La chirurgie ambulatoire

Chirurgie ambulatoire

Selon Smeltzer et Bare (2011, p. 584), « la chirurgie ambulatoire consiste en une chirurgie sans hospitalisation ou nécessitant un séjour inférieur à 24 heures ». Les interventions chirurgicales ambulatoires sont de plus en plus fréquentes chez les enfants car ils bénéficient habituellement d’une bonne santé. Ceux-ci doivent généralement présenter un score ASA (Physical Status Classification System de l’American Society of Anesthesiologists) inférieur à II. Les chirurgies fréquemment réalisées en ambulatoire sont des interventions mineures telles que des opérations ORL, urologiques et orthopédiques. Les enfants sont souvent admis pour des actes dentaires, des circoncisions, des drains transtympaniques, des amygdalectomies et adénoïdectomies ainsi que des chirurgies testiculaires (Société Française des Infirmiers Anesthésistes, 2014). Les médicaments utilisés, lors d’une chirurgie ambulatoire pédiatrique, possèdent une demie vie courte ce qui permet à l’enfant une récupération et un retour à domicile plus rapide (Baujard & Roulleau, 2005, p. 209). Pour les enfants, la chirurgie ambulatoire présente quelques avantages puisqu’elle diminue la perte des repères entraînée par une hospitalisation et réduit le temps de séparation avec l’environnement familial.

Ainsi, les habitudes de la famille sont moins bouleversées. Elle permet aussi un retour à domicile plus rapide, ce qui diminue le risque de contracter des infections nosocomiales. De plus, elle réduit l’impact sur le plan financier autant pour la famille que pour le système de santé. Cependant, lors d’une chirurgie ambulatoire, l’infirmière dispose de très peu de temps pour préparer l’enfant à l’intervention et pour créer un lien de confiance avec celui-ci (Ball & Bindler, 2010, p. 403 ; Baujard & Roulleau, 2005, p. 209). Ce type de chirurgie implique une entière disponibilité de la part des parents. En effet, leur domicile doit se situer à moins d’une heure de trajet de l’hôpital et ils doivent être atteignables en permanence. De plus, pour le retour à domicile, deux adultes doivent être présents (celui qui conduit et celui qui s’occupe de l’enfant). Finalement, afin que les parents puissent assurer eux-mêmes, à domicile, les soins postopératoires de leur enfant il est important que les infirmières apportent toutes les informations nécessaires à cette prise en charge (Baujart & Roulleau, 2005, p. 209-210).

Anxiété

Selon Lavoie, Moullec et Sultan, L’anxiété se définit par un état subjectif de détresse, un sentiment pénible d’attente et d’appréhension vis-à-vis d’un danger à la fois imminent et imprécis. A la différence de la peur, l’anxiété survient en dehors d’une menace objective ou de façon disproportionnée (2012, cité dans Bruchon-Schweitzer & Boujut, 2014, p. 238). L’anxiété peut se manifester de plusieurs manières. Elle comprend des symptômes physiologiques (palpitations, agitation, troubles du sommeil, fatigue, maux de tête, etc.), émotifs (difficulté de concentration, pensées désordonnées, irritabilité, pleurs, etc.), relationnels (isolement, méfiance, etc.) et reliés à la vie spirituelle (victimisation, apathie, etc.) La plupart des personnes éprouvent de l’anxiété face à une situation nouvelle, difficile ou menaçante. Souvent, la peur de l’inconnu, les nouvelles concernant la santé ainsi que les anomalies du fonctionnement corporel diagnostiquées, lors de l’hospitalisation, engendrent de l’anxiété. (Smeltzer & Bare, 2011, p. 136, 138). Selon Doenges, Moorhouse et Geissler-Murr (2007, p. 134), l’anxiété peut atteindre quatre niveaux d’intensité : légère, modérée, grave et panique. Certes, une anxiété légère peut aider la personne à mobiliser ses stratégies de coping dans le but de faire face à ses problèmes. Cependant, si l’anxiété devient plus intense, elle peut devenir invalidante.

En effet, l’individu ressent un sentiment d’impuissance et de désorganisation face à l’évènement (Smeltzer & Bare, 2011, p. 136). Dans ce cas, « l’anxiété préopératoire pourrait être la conséquence d’un débordement de la capacité d’adaptation face au stress généré par une intervention chirurgicale » (Amouroux et al., 2012, p. 3). Afin d’évaluer l’intensité de cette anxiété, plusieurs outils peuvent être utilisés. Il existe des échelles d’hétéro-évaluation comme celle d’Hamilton ainsi que des échelles d’auto-évaluation comme le STAI-Y (State-Trait, Anxiety Inventory) (Bruchon-Schweitzer & Boujut, 2014, p. 238-239). Pour les soignants, il est important d’évaluer cette anxiété afin de pouvoir la quantifier et d’y apporter des interventions adéquates. Cependant, dans notre revue de littérature, nous n’avons pas intégré d’articles traitant des échelles les plus adaptées à l’enfant. En effet, nous avons préféré nous concentrer sur les différents moyens pouvant être proposés par les soignants, dans le but de traiter l’anxiété préopératoire. Suite à nos recherches, nous avons remarqué qu’il existe plusieurs approches. Elles peuvent être psychologiques (jeu thérapeutique, hypnose, visites de clowns au sein de l’hôpital, etc.) ou pharmacologiques (Midazolam et ses dérivés). Ces différentes méthodes sont décrites brièvement ci-dessous.

