La collection de matière médicale du musée Fragonard
Le musée Fragonard
À l’époque de la création de l’école royale vétérinaire d’Alfort en 1765, Bourgelat, alors écuyer du roi et fondateur de la première école vétérinaire au monde à Lyon, décida de créer un cabinet destiné à la conservation de préparations utiles à l’enseignement. Celui-ci fût accessible au public dès son ouverture. Honoré Fragonard, professeur d’anatomie et directeur de l’école d’Alfort fût l’un des premiers contributeurs du cabinet en particulier via ses somptueux écorchés, pièces encore visibles au sein du musée actuel. Le cabinet comportant de plus en plus de pièces et de collections (fers à cheval, lésions organiques conservées dans des fioles, calculs digestifs et urinaires, etc.), un nouveau bâtiment destiné à accueillir l’ensemble des objets fût construit en 1829. Il prit alors le nom de « cabinet des collections » et fût réservé aux étudiants et personnel de l’école. Le cabinet servait de réserve où les professeurs se rendaient pour emprunter les pièces nécessaires à l’enseignement en amphithéâtre. Au cours du XIXe siècle, le nouveau cabinet pris de l’ampleur si bien qu’en 1882, alors que ce dernier devenait à nouveau trop petit, il fût décidé de construire un nouveau bâtiment qui accueillerait un musée. Ce musée fût placé au-dessus des salles de dissection et à côté de la bibliothèque. Il ouvrit ses portes en 1902. Le nouveau musée avait pour but de fournir aux élèves les substances étudiées mais aussi de montrer la puissance de l’école à l’époque. Cette dynamique vint cependant à s’essouffler au courant du XXe siècle et les belles couleurs et décorations d’origine se ternirent. En 1967, il fût repeint à la hâte à l’occasion du bicentenaire de l’école puis resta fermé jusqu’en 1991. C’est en 1991 qu’il rouvrit ses portes sous le nom de « musée Fragonard ». Il vit sa dynamique peu à peu relancée et pris place dans le patrimoine culturel de l’école. Animé en partie par des étudiants, son succès, son activité grandissante et la professionnalisation de sa gestion lui valurent d’obtenir l’appellation « musée de France ». Cette prestigieuse appellation permit au musée de se 6 développer d’avantage encore et fût une étape fondamentale pour son intégration dans la communauté culturelle française. Le musée est devenu une réelle interface entre l’école et le public. Sa rénovation complète fût achevée en 2008 et il revêt actuellement de nouveau ses couleurs chaudes et ses magnifiques décorations d’antan (figure 1). Aujourd’hui, le musée Fragonard accueille environ 10 000 visiteurs par an (Degueurce, 2009).
Constitution de l’inventaire
II.1 Origine des pièces Les flacons de substances étudiées dans cette thèse proviennent pour partie de « l’ancienne collection » conservée dans l’unité de physiologie et de pharmacologie de l’école d’Alfort. Ces échantillons, à l’origine employés en thérapeutique, servaient à l’enseignement des élèves, furent conservés alors que leur utilisation était devenue obsolète. Cette collection initiale a été complétée ces dernières années par des dons faits au musée. Ceux-ci proviennent d’anciens praticiens et familles de praticiens qui avaient jusque-là conservé ces pièces comme objets de collections. II.2 Technique d’inventaire La plupart des objets du musée comportent une ancienne étiquette correspondant à l’inventaire de 1903, établi au moment où le musée était transféré de l’aile Est de l’actuel bâtiment Marcenac vers son site actuel. Il a fallu, pour acquérir le statut de « musée de France », créer un nouvel inventaire normalisé comprenant les objets anciens et intégrant les pièces acquises depuis 1903. Cet inventaire sert actuellement de base documentaire mais a également une valeur réglementaire. Les objets qui étaient inventoriés en 1903 ont gardé leur numéro d’origine. Pour les pièces acquises depuis 1903, un nouveau numéro d’inventaire a été créé conformément au décret du 2 mai 2002 pour l’accréditation « musée de France ». Il est constitué de trois parties séparées par des points : – La première indique l’année d’entrée au musée (à défaut pour les pièces de l’ancienne collection, l’année en cours fût choisie) ; – La deuxième signifie le numéro d’entrée de l’acquisition pour l’année en cours (par défaut pour les pièces de l’ancienne collection c’est le numéro 0 qui a été choisi) ; – La troisième indique le numéro du bien. Exemple : 2005.0.00124.
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Table des matières
PRÉFACE
PREMIÈRE PARTIE : Matériels et Méthodes
I. Le musée Fragonard
II. Constitution de l’inventaire
II.1 Origine des pièces
II.2 Technique d’inventaire
III. Recherche d’informations
III.1 Identification des composés
III.2 Recherches bibliographique
IV. Organisation de l’étude
IV.1 Bornes du sujet
IV.2 Classement des substances
DEUXIÈME PARTIE : La collection de matière médicale du musée Fragonard
I. Substances d’origine végétale
II. Matières d’origine minérale
III. Matières d’origine animale
IV. Matières d’origines diverses
V. Substances de la collection non utilisées directement en thérapeutique
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
INDEX PAR SUBSTANCE
GLOSSAIRE
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