La classification morphologique des os

L’ostéomyélite est une infection hématogène de l’os à localisation métaphysaire (loin du coude, près du genou) [28, 36, 37], se caractérisant par une atteinte de l’os cortical et de la moelle osseuse [45, 67], spécifique de l’os en croissance. L’ostéomyélite est dite chronique (OMC) lorsque la durée d’évolution est supérieure à un mois. Elle atteint électivement la métaphyse des os longs, pouvant se compliquer d’une fermeture précoce du cartilage de croissance (épiphysiodèse totale ou partielle) à l’origine d’une ILM ou d’une déviation axiale (frontale ou sagittale) du même membre. Elle évolue de façon tenace et récidivante : l’adage ostéomyélite d’un jour ostéomyélite pour toute la vie illustre bien cette ténacité. De nos jours, la physiopathologie et l’aspect clinique sont connus. Le traitement est bien codifié. Malgré ces progrès, l’ostéomyélite, par les séquelles fonctionnelles et les handicaps qu’elle cause, reste redoutable, surtout chez l’enfant en croissance. Le retard de consultation favorise l’évolution vers les complications et les séquelles, notamment dans notre contexte, pays sous développés.

Historique

Les premiers cas d’ostéomyélite décrits remontent à l’antiquité égyptienne : Imhotep, architecte de la première pyramide d’Égypte (2800 ans avant J-C) décrit les plaies infectieuses au niveau des os longs des membres et mentionne qu’en cas de suppuration abondante, l’expulsion de séquestre osseux est souhaitable [65]. Dès le début de l’art médical, Hippocrate et Galien connaissaient la production de nécrose et de séquestre dans le tissu osseux enflammé et dès cette époque, on en pratiquait l’ablation. Mais l’infection osseuse est restée une réalité longtemps confondue dans le groupe disparate des « caries osseuses » et il a fallu attendre les travaux de Gerdy (1836) pour voir s’individualiser avec quelques précisions les aspects cliniques de cette affection [80]. En 1879 Lannelongue lui donne le nom d’ostéomyélite. Pasteur, en 1880 annonce à l’Académie de Médecine qu’il a découvert le germe responsable de l’ostéomyélite et appela cette maladie «furoncle d’os» [65]. Colzi en 1889 découvre que la voie sanguine est la voie empruntée pour provoquer une ostéomyélite [65]. Laurence et Salmon en 1949, s’appuyant sur les données physiopathologiques et sur la découverte des antibiotiques, insistent sur l’intérêt fondamental que constitue le traitement par simple immobilisation associée à l’antibiothérapie [40]. Trueta (1959) décrit la physiopathologie de cette affection et Worms (1963) confirme expérimentalement le bien-fondé de la saucérisation dans le traitement des ostéites [80]. Trois dates jalonnent l’histoire de l’ostéomyélite [56] :
– en 1880 l’ostéomyélite, d’étiologie inconnue et mortelle, est reconnue comme une maladie infectieuse ;
– en 1940 on a assisté à la réduction spectaculaire de la mortalité grâce aux antibiotiques; en même temps, on a assisté à une morbidité élevée sous forme de chronicité ;
– en 1987 on note la réduction de cette morbidité grâce à la détection précoce par échographie et au traitement de l’abcès sous-périosté selon le protocole de Tunis.

La Classification morphologique des os

Les os constants

La conformation externe des os constants est variée et irrégulière. On peut cependant distinguer quatre types principaux :

Les os longs
Les os longs présentent une longueur nettement plus grande que la largeur et l’épaisseur. Tout os long se compose d’une diaphyse, de deux épiphyses et de deux métaphyses (figure 1). On les retrouve principalement au niveau des membres (fémur, tibia).

Les os plats 
Pour un os plat, la longueur et la largeur sont à peu près égales et l’emportent sur la troisième dimension. L’os est de forme mince et large (figure 2). Il est constitué de deux tables d’os compact séparées par une mince couche de tissu osseux spongieux (ex : sternum, os du crâne).

Les os courts
Les os courts n’ont pas de dimension prépondérante sur les autres; longueur, largeur et épaisseur sont à peu près égales. Ils présentent ainsi plusieurs faces séparées par des bords et des angles (figure 3). Un os court est constitué de tissu spongieux entouré par une fine couche de tissu compact (ex : calcanéum, trapézoïde) [26,39].

Les os irréguliers
On appelle os irréguliers tous les os qui ne peuvent pas être classés parmi les autres. Ce type d’os se trouve dans la colonne vertébrale (figure 4) et les ceintures scapulaire et pelvienne.

Des types intermédiaires ont pu être individualisés  :
❖ l’os arqué : os de forme plus ou moins incurvée (ex : la côte) ;
❖ l’os papyracé : os plat, d’une extrême minceur (ex : le palatin) ;
❖ l’os rayonné : os dont la forme irrégulière est imputable à de nombreux processus de directions variées ;
❖ l’os allongé : variété d’os long qui se différencie par une moindre longueur (la phalange) ;
❖ et l’os pneumatique : os de forme variable contenant des cavités tapissées d’une muqueuse et remplies d’air. On distingue l’ethmoïde (figure 5) et le maxillaire.

Les os inconstants

L’organisme humain comporte aussi des os inconstants. Il existe trois groupes :
– les os suturaux ;
– les os surnuméraires ;
– les os sésamoides.

Les os suturaux
Ces petits os sont situés au niveau des sutures des os de la tête. Ils sont souvent localisés dans les fontanelles ou à proximité (os ptérique).

Les os surnuméraires
Ce sont de petits osselets inconstants, surtout présents au niveau de l’extrémité distale des membres. On distingue les os surnuméraires du carpe (os radiale du carpe) et les os surnuméraires du tarse (os vésale).

Les os sésamoïdes
Les os sésamoïdes sont de petits os, de forme généralement arrondie. On les trouve régulièrement au niveau du squelette de la main et du pied. Ils peuvent aussi être situés dans les tendons comme par exemple la patella qui est le plus volumineux.

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Table des matières

Introduction
I. Historique
II. Rappels anatomiques
1. La classification morphologique des os
1.1. Les os constants
1.2. Les os inconstants
III. Rappel Histologique
1. Aspect macroscopique
1.1. Parties de l’os
1.2. Les couches de l’os
1.3. La vascularisation du tissu osseux
2. Aspect microscopique
2.1. Le tissu osseux
2.2. Le tissu cartilagineux
3. La croissance osseuse
IV. Rappel physiopathologique de l’infection osseuse
V. L’ostéomyélite
1. OM aigue et subaigue
2. OMC
2.1. Diagnostic
2.2. Diagnostic différentiel
2.3. Diagnostic étiologique
2.4. Complications et séquelles orthopédiques de l’OMC
VI.Traitement
1. Buts
2. Moyens et méthodes thérapeutiques
2.1. Traitement médical
2.2. Traitement orthopédique
2.3. Rééducation fonctionnelle
2.4. Le traitement chirurgical
3. Les indications
3.1. Les fractures pathologiques
3.2. La pseudarthrose septique
3.3. L’ILMI par atteinte du cartilage de croissance
3.4. La raideur articulaire
3.5. Le décollement épiphysaire septique
3.6. La déviation axiale du membre
3.7. La transformation maligne
4. Surveillance du traitement et pronostic
4.1. Surveillance
4.2. Pronostic
Conclusion

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