Présence des parents

La présence des parents serait aussi un moyen non médicamenteux permettant de diminuer l’anxiété des enfants. En effet, selon certaines recherches, la présence des parents, durant l’induction de l’anesthésie, comporte des avantages. Dans leur étude Kain et al. (2000, p. 943) démontrent que les parents pouvant accompagner leur enfant, dans le bloc opératoire, sont moins anxieux après la séparation et présentent un sentiment de satisfaction plus important vis-à-vis de l’hôpital. [traduction libre] De plus, Kain et al. (2006 p. 632-633) suggèrent, dans leur étude, qu’un parent détendu lors de l’induction de l’anesthésie aiderait à diminuer l’anxiété de l’enfant. L’étude de Wright, Stewart et Finley (2010, p. 755) appuie cette théorie selon laquelle les enfants bénéficieraient également de cette présence. En effet, ils seraient moins anxieux au moment de la séparation si les parents ont pu les accompagner jusqu’à la salle d’opération. [traduction libre] De ce fait, la coopération de l’enfant serait par la suite améliorée. [traduction libre] (Doctor, 1994, cité dans Wright, Stewart, Finley, & Buffet-Jerrott, 2007, p. 61) Cependant, pour d’autres études, la présence parentale est sujette à controverse. [traduction libre] (Litke et al., 2012b, p. 170) Selon McCann et Kain (2001, p. 100), cette dernière pourrait perturber la routine du bloc opératoire. De plus, toujours selon ces mêmes auteurs, un parent anxieux augmenterait l’anxiété de son enfant, ce qui pourrait accroître la durée de l’induction de l’anesthésie et provoquerait un stress supplémentaire pour l’anesthésiste. [traduction libre] La présence parentale durant l’induction de l’anesthésie, étant un sujet présentant des différends entre les études, nous avons décidé de ne pas nous centrer sur ce moyen. Néanmoins, il est primordial que l’équipe soignante donne toutes les informations nécessaires aux parents concernant la procédure d’hospitalisation et la préparation à la chirurgie ; le manque d’informations étant une source principale d’augmentation de l’anxiété. [traduction libre] (Litke et al., 2012a, p. 167) .

La période préopératoire

C’est dans le stade préconceptuel (de deux à quatre ans) que le langage et la compréhension se développent réellement. Ainsi, l’enfant est capable de communiquer avec les personnes de son entourage (Ball & Bindler, 2010, p. 71). Néanmoins, les processus mentaux sont encore restreints. En effet, il est habilité à avoir recours à une logique simple. C’est aussi à ce stade que se développe la fonction symbolique où l’enfant est alors capable de projections mentales. Il utilise les symboles pour se représenter une situation, une personne ou des objets même si ceux-ci sont absents. Pour ce faire, l’enfant utilise le jeu symbolique (faire semblant), l’imitation différée (reproduction d’un acte observé mais en l’absence du modèle), le langage et le dessin (Papalia, Olds, & Feldman, 2010, p. 143). Durant cette période, l’enfant est également dans une phase d’égocentrisme qui l’empêche de prendre en compte le point de vue de son entourage (Ball & Bindler, 2010, p. 72).

Vient ensuite le stade de l’intelligence intuitive (de quatre à sept ans). L’enfant est alors capable de transduction, c’est-à-dire, la capacité de comprendre les relations entre deux événements et d’en tirer des conclusions. Les liens qu’il fait entre deux situations peuvent être logiques ou non. C’est pourquoi, il arrive, parfois, que l’enfant se sente responsable de l’apparition de sa maladie. Il peut également recourir à ce que l’on appelle la pensée magique « c’est-à-dire la conviction que les événements se produisent parce qu’on les a imaginés ou souhaités » (Ball & Bindler, 2010, p. 72). De ce fait, l’interprétation incorrecte d’un enfant, concernant un événement, peut survenir si les adultes ne lui fournissent pas des explications suffisantes (Amouroux et al., 2012, p. 4). Dans ce cas, il est important de chercher à comprendre ce qui est pour l’enfant la cause de l’événement et d’y apporter des corrections. De plus, selon Thibault-Wanquet (2008, p. 61), les explications apportées doivent être appropriées au développement cognitif et psychoaffectif de chaque enfant.

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Table des matières

Introduction
Problématique
Causes de l’anxiété préopératoire chez les enfants et les parents
Facteurs de risques entraînant de l’anxiété préopératoire chez les enfants
Conséquences liées à une anxiété préopératoire
Eléments et concept associés à la problématique
Période préopératoire dans le contexte d’une chirurgie
Chirurgie ambulatoire
Anxiété
Les moyens médicamenteux
Les moyens non médicamenteux
But et question de recherche
Cadres théoriques
Théorie du développement
Théorie du développement cognitif de Piaget
La période préopératoire
La période des opérations concrètes
Théorie du développement psychosocial d’Erikson
Autonomie versus honte et doute
Initiative versus culpabilité
Travail versus infériorité
Lazarus et Folkman : modèle transactionnel du stress
Méthode
Etapes de la sélection des articles scientifiques
Banque de données, mots-clés et stratégies de recherches
Critères d’inclusion et d’exclusion
Démarche d’analyse et de synthèse des données
Résultats
La préparation psychologique par le jeu thérapeutique
La préparation psychologique par supports visuels
La préparation psychologique par l’approche de l’hypnose
La préparation psychologique par l’intervention des clowns
Discussion
Les résultats en lien avec la problématique et les cadres théoriques
La préparation psychologique par le jeu thérapeutique
La préparation psychologique par supports visuels
La préparation psychologique par l’approche de l’hypnose
La préparation psychologique par l’intervention des clowns
Les limites, les apports et les forces de la revue de littérature
Les limites des articles
Les limites de la revue de littérature
Les apports et les forces de la revue de littérature
Conclusion
Les implications pour la recherche
Le mot des auteures
Références
Appendices

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