »

La vérification de l’hypothèse 1 concourt à l’exploitation des bases de données du lycée et de la commune rurale de Talatamaty.
La visite de courtoisie a permis de collecter des données auprès de la Commune et du lycée. Cette dernière a permis également de réaliser une ntrevue auprès des responsables, et donc de constater d’avantage les réalités locales, au sein de la Commune et au niveau de l’établissement scolaire. Grâce aux données obtenues et la mobilisation des ressources à notre disposition, leur présentation et description, il est possible par la suite de définir la qualité de l’environnement scolaire à Talatamaty.
La collecte des données s’est déroulée en trois phases :
– Auprès du lycée : les données y afférentes, c’est-dire-à les rapports annuels et certains documents, ont été fournies par Le Proviseur Adjoint ;
– Au niveau de la commune : les données, c’est-à-dire la monographie de la C. R. de Talatamaty (année 2010) et certains documents, proviennent de l’Adjoint au Maire ;
– Les travaux de terrain ont permis de compléter les données manquantes, c’est-à-dire, apporter plus de précision notamment sur la description et de constater les réalités.
Les résultats obtenus ont facilité l’élaboration duquestionnaire. Le traitement des données a également permis de décrire, de caractériser l’environnement scolaire des lycéens, et a aidé à la compréhension de leur perception de leur milieu.

Démarche de vérification de l’hypothèse 2: « La qualité de l’environnement scolaire contribue à l’épanouissement des lycéens »

La vérification de l’hypothèse 2 suit, trois étapesà savoir la collecte des données auprès des lycéens, le dépouillement des informations collectées, et la description statistique.
La collecte des données dont on parle ici est le recueil des idées, des opinions des élèves à partir des questionnaires. Elle a surtout permis de savoir, puis, de comprendre leur perception de leur environnement scolaire : vie personnelle et amicale, environnement familial et scolaire.
Le dépouillement des informations s’est fait de manière manuelle. L’utilisation d’Excel a ensuite permis de faire les différents calculs. Il a également permis de traiter les données obtenues selon les domaines traités, notamment la perception des élèves de leur avenir, de leur vie personnelle, de l’engagement de leurs parents dans leur scolarisation, du système éducatif.
Les résultats du dépouillement ont permis d’obtenirdes données chiffrées. Ces données quant à elles ont rendu possible la réalisation des tableaux portant sur le résumé de la vie personnelle des élèves, de leurs amis, de leur comportement, des relations et communications entre parents / enfant, des liens entre famille et école, du milieu scolaire et du domaine éducatif.
Cette étape de vérification permet de déterminer articulationl’ du couple de qualité de l’environnement scolaire/épanouissement des élèves.

Démarche de vérification de l’hypothèse 3: « L’éducation, à l’instar de l’environnement scolaire, est un catalyseur du développement »

Le milieu affecte la personnalité, la perception et la vision. L’inadaptation sociale constitue un frein pour le développement. Les facteurs sociaux sont à l’origine de la délinquance juvénile et même de la criminalité. Ainsi, la vérification va prendre son origine dans la constatation de l’environnement scolaire, qui est complexe, puis les enjeux de l’éducation et enfin la compréhension des lycéens,à travers l’étude de leur perception. Cette analyse amène vers une réflexion qui est de savoirsi ces lycéens sont aptes à promouvoir leur développement personnel et le développement de leurmilieu. Si le résultat aboutit à une réponse positive, il importe de dire que l’éducation, particulièrement l’environnement scolaire, est un catalyseur du développement. L’identification des obstacles à surmonter permet de formuler des perspectives d’avenir, de rappeler le rôle des acteurs concernés, afin d’améliorer la situation qui prévaut.
Ainsi, si cette première partie porte sur la manière d’exploiter les matériels et méthodes utilisés dans le cadre de ce travail, la econdes quant à elle porte sur la présentation des résultats obtenus.

RESULTATS

Les résultats croisent tous les éléments constituésau niveau de la Commune, du lycée, des enquêtes et entretiens. L’observation a permis de confronter ces derniers.

