La communauté d’oiseaux cavicoles comme indicateur

La communauté d’oiseaux cavicoles comme indicateur

Description des espèces sélectionnées pour l’étude. Les informations sur la taille et le DBH

La première étape a consisté à collecter les chants des oiseaux (janvier-mars). Les chants ont été obtenus avec un enregistreur (Edirol R-09HR Roland) muni d’un microphone et d’une parabole, à une résolution de 16bit pour le débit binaire et à une fréquence de 44.1 kHz. Parmi les 14 espèces choisies, j’ai directement effectué des enregistrements de qualité pour 7 d’entre elles. Ces enregistrements ont été nettoyés et amplifiés avec le logiciel Audacity®. Pour le reste des  espèces, les chants ont été fournis par un ornithologue6 local ou extraits d’une base de données des chants des oiseaux du monde. Il était important d’essayer d’utiliser au maximum des enregistrements provenant de la zone d’étude afin de limiter d’utiliser des dialectes étrangers non reconnus par les individus locaux.Repasse de chant Avant de commencer la phase de repasse de chant, un test exploratoire a été réalisé. Les chants ont été testés dans diverses plantations. Une session de playback a été élaborée pour chaque espèce en fonction de son comportement de chant su le terrain. Cette étape a permis de tester si les chants diffusés aboutissaient à une réponse. Mes sites d’étude ont été choisis à partir de sites déjà étudiés par le projet CAFNET. En premier des villages ont été choisis aléatoirement au niveau du bassin versant du Cauvery puis au sein de ces villages, des plantations de café ont été choisies aléatoirement. Au sein de chaque plantation, des transects (50 m) ont été choisis de façon aléatoire pour une étude de la végétation des peuplements forestiers. Mes sites d’étude se trouvent au centre de 55 de ces transects (Figure 1e). Lorsque plusieurs sites se trouvent au sein de la même plantation, ils sont au moins distants de 200 m afin de minimiser les risques d’auto corrélation spatiale et préserver l’indépendance entre les échantillons (Anonyme 1999; Dudley and Saab 2003). Pour la repasse de chant, j’ai utilisé une valise de repasse composée de haut-parleurs et d’une batterie. Le volume a été réglé de façon à ce qu’une personne entende les émissions sonores à une distance de 100 m. La repasse de chant s’est déroulé les mois de mars et avril 2010. Trois sites ont été visité par jour le matin entre 6h30 et 12h00 car les pics sont très actifs dans cette plage horaire (Anonyme 1999). La repasse de chant a été effectuée deux fois sur l’ensemble des sites afin d’augmenter la probabilité de détection des espèces. Pour diminuer l’effet de l’heure, l’ordre des sites a été changé lors du deuxième passage. Pendant toute la séance de ‘playback’, j’ai noté la présence des espèces qui ont répondu à la repasse de chant et aussi la présence de celles qui se sont présentées tout au long de la séance dans un rayon de 100 m. Une espèce a été considérée comme présente lorsqu’elle a été détectée dans le premier ou deuxième passage. La séance de repasse a duré 70 min. Elle est composée d’une séquence de sessions de repasse des 14 espèces  choisies. L’ordre de passage va de l’espèce la plus petite à l’espèce la plus grande afin de diminuer les chances que les espèces petites soient perturbées par la présence d’espèces grandes (Anonyme 1999). Une session de playback dure 5 min et elle est composée de trois phases. La première phase (‘pré-playback’) consiste en une minute de silence où j’observais si l’espèce était présente dans le site. La deuxième phase (‘playback’) correspond à la diffusion de l’enregistrement (3 min approximativement). La dernière étape (post-playback) consiste à
nouveau en une minute de silence. Une réponse à la repasse était considérée comme positive lorsque l’oiseau n’était pas présent dans l’étape pré-playback mais se manifestait (visuellement ou auditivement) à partir de la deuxième étape de la session. Lorsque une espèce répond positivement, j’arrête la diffusion de l’enregistrement afin d’éviter de perturber l’animal et je laisse écouler un intervalle de silence avant de passer à l’espèce suivante. Un enregistrement est composé de la séquence «30s de chant – 20s de silence» répétée trois fois. Pour deux espèces de pics (Chrysocolaptes lucidus et Celeus brachyurus) pour lesquelles je disposais les tambourinages, l’enregistrement était composé de la séquence suivante « 30s de chant – 20s silence – 30s de tambourinage – 20s de silence » répétée deux fois. Un intervalle de deux minutes de silence séparait la diffusion du chant de chaque espèce.

Données sur les peuplements forestiers et le contexte paysager

Des données sur la végétation et sur le paysage ont été fournies par le projet CAFNET qui porte sur une étude de la végétation des systèmes agroforestiers à base de café du district de Kodagu (unpublished data). Les données sur la végétation ont été recueillies selon la méthode ‘variable width transect’ (Sheil et al. 2003) sur des transects de 50 m. Les données ont été collectées dans les transects où se trouvent mes sites d’étude. Je dispose ainsi de données sur la densité d’arbres totale et la densité d’arbres excluant Grevillea robusta (arbres/ha), le pourcentage de Grevillea robusta, le pourcentage d’Areca catechu (une espèce cultivée dans la zone). La circonférence des troncs a été mesurée avec un ruban métrique à une hauteur de 1,37 m du sol (‘breast height’). Avec cette mesure j’ai calculée le diamètre à hauteur de poitrine (DBH) moyen du transect et le DBH maximal et minimal. La surface terrière de chaque arbre est calculée (surface de la section de l’arbre à 1,37 m du sol). La surface terrière du transect (m²/ha) est la somme des surfaces terrières de tous les arbres pour 1 ha de forêt. Le pourcentage du couvert de la canopée a été mesuré avec un densitomètre sphérique. La richesse spécifique d’arbres au niveau du transect et au niveau de la plantation a été mesurée. Pour compléter ces données, j’ai effectué un relevé de la hauteur moyenne des arbres (m), la densité des arbres morts et la densité d’arbres de café (arbres/ha). Pour cela, j’ai placé un quadrat de 25 m par 25 m dont le centre était celui de mon site d’étude. J’ai mesuré 4 à 5 arbres avec un clinomètre et j’ai estimé la hauteur pour le reste des arbres présents dans le quadrat. J’ai compté le nombre d’arbres morts et le nombre d’arbres de café pour cette même surface.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie ?avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Résumé
Introduction
Différentes pratiques de gestion des plantations de café dans les Ghats Occidentaux 
Conséquences des plantations de café sur la biodiversité 
Evaluation de l’impact anthropique
Les oiseaux dans les plantations de café 
La communauté d’oiseaux cavicoles comme indicateur
Matériel et méthodes
Description de la zone d’étude 
Etude des oiseaux 
Données sur les peuplements forestiers et le contexte paysager
Etude de la gestion du café
Traitement de données
Résultats
Classification des sites en fonction des différent groupes de descripteurs écologiques
Approche des relations espèces et peuplements forestiers au niveau des communautés
d’oiseaux 
Richesse spécifique d’oiseaux cavicoles et structure des peuplements forestiers
Approche par guilde 
Approche par espèces
Discussion 
Communauté d’oiseaux et richesse spécifique d’oiseaux cavicoles 
Richesse spécifique des guildes 
Présence des espèces selon les caractéristiques des peuplements forestiers et du contexte
paysager
Co-occurrence d’oiseaux entre espèces d’oiseaux et espèces d’arbres
Méthodologie
Conclusion

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *