La Chaussée Saint-Victor – une ville périurbaine en plein essor
Situation géographique
La Chaussée Saint-Victor est une commune qui se situe dans la région Centre, dans le département du Loir-et-Cher (41). Cette ville se situe dans la communauté d’agglomération de Blois : Agglopolys.
Historique communal
Le nom du village situé au bord de Loire à pour origines :
– « La Chaussée » qui ferait référence à la voie romaine antique
– « Saint Victor » en référence à l’ermite qui vécut en ce lieu au 6è siècle.
Vers 820, Louis Le Débonnaire fit construire des digues pour endiguer les eaux de la Loire. Un port fût ensuite construit afin de permettre les échanges de différentes marchandises comme les blés de Beauce, les vins de Touraine, bois, sels, ardoises d’Angers… Les caprices du fleuve entraînèrent cependant une lente désaffectation de Saint Victor au profit d’un hameau situé en rebord de coteau : La Chaussée. Vers 1406, une chapelle y fut édifiée. L’activité agricole et viticole florissante, le hameau se développa. Puis l’extraction de la pierre pour édification d’édifices publics affirma le bourg du coteau. L’année 1788 marqua la Chaussée par une succession de catastrophes économiques : hivers rigoureux, grêle, fortes inondations. Agriculture, viticole et commerce fluvial furent durement touchés. La disette qui s’abattit sur toute la France annonça les troubles révolutionnaires de 1789, au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Victoire, Victor ou de Victor-la-Chaussée. Cette période marqua la fin du village du Val (démolition de l’église) au profit du bourg du coteau. La route Blois-Ménars fut ouverte (RN152). En 1790, La Chaussée comptait environ 615 habitants. Le calme revenu, le bourg se développa. La pierre de carrière permis d’alimenter la construction de nombreuses maisons. Cette abondance de matériaux servit à l’édification de tous ces murs qui aujourd’hui constituent l’originalité du bourg. C’est au XIXème siècle que la vie et l’histoire de La Chaussée, bourg du coteau, allait s’affirmer. Bien que les crues de 1846, 1856, 1866 furent très importantes, le plateau vit se construire le chemin de fer Orléans-Tours en 1847. Adrien Thibault céramiste réputé vint s’installer vers 1870. La fin du XIXème siècle fut moins propice. En 1885, le vignoble fut très fortement touché par le phylloxéra. La route nationale attirait de nouveaux commerces. Sauf interruptions liées aux guerres de 1914-1918 et 1939-1945, le dynamisme de la commune fut constant. Le bourg poursuivit son essor : nouvelle mairie, nouvelle poste, écoles… Durant la Seconde Guerre Mondiale entre le 29 janvier 1939 et le 8 février , plus de 3 100 réfugiés espagnols fuyant l’effondrement de la République espagnole devant Franco, arrivent dans le Loir-et-Cher. Devant l’insuffisance des structures d’accueil, 47 villages sont mis à contribution, dont La Chaussée SaintVictor. De plus, le pont du chemin de fer sur la Loire est détruit par l’armée française en juin 1940 pour ralentir l’avancée allemande.
A partir de 1958, l’image du bourg traditionnel appuyée sur l’activité essentiellement agricole, laissa une place de plus en plus grande à la réalisation d’un tissu pavillonnaire résidentiel des actifs blésois. Puis des opérations organisées de programmes immobiliers offrirent un autre aspect dans le paysage urbain local. Parallèlement, l’axe RN152 s’affirmait comme vitrine commerciale d’abord par des implantations spontanées puis par des opérations organisées. Puis l’autoroute A10, permettant de relier Paris à Bordeaux, implanta une bretelle d’autoroute en 1974 (située sur le territoire communal), afin de pouvoir desservir l’agglomération blésoise et de favoriser l’implantation de nombreuses entreprises.
Commune périurbaine située au sein de la communauté d’agglomération blésoise
La commune est peuplée de 4470 chausséens au 1er janvier 2014. Elle se situe à l’Est de Blois. La superficie communale est de 663ha, c’est l’une des plus petites communes du département et de la communauté d’agglomération (44è sur 48 communes). Elle possède une densité de 674 habitants/km² et constitue le canton «Blois 1 » avec 5 autres communes : Blois, Saint-Denis-sur-Loire, Villerbon et Villebarou. Le territoire communal s’étend de l’autoroute A10 et la limite avec la commune de Villebarou au Nord, jusqu’à la Loire au Sud. Ainsi que jusqu’à la limite de Blois (quartier Hôpital) à l’Ouest à la ville de Saint-Denis-sur-Loire à l’Est.