CADRE PHYSIQUE DE LA COMMUNE

Le cadre physique de la Commune, l’interaction de cet environnement et sa population, façonnent le comportement des lycéens. En avril 2009, regroupés dans 7 347 ménages, la population de Talatamaty compte 47 945habitants. La taille moyenne du ménage est de 6 personnes. Cette taille est supérieure à la moyenne nationale, c’est-à-dire supérieure à la taille de la famille ou de l’Indice de féconditénationale, qui est de l’ordre de 5,4 (Décentralisation, 2006).

L’ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

Chaque Commune dispose de ses spécificités. Cette artiep aborde les infrastructures, les ressources et les potentialités de Talatamaty en tant que Collectivité Territoriale Décentralisée (CTD) ; ensuite, elle traite des investissements publics et privés effectués.

Une Commune en mutation

Le District d’Ambohidratrimo est constitué de Communes périphériques appelées Sites d’accueil. La particularité de ces Communes s’apprécie au niveau de l’amélioration de l’habitat, l’insertion dans l’agglomération d’Antananarivo, la constitution de centre secondaire de commercialisation, la transformation agricole et industrielle (Décentralisation, 2005). La mutation de Talatamaty, à part les activités, se présente sous diverses formes : modification de l’environnement naturel, densification de l’habitat et transformation des infrastructures. Malgré certaines difficultés, la mutation peut se raduiret par une économie prometteuse. Le tableau n°1 présente les principales infrastructures de Talatamaty.
Les infrastructures socioculturelles semblent suffisantes, comparées, par exemple, à celles d’Ilafy. Talata dispose d’une bibliothèque mise à la disposition de ses habitants, notamment des élèves et étudiants, pour compléteresl cours dispensés à l’école et donc contribue à leur épanouissement personnel. Les élèves peuvent profiter des salles de fêtes, des équipements sportifs à l’instar du terrain de football, basket-ball et volley-ball pour leurs loisirs.
A Ilafy, par contre, la commune ne dispose que d’un seul terrain de football qui – actuellement- est en très mauvais état et un terrain de basket-ball. Des infrastructures de grandes envergures sont installées au sein de la commune mais ce sont des infrastructures privées. C’est le cas du Club Olympique de Tananarive (COT), un centre de loisir qui accueille les familles riches et étrangères avec des piscines olympiques, des hippodromes…
En ce qui concerne la voirie, à part la route natio nale (RN4 – RN 52) revêtus en bitume, la Commune bénéficie de 25,6 Km de routes ommunalesc dont 5,6 Km sont revêtues en pavés et 20 Km non revêtus ou en mauvais état. algréM les efforts de la Commune, Talatamaty ne dispose pas encore d’infrastructures adéquates à son essor comparativement à Ilafy. La zone Est de cette dernière est accidentéeet donc difficile d’accès. Toutefois, la C.R. d’Ilafy dispose d’axes routiers d’une longueur tot ale de 85,20 km13 dont la Route Nationale numéro 3 (5,2 km), la Route d’Intérêt Provincial (RIP), la Route d’Intérêt Communale (RIC) et de pistes rurales d’une longueur de 70km . Vers le début de l’indépendance seule la RN 3 (5,2 km) était bitumée et le reste en terre battueLa. situation a bien évoluée surtout à partir de l’année 2000, et en 2008, 27 km des axes routiers desservant la Commune sont bitumées . Son cas est particulier et dépasse largement la situation constatée à Talatamaty, notamment en matière de l’état des routes.
Côté assainissement et salubrité, la Commune de Talata détient 05 Km de fossés de drainage en bon état, 1 Km endommagé et 3 Km de canaux de drainage endommagés (Talatamaty C. , 2010). Les deux camions benne de la Commune ramassent environ 13 tonnes d’ordures par jour. La Commune ne dispose pas de décharges contrôlées d’ordures, cependant une décharge publique se trouve à Faralaza où les deux camions bennes de la Commune déversent les ordures ménagères de manière journalière. Les taxiphones facilitent la communication, notamment au niveau des couches vulnérables. On note par ailleurs l’implantation d’un bureau et deux agences de la po ste. Les brigades de la gendarmerie, utilisent un véhicule, et 48 agents de la police municipale ou quartier mobiles assurent la sécurité. Sur ce dernier point, comparée à Ankadikely Ilafy, Talatamaty reste une Commune calme, car d’après les Responsables de la C.R. d’Ilafy, à part les actes de cambriolages, depuis quelques années, particulièrement à partir de la crise de 2002, l’insécurité s’amplifie et est caractérisée par des meurtres et attaques à main armée .
Le foncier à Talatamaty évolue au même rythme que eluic de la Capitale. Le prix du m² constructible est proche de celui d’Antananarivo Renivohitra. Au bord de la route principale ce prix varie entre 50 000 et 100 000 Ariary, au bord de la route secondaire ou piste accessible, le prix varie entre 25 000 à 45 000 Ari ary (Talatamaty, 2010). D’une manière générale, et malgré certaines lacunes, la Commune isposed d’infrastructures et potentialités conséquentes pour son développement et l’épanouissement de sa population.

Une Commune active

Talatamaty fait partie de la périphérie rurale active. Ce décollage a débuté dès le début des années 1990, suite à la mise en place des premières mesures du libéralisme économique, et dans une moindre mesure de la mondialisation et globalisation, donc de la liberté d’entreprendre qui s’est manifestée particulièremen par la privatisation des entreprises. Il s’agit d’une mutation notamment économique qui entraine un phénomène de périurbanisation.
Le commerce y tient une place importante. Mais le développement du commerce n’exclue pas le développement considérable du commerce illicite et informel, qui pourrait porter préjudice à l’économie de la commune sur le plan spatial, politique et social. L’entretien avec le responsable de la Commune souligne l’importance du commerce informel surtout après les crises qui ont frappé Madagascar(2002 et 2009). Force est de constater que le secteur illicite est le corollaire d’un taux de chômage élevé. Outre la croissance de la population, la fermeture des entreprises et le licenciement temporaire des ouvriers ont provoqué la hausse du nombre des chômeurs car l’offre d’emploi n’arrive plus à suivre la demande tenant compte de la croissance de la population active. On assiste donc à la croissance galopante du nombre des commerçants 16.
La commune dispose également d’une station d’essenc. La commune possède, en outre, trois centres de loisirs et une vingtaine d’établissements hôteliers. Trois institutions financières et une institution de micro finance et/ou de crédit mutuel y sont installés.
Les habitants pratiquent l’agriculture, et le type d’exploitation se rapporte au riz, légumes, cultures vivrières. Soulignons que l’agriculture à Talatamaty, comme à Antananarivo dans son ensemble, reste un secteur à domination vivrière (Décentralisation, 1991). La culture y est basée sur celle de subsistance et d’autoconsommation. Toutefois, l’élevage, particulièrement de volaille, se développe grâce à l’installation des industries et organismes spécialisés, à l’instar de la Hutte Canadienne spécialisée dans l’élevage de poules pondeuses et de chair. Des industries s’y implantent notamment dans le cadre de zones franches. Des PME animent également son économie (Talatamaty, 2010). Parallèlement à la floraison du secteur informel, les infrastructures et ressources privées se développent. Les habitants de la Commune s’assimilent au normes et r ythme de la Capitale. Situés à proximité d’établissements scolaires, les bars et épi-bars, onstituentc une véritable tentation pour nos jeunes.

LES ETABLISSEMENTS DE BASE

Pour mieux répondre à la demande de la population et pour assurer le bon fonctionnement de l’économie ainsi que de l’administration de la zone, tout CTD doit promouvoir l’épanouissement intellectuel, assurer la sécurité sociale de ses habitants. Un des problèmes rencontrés est l’insuffisance de ce typed’infrastructures ainsi que le faible nombre d’établissements publics et leur vétusté.