La ville de La Chaussée Saint-Victor se situe depuis 2003 à l’Est de la communauté d’agglomération de Blois : Agglopolys. En termes de population, elle occupe le 3è rang derrière Blois (46 390 hab en 2011) et Vineuil (7214 hab en 2011). Les 48 communes formant cette communauté d’agglomération sur une surface de 732 km², compte 107 856 habitants ce qui en fait la cinquième de région Centre.
Du fait de l’appartenance de la commune à cet EPCI, le développement urbain de La Chaussée-Saint-Victor doit ainsi respecter les objectifs et règlementations des documents d’urbanisme en vigueur sur le territoire de la commune (Plan Local d’Urbanisme, Plan Local d’Habitat) mais aussi à ceux du SCoT de l’agglomération blésoise et de la communauté d’agglomération de Blois : Agglopolys (PADD, PDU), que je détaillerai par la suite.
Une ville disposant d’une facilité d’accessibilité
La commune est bien desservie en termes de voirie (voir ANNEXE 1). Les axes routiers) principaux sont :
– La RD2152 : axe majeur réalisant la liaison Blois-Orléans, traversant la commune sur toute son étendue sur un axe Est-Ouest
– l’autoroute A10 : reliant Paris à Bordeaux en passant par Orléans, Tours, Poitiers qui passe au nord du territoire communal, avec un échangeur situé à quelques minutes du centre-ville et favorisant l’accès direct aux zones d’activités
– la RD952A : appelé également Boulevard des cités Unies formant l’axe nordsud entre Blois et La-Chaussée-Saint-Victor, à l’ouest de la commune. C’est également l’artère principale permettant de relier les communes situées au Nord et au Sud de la communauté d’Agglomération de Blois.
– les départementales : RD 50 et RD 204
La commune possède également une gare ferroviaire située au Nord du territoire, ce n’est en réalité qu’un point d’arrêt non géré (PANG) à entrée libre desservie par des Trains Express Régionaux (TER) de la région Centre circulant entre Blois et Orléans.
La Chaussée-Saint-Victor est également desservie par le réseau de transports de l’agglomération blésoise : AZALYS.
– Ligne A : partant de la Polyclinique se situant au nord du territoire, passant par le centre-ville de Blois puis allant jusqu’à Vineuil (voir ANNEXE 2)
– Ligne C : partant du quartier Moulin-Chouard situé à l’ouest de la commune puis passant par le centre-ville blésois allant jusqu’au quartier de la Taille aux Moines (Saint-Georges) situé à l’ouest de Blois. Cette ligne emprunte principalement la RD2152 et ne passe pas dans les voies de circulations secondaires (voir ANNEXE 3)
– Ligne G : partant du parc d’activités des Gailletrous situé au nord de la commune rejoignant la gare SNCF de Blois .
Ces lignes de bus permettent le passage d’un bus toutes les 20 minutes dans les 2 sens (30 minutes pour la ligne G). AZALYS propose également un système de service de transport à la demande où l’usager peut réserver et élaborer son trajet au préalable. De plus, du fait de sa proximité avec la Loire au sud du territoire communal, un itinéraire cyclable, « La Loire à Vélo » emprunte des chemins goudronnés situés en bordure du fleuve afin que les 800 000 cyclistes qui l’empruntent annuellement puissent continuer de parcourir les 800 kilomètres de cette « croisière en roue libre ».
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Table des matières
Introduction
PARTIE I – DIAGNOSTIC TERRITORIAL
I- La Chaussée Saint-Victor – une ville périurbaine en plein essor
1) Situation géographique
2) Historique communal
3) Commune périurbaine située au sein de la communauté d’agglomération blésoise
4) Une ville disposant d’une facilité d’accessibilité
5) Démographie d’une commune périurbaine
II- Dynamisme communal
1) Caractéristiques de l’emploi
2) Fiscalité locale
3) Les équipements communaux
4) Le Patrimoine historique et paysager
III- Les perspectives d’évolution de la commune
1) Les orientations des documents d’urbanisme au niveau intercommunale
a. SCoT
b. Le PADD
2) Les orientations des documents d’urbanisme au niveau communale
PARTIE II – Diagnostic ciblé sur la zone d’étude
I- Analyse typo-morphologique de la zone d’étude
1) Une zone d’étude située dans un quartier d’habitation
2) Topographie et géologie
3) Hydrographie et hydrogéologie
4) Etude parcellaire
5) Trame viaire
6) Trame végétale
7) Etude paysagère de la zone d’étude et description des contraintes
II- Analyse de la politique d’habitat et du marché local
III- Cadre juridique
IV- Les enjeux et objectifs du réaménagement de la zone d’étude
PARTIE III – Propositions d’aménagements
I- Montage d’une opération d’habitat et de logements
1) Programme d’aménagement
2) Politique foncière et maîtrise du foncier
3) Choix de procédure
4) Conditions d’ouverture à l’urbanisation
5) Etude d’impact
6) Synthèse
Conclusion
Bibliographie
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