Les établissements scolaires par niveau

Les infrastructures de base que nous allons décrire concernent notamment les établissements scolaires, mentionnées dans le tableau n°3 ci-après.
En matière d’éducation, 18 établissements d’enseignement secondaire de Niveau II (CEG) ont été relevés. La prédominance des écolesrivéesp est constatée. Les statuts de ces établissements sont soit public, soit privé libre,soit privé confessionnel.
Le nombre total des élèves dans ces établissementsest de 2 489, assurés par 203 instructeurs. Ainsi, le ratio élèves/enseignant/matière est de 13 élèves par enseignant par matière17. Ce ratio est encore faible, c’est-à-dire que les classes ne sont pas surchargées. Donc, il est possible à l’enseignant de suivre le process us d’apprentissage de chaque élève.
Les établissements d’enseignement secondaire Niveau III (lycée) sont au nombre de établissements publics et 33 dans les établissements privés .
Au sein de la Commune de Talatamaty, on constate un écart énorme entre établissements. Les établissements publics et privés renommés à l’instar de Arcade, Child Hood, Lumière Internationale, ainsi que certains privés confessionnels comme le Lycée Saint Jean Baptiste enregistrent un ratio élevé. La médiocrité de la qualité de l’enseignement et des infrastructures engendre la création d’établissements privés, mais ils demeurent encore insuffisants. Talatamaty fait partie des rares C.R. qui disposent d’établissement d’enseignement supérieur, l’Institut Supérieur Arcade. L’Institut est spécialisé en : Langues étrangères, Economie et Gestion, Informatique, Agro-industrie, Electrification rurale et en Génie Civile. La Commune d’Ankadikely Ilafy, quant à elle, ne dispose d’aucune université privée. Elle n’enregistre que des centres de formation à courte durée (langue, informatique), de formation technique et professionnelle. Les spécialités sont les Bâtiment et Travaux Publics, Ouvrages Bois, Ouvrages Métalliques et Habillement.

Le domaine de santé

Au niveau de la santé, Talatamaty enregistre un Centre de Santé de Base (CSB II) qui emploie 02 médecins, 02 sages-femmes et 01 infirmie. Un établissement privé dénommé AMIT dispose de 03 médecins, 03 sages femmes, 03 infirmiers, 01 assistante sociale et 01 dentiste. Les médecins privés, composés de trois dentistes et dix généralistes (Talatamaty C. , 2010), ont ouvert leurs propres cabinets et deux pharmacies. Sur le plan équipement sanitaire et personnes spécialistes, la Commune dispose du strict nécessaire. Les cinq médecins des deux établissements rajoutés à ceux qui travaillentpour leur propre compte, s’occupent de 47 945 habitants.
Mais comparée à Ankadikely, Talatamaty est en position de faiblesse, car la Commune d’Ankadikely dispose d’un Centre de Santé de Base de niveau II (CSBII) et quatre établissements privés . Ces derniers sont dotés de matériels sophistiquéset peuvent offrir de meilleurs soins. Il s’agit, entre autres de la Polyclinique et Maternité d’Ilafy qui n’est cependant pas à la portée de la majorité de ses habitants. Pour ce qui est du rapport médecin population, le service technique de la Commune signale que ces centres de santé disposent de 24 médecins (aidés par 36 personnels paramédicaux)pour servir les 85 610 habitants de la commune. Donc, nous avons un ratio de un médecin pour plus de 3 500 habitants. Ce chiffre est inférieur à celui de Madagascar en 2000 qui est de l’ordre de 130 médecins pour un million d’habitants (soit un médecin pour plus de 7 500 habitants)20.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
I.1 MATERIELS
I.1.1 LE CHOIX DU THEME
I.1.2 LA COMMUNE ET LE LYCEE DE TALATAMATY
I.1.2.1 La Commune Rurale de Talatamaty
I.1.2.2 Le lycée de Talatamaty
I.1.3 LE CHOIX DE L’EDUCATION ET INTERET DE L’ETUDE
I.1.3.1 Le choix de l’éducation
I.1.3.2 L’intérêt de l’étude
I.2 METHODES
I.2.1 LE QUESTIONNAIRE
I.2.2 L’ECHANTILLON
I.2.3 L‘ENQUETE
I.2.3.1 La pré-enquête
I.2.3.2 L’enquête
I.3 DEMARCHE DE VERIFICATION DES HYPOTHESES
I.3.1 DEMARCHE COMMUNE
I.3.2 VERIFICATION DES TROIS HYPOTHESES
I.3.2.1 Démarche de vérification de l’hypothèse 1 : « L’environnement scolaire des lycéens est complexe »
I.3.2.2 Démarche de vérification de l’hypothèse 2 : « La qualité de l’environnement scolaire contribue à l’épanouissement des lycéens »
I.3.2.3 Démarche de vérification de l’hypothèse 3 : « L’éducation, à l’instar de l’environnement scolaire, est un catalyseur du développement »
II. RESULTATS
II.1 CADRE PHYSIQUE DE LA COMMUNE
II.1.1 L’ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
II.1.1.1 Une Commune en mutation
II.1.1.2 Une Commune active
II.1.2 LES ETABLISSEMENTS DE BASE
II.1.2.1 Les établissements scolaires par niveau
II.1.2.2 Le domaine de santé
II.1.3 LES DOMAINES D’ACTIVITES
II.1.3.1 Les activités des parents d’élèves
II.1.3.2 Les activités des habitants de Talatamaty
II.2 MONDE FAMILIAL ET SOCIAL DES LYCEENS
II.2.1 LES RELATIONS FAMILIALES
II.2.1.1 Le sentiment d’appartenance, l’attention et l’affection
II.2.1.2 Les problèmes d’adolescence, le traitement et les fugues
II.2.2 LE MONDE FAMILIAL ET LES ETUDES
II.2.2.1 Le rôle de la famille
II.2.2.2 Le soutien aux enfants
II.2.2.3 Le renforcement des connaissances
II.2.3 LES RELATIONS AMICALE, SOCIALE ET SENTIMENTALE DES ELEVES
II.2.3.1 Le milieu sentimental et social des élèves
II.2.3.2 La relation amicale des élèves
II.3 MONDE SCOLAIRE
II.3.1 LE LYCEE ET LA POPULATION SCOLAIRE
II.3.1.1 Les effectifs et le mouvement des élèves
II.3.1.2 Les caractéristiques des terminales
II.3.2 LES ATTITUDES ET CONDUITE DES LYCEENS
II.3.2.1 La conduite des élèves
II.3.2.2 Les perceptions et le comportement des élèves
II.3.3 LA CONVICTION ET LA DETERMINATION DES LYCEENS
II.3.3.1 Le sentiment d’appartenance et l’attachement à l’école
II.3.3.2 Le devoir et la mission de l’éducation
II.3.3.3 Le rôle de l’éducation et de la formation
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1 DISCUSSIONS
III.1.1 LE SOCIAL DES ELEVES
III.1.1.1 La situation des jeunes et l’apport de leur entourage
III.1.1.2 Le concept de raiamandreny et de fihavanana
III.1.2 L’ENJEU DE L’EDUCATION
III.1.2.1 Les établissements où s’épanouissent les élèves
III.1.2.2 L’éducation : arme stratégique
III.1.2.3 Le monde éducatif malgache
III.1.3 LA QUETE DU DEVELOPPEMENT
III.1.3.1 Le Développement Humain : une cause mondiale
III.1.3.2 A la recherche du développement durable
III.1.3.3 Les problèmes liés à la mutation économique
III.2 RECOMMANDATIONS
III.2.1 Amélioration de l’environnement des élèves
III.2.2 Renforcement du rôle de la famille et de la société
III.2.3 Amélioration du système éducatif et du bien être de la population
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
ANNEXE I: QUESTIONNAIRE
ANNEXE II : FICHES DE RENSEIGNEMENT DU LYCEE
ANNEXE III: IDENTITE
ANNEXE IV : RESULTATS DES ENQUETES
ANNEXE V : LA MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY
ANNEXE VI : INDICE DE DEVELOPPEMENT HUMAIN